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Plaidoyer et propositions pour l’amélioration de la propreté à Paris

Agent nettoiement 27 02 12

Incontournable pour assurer la propreté : l'agent de la Ville qui retire les déchets de la voie publique

 

Sur l'air de la calomnie du Barbier de Séville de Rossini, que les barytons-basses affectionnent car c'est un excellent "faire-valoir", la rumeur se propage, qui fait de Paris "une ville de plus en plus sale".

Bertrand Delanoë, en raison de l'image qu'il voudra laisser de lui, et ses proches de l'Hôtel de Ville qui ont des ambitions au-delà de 2014, auraient tort de laisser s'installer cette réputation. L'opéra de Rossini est une mise en garde : "come un colpo de cannone ! " dit Don Basilio à propos de l'effet final de la rumeur accusatrice sur la population.

Mais, soyons objectifs. Paris est-elle vraiment sale ?

Il n'est pas juste de poser cette question dans l'absolu et d'en attendre une réponse. Car une ville ne peut s'offrir la propreté de la blanche 'hermine. A la base, parce que ses habitants et les touristes, aujourd'hui très nombreux, oublient de la respecter. Sitôt l'impunité assurée par la nuit ou par la foule, les déchets vont directement sur la chaussée ou les espaces verts. On comprend bien que la perfection en la matière ne peut être atteinte qu'au prix d'une dépense démesurée.

Il faut donc bon gré mal gré accepter un compromis. Celui que nous constatons à Paris n'est pas honteux. Comparée à d'autres grandes villes, Paris se classe plutôt bien. On peut trouver mieux. Sans parler de Singapour, où règne une loi d'airain qui punit sévèrement les pollueurs, il y a les villes suisses (mais ce sont des Helvètes !) ou scandinaves (ah, le civisme des gens du nord !). En dehors de ces exceptions, Paris est assez proche du niveau satisfaisant de villes prestigieuses comme San Francisco, Londres, Lyon et bien au-dessus de grandes villes comme New-York, Naples (le dernier de la classe, il est vrai), Marseille ou Bruxelles.

En revanche, le "sentiment de propreté" n'est pas bon à Paris. La cause est dans l'état d'abandon du mobilier urbain, qui participe abondamment au décor et au paysage de la rue comme nous allons le montrer ci-dessous :

Cabine téléphonique

 

 

 

 

Cabine téléphonique totalement dégradée, comme ses consoeurs et cousins les abribus, souvent recouverts d'affiches sauvages

 

 

Archives 47 tags agence SS 27 02 12

 

 

 

Services publics (assurance maladie) défigurés

 

 

  Armoires elec taguées 27 02 12

 

 

 

 Armoires électriques barbouillées

 

Banc bords de seine libre tagué 27 02 12

 

 

 

Bancs publics recouverts d'inscriptions à la peinture

 

   Jardinière taguée 27 02 12

 

 

 Jardinière taguée

 

  Boitier électrique emmailloté

 

 

 

 

Boitiers électriques défoncés et souillés

 

Parcmètre tagué 27 02 12

 

 

 

 

 

Parcmètre victime de tags et d'affiches publicitaires illicites

 

 

 

 

  Chien ramassant

 

Ajoutons, sans qu'il soit nécessaire de l'illustrer, le déferlement des "flyers" et des affiches sauvages, notamment les week-ends, et les éternelles crottes de chiens dont la quantité est en baisse mais semble rencontrer dans sa chute un "seuil de résistance".

 

 Enlèvement des tags : passer en mode LIFO

C'est de l'avis général un phénomène qui entretient à lui seul le jugement négatif des citoyens. La Ville doit revoir son dispositif car le temps d'intervention est aujourd'hui trop long. Nous faisons une suggestion : passer en mode LIFO (last in, first out), ce qui signifie intervenir en priorité sur les souillures les plus récentes et traiter en dernier les plus anciennes. C'est apparemment paradoxal. Mais, en effaçant immédiatement les actions de la veille on peut décourager durablement leurs auteurs, dont l'espérance est que leurs "oeuvres" s'installent dans la durée.

On peut penser ainsi que le "combat cesse faute de combattants", en tout cas qu'il se ralentisse, ce qui donne le temps et les moyens de régler les stigmates plus anciens et "éponger le passif".

S'attaquer à cette nuisance est en tout cas une oeuvre de salut public. Les contribuables que nous sommes souhaitent que la Ville y affecte un budget à la hauteur de l'enjeu. Il n'est pas indispensable du reste d'augmenter pour autant les impôts (qui ont explosé en 2009 et 2010). Un léger coup de rabot, par exemple, sur les subventions aux associations, pas toujours justifiées, y suffirait amplement.

