Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Archives



Liens utiles

Liens que j’ai trouvés utiles et que je voulais partager.


Rechercher sur ce site

Compte rendu de mandat de Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe

Compte rendu mandat aidenbaum 02 06 10

Tribune atomisée en un chapelet de guéridons, face à une trentaine de représentants des conseils de quartiers, le Maire et ses Adjoints.

                                                                                                 

La réunion s'est tenue le mercredi 2 juin 2010 à 19h00, dans la salle des fêtes de la mairie. Pierre Aidenbaum était entouré de sa Première Adjointe, Camille Montacié, démocratie locale, Christine Frey, urbanisme et conseils de quartiers, Monique Saliou, déplacements, voirie et propreté, Gauthier Caron-Thibault, logement, Christiane Gilon, devenir du IIIe, et Yann Marteil, finances et développement économique.

Pierre Aidenbaum a tordu le cou à la rumeur qui prétendait que le "Carreau du Temple" ne se ferait jamais. Il y a eu un appel d'offres infructueux mais le cours des choses a repris, c'est désormais Eiffage qui est titulaire du contrat de gros oeuvre, et les travaux commenceront en septembre.

Même échéance pour la Gaîté Lyrique qui sera livrée à cette date. Le gymnase Michel le Comte, qui avait été ravalé au cours de la précédente mandature en réponse à une demande insistante des riverains, sera cette fois rénové en terme d'accessibilité et de mise aux normes. Nous avons rappelé au Maire qu'une partie de son parvis est désormais occupée par un petit groupe de "squatters à ciel ouvert" pour lesquels la sympathie des gens de la rue commence à s'émousser à cause des désordres causés et du caractère insalubre de leur installation.

Le Maire a commenté ses réalisations en matière de logement social. Pour avoir suivi de près la plupart des interventions de la mairie, nous sommes tentés de dégager une typologie, qui dévoile une approche pragmatique dont le taux de réussite est bon.

Il y a tout d'abord le parc d'immeubles insalubres et vides dont personne ne veut. La mairie les rachète en bloc et les réhabilite, dans une optique logements à loyers modérés. Une deuxième catégorie, ensuite, d'immeubles en mauvais état, partiellement habités ou en voie d'abandon avec acquéreur déclaré. Si la mairie préempte, la décote par rapport au prix de marché est de l'ordre de 40 %. Le vendeur est rarement d'accord et on le comprend. Il est arrivé que la mairie s'obstine en première instance : la justice la déboute généralement, chez nous comme ailleurs. C'est beaucoup de temps et d'argent gaspillés.

La sagesse de Pierre Aidenbaum, dans ce genre de situation, est de ne pas s'obstiner mais de négocier avec le tandem acheteur-vendeur. L'expérience montre qu'il a obtenu (îlot Charlot-Pastourelle, immeuble aux arcades Temple-Pastourelle) le même résultat, à savoir 25% de social, que si le PLU (plan local d'urbanisme) de Paris s'était appliqué dans le Marais, où le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) ne comporte pas ce genre de disposition contraignante. Il reste pour nous un doute sur le 108 rue Vieille du Temple. Nous aurons l'occasion d'y revenir.

La méthode n'est pas sans risque. Si la décote de la fraction "sociale" (prix payé par le bailleur-social) est trop forte par rapport au prix de marché, la péréquation à laquelle le promoteur doit se livrer pour rétablir sa marge le conduit à augmenter le prix du m² vendu à l'acheteur lambda. Appliquées sans réalisme, ces conditions peuvent conduire à l'échec complet de l'opération immobilière d'autant que la présence d'un bailleur social dans le syndicat des copropriétaires, dont les objectifs sont forcément différents, n'est pas faite, a priori, pour rassurer des acheteurs potentiels.

De façon connexe, on entend parler de social "dans le diffus". S'il s'agit de contraindre des vendeurs individuels, par préemption, à céder leur logement lorsqu'ils doivent le vendre, avec une décote qui leur interdirait, de fait, de se reloger, on aura beaucoup de mal à obtenir l'adhésion des citoyens propriétaires. Ceux notamment qui, n'ayant pas bénéficié de logements à loyers modérés de la Ville, se sont endettés toute leur vie pour acquérir leur logement.

En variante, on peut parler d'une quatrième catégorie : réhabilitation d'un immeuble complet par un investisseur privé qui, au terme d'un accord conclu avec le Maire, s'engage à louer par appartements et pendant un durée assez longue, à un tarif social. Ce n'est pas une vue de l'esprit. Ce cas s'est concrétisé avec le 26 rue de Montmorency. L'occupation de l'immeuble par des squatters (qui ont été délogés depuis), a servi de catalyseur. Pourquoi ne pas reprendre ce modèle, éventuellement sans les squatters ?

D'autres thèmes ont été évoqués, trop vaporeux pour susciter un réel intérêt de notre part. Plus concrets : l'extension de "Paris respire", le réaménagement de la rue Rambuteau (élargissement des trottoirs au détriment de la voie de circulation, des arbres côté IVe et pas de trottoir surélevé côté IIIe), "l'espace public partagé" (où les vélos roulent à contre sens) et un projet, soutenu par la conseil de quartier "Archives", de rouvrir les jardins des hôtels de Soubise et de Rohan au public. On vous donne rendez-vous pour en reparler.

