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Terrasses estivales : que doit-on en penser ?

 

Terrasse estivaleTerrasse estivale typique au carrefour Beaubourg/Rambuteau (IVe). Barrière bois ajourée, hauteur 1,10 mètre

 

 

Il y a eu un vent de panique à la mairie de Paris (et d'ailleurs) en 2020 quand l'épidémie déclencha le confinement généralisé et la fermeture des établissements recevant du public comme les bars et les restaurants. La Maire de Paris Anne Hidalgo a donné l'impression d'ouvrir alors la jarre de Pandore en autorisant leurs exploitants à occuper l'espace public sans modération.

Ils ont été nombreux à utiliser cette liberté nouvelle pour étendre leurs terrasses, certains avec une exubérance qu'on a pu juger légitimement choquante.

L'épidémie a cessé en 2022 mais chacun se doutait qu'on ne reviendrait pas à la situation antérieure, au nom du principe des "droits acquis", en feignant d'ignorer que ce qui est un droit pour les uns peut être un châtiment pour d'autres, en l'espèce des nuisances pour ceux qui vivent dans les parages des nouvelles terrasses dites "estivales" (du 1er avril au 31 octobre). Voir Terrasses et Etalages à Paris.

Cette appréciation se complique du fait que la mairie a poursuivi en parallèle sa politique d'expulsion des voitures de la chaussée pour laisser plus de place aux piétons en élargissant les trottoirs. Elle a créé une sorte de marché donnant/donnant avec les riverains : voulez-vous des voitures devant chez vous ou des terrasses à leur place, en suggérant que le bilan esthétique est généralement favorable aux terrasses pour autant qu'elles soient dessinées avec goût ?

A cette interrogation, et pour qu'elle soit pertinente, il faut ajouter un curseur : combien de mètres carrés de terrasses contre l'équivalent de chaussée ? Si le ratio est de un pour un le combat est perdu. S'il est de un pour deux, on doit réfléchir. Si on va jusqu'à trois ou plus, le riverain est gagnant. Si on se réfère à des espaces traités comme les rues Charlot, Poitou et Saintonge (IIIe), il semble en première analyse que les habitants soient gagnants.

Ouvrons le débat sur le sujet. S'attaquer sans discernement aux terrasses estivales n'est pas nécessairement un bon combat si on n'examine pas le contexte. Leur faire bon accueil suppose par ailleurs que l'environnement s'y prête comme on vient de le voir, et que les service de police de la mairie veille au respect du règlement qui les régit (RET du 11 juin 2021)

 


Commentaires

6 réponses à “Terrasses estivales : que doit-on en penser ?”
  1. Avatar de Alain Genel
    Alain Genel

    Le RET garantit un certain équilibre, mais
    – Dans les rues à surdensité bistrotière, la surdensité se trouve souvent amplifiée par les terrasses estivales, tout comme les nuisances qui l’accompagnent
    – Le respect du RET n’est pas toujours acquis et demande aux forces de police une dépense d’énergie qui n’est pas toujours cohérente avec les moyens dont elles disposent

  2. Comme d’habitude, la mairie a avancé ses pions d’un coup outrancier et maintenant si on arrive un peu à revenir en arrière, on devra s’estimer heureux. Ces terrasses sont aberrantes, ce n’est ni plus ni moins que la vente à le découpe de notre espace public, un cadeau fait aux chouchous de la mairie et une façon de supprimer des places de stationnement. Moralité, nos rue sont enlaidies par des installations de bric et de broc, le boucan est à certains endroits intense et la circulation des piétons est laborieuse. Tout ça au nom du covid, c’est une farce. Sans compter que c’est une grave entorse à la concurrence non faussée car, dans une même rue, celui qui a devant son bistrot une place de livraisons, ne pourra pas installer sa terrasse en palette tandis que son voisin pourra et lui prendra ses clients.
    Enfin, les autres commerçants ont eu moins d’aides de l’état que ce secteur de l’hotellerie/restauration, ont énormément souffert aussi mais n’ont pas bénéficié pour autant (et heureusement) de linéaires d’étalage sur les trottoirs.
    Voilà, nous aurons tous subi le covid mais nous devons encore tous, des années après, subir cette invention grotesque. Transformer Paris en « food court » mot à la mode à la mairie, quelle ambition

  3. Avatar de Elisabeth
    Elisabeth

    Ha ! le « En même temps ! ». Non ! mais Si …en admettant que ….et en espérant que …. etc … Finalement Oui ! pourquoi pas…..considérant que …et tant pis mais tant mieux selon ..etc…Sauf qu’une fois la boîte de Pandore ouverte par ceux mêmes qui en souffrent le dernier « modeste » frein qu’ils essayaient de maintenir, saute, le feu orange est au vert, la voie est libérée, l’ébauche de code de la route part en vrille….. Allez, Roulez terrasses !.

  4. Avatar de M. Seguin
    M. Seguin

    Vous essayez de ménager la chèvre et le chou. Sauf que le chou se fait toujours manger par la chèvre.
    Comment une association d’habitants peut-elle écrire que les riverains des terrasses estivales peuvent être gagnants d’une installation de terrasses sous leurs fenêtres? Les exemples de rues que vous prenez ne sont pas du tout représentatifs des rues qui posent problème. Les rues Charlot, de Poitou ou de Saintonge ont des trottoirs si étroits qu’aucune installation de terrasses « légales » n’y est possible. Ces rues comptent très peu d’établissements qui sont en général des restaurants, nettement moins fauteurs de trouble que les bars. Car on mange assis et on n’hurle pas en mangeant.
    Heureusement que d’autres associations de quartier se battent contre les débordements des terrasses « estivales » ou non.

  5. Avatar de Adrien

    En ce qui me concerne, ces terrasses sont des verrues horribles. Je n’en peux plus de toutes ces palettes immondes.
    Parlez du saccage annoncé du square de l’archevêché : une pétition circule. Informez les lecteurs de Vivre le Marais.

  6. Avatar de Elorac
    Elorac

    Oui, comme l’écrit Adrien : il est urgent de parler du saccage annoncé du square de l’Archevêché, de la pétition qui circule et d’en informer les lecteurs de Vivre le Marais.
    Et, je suis entièrement en phase avec tous les commentaires scandalisés à propos des terrases estivales.
    Notre quartier est vraiment devenu assez infect.

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