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La Maire du IVe écarte l’association des discussions sur le réaménagement de la rue Rambuteau (IIIe et IVe)

Rambuteau leroy merlin

Rue Rambuteau, entre Saint Martin et Beaubourg (rive IIIe)

                                                                             

Pour Dominique Bertinotti, les jeux sont faits. Elle se réfère à une réunion publique qui s'est tenue en juillet, en période de vacances, où des gens se sont inscrits sur une liste érigée depuis en "comité de rue" (*), qui a engendré de façon obscure un "bureau du comité de rue", dirigé par un consultant appointé par la Maire, seul habilité désormais à discuter avec les Maires (IIIe et IVe) du devenir de cette rue, mitoyenne aux deux arrondissements.

Notre association propose aux deux Maires de prendre une part active (et bénévole) aux travaux de réflexion sur l'évolution de la rue, comme nous l'avons fait en d'autres circonstances. Pierre Aidenbaum acquiesce, Dominique Bertinotti refuse.

Aucune loi n'est là pour légitimer et réglementer ces conseils que la Maire veut façonner à son image. Il est probable que nous ne soyons pas assez malléables à ses yeux et qu'elle nous trouve encombrants.

Les habitants jugeront. Ceux notamment, très nombreux, sur le IIIe et le IVe qui sont membres de l'association et usagers de la rue ; ceux qui, par centaines, lisent notre blog tous les jours et qui soutiennent les actions que nous menons sans visées politiques. Avec eux, d'ailleurs, nous resterons présents sur ce dossier peu controversé, du reste, depuis que Mme Bertinotti, face à l'opposition des riverains, a renoncé à faire revenir les voitures sur le tronçon Saint-Martin/Beaubourg.

Rappelons enfin que l'association et son président ont été désignés par décision conjointe du Maire de Paris et du Préfet de Paris-Île de France, membre de la commission du secteur sauvegardé du Marais, qui intègre une partie de la rue. Nous serons donc impliqués dans le processus de révision du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) mais non grata aux yeux de Dominique Bertinotti pour exprimer un point de vue sur la transformation d'un de ses éléments. Est-ce là le sens de cette "démocratie participative" qu'elle prône à l'envi ?

                                                                             

(*) Les "comités de rues" ont vu le jour dans les démocraties populaires d'Europe de l'est. Ils participaient au système de surveillance policière de la population. On trouve les derniers vestiges à Cuba.

                                                                                      

Post Scriptum du 2 novembre   

Cet article a suscité de nombreuses réaction et un relais par la presse quotidienne (Le Parisien). Il est utile de lire les commentaires en cliquant dans le lien "commentaires" situé ci-dessous.

                                                                                                                                                                                                   


Commentaires

12 réponses à “La Maire du IVe écarte l’association des discussions sur le réaménagement de la rue Rambuteau (IIIe et IVe)”
  1. Avatar de Elizabeth
    Elizabeth

    Choquant ! surtout que vous êtes plutôt très calme et modéré, par rapport par exemple à une association comme la nôtre…
    Bon courage et continuez à vous battre, de toute façon si vous faites des propositions elle sera obligée d’en tenir compte vu votre notoriété, je suppose ???
    Elisabeth

  2. C’est scandaleux. Je suis témoin du rôle essentiel qu’a joué l’association dans le Conseil de rue des Archives. Gérard Simonet a eu le courage de porter un message qui a conduit la maire (malgré un vote du pseudo conseil de rue allant dans le sens contraire) à finalement écarter tout projet d’élargissement des trottoirs au profit des bars.
    La mise à l’écart de Vivre le Marais ! est fort inquiétante pour l’avenir de la Rue Rambuteau.
    La prétendue démocratie participative dévoile son vrai visage : il s’agit de baillonner les associations pour avoir à disposition des conseillers triés de manière opaque et qui ne représentent qu’eux-même.
    On retrouve la phobie rousseauiste des « corps intermédiaires » qui a conduit aux pires excès de la Terreur pendant la Révolution française.

