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Passage des Arbalétriers (IIIe) : appel à la conscience citoyenne et au sens de l’esthétique des riverains propriétaires


Arbalétriers rive 56-58 vieille du Temple

Passage des Arbalétriers, 36 rue des Francs-Bourgeois (IIIe). Certains y situent l'assassinat en 1407 du Duc d'Orléans, amant de la reine Isabeau de Bavière, par les sbires du Duc de Bourgogne. L'évènement eut lieu plus vraisemblablement dans la rue Vieille du Temple, toute proche, mais le caractère médiéval de cette ruelle pavée donne envie de croire à cette variante historique. Elle est somme toute plausible car la voie conduisait directement de l'hôtel Barbette, où séjournait la reine, à l'hôtel Saint Paul où se rendait le Duc.

                                                                                                                                                      

Ce passage est privé. Des documents de la Mairie de Paris en attribuent la propriété au 56-58 rue Vieille du Temple (IIIe). Des milliers de visiteurs s'y arrêtent chaque jour. Les guides s'en donnent à coeur joie. Il y a tout ici pour susciter l'appétit : crime, violence, sexe et pouvoir, sur fond de moyen âge dont le cadre se déploie sous nos yeux.

Pensez : le roi Charles VI est dément, sa femme la reine le trompe, entre autre avec son jeune frère, cousin au demeurant de son rival et meurtrier, le Duc de Bourgogne. Un pas de plus dans l'audace ou la fiction : Jeanne d'Arc aurait été de sang royal, fille naturelle des amours illicites d'Isabelle de Bavière et de Louis d'Orléans ….

Ce site est riche en anecdotes qui ont fait l'histoire de France. Anomalie et anachronisme choquants et honteux, cependant : ce mur, qui constitue la rive ouest, et qui soutient des constructions en encorbellement, n'est pas entretenu et se trouve enlaidi de façon indigne, par des graffiti hideux qui en dénaturent le caractère historique.

La rive qui lui fait face, mur pignon du 34 rue des Francs-Bourgeois, a été nettoyée et ravalée il y a trois ans. Elle offre une façade absolument impeccable.


Arbalétriers rénové 

On va faire appel une fois de plus à la Mairie de Paris, comme pour les coffres des bouquinistes des berges de la Seine. Comment peut-on tolérer un pareil déséquilibre de traitement entre deux façades d'une même rue, fût-elle privée, en plein centre historique de Paris, en secteur sauvegardé ? Il y a d'autres exemples similaires dans le Marais, mais ils rentrent dans l'ordre progressivement : le passage Ste Avoye, 8 rue Rambuteau (IIIe) dont les travaux de réhabilitation ont commencé et l'impasse de l'hôtel d'Argenson (IVe)(vers le 24 rue Vieille du Temple) nettoyée elle aussi récemment.

Il suffirait pourtant d'une décision des copropriétaires du 56-58 rue Vielle du Temple. C'est  le sens du titre de cet article.

                                                                                                                                

 


Commentaires

6 réponses à “Passage des Arbalétriers (IIIe) : appel à la conscience citoyenne et au sens de l’esthétique des riverains propriétaires”
  1. Jeanne d’Arc étant née aux alentours de 1412, on a quand même du mal à croire que son père puisse être Louis d’Orléans ! Voilà une légende à laquelle il est facile de tordre le cou…

  2. Pendant son interrogatoire, lors de son procès, elle aurait indiquée être née en 1407-1408 ….
    S’il s’agit d’un bébé de sang bleu mis au demi-secret chez une nourrice à la campagne, ce genre d’imprécision n’est pas anormale.
    Nous ne prétendons pas pour autant que l’information est exacte, mais il y a de toute manière un gros mystère autour de Jeanne d’Arc.
    VlM

