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Happy-end pour l’hôtel de Sabran, l’immeuble aux tourelles du 17 rue Pastourelle (IIIe)

Pastourelle 17 entrée ruelle sourdis

La ruelle Sourdis, qui prend sa source rue Pastourelle (IIIe) entre les n° 15 et 17, dans le prolongement de la très discrète rue de Beauce, et débouche après un coude à gauche sur la rue Charlot, le long du n° 7

          

La restauration de l'hôtel de Sabran aura donné du fil à retordre aux Bâtiments de France. Ce n'était pas chose aisée de sauvegarder un immeuble du XVIIème siècle qui, au milieu du XIXème a été dévolu au commerce, a subi des destructions, surélévations et amputations diverses pour finir dans les mains des établissements Janvier-Gruson, graveurs-estampeurs, autour de 1920. Un projet de réhabilitation a pourtant été approuvé il y douze ans environ. Il ne s'agissait pas d'une restauration fidèle des bâtiments d'origine mais d'un compromis qui sans être parfait respectait de notre point de vue le caractère et le style du Marais.

 

Pastourelle 17 cour intérieure 15 10 12 Cour pavée et corps de logis principal. Fenêtres à crossettes XVIIème

                            

Un étage surélevé au XIXème à été supprimé. Le style des fenêtres est conservé, l'escalier intérieur, l'un des plus anciens du Marais, et sa rampe en fer forgé ont été mis en valeur avec goût.

 

Pastourelle 17 escalier 15 10 12

 

Les tourelles et la structure en encorbellement sur la ruelle Sourdis nous ont longtemps interpellés. Depuis l'année 2000, on observait, au-delà d'un portail métallique souvent fermé, qu'elles étaient inachevées. Il en était de même du mur sur rue et du portail en bois. Conséquence d'un litige entre le promoteur de la rénovation et un groupe de propriétaires minoritaires, convaincus d'avoir été lésés. Les choses sont restées en l'état pendant dix ans et plus.

 

Pastourelle 17 façade 15 10 12

 

Le Maire du IIIe lui-même s'est efforcé de jouer les conciliateurs. Nous nous souvenons d'une réunion en mairie présidée par son jeune Adjoint à l'urbanisme de l'époque, Oliver Ferrand, à qui nous rendons hommage, devenu par la suite président de "Terra Nova", puis député d'une circonscription des Bouches-du-Rhone en 2012, avant de disparaitre brutalement d'une crise cardiaque dans ses quarante ans en faisant son jogging. Il avait essayé sans succès d'accorder les parties en présence pour que soit enfin terminé un chantier dont l'état faisait injure au quartier.

L'accord a fini par se faire en 2011/2012. Il faut s'en réjouir car le paysage de la rue, qui a beaucoup bénéficié des rénovations de tous les immeubles qui la bordent, de la poste et des bâtiments de France Telecom de la rue des Archives toute proche jusqu'au carrefour de la rue du Temple, se révèle miraculeusement accueillant. La propreté retrouvée des murs de la poste, envahis il n'y pas si longtemps par des tags ignobles, n'y est pas étrangère.

Il reste une curiosité : le portail du 17. Tel qu'il est, il semble être encore à l'état brut, en attente de traitemement ou de peinture.

 

Pastourelle 17 portail 15 10 12

Questionnée sur le sujet, Sophie Hyafil, Architecte des Bâtiments de France, aurait décrété : "n'y touchez pas, il doit rester dans son jus", pour signifier qu'il avait toujours été dans cet état. Connaissant ses exigences, qui généralement nous protègent des facéties de ceux qui n'en veulent faire qu'à leur tête, nous acquiesçons, tout en doutant, la connaissant, qu'elle ait pu faire usage de cette expression quelque peu triviale.

Gérard Simonet

 

Pour tout savoir sur l'histoire de l'hôtel de Sabran :

– Jacques Hillairet, Evocation du Vieux Paris  – Minuit

– Alexandre Gady, Le Marais, Le Passage

– Danielle Chadych, Le Marais, Parigramme

 

 


Commentaires

2 réponses à “Happy-end pour l’hôtel de Sabran, l’immeuble aux tourelles du 17 rue Pastourelle (IIIe)”
  1. Merci pour ce très intéressant reportage.
    La rue « discrète » évoquée est sans doute la rue de Beauce, et non de Beaune. Une seule lettre qui fait la différence entre les blés et les vignobles.

  2. enfin une belle nouvelle pour commencer cette journée; comme quoi la persévérance paie. Merci

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