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Les motards, en colère comme toujours, contestent le plan anti pollution les concernant

Manif-des-motardsUne manifestation de motards prés de l'Hôtel de Ville (IVe)

 

Contre le plan antipollution que s’apprête à voter le Conseil de Paris, les motards, à l'appel de la  Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), ont prévenu et ont dit non. Ils ont montré leurs muscles et leurs cylindrées en défilant massivement le 8 février jusqu'à l'Hôtel de Ville de Paris.

Le volet à l’origine de l'ire des motards porte sur une disposition du plan qui prévoit d'interdire, à partir de juillet 2016, la circulation des motos datant d’avant l'an 2000. Les deux-roues visées (10 000 selon une estimation du Ministère de l'écologie, soit 7% du parc parisien)  ne pourraient franchir le périphérique et rouler dans Paris que les week-ends et les jours fériés.

Certains, afin de renforcer le posture prise par les motards, avancent qu'au total les motos ne représenteraient que 1,4% des déplacements journaliers en Ile-de-France.

 

Motos-pl-coletteMotos stationnant place Colette ( Ier) à deux pas de la Comédie Française

 

Ces données étant posées nous constatons malheureusement que nous  retombons toujours dans les mêmes travers dès qu'il s'agit de "réglementer" les motos. Pourtant quoi qu''il se dise, elles sont très nombreuses et souvent gênantes pour les piétons comme pour les automobilistes. Entre le bruit strident de leur moteur, la circulation et le stationnement sauvage sur les trottoirs, le doublement à droite des couloirs de la chaussée ou le gymkhana fréquent entre les voitures les motos et  la non obligation de passer un contrôle technique périodique, cela fait beaucoup de droits et de passe droits qui ne pourront pas durer éternellement (voir nos articles des 10 février et 25 septembre 2014).

Accepter que les motos ne soient pas soumises aux règles concernant la lutte contre la pollution atmosphérique serait considéré comme un non sens et prouverait une nouvelle fois qu'il suffit d'impressionner pour se dédouaner de toute contrainte réglementaire.

Est-ce cela la démocratie ? Est-ce cela la solidarité ?  La Mairie de Paris serait bien inspirée de ne pas céder.

Dominique Feutry

 


Commentaires

2 réponses à “Les motards, en colère comme toujours, contestent le plan anti pollution les concernant”
  1. Avatar de Catherine
    Catherine

    Il faudrait un jour trouver une alternative intelligente à cette « écologie punitive ».
    Bizarre de s’en prendre systématiquement aux véhicules individuels et aux deux-roues, comme s’il étaient la source de tous les maux.
    Derrière ces véhicules individuels et ces deux-roues, il y a des parisiens qui travaillent et ont besoin de se déplacer.
    Une fois encore, on a le sentiment qu’il s’agit principalement d’idéologie.
    Dommage.

  2. Bonjour,
    Je suis d’accord avec l’idée qu’il faille faire des efforts pour réduire la pollution. J’ai un doute sur la mesure et sur les intentions du gouvernement en la matière. Je roule au GPL avec ma voiture et figurez-vous qu’au regard de l’état mon véhicule pollue plus qu’un diesel. En effet, le taux de CO2 de mon véhicule est supérieur à celui d’un véhicule identique diesel. Mais le mien n’émet que du CO2, de l’eau et de la chaleur sans oublier les poussière de plaquettes de frein, de l’huile (vidanges) et des pneus. La liste des micros particules du diesel est trop longue pour être listée ici.
    Je suis également motard et amateur d’ancienne,je roule avec une moto de 1976 et contribue à entretenir un patrimoine industriel et à le faire durer dans le temps, derrière ces anciennes, il y a une économie, des savoirs, des hommes. Le développement durable se base sur trois dimensions qui sont l’économie, l’environnement et le social. Ces mesures vont momentanément relancer l’économie, assoir l’idée des centrale EPR et ou la prolongation de celle de Fussenheim puisque l’alternative serait le nucléaire… On me dit d’écrire l’électrique, c’est plus propre. Pour ce qui est de l’environnement, on pourra en reparler dans 1000 ans quand on construira sur des sites oubliés d’enfouissement. On fabrique des objets jetables sans penser et organiser le recyclage et encore moins la réparation (les portables en sont le meilleur exemple, qu’est-ce qu’il y a de durable dans cette économie ?). Pour le social, je crois que ce n’est pas l’affaire des auteurs de cette mesure. Enfin, de ce que je sais, la pollution émise par une voiture se situe essentiellement lors de sa construction, alors…

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