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Enquête publique sur la révision du PSMV : « Vivre le Marais ! » réclame des aménagements

 LancementPSMV

Panneaux avec des plans déployés pour l'enquête publique en mairie du IIIe

 

Dans le cadre de l’enquête publique concernant le plan de révision du PSMV (Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur) du Marais, "Vivre le Marais !" a consulté les documents mis à disposition du public. Plusieurs sujets nous interpellent. Nous avons donc adressé au Commissaire-enquêteur un courrier reprenant ces différents points et ceux que nous ont aussi signalé des adhérents et habitants du quartier.

Nous relevons tout d’abord  une inexactitude criante. La délibération adoptée  par le Conseil de Paris le 13 novembre 2012 spécifie en effet qu’ « en terme de densité des surfaces d’habitation, le PSMV présente une valeur relativement faible par rapport à la moyenne parisienne ». Si le bâti par lui-même est moins dense qu’ailleurs dans Paris en raison de la faible hauteur des immeubles anciens, par contre l’étroitesse des rues, la rareté des espaces libres et le resserrement des constructions qui sont des caractéristiques du quartier aboutissent au constat contraire, à savoir l’existence d’une très forte densité d’habitants à l’hectare.

C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles le PSMV actuellement en vigueur prône la « respiration » du Marais par la démolition de constructions parasites. Nous citons à l’appui de ce constat deux études indiscutables (Atelier Parisien de l’Urbanisme et Chambre des Notaires) qui montrent que le IIIe arrondissement a une densité d’habitants à l’hectare sensiblement supérieure à la moyenne parisienne !

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Place du Marché Sainte Catherine (IVe)


La situation du IVe arrondissement est comparable à celle du IIIe si l’on considère que les chiffres sont minorés par le nombre élevé d’édifices publics imposants tels Notre-Dame, l’Hôtel de Ville, l’Hôtel Dieu, le Centre Pompidou, le Préfecture de Police et par l'existence des berges de la Seine.
Nous réfutons donc les dispositions qui s’appuient sur la nécessité de densifier le Marais en lui attribuant des objectifs déraisonnables en matière de logement social qui vont au-delà des exigences de la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain).

Dans cet esprit, il est décrété dans le nouveau PSMV que le Marais doit comporter 30 % de logements sociaux alors que les textes exigent 20 % (taux qui pourrait être porté à 25%). Si nous comprenons la nécessité d’un effort en matière de logement social, il est étonnant que le Marais qui n’est pas une commune mais un quartier, se voit imposer un taux supérieur à celui des communes de France et de la Ville de Paris ! Si cette décision devenait acquise, les conséquences pour les classes moyennes seraient tout à fait néfastes. Elle induirait pour celles-ci en particulier :

  • Une contribution croissante aux efforts de solidarité se traduisant par des impôts supplémentaires pour subventionner les bailleurs sociaux alors que les taxes foncières ont cru fortement ces dernières années.
  • La non accession à la propriété. En effet les prix de l’immobilier sur le marché « libre » augmenteront puisqu’il y aura moins de biens à rénover et ceux qui le seront devront être vendus par les promoteurs à un prix plus élevé du fait de l’application de l’objectif de 30% de logements sociaux pour les programmes de plus de 800 m2.
    La mixité sociale risque fort alors de voler en éclat. Seuls les pauvres et les riches auront droit de cité dans le Marais !

Il faut renoncer à ce taux de 30% et s’en tenir à la loi SRU stricto sensu, c'est à dire à la règle générale.

Par ailleurs, nous avons soulevé dans notre courrier des modifications que nous jugeons inacceptables :

  •  Il en est ainsi du square Renée Vivien qui serait supprimé afin d’y construire un immeuble abritant une crèche, qui exposeraient nos bambins à la pollution très importante à cet endroit alors que d’autres possibilités en des lieux très proches existent (notre article du 28 février 2013). Une lettre attirant l’attention sur l’inopportunité de ce projet a été adressée au Maire du IIIe.
  • Nous insistons aussi sur le maintien de la réalisation d’un espace vert public comme cela est prévu dans le PSMV actuel à l’emplacement du Hangar Lissac (64, rue du Temple IIIe) lorsqu’il sera détruit. Cela faisait d’ailleurs partie des conditions de la donation Lissac à la Ville de Paris !

En ce qui concerne le Centre Culturel Suisse (34-36, rue des Francs Bourgeois IIIe) nous demandons qu’il soit bien mentionné que s’il était démoli un espace vert serait à réaliser à son emplacement comme cela est indiqué dans le PSMV actuel.