Nettoyage du mobilier urbain

A l'image de ce qui a été fait pour les coffres des bouquinistes, le passage à intervalles réguliers d'un agent doté d'un pistolet qui déposerait un voile de peinture sur les surfaces taguées des armoires et coffrets électriques, bancs publics, parcmètres …. règlerait une bonne part des agressions visuelles que nous subissons. Nous avons vu déjà des habitants le faire avec des moyens plus rudimentaires. Ils savent évidemment que ce n'est pas leur rôle et attendent que la mairie prenne la relève.

Un programme en vue de 2014

En 2014, les électeurs de Paris iront aux urnes pour élire un nouveau conseil municipal et son Maire. Nous pressentons que le sujet de la propreté pèsera lourd dans les suffrages exprimés. Les associations comme la nôtre, au sein de "Vivre Paris !" (25 associations à ce jour) militeront pour que le thème de la propreté occupe une place de choix dans les débats. Il est possible que les responsables actuels n'attendent pas cette échéance pour agir. Nous nous ferons un plaisir dans ce cas de faire connaitre leurs projets et nous verrons comment leurs challengers y répondent. Une compétition franche et des programmes bien étayés sur le sujet seraient un gage de progrès pour les prochaines années. La saleté n'est pas une fatalité et Paris a les moyens de faire meilleure figure.

 

Vos commentaires sont bienvenus, s'ils sont constructifs et modérés

 Intéressé par l'association : Cliquer ICI

 


Commentaires

19 réponses à “Plaidoyer et propositions pour l’amélioration de la propreté à Paris”
  1. Avatar de Bernard Perrine
    Bernard Perrine

    Entièrement d’accord mais la question de fond que je me pose est pourquoi Paris a-t-il toujours été sale?
    Relire les embarras de Paris et surtout le livre de lettres de Mozart dans lesquelles il dresse un portrait au vitriol sur la saleté de la capitale et déjà, le coût prohibitif des déplacements.

  2. Avatar de Michel Baillon
    Michel Baillon

    Déjections canines : un des endroits de prédilection des propriétaires est d’amener leur chien au pied des arbres, là où un peu de terre donne l’illusion de moindres dégâts.
    Exemple typique : la place de Thorigny.
    Idée : remplacer la terre par du bitume poreux, comme cela se fait de plus en plus.

  3. Merci à Vivre le Marais de lancer ce sujet.
    IL y a loin en effet entre les (bonnes) intentions de la Ville et ses pratiques.
    Les services de nettoiement sont sur le terrain tous les jours avec une grande efficacité, et beaucoup de moyens (donc nos impôts au final)
    mais la Ville ne fait pas respecter sa propre règlementation, (par exemple les commerces de restauration rapide sont tenus de marquer leurs emballages et de nettoyer dans un rayon de 100 mètres autour de leur point de vente) et diffuse peu les informations relatives aux nombreux services qui interviennent dans le domaine.
    Cordialement
    JP. M

  4. Avatar de Michel Baillon
    Michel Baillon

    Comme moi, vous avez dû constater le considérable développement des deux-roues motorisés : mobylettes, scooters, motos de petites, moyennes et grosses cylindrées.
    Avec toutes leurs caractéristiques :
    – le bruit ;
    – la manière de se faufiler dans le trafic : parfois à un feu rouge, plusieurs motos arrivent à se placer au premier rang, démarrant en trombe, au mépris de la sécurité et des limitations de vitesse ;
    – l’encombrement des emplacements de parking qui leur sont destinés ; ce n’est même plus de l’encombrement, c’est l’anarchie, obligeant les piétons à marcher sur la chaussée ; exemple typique : la rue Pavée, entre la rue des Rosiers et la rue du Roi de Sicile ; ce n’est pas le tout d’aller prendre les transports en commun, encore faut-il y arriver vivant…
    Une enquête objective, comme vous savez les faire, ne serait-elle pas également utile ?
    Cordialement,
    Michel Baillon

  5. Avatar de Catherine

    Merci pour cet article.
    Toutefois, je ne peux partager votre sentiment.
    Amenée à voyager fréquemment dans toute l’Europe et aux Etats-Unis, je considère objectivement Paris comme une ville particulièrement sale.
    Je n’ose même pas évoquer le RER et l’odeur pestilentielle qui règne à Chatelet les Halles.
    Il y a surtout une grande disparité selon les quartiers et les arrondissement. Les zones considérées comme touristiques sont nettoyées, tandis que d’autres quartiers ou rues sont quasiment laissés à l’abandon. Le nettoyage est insuffisant. Les odeurs d’urine persistent.
    Hélas, décidément, Paris est une ville sale.