  3. Cette façon d’écrire 1407 – 1408 n’est pas une marque d’imprécision ! C’est « ne pas savoir » que c’est alors avant le passage du calendrier ancien style en nouveau style (qui date de 1582).
    Il y a donc bien des façons de donner une date ; la norme actuelle est de la mettre en nouveau style et de le préciser (NS)ou (AS pour anc. style) si date non rectifiée….
    Le problème se poserait plus ici de savoir en général si l’auteur d’un texte tient compte ou non de cette différence et s’il raisonne en ancien ou nouveau style :
    – quelqu’un né en janvier février ou mars de l’année X « ancien style » est donc né le même jour et le même mois de l’année X-1 « nouveau style ».
    Chaque pays voire certains endroits de notre pays actuel, ne commençaient pas tous l’année civile en même temps …
    On a décidé de rattraper un décalage du au calendrier Julien, ainsi le lendemain du 4 oct 1582 fut le 15.
    Pire ensuite, les pays n’ont pas tous suivis ensemble en même temps ; certains n’y sont toujours pas (Russie …)
    Je n’ai donc pas l’intention de tout expliquer qques lignes, mais de dire pourquoi il ne faut pas réagir de façon aussi simpliste comme vu hier de la part de VIM. J’essayerai simplement de donner quelques raison pour vous permettre de connaître quelques unes de ces difficultés de calendriers, à défaut de vous les faire utiliser et les citer à bon escient.
    La différence ne pourrait sembler que d’une dizaine de jours ; certaines régions d’Europe ne démarreient pas hélas toutes en même temps.
    On arrive donc régulièrement à avoir jusqu’à plus d’une année d’écart pour un même évênement et cela n’est dû qu’à la façon de le dater sans être pour autant la marque de malversation, d’erreur ou autre de son auteur !
    Ca se comprend :
    – les lieux où l’année commençait le 1 avril n’ont pas été modifiés de suite et partout de la même façon.
    Le dernier jours de mars étant le dernier jours de l’année pour certains, vous imaginez la difficulté pour nous de savoir à présent qui écrit « quoi », « quand » et surtout « où et avec l’obédiences sous laquelle il était » afin de pouvoir appliquer « cette même règle ».
    Moi je m’y refuse !!!
    Tout le pb est là :
    – pour ma propre généalogie, j’ai beaucoup cas avec de telles sources d’avant cette période ; toutes mes données ne sont donc pas toutes réunies avec cette « sûreté complête et infaillible », et j’avoue préférer laisser les sources telles quelles ; votre auteur a préférré le choix de préciser les deux dates !
    J’espère que ces difficultés ainsi définies vous permettront de mieux comprendre et ne pas forcément jeter l’opprobe sur qqch de vraiment très difficile à maîtriser.
    Vous auriez parlé de qqch d’après 1583, que je ne me serais pas autorisé la moindre intervention … Veuilez doc m’en excuser.
    Bonne continuation

  4. VlM est fasciné par l’érudition de Nail A. Merci pour ces précisions et leurs conséquences dont on ne se doutait pas.
    Si vous aviez des lumières sur l’énigme Jeanne d’Arc, à savoir qui était-elle réellement, ayez la gentillesse de nous en faire profiter.
    VlM

  5. Avatar de thomas laffont
    thomas laffont

    Suite au billet sur votre blog, François Dagnaud me demande de vous donner les précisions suivantes :
    Le Passage des Arbalétriers est bien une voie privée. Son entretien relève des propriétaires. Il revient donc à ces derniers de demander et de financer des opérations de dégraffitage. Nous avons saisi les responsables du service local de propreté du 3e arrondissement, afin qu’ils tentent de contacter les propriétaires pour les inviter à intervenir.
    Cordialement,
    Thomas LAFONT
    Conseiller technique
    Cabinet de François DAGNAUD, adjoint au Maire de Paris

  6. Avatar de Lenoir A.
    Lenoir A.

    Si c’est une voie privée, pourquoi ses copropriétaires sont-ils obligés de subir les nuisances du public et pourquoi seraient-ils contraints d’entretenir seuls un passage dont tout le monde se sert de jour comme de nuit( d’où les grafitti et pire) sauf eux-mêmes ?

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