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3 décembre 2022

C’était il y a quatre ans : un article prémonitoire sur la pénurie annoncée d’électricité !

Δ Une centrale nucléaire en France. NB : les émanations sont de la vapeur d'eau…

Dans notre société, les personnes politiques, les journalistes, les influenceurs affichent des positions mais n'en sont pas réellement comptables dans le temps car le public a la mémoire courte.

Fin 2022, une menace de pénurie d'électricité pèse sur nous. Il faut dire clairement à qui nous la devons. Dans les années 70, le président Giscard d'Estaing présentait le programme civil nucléaire de la France comme sa plus grande réussite. De fait, pendant trois décennies, elle a fourni à notre pays 75 % de son énergie.

Au même moment se développait en Allemagne un mouvement écologiste "Les Vert" (die Grüne) idéologiquement opposés à l'engagement de leur pays dans le nucléaire civil. Grâce au mécanisme des alliances dans un pays où règne la proportionnelle, grâce aussi à leur nombre et leur détermination, les Grüne ont bloqué toute velléité de leur pays de s'équiper de centrales nucléaires. Ils ont ainsi poussé l'Allemagne et ses industriels à développer l'éolien, domaine où ils règnent désormais en maitres, tout comme la Chine dans le photovoltaïque.

Ces deux sources d'énergie étant intermittentes et peu performantes, les Allemands ont été jetés dans les bras de la Russie pour la fourniture de gaz en grande quantité, sans se douter qu'ils devraient un jour en payer le prix fort. Ce jour est arrivé avec la guerre en Ukraine et les difficultés d'approvisionnement qui en découlent…

Centrale à charbon

Avant même que se déclenchent les hostilités, l'Allemagne avait dû se remettre au charbon, du lignite de piètre qualité, qui produit quantité de CO² et pollue ses voisins. C'est grave mais ce n'est pas tout. Les Grüne ont entrainé dans leur délire les Verts français trop contents de trouver un appui solide au-delà du Rhin. Nicolas Hulot et ses disciples en ont tiré avantage au point d'influencer le gouvernement français il y a dix ans à renoncer au nucléaire et à notre savoir-faire, alors qu'il s'agissait d'un domaine d'excellence pour notre industrie et un atout pour nos exportations.

Le gouvernement Macron amorce à ce sujet mais trop tard un virage à 180 degrés. On rattrape difficilement le temps perdu. La moitié de nos centrales nucléaires sont à l'arrêt faute d'entretien. Les énergies intermittentes sont insuffisantes et on lance en même temps un vaste programme d'électrification des voitures…. C'est un euphémisme de dire qu'on va dans le mur ! On observe que seule la Corse échappe à la pénurie…. car c'est l'Italie qui l'alimente !

Face à ce fiasco annoncé, j'ai la mince consolation d'avoir écrit ceci, il y a presque quatre ans dans un article du 8 mai 2019 :

On ne remet pas en cause l'évolution des comportements et des modes de déplacements dans la ville moderne car on ne va pas contre son temps. Le développement du GPS, du téléphone cellulaire, des centrales à inertie et leurs gyroscopes, des batteries, des mini-moteurs électriques, des "applis" sur nos GSM font que beaucoup d'initiatives fleurissent et construisent l'économie d'aujourd'hui et de demain. Il convient de les accompagner, en domestiquant les nuisances quand elles en créent.

Observons au passage que toutes ces nouveautés fonctionnent avec du courant électrique, une énergie propre et soucieuse de la planète. A une condition toutefois : que sa production soit propre également en terme de CO² et autres polluants…. A ce stade, seule l'énergie atomique répond à ces critères.

De quoi rendre blêmes les écolos les plus idéologues qui voient rouge quand on leur parle d'exploiter le processus naturel qui est celui du soleil et des étoiles, de l'univers, une énergie qui repose sur la transformation d'atomes et qu'Albert Einstein a familiarisée avec sa miraculeuse formule ΔE = ΔM.C²

Gérard Simonet

—

par

Vivre le Marais

dans Economie, Politique, Voirie/Déplacements

Commentaires

10 réponses à “C’était il y a quatre ans : un article prémonitoire sur la pénurie annoncée d’électricité !”

Théodart

4 décembre 2022

Les verts n’ont aucune formation scientifique ; ils viennent d’associations , d’ONG bidon et ne connaissent rien à la création des énergies.
Sans énergie pas de vie. Les pays pauvres sont pour la plupart pauvres parce qu’ils n’ont pas de distribution d’énergies.

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Martine

4 décembre 2022

Merci pour cette tribune avec laquelle je suis 100% d’accord. L’erreur était manifeste et on savait ce qui nous attendait. On en enrage pas moins.

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cemekepirketou

4 décembre 2022

Non, l’énergie atomique n’est pas propre. Si elle l’était, vous pourriez en mettre une part des déchets comme engrais dans le jardin de votre maison de vacances.
L’énergie la plus facile à produire est celle que nous ne consommons pas, ne soyons pas contre les nouvelles technologies, tout le monde doit être content de pouvoir soigner une cataracte au laser et de conserver la vue, mais ne tombons pas dans le piège du consumérisme du capitalisme inique et mortifère qui détruit tout simplement pour remplir son compte en banque, sans se soucier des conséquences, autrement dit, qui n’a que des intérêts et pas de conviction. Nous ne sommes pas sur le même registre entre un laser qui guérit une maladie et un véhicule 2 roues motorisé qui détruit des chemins de randonnée, pollue l’atmosphère et trouble par ses nuisances sonores la quiétude des promeneurs, rien que pour le plaisir du loisir égoïste du conducteur sans conscience écologique ni respect d’autrui.
La surconsommation d’énergie a un coût, social et environnemental, plus on en consomme, plus l’environnement et la société sont détruits. Pour comprendre lisez le livre Énergie et équité de Ivan Illich.

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elisabeth

4 décembre 2022

Belle application de l’expression « Prendre ses désirs pour des réalités ». A force de tordre les chiffres,les données, d’ignorer superbement les règles simples de la Physique (ne serait-ce qu’appliquée), des sciences (mathématiques, météorologiques), tellement certains de tout savoir, d’avoir raison et d’œuvrer pour le futur au royal mépris des connaissances et du « Monde » passés que …..Et ce n’est pas fini : Ignorance quand tu nous tiens ..

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alain genel

5 décembre 2022

Je n’ajouterai qu’un point pour compléter la chronique d’une catastrophe annoncée : le gag de l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence qui a consisté, comme de toute évidence aucune entreprise n’était capable de concurrencer EDF, à obliger EDF à vendre au rabais de l’électricité à des « concurrents » incapables de concurrencer, pour leur permettre de vendre moins cher qu’EDF aux clients d’EDF …. Quitte à obliger EDF à racheter très cher sur le marché les kwh manquants ….
là, ce ne sont même pas les écolos qui sont en cause

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Gérard Simonet

5 décembre 2022

Cher Alain Genel,
Cette aberration à propos d’EDF, que tu dénonces avec raison, est à imputer à la Commission de Bruxelles et aux dirigeants français qui s’en sont laissé imposer.
Gérard

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Michèle

5 décembre 2022

Merci pour cette tribune, très intéressante, sur les questions de l’énergie. Je suis parfaitement incompétente en la matière mais j’en veux aux Verts français de leurs mensonges et des intérêts qu’ils développent qui ne sont que les leurs. Ex: Nicolas Hulot qui a inondé le marché avec ses petits cubes de plastique « Ushuaia » et s’est par la même occasion éhontément enrichi. La petite exception électrique de la Corse qui dépend de l’Italie n’est pas non plus totalement idyllique. Le champ d’éoliennes qui s’étend au-dessus de Morsiglia dépend aussi de l’Italie. Enfin, de ses organismes qui empochent l’argent sans que pour autant les corses puissent tirer profit de cette énergie, pourtant implantée sur leur sol. Quant à leur efficacité, on peut en douter. Les éoliennes souvent en panne (quid des énormes pales qu’il faut remplacer ? que deviennent-elles ? et je crois savoir que sans doute seule Bastia profite de temps à autre de cette énergie. Le Sud de l’Italie (la région qui précède juste les Pouilles) a sacrifié ses anciens territoires de pacage et de transhumance au profit de vastes champs d’éoliennes qui saturent le paysage et qui emplissent le ciel de lumière de jour comme de nuit, hiver comme été. Ce qui fait dire aux gens du Sud, non sans un certain humour nuancé de regret, « ici c’est Noël toute l’année ». Ça sent la magouille à plein régime.

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Daniel

5 décembre 2022

Hier Dimanche 18 h30. Je traverse la Place des Vosges.
Café Hugo, plein de monde en terrasse extérieure. Chauffage au gaz fonctionnant.
En face Le restaurant Le serpent à plume. Personne en terrasse éxterieure. Chauffage électrique fonctionnant.
Dans ces deux cas, une protection latérale uniquement.Suis -je le seul à Paris a avoir vu cela?

