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Le gisant du Duc d’Angoulême, dans la chapelle de la bibliothèque de la Ville de Paris, part en décrépitude

  602PX-~1Gisant du duc d'Angoulême, chapelle de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (Photo BHVP)
 

Lors des récentes journées du patrimoine de nombreux lieux qui ne sont pas habituellement ouverts au public ont pu être découverts.

L’un d’eux est la chapelle qui se trouve dans la cour de l’Hôtel de la Bibliothèque historique de Paris, Hôtel de Lamoignon (notre article du 6 mars 2013) et auparavant appelé Hôtel d'Angoulême 24 rue Pavée (IVe). 

  TOMBEAU DU DUC D'ANGOULEME 010Etat actuel de la tête du gisant marquée par les stigmates du temps (Photo DSP) 

 

Cet édifice abrite le gisant ou Cénotaphe (monument funéraire dans lequel ne repose pas le corps du défunt) de Charles de Valois, Comte d'Auvergne, Duc de Lauragais, Duc d’Angoulême (1573-1650). Ce personnage appelé aussi le bâtard d’Angoulême, fils de Charles IX et de Marie Touchet, petit-fils de Catherine de Médicis, favori d’Henri III qui le fait élever à la Cour de France, Il a été Grand Prieur de France de l’Ordre de Malte jusqu'à son premier mariage avec Charlotte de Montmorency. Il est le protégé de Marie de Médicis qui lui sauve la vie, suite à diverses intrigues et une condamnation à mort, nous connaissons aussi de cet homme illustre a laissé des Mémoires sur les règnes de Henri III et de Henri IV. Il a hérité de l'Hôtel d'Angoulême en 1619, à la mort de sa tante Diane de France, fille d'Henri II et de Gabrielle d'Estrées, dont le cénotaphe se trouve, aujourd'hui, dans la même chapelle.

Ces deux monuments se trouvaient à l'origine dans l'église du couvent des Minimes de la Place Royale, malheureusement démolie. 

ImagesCAKQ8Z19 La chapelle de la Bibliothèque (Photo MCP)

 

Les amoureux d’histoire ont été stupéfaits de constater le mauvais état du gisant du duc d’Angoulême comme cela apparait sur la photographie illustrant cet article. Il est effet très surprenant qu’une œuvre majeure du sculpteur Pierre II Biard (1592-1661) nommé sculpteur du roi dès l’âge de 17 ans et dont il ne reste que très peu de témoignages [le buste de Nicolas Le Jay dans les collections du Louvre et la statue équestre de Louis XIII place des Vosges (notre article du 21 novembre 2012)] soit laissée ainsi à l’abandon. Nous espérons qu’un restauration redonnera bientôt tout son lustre à ce chef d’œuvre du XVIIe siècle.

Nous remercions Dominique Sabourin–Perrin pour son aide dans la rédaction de cet article.

Dominique Feutry

 


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