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Un type d'immeuble à ne plus construire

Nous avons mentionné des anomalies dans la classification de plusieurs immeubles de la rue des Archives et de la rue Sainte- Croix- de- la-Bretonnerie.
Nous avons aussi relayé les riverains de la place du Marché Sainte Catherine (IVe) dont le collectif demande l’application de normes adaptées au site pour les rez- de-chaussée et terrasses des immeubles situés sur son pourtour.

Enfin nous avons signalé une anomalie relative aux devantures et enseignes qui résulte de la non observation par nombre de commerçants, en particulier du secteur Beaubourg-Temple (IIIe), des obligations qui leur incombent en matière d’esthétique. Passé en effet trois ans, il y a prescription et ce qui est laid ou irrégulier ne peut plus alors être interdit ou modifié même si le demande émane de la Direction de l’Urbanisme ou des Bâtiments de France. Cette prescription de 3 ans devrait être abrogée.

Nous vous tiendrons informés de la suite qui sera réservée aux avis, demandes et objections que nous avons formulés.

Dominique Feutry

 


Commentaires

7 réponses à “Enquête publique sur la révision du PSMV : « Vivre le Marais ! » réclame des aménagements”
  1. Avatar de theolandes
    theolandes

    Pourquoi 30% et pas 50 ou 100%.
    Plus de riches;Enfin ! Ils nous énervent tous ces bobos § Ils n’ont qu’à déménager dans l’ile Saint- Louis ; ils auront enfin la »mixité sociale » !

  2. Avatar de carioca
    carioca

    Bravo pour votre travail !
    J’ai le souvenir d’un tract de campagne de Monsieur Dominati ( que malheureusement je n’ai pas gardé) ou, après la démolition des baraques à l’angle Haudriettes-Temple il parlait « d’un poumon vert en plein coeur de Paris .
    Cela nous avait fait bien rire, mais maintenant le rire vire au jaune . Sauvons notre poumon vert . Nous organiserons des sittings devant les grues, des pique-nique festifs, un jardin partagé, bref ce sera l’occasion de reprendre des luttes rigolotes .

  3. Avatar de Pierre

    Merci pour cet article et pour votre action.
    J’ai 3 remarques :
    – « C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles le PSMV actuellement en vigueur prône la « respiration » du Marais par la démolition de constructions parasites »
    Il conviendrait que cela s’applique au « square » situé rue du Grenier Saint-Lazare. Devraient disparaître l’édicule Vinci et le mobilier urbain parasite dans un endroit aussi étroit(cabines FT, container pour le verre, sanisette etc).
    – Par ailleurs, il ne fait pas de doute que le périmètre compris entre la rue Saint-Martin et rue Beaubourg devrait être inclus dans le PSMV.
    Il n’y a aucune explication rationnelle à exclure ces rues (dont la maison de Nicolas Flamel et le CNAM) du PSMV.
    – Il est absolument nécessaire de prévoir davantage d’espaces verts dans le 3ème. Notamment, le square Renée Vivien doit être préservé et le square du Grenier Saint-Lazare(enfin) réaménagé.

  4. Avatar de Pierre

    Tout à fait d’accord pour l’abrogation de la prescription de 3 ans concernant les devantures et enseignes des commerçants.
    Certaines enseignes sont de véritables verrues, qui contribuent à la détérioration de notre quartier. On voit mal au nom de quoi les commerçants irrespectueux de leur environnement et des riverains devraient bénéficier d’une prescription aussi courte.
    Enfin, n’est-il pas temps de limiter le recours au volets métalliques extérieurs ?
    Outre leur laideur (ils donnent un aspect de longs entrepôts à certaines de nos rues) il constituent un support rêvé pour les tags et graffitis.
    Une fois encore, ce sont des règles élémentaires qui participent à l’idée de « mieux vivre ensemble ».

  5. Avatar de John D.
    John D.

    Un respect des règlements concernant devantures et enseignes rue des Gravilliers/rue du Temple serait très bien reçu, chez ce résident de 30 ans + du quartier.

  6. L’objectif de 30 % de logements sociaux est pas seulement déraisonnable : il est inapplicable car il n’est pas dit à quelles échéance on doit l’atteindre, car on ne précise pas quelles pénalités seraient infligées et qui devrait les payer. En clair c’est un leurre comme on en sert beaucoup depuis quelques mois. C’est bien que vous ayez soulevé cette mystification de ceux qui nous dirigent.

  7. Réponse à Françoise KG
    Nous n’avons pas encore de résultats d’analyse des gaz d’échappement mais soyez assurée que nous les obtiendrons.

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