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François Douady

7 décembre 2022

Cher auteur de cette tribune, un grand merci pour votre synthèse sur les causes de la crise énergétique que la majorité des médias n’osent pas encore désigner du doigt.
Je voudrais cependant m’adresser aux écologistes pour leur expliquer que pour en sortir, les éoliennes en particulier ne sont pas le Graal qu’ils imaginent.
Le vent en effet est gratuit mais le transformer en énergie ne l’est pas. Ce sont les moulins à vent, baptisés éoliennes, qui le transforment. Les écologistes sont persuadés qu’il s’agit d’une énergie renouvelable et décarbonée.
Or une éolienne c’est quoi ? Une grosse machine industrielle composée d’un socle en béton ferraillé de 1500 tonnes, d’un mat de 180 mètres de haut en acier de 500 tonnes, d’une nacelle de 80 tonnes contenant un alternateur, un transformateur et, un moteur d’orientation, 500 litres d’huile, 500 kg de terres rares, le rotor de 50 tonnes et enfin les trois pales en résine de 50 tonnes. La fabrication de cet «aérogénérateur» rejette environ 5 000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Tous ces matériaux ne sont évidemment pas «renouvelables».
Eu égard à la pollution atmosphérique, l’éolien est à comparer aux outres sources d’énergie grâce au critère du gramme de CO2 produit rapporté à la puissance fournie en kWh : soit pour le charbon = 960, pour le gaz = 800, pour le solaire= 280, pour l’éolien 75, pour le nucléaire 8, et pour l’hydraulique= 4. L’éolien n’est donc pas « décarboné ».
Quand il n’y a pas de vent les éoliennes sont dites « intermittentes » comme les artistes ! En effet le coefficient de charge des éoliennes terrestre est de 23 % (en mer il passe à 30 %). Pendant les 77 % de leur sommeil sans vent, des centrales au gaz, ou pire au charbon, comme celle relancée à Saint-Avold, sont appelées à la rescousse, sans souci de la pollution ainsi engendrée. L’éolien n’est donc pas « pilotable » id. on ne peut pas l’appeler quand on en a besoin.
Ces engins, véritables « palmier en zinc » massacrent nos paysages ainsi que la co-visibilité des monuments historiques et de sites prestigieux comme la montagne Sainte Victoire. De 9.000 engins actuels le gouvernement entend tripler rapidement cette armada grâce à de nouvelles dispositions juridiques qui vont réduire le droit des élus locaux et des associations environnementales qui souhaiteraient s’opposer à ces implantations.
Qui est pilotable et décarboné sinon le nucléaire ? Il importe que le gouvernement cesse d’hésiter et relance cette énergie pilotable et décarbonée en oubliant les décisions prises lors de la COP 21 et de la transition énergétique de 2015. Le discours de Belfort de juillet 2022 doit entrer dans les faits ; on ne comprend pas qu’il faille attendre les conclusions de la Commission du débat public CNDP en février 2023, les conclusions du Conseil national de la refondation CNR et les conclusions du Conseil des 150 gars tiré au sort pour agir. Il devrait aussi relancer le programme des sur-régénérateurs, de type Astrid, pour régler à terme la question des déchets nucléaires.

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cemekepirketou

15 décembre 2022

« Je voudrais cependant m’adresser aux écologistes pour leur expliquer que pour en sortir, les éoliennes en particulier ne sont pas le Graal qu’ils imaginent. »
L’industrie inique et mortifère des éoliennes géantes est subventionnée, les « écologistes » ne sont pas les seuls parlementaires à avoir voté ces subventions, votre jugement est biaisé, vous chercher un bouc émissaire et à cacher la poussière sous le tapis : c’est le capitalisme actuel qui est la cause de cette catastrophe. « Mexique : L’éolien industriel d’EDF au mépris des peuples : Dans l’Isthme de Tehuantepec (État d’Oaxaca) la communauté indigène zapotèque d’Unión Hidalgo combat un projet éolien d’EDF et a lancé une action en justice en France contre l’entreprise. » Source : https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Mexique-L-eolien-industriel-d-EDF-au-mepris-des-peuples
Si EDF était écologiste ça se saurait ! Et pourquoi y a-t-il souvent une éolienne juste à côté des cheminées des centrales nucléaires ?
N’y a-t-il pas ici un ancien directeur d’EDF qui pourrait confirmer tout ça ?

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