  3. Je remercie l’Indépendant du 4e de ses propos mais je me dois d’atténuer quelque peu l’étendue de ses éloges. Je n’exclus pas, en effet, que Dominique Bertinotti, en suivant nos recommandations, n’ait fait que suivre sa conscience. Il s’agissait de respecter la loi. Elle est le premier magistrat de la Ville. Il est probable aussi qu’elle ait répondu aux injonctions de l’Hôtel de Ville de faire des économies dans cette période de caisses vides. Enfin, il convient de louer aussi la modération du SNEG qui représente les bars. Ce n’est pas un monolithe qui campe sur les extrêmes. De nombreux établissements partagent notre vision du Marais. Il en est aussi le reflet.
    Gérard Simonet
    Vivre le Marais !

  4. Compte tenu de l’opacité avec laquelle ont été mis en place ces comités de rue et ce « bureau du comité de rue » (sic) et de l’absence de cadre juridique, ne serait-il pas possible d’envisager un recours administratif ? Par ailleurs, je ne connais pas bien la Maire du IVème arrondissement, mais il semble qu’elle ait une conception toute particulière de la démocratie.

  5. La maire s’égare dans de curieux combats très mal conseillée on le devine par cet architecte urbaniste au talent inconnu.

  6. Avatar de Marie-Anne Stoeber
    Marie-Anne Stoeber

    Me suis-je trompée? J’ai cru comprendre que les membres de ce « Comité de rue » ont été acceptés seulement si ils en étaient riverains. Même si cela peut paraître normal, il semble toutefois que les autres habitants du quartier (et donc notre association qui en représente un grand nombre)pourraient aussi avoir un avis pertinent. La position de Mme B. est-elle définitive?

  7. Réponse à Mme Stoeber.
    Définitive ? On verra bien.
    Il y aussi des riverains de la rue (IIIe et IVe) dans l’association.
    Mme Bertinotti s’est justifiée auprès du Maire du IIIe en disant que notre association avait déjà été consultée sur l’aménagement de la rue des Archives. Une fois de plus, la Maire considère qu’on fait une faveur aux associations en les consultant. C’est sans doute ce qu’il y a de plus grave dans cette affaire.
    Vivre le Marais !

  8. Avatar de Assactive
    Assactive

    Nous sommes profondément choqués de cette décision totalement incompréhensible.
    Nous pensons qu’il est fondamental que nous soyons présents en tant qu’associations.
    Nous resterons mobilisés jusqu’au bout, car les élus pourraient encore faire ce qu’ils veulent si nous sommes démobilisés et trop confiants, donc trop naïfs.
    Nous vous souhaitons courage et persévérance. Bravo pour votre blog.
    Association du quartier de l’Horloge ASSACTIVE

  9. Avatar de M. Munoz, président de l'Association des Commerçants de la rue Rambuteau
    M. Munoz, président de l’Association des Commerçants de la rue Rambuteau

    Suite à l’article paru dans le PARISIEN du Lundi 26 octobre 2009
    REAMENAGEMENT DE LA RUE RAMBUTEAU 3è et 4è
    L’Association concernée par le ‘’refus’’ de participation aux discussions sur le devenir de la rue Rambuteau devrait revoir sa copie :
    – Les inscriptions pour la participation aux consultations ont eu lieu le 25 mai 2009, date un peu précoce pour les départs en vacances, à moins que les Associations aient un besoin de congés plus important que d’autres habitants, cela étant du probablement à leur implication pour des causes qui ne les concernent pas directement puisque l’Association Vivre le Marais est basée rue des Haudriettes……….
    – Le panel des 50 participants à ces réunions, sont riverains, issus des 3è et 4è arrondissements, et concernés DIRECTEMENT par la rue Rambuteau, doivent donner du fil à retordre aux deux Maires qui ont pour mission de les ‘’façonner’’ puisque ces personnes sont, pour le moins, aussi peu ‘’malléables’’ que possible puisque issues de milieux, et d’appartenance politiques toutes différentes. Bonne chance pour cette mission, périlleuse s’il en faut, et où Madame et Monsieur le Maire auront du mal à reconnaître leur ‘’image’’
    M.MUNOZ
    Pr