  6. Avatar de Didier Perru
    Didier Perru

    Le sujet n’est pas si complexe que cela.Il s’agit du B.A BA de l’action d’une municipalité.
    Celle ci, avec la taxe de balayage ( connait on le rendement total de cette taxe?) a largement les moyens d’agir EFFICACEMENT.
    Oui, mais, il y une pratique du nettoyage, qui consiste à balayer et cette pratique a tendance à disparaître, au motif que le balayage, comment dire, ce ne serait pas bien et ce serait même pénible. Mieux vaut des agents de surface au volant de puissants engins non balayeurs..
    Plus du tout ou peu de balayage, voila me semble t’il une cause directe du problème.
    Il y en a d’autres, évidemment ( par ex. absence de poubelles à de nombreux arrêts de bus), mais, la solution ne serait elle pas de confier la responsabilité de la propreté des trottoirs aux occupants des immeubles plutôt qu’à une administration lointaine et technocratique ?
    Cordialement,
    DP

  7. Avatar de Grégoire

    L’état des murs du 4e est déplorable ! Tags, affiches, oeuvres d’ »art » se multiplient, et la société récemment retenue pour s’occuper de ce fléau semble encore moins compétente que la précédente. Que font Madame le Maire et les services de la Ville ?

  8. Merci pour cet article.
    J’attends que la mairie de Paris reponds au problemes des tags qui se trouve a plus de 4m du Sol – aujourdhui il semble que les tageurs savent que la mairie ne s’occupent plus de ce probleme

  9. Avatar de Jules Bérard
    Jules Bérard

    Je me joins à vous pour déclarer que les tags et autres graffitis sont un fléau,et ceux qui entretiennent l’idée que ce serait « de l’art » sont des irresponsables.
    C’est bien de réagir en les enlevant mais encore faudrait-il attaquer le problème à la base.On dit que New-York a réussi en élevant le niveau des sanctions. Pourquoi ne pas commencer par là chez nous? Ou je pose la question autrement:qui aura en France le courage de prendre ce genre de mesure?
    Jules

  10. « Hugh » pose la question des tags au-dessus de 4 mètres. Dixit la mairie, le contrat avec le prestataire de services HTP limite leur intervention effectivement à 4 mètres. C’est évidemment du pain béni pour les tagueurs qui savent qu’ils sont assurés là-haut de l’éternité pour les souillures dont ils nous gratifient.
    Il faut certainement revoir ce point du contrat.
    « Vivre le Marais ! »

  11. Avatar de jean claude
    jean claude

    Champollion à son arrivée à Paris décrivait l’atmosphère pestilentielle de cette ville, mais c’était l’époque des chevaux avec crottes et urines.
    Maintenant il suffit d’aller rue du Renard face à Beaubourg pour voir les ivrognes venus de l’est étalés sur le trottoir avec grabats , alcool …face aux touristes pour comprendre l’évolution.
    Ceux-ci ne disent pas que Paris est sale mais « dégueulasse ».
    Merci enfin de parler de la propreté qui est quand meme une question de santé publique (comme l’air ..autre sujet !)

  12. Avatar de Habitante du 3ème
    Habitante du 3ème

    Merci pour votre action pour améliorer la propreté de Paris. N?ous vous soutenons.
    J’ajouterais aussi à la liste la prolifération très importante des pigeons. Les fientes de ces « rats de ciel » n’abiment pas seulement des statues, des toitures, des balcons etc. mais sont dangereux pour la santé publique. J’en ai été tellement malade que j’ai dû être hospitalisée en urgence pour assistance respiratoire. Certains endroits de mon quartier témoignent la saleté extrême en des lieux très touristiques où les pigeons sont nourris et le pire: les rats montent aussi pour partager le reste de pain!
    Je suis intervenue plusieurs fois auprès des maires du 3ème et du 4ème arrondissements, toujours sans réponse, et surtout auprès du service de propreté qui est venu pour la dératisation.

  13. Avatar de Catherine
    Catherine

    Je confirme le temoignage de « Habitante du 3ème » sur la prolifération des pigeons à Paris et en particulier dans le 3ème arrondissement.
    Est-il prévu du faire quelque chose contre la multiplication de ces rats volants.
    Ou faut-il continuer à subir les roucoulements à 6h00 du matin, les fientes sur nos balcons, la dégradation des façades et les microbes qui circulent .?

  14. Avatar de Marie-Anne Stoeber
    Marie-Anne Stoeber

    Il est effectivement très bon de lever ce sujet qui nous touche tous dans notre vie de tous les jours. J’ajouterais qu’il y a antinomie entre le désir de promouvoir le tourisme et la présence de nombreux détritus sur le trottoir et la chaussée. Il faut donc que le nettoiement soit plus rapide et plus efficace, mais il faut aussi un effort de persuasion et d’information (et bien-sûr de sanctions) pour que les fautifs soient dissuadés.

  15. Avatar de André

    Je suis à 100% d’accord avec Catherine. Voyageant beaucoup, je vous assure que Paris est devenu bien plus sale que les autres villes citées. je n’ai vu nulle part en Europe autant de déchets sur la voie publique, autant d’objets déposés aux pieds des arbres, autant de MONTAGNES de détritus qu’on trouve sous les bretelles du périphérique. En prime nous avons des cadenas sur plusieurs ponts-un véritable fléau que la Mairie semble ignorer voire soutenir.

  16. les grafitis c’est pas gratuit. Aujourd’hui ce sont tous les parisiens qui la payent et 2 fois: 1 pour le nettoyage et 2 pour la nuisance. Alors que si les concessionnaires de l’espace public (FTel, ERDF, Laposte, Decaux, Clear Chanel) nettoyaient effectivment leur mobilier urbain on aurait déjà résolu une partie du problème. Ensuite, écrire un nom de code ou de son quartier sur les murs n’est pas tout à fait de l’art urbain.

  17. Avatar de Monique B-F
    Monique B-F

    Merci à Gérard SIMONET pour cet article : les photos sont encore plus parlantes que l’exposé, déjà excellent.
    Il y a trente ans, le quartier était beaucoup plus propre, mais aussi beaucoup moins fréquenté : autres temps, autres moeurs. Et les services publics doivent s’adapter, eux aussi, et en première ligne.
    Il me semble qu’il y a de plus en plus de chiens actuellement (attirés par « Moustaches »? belle boutique, certes, mais qui pourrait s’abstenir d’encombrer le trottoir de la rue des Archives d’un énorme étendard orange à son nom…) et, les sanctions n’étant plus d’actualité, les déjections canines réapparaissent au beau milieu des trottoirs sous l’oeil tranquille de leurs maîtres, pas gênés du tout. Les flyers et affiches, provocants tant par le caractère racoleur de leurs photos que par le luxe de l’impression sur papier cartonné glacé (quel gaspillage !) qui sont autant de risque de chute, et se décomposent sur les pare-brises par temps de pluie, répparus en force depuis quelques semaines, défigurent le quartier plus que jamais. Quant aux tags, tout est dit ici…
    L’un des plus beaux quartiers de Paris, cette ville magnifique chantée par les poètes du monde entier, chargé d’histoire et peuplé d’amoureux de son patrimoine et de ce que fut son atmosphère du temps où c’était encore un quartier populaire, est devenu une gigantesque foire à la fringue et à la bringue…
    Je trouve la proposition de confier le nettoyage aux occupants des immeubles farfelue, je dirais même culottée, sachant que chaque immeuble paie déjà une taxe de balayage conséquente (que la municipalité se propose de multiplier par 6, si ce n’est déjà fait !) et sachant également que le Code de la propreté oblige les commerces à nettoyer devant leur porte, dans un périmètre de 30 mètres : la majorité des pollueurs du quartier est tout de même constituée par leurs clients… Beaucoup le font, plus ou moins correctement et pas assez souvent, cependant, à en juger par l’état des trottoirs devant leurs établissements. Et les habitants devraient subir les innombrables nuisances qu’engendrent l’hyper-activité commerciale du quartier, en nettoyer les effets…et remercier aussi sans doute ? En attendant de s’excuser d’être encore là…

  18. Avatar de vieux parisien
    vieux parisien

    Je confirme ce que disent les autres internautes, Paris est globalement sale et même crasseux, et le quartier du Marais n’est pas le pire : le pire, ce sont tous les arrondissements du nord et de l’est (12e, 9e, 18e, 19e , 20e). Je note sur 30 ans une évolution : moins de crottes de chiens certes, mais beaucoup plus de détritus en tout genre, véritable agression visuelle . Plus d’odeurs d’urine aussi. Autour de mon immeuble (surtout les bacs à fleurs qui servent de poubelle), bravant le qu’en dira-t-on (eh oui c’est mal vu), je ramasse ce que je trouve (canettes, bouteilles plastique,sacs de caisse, haillons,reliefs de restauration rapide,etc) tous les jours. Je suis le seul, je m’en moque, je continuerai.C’est ma façon de me rebeller.

  19. Avatar de claudine Kelle
    claudine Kelle

    Malheureusement, ces remarques concernant le Marais peuvent être entièrement reprises dans le 13°. Aucun commerce ne connaît le Code le propreté. Personne ne sait faire une poubelle correctement. Elle débordent toujours et les déchets traînent pendant plusieurs jours sur le trottoir. Personne ne connaît l’usage normal des poubelles de rue. Il est à souhaiter que les touriste boycottent la ville à moins qu’ils ne soient là pour faire un classement des villes les plus sales.

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