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Rumeurs de vente à l’encan d’actifs immobiliers historiques du Marais propriété de le Ville de Paris

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 Façade de l'Hôtel d'Albret (IVe)

 

Nous évoquions dans un récent article du 21 mars 2014, le bureau mis gracieusement à la disposition de l’ancien Maire de Paris dans l’Hôtel d’Albret 31 rue des Francs Bourgeois (IVe) qui abrite le siège de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris. Ce dernier va peut-être devoir rapidement déménager car des rumeurs circulent sur la volonté de la nouvelle équipe municipale de céder ce type d’actifs immobiliers non stratégiques. L’Hôtel de Coulanges voisin (N° 35-37)subirait le même sort ? Il abrite la Maison de l’Europe.

Le Marais n’en aurait d’ailleurs pas fini puisqu’une rumeur de vente concerne l’Hôtel de Fourcy  lui aussi du XVIIe, situé 8 place des Vosges (IVe), dans lequel habita notamment Théophile Gautier, en très mauvais état et nécessiterait d’importantes dépenses pour sa restauration.

  Hotel-dAlbret--1024x768Porche d'entrée et vue de la cour intérieure de l'Hôtel de Coulanges

 

Que vont devenir ces bâtiments s’ils sont cédés ?

Etre achetés par de riches familles du Golfe (comme l’Hôtel Lambert sur l’Ile Saint-Louis, notre article du 19 juillet 2013).

Etre rachetés par des institutions ou des entreprises privées, il serait alors dommage qu’ils croupissent comme l’Hôtel des Ambassadeurs de Hollande 47 rue Vieille du Temple (IVe) (notre article du 17 mai 2014) ou bien être transformés en appartements de prestige destinés à une riche élite, ce qui ne manquera pas de peser sur les prix de l’immobilier déjà élevés dans le quartier.

  

O64a0883Façade l'Hôtel de Fourcy 8 place des Vosges (IVe)

 

Il n’empêche que si la Ville vend ce type de biens historiques, cela peut être le signe d’une saine gestion et peut-être aussi le signal de la nécessité d’une gestion rigoureuse des deniers publics dans un contexte économique difficile que nous connaissons tous. Quant aux immeubles eux-mêmes, témoins d’un riche passé historique, ils méritent quelques égards sur leur devenir. Qu'en sera t-il de l'accés au jardin Francs-Bourgeois-Rosiers commun aux deux Hôtels cités. Une vente sans un cahier des charges associé serait alors une anomalie criante. Sur le plan humain enfin ces cessions ne seront pas sans conséquence pour les personnels des services concernés qui sont installés dans ces bâtiments et qui peut-être seront transportés dans des immeubles éloignés.

La Mairie a donc une responsabilité aux facettes multiples dans ces cessions et elle devra le faire avec beaucoup de professionnalisme, de ménagement, de doigté, de considération et d’égards. Ce qui représente beaucoup. Il sera aussi intéressant de connaitre qu’elle destination spécifique sera réservée au produit de ces ventes ?

Dominique Feutry

 


Commentaires

3 réponses à “Rumeurs de vente à l’encan d’actifs immobiliers historiques du Marais propriété de le Ville de Paris”
  1. Avatar de Baillon

    Vendre ces immeubles avec un cahier des charges contraignant, et un contrôle ultérieur régulier, est une très bonne chose. On économise ainsi l’argent du contribuable pressuré de toutes parts. Avec la pléthore d’immeubles de bureaux disponibles en ce moment, on ne devrait pas se faire de soucis pour le déménagement des personnels, qui se trouveraient ainsi dans des bureaux prévus pour leur travail, au lieu d’immeubles inadaptés. Il est d’ailleurs surprenant, une fois de plus, pour ne pas dire scandaleux, et pour les mêmes raisons, que le musée Picasso rénove à grands frais (plusieurs centaines de milliers d’euros) l’immeuble du 20 rue de la Perle pour en faire des bureaux. Pas étonnant, avec des dépenses inconsidérées de ce genre, que le coût des travaux ait doublé. MB

  2. Avatar de burnetriste
    burnetriste

    Ces rumeurs ne sont plus des rumeurs, je vous adresse un article trouvé récemment.

  3. Il faut se rendre à l’évidence, la mairie de Paris et/ou l’Etat n’ont pas, et n’ont jamais eu du reste, les moyens d’entretenir un patrimoine aussi vaste et aussi riche que celui de Paris. On l’a vu avec l’hôtel Lambert, on le vit avec l’hôtel des Ambassadeurs de Hollande, les hôtels de Croisille et de Vigny …. La liste n’est pas close.
    Il faut donc admettre que des gens riches français (peu probable) ou étrangers s’intéressent à eux car ils sont ce qu’il y a de plus beau au monde en la matière.
    Nous sommes horriblement endettés, avec d’autres qui ont dépensé sans compter. Cependant, notre dette globale correspond exactement (car aucun flux financier ne quitte la terre) à l’immense créance dont dispose les pays excédentaires.
    Une partie de cette créance a vocation à s’investir dans notre patrimoine.
    Est-ce bien, est-ce mal ? Je suis de ceux qui considèrent que l’utilisation chez nous de ces capitaux disponibles est mieux qu’un moindre mal dans la mesure où il permettent le sauvetage d’un patrimoine auquel nous tenons.
    Bien entendu, il faut que le pouvoir régalien impose des règles de sauvegarde.

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