  10. Les bras m’en tombent ! Je connais un peu M. Munoz, mais je trouve son message mal inspiré ; je dirai même un peu choquant quand il dénie à une association d’habitants le droit de parler d’une rue où elle n’a pas son siège!
    J’étais présent le 25 mai, à la réunion avec les 2 maires.
    Je me souviens qu’à la sortie de la réunion, les deux maires avaient proposés que des gens mettent leur nom sur une liste pour constituer un conseil de rue, exclusivement constitué de riverains ou de commerçants puisque de toute façon le 25 mai ne concernait que des riverains de la rue. Je n’avais pas mis mon nom puisque je n’habite pas rue Rambuteau. Et il n’était pas question d’associations à ce moment (sauf bien sûr celle de commerçants de la rue). Ensuite, il ne me semble pas que ce conseil de rue ait eu une grande publicité, et il y a eu ensuite toute l’histoire du retour des voitures ….
    Daniel, du quartier sainte avoie (mais pas de la rue Rambuteau) qui fait quand même ses courses rue Rambuteau

  11. Nous répondons à M. Manuel Munoz, à la lumière des précisions fournies par Daniel (de Ste Avoye).
    Il ne connaît pas notre association et c’est sans doute notre faute. Il ignore qu’elle rassemble un millier d’adhérents des IIIe et IVe arrondissements, dont un nombre important de riverains de la rue Rambuteau, qui sont probablement ses clients. Faut-il lui rappeler par ailleurs que commerçants et habitants vivent en symbiose, chacun se nourrissant de l’autre, et que la relation riverains/commerçants de la rue n’est pas bi-univoque. En clair, les clients de ces commerçants habitent très souvent une autre rue.
    La conséquence est que seule une association avec une assise large dans les deux arrondissements peut défendre le point de vue des habitants qui fréquentent une rue donnée, soit parce qu’ils y vivent soit parce qu’ils s’y rendent régulièrement.
    La Maire du IVe a choisi dès mai 2009 et sans doute avant, d’impliquer de manière exclusive les commerçants dans la concertation. C’est ce que nous regrettons. Le sujet ne nous paraît pas conflictuel, comme l’a été celui du trottoir du COX, rue des Archives, mais nous avons sur la problématique des relations commerçants/riverains une opinion structurée par notre connaissance des lois, des années d’analyses et de contacts de terrain. On a affaire à des intérêts suffisamment contradictoires (exemple terrasses de bar vs espace piétons) pour qu’une association comme la nôtre soit consultée. Mais non pas comme une faveur qui lui est faite par le Maire mais dans un geste qui sert simplement l’intérêt général. Nous savons faire des concessions et nous sommes bien placés pour les expliquer à ceux qui comptent sur nous pour les défendre.
    VlM

  12. Avatar de Monique Bernardon-Fontaine
    Monique Bernardon-Fontaine

    Je suis, moi aussi, surprise par le commentaire assez désinvolte de M. MUNOZ, dont le commerce se situe rue Rambuteau, et dont la petite association de commerçants Archives-Rambuteau qu’il préside -et qui ne couvre, à ma connaissance qu’un petit tronçon de la rue des Archives- a été très largement représentée dans le conseil de la rue des Archives. J’ajoute que nous n’avons jamais pu avoir connaissance de la liste des membres de ce conseil de rue, dont je fais partie, et que nous n’avons pu que constater la très forte sous-représentation des habitants par rapport aux commerçants, pourtant largement minoritaires,et dont la majeure partie n’habite pas le quartier, et se contente d’en tirer grassement profit…

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