                                                                                                                                                    


Commentaires

7 réponses à “Compte rendu de mandat de Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe”
  1. Avatar de thierry
    thierry

    Merci beaucoup pour ce compte-rendu.
    Les questions de propreté de la voirie ont-elles été abordées par hasard au cours de ladite réunion ?
    Car cela me semble constituer un véritable échec dans le 3ème arrondissement, et un point noir de la politique de Monsieur Aidenbaum.
    Certaines voiries sont en effet particulièrement sales et malodorantes. Mes amis qui visitent le 3ème s’en étonnent et m’en font souvent part.
    En vous remerciant.

  2. Merci à Thierry pour ce commentaire.
    On a parlé de propreté, rattachée opérationnellement au maire d’arrondissement désormais. Il y a certes des progrès à faire mais la situation n’est pas dramatique pour une grande ville comme la nôtre. Les habitants ne sont pas au-dessus de tout reproche non plus. C’est peut-être beaucoup demander mais celle ou celui qui voit une bouteille ou un sac plastique par terre et qui ne les ramasse pas pour les jeter dans une poubelle a déjà sa part de responsabilité. Quant à l’auteur du jet sur la voie publique, il faut que chaque citoyen se sente le droit et le devoir de l’apostropher ouvertement.
    VlM

  3. Avatar de André

    Et quand les éboueurs qui changent les sacs verts des poubelles de rues laissent les ordures qui sont tombées par terre doit-on les ramasser ou les gronder? Et quand ils vident les bacs dans les camions-bennes doit-on passer avec un balai derrière eux car ils ne ramassent jamais les ordures qui tombent par terre? Si j’ai bien compris en lisant le dernier mot du Maire dans le journal du 3ème, les habitants de l’arrondissement sont très contents de la propreté qui règne dans le 3ème. Donc la question ne se pose même pas.

  4. Avatar de gaetan

    Je prends en exemple la rue des gravilliers entre la rue beaubourg et la rue st martin parce que j’y habite. Cette partie de rue est toujours extrêmement sale. Elle est à peu près propre entre 8h – 9h. Le nettoyage de la rue se fait de bonheur. A partir de 8h30-9h00 les commerces grossistes se servent de la voirie comme zone de stockage et de déballage en laissant les cerclages et autres déchets sur les trottoirs tout au long de la journée.Les containers sont sortis vers 17h00 voire 16h à certain endroit et envahissent les trottoirs avec tous les cartons qui débordent jusqu’à pas d’heure parce que les camions bennes ne peuvent circuler normalement dans le quartier.
    Je ne sais pas si cela est réalisable mais le ramassage des ordures devrait se faire le matin avant le nettoyage de la voirie et la mairie devrait sensibiliser beaucoup plus les commerçants grossistes qui ont d’autres intérêts que la sauvegarde du marais et la propreté de la voirie. On met des PV pour les terrasses qui dépassent de quelques centimètres la surface autorisée et là on ne fait rien. La préfecture de police évite même d’y passer en journée.
    Avez vous déjà vu un véhicule de police passer dans la rue des gravilliers (aussi bien dans la 1ere que la 2ème partie)??

  5. Vraiment on croit rever quand on lit que la propreté est satisfaisante dans le 3°
    allez donc vous promener rue des Vertus ou Rue Au Maire , vous allez certainement etre satisfaits si vous n’y repassez pas !
    le comportement , épinglé par certains , n’est pas tout
    la densité des habitants et des commerces est grande
    ils payent des impots
    le nettoyage doit suivre
    si la moyenne des habitants est satisfaite , cela veut il dire que les points problématiques ne seront pas traités ?

  6. Avatar de Catherine
    Catherine

    Comment pouvez-vous affirmer que la situation est acceptable ? Elle ne l’est pas. Je voyage beaucoup et je peux dire que Paris est une ville sale.
    Certaines rues du troisième arrondissement sont immondes de saleté :
    On peut citer la rue au Maire, la rue des Vertus, la rue des Gravilliers, la rue Bourg-L’Abbé.
    C’est absolument honteux de constater un tel niveau de saleté chaque jour. Il n’y a vraiment pas de quoi féliciter Madame Monique Saliou, ni Monsieur Aidenbaum.
    Quant aux grossistes qui déversent quotidiennement sur la voirie leurs cartons vides, leurs chutes de tissu et autres cerclages, nous attendons que les services de Police leur infligent des amendes conséquentes afin que ces comportements cessent.
    Mais comme le soulignait justement Gaetan, la Police n’est que rarement dans ces rues et ne fait de toute façon rien. On aimerait pourtant que les services de police mettent le même zèle ici que celui qu’ils consacrent aux PV de stationnement (plus lucratifs il est vrai).
    N’oublions pas que ce sont nos impôts qui financent le déblayage de ces tonnes d’emballages chaque semaine. Les trottoirs ne sont pas une zone de stockage annexe.
    C’est non seulement dégueulasse (désolé je ne trouve pas d’autre mot) mais également dangereux : j’en ai assez quand je rentre chez moi le soir de devoir descendre du trottoir tous les 2 mètres et marcher sur la chaussée pour éviter les cartons des commerçants.
    Enfin, je pense que ni Monique Saliou ni le Maire n’ont du s’aventurer dans les rues précitées pour oser clamer que la propreté y est satisfaisante.
    Des mesures vont-elles être prises enfin ?
    L’association VlM pourrait-elle faire un suivi ?

  7. Réponse à Catherine, kim_th75
    Pour nous permettre d’agir sur le secteur qui est le vôtre, il faudrait vous faire connaître plus précisément qu’avec un pseudo.
    Merci
    VlM

Répondre à Vivre le Marais ! Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *