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Sujets brûlants à l’ordre du jour du prochain conseil de Paris !

 

Conseil paris 1La salle du conseil de Paris et ses 163 élus

 

 
Ce titre serait de mauvais goût s'il s'agissait uniquement des travaux de Notre-Dame ! Mais d'autres sujets, à l'ordre du jour du conseil de Paris des 22-24 mars, sont métaphoriquement aussi chauds : le retour des terrasses estivales et la zone à trafic limité dans Paris-centre/Saint-Germain.
 
Sans compter les dark-stores, concept nouveau qui laisse augurer bien des débats. Les dark-stores sont des entrepôts ou des cuisines, aveugles, sans devanture et sans accueil de clients, qui se multiplient dans la capitale depuis la crise sanitaire. On y accède par Internet. Les marchandises commandées sont livrées à toute heure du jour et de la nuit, dans la foulée, à domicile, par une flotte de scooters ou triporteurs.
 

Face à leur prolifération, Emmanuel Grégoire, Premier adjoint et actuellement Maire de facto de Paris, s'en était ému en décembre 2021 auprès du JDD, pour dénoncer "des réseaux d'entrepôts urbains qui fragilisent le commerce traditionnel". Ajoutons qu'en créant un besoin d'entrepôts pour stocker les marchandises, ils nous font craindre un retour vers la situation qu'on a connue dans le quartier des Gravilliers dans les années 80/90 avec ses commerces de gros, aveugles et laids et toute l'agitation associée aux livraisons.

S'agissant des terrasses estivales, on voit bien que déjà les commerçants s'activent sur les plateformes qui leur servent d'assises. Il est intéressant de savoir comment sont traitées les demandes en cours qui se chiffrent en  milliers de terrasses. Nous l'écrivions ici le 13 février, il semble que le Maire de Paris-centre ait usé à bon escient de son droit de s'opposer aux débordements de la demande (sur 648 avis rendus, 319 ont été défavorables, 171 favorables sous conditions (p. ex. largeurs réduites) et 158 favorables). Il reste à savoir quelle attitude ont adopté les autres maires d'arrondissements.

Le troisième sujet pourrait s'avérer le plus sensible : la "zone à trafic limité", qui s'étend sur Paris-centre et sur le secteur entre la Seine et le boulevard St Germain. Avec une échéance qui pourrait s'apparenter aux calendes grecques car les défenseurs du projet ne savent manifestement pas comment définir cette zone quand il s'agit de caractériser les véhicules interdits et autorisés.

De nombreux échanges ont eu lieu, sur Twitter notamment, avec une levée de boucliers contre la référence au trafic de transit, déclaré indésirable. Il faut dire qu'on a évoqué un contrôle manifestement liberticide à la sortie de la zone avec justification d'activité attestée par des tickets de parkings, des factures de restaurants, de magasins… Une usine à gaz irréaliste, inacceptable et inapplicable !

Nous préconisons un dispositif qui interdit ce que SONT les véhicules et non pas ce qu'ils FONT. Il y a suffisamment d'exemples dans le monde de contrôles de ce type dans les centres-villes pour qu'on puisse y puiser l'inspiration. Doivent être autorisés les véhicules publics, de secours, les taxis, les VTC, les résidents et  tous ceux qui disposent d'une accréditation de livreur ou d'artisan. Le contrôle doit être automatique et laissé en aucun cas à des gens qui ne l'exerceront pas car il ne sera pas accepté. Enfin on n'échappera pas à la nécessité de laisser l'accès aux parkings publics, ce qui peut conduire à exclure du dispositif certaines artères comme Beaubourg-Renard….

Nous conseillons aux Maires d'arrondissements qui ont fait de ce sujet un débat pour les conseils de quartiers de le confier aux professionnels de la mairie de Paris. Ce que nous en voyons nous fait dire qu'il ne sortira rien d'un mouvement brownien où chacun s'applique à défendre son petit pré carré alors que la gestion des flux de circulation est une science qui exige compétence et moyens.

GS

 


Commentaires

10 réponses à “Sujets brûlants à l’ordre du jour du prochain conseil de Paris !”
  1. Avatar de Marie

    En tant qu’habitante du 4ème arrondissement mais aussi en tant que commerçante dans le 11ème, je suis totalement opposée à cette zone à trafic limitée. Ce délire anti voitures doit trouver ses limites. Je ne veux pas vivre dans une « réserve » où ma famille de province ou de banlieue renoncerait à venir me voir à cause des difficultés d’accès. Paris appartient à tous et doit être accessible à tous, de façon égale. Par ailleurs, cette ZTL combinée aux terrasses dites « estivales » (Paris, la seule ville du monde où l’été dure d’avril à octobre mais sans le soleil…) rendra notre vie infernale et achèvera de transformer le centre de Paris en zone artificielle, touristique et festive. Par ailleurs, en tant que commerçante, je ne peux que constater que toutes ces difficultés de déplacement impactent énormément notre activité : nous vendons de la décoration, il devient de plus en plus difficile à nos clients de venir chercher des achats lourds ou encombrants chez nous. N’en déplaise à Mme Hidalgo, notre zone de chalandise ne peut se situer dans un rayon d’1/4 d’eheure, ça n’est pas viable. C’est d’autant plus difficile que les clients n’ont, en prime, quasiment plus aucun endroit où stationner et encore moins avec les terrasses abusives. Si on veut tuer Paris, la diversité de ses commerces indépendants et faire fuir ses familles, c’est exactement comme ça qu’il faut s’y prendre.

  2. Avatar de Dr Michel Perret
    Dr Michel Perret

    Dans le monde de « l’absurdie », nous semblons atteindre des sommets jamais égalés.
    Nous ne pourrons bientôt plus ni faire entretenir nos appartements ( les entreprises ne veulent plus se déplacer dans Paris), ni pouvoir y recevoir famille et amis ! Se garer devient « mission impossible ».
    il arrive un âge où la maladie nous y enferme comme dans un véritable guetto.
    le voisinage ne respecte même plus notre légitime demande à pouvoir dormir dans le calme.
    Nous devons subir les sonos débridées pendant des heures désormais : nul ne bouge à commencer par les services de Police sensés nous protéger, voire les conseils syndicaux et les syndics…

  3. Avatar de Elisabeth
    Elisabeth

    Comme pour la Présidentielle, il me semble qu’Anne Hidalgo telle la Grenouille s’attaque à beaucoup plus gros qu’elle et confond le centre du village ou de la Bourgade avec le coeur d’une agglomération urbaine de 11 Millions d’habitants qui, bon an mal an ou accessoirement, ont besoin de s’y déplacer ou de la traverser ou .., qui (surtout) abrite tous les Ministères et autres organismes incontournables divers et variés dont la France a le secret, mais qui drainent beaucoup de visiteurs, ainsi que de nombreux sièges sociaux etc… Il est vrai qu’elle n’a quand même pas osé inclure l’Elysée. Il ne manquerait plus que les invités du Président de la République, ayant oublié leur badge, soient obligés de venir en trottinette. Plus sérieusement, l’envergure de la zone, sa situation et l’impact global (non évalué) devraient à un moment ou à un autre générer un coup de sifflet de l’Etat ou pour le moins une incitation à revoir sa copie. Même la grande Anne Hidalgo, ne peut d’un coup de Baguette magique refaire Paris et son histoire.

  4. Je suis également totalement opposé à cette zone à trafic limitée. Tout le trafic automobile rebascule sur les arrondissements aux alentours, c’est un fait, et y vivre devient infernal : bruit, pollution, etc… Les trajets prennent encore plus de temps, les voitures doivent faire le tour de Paris pour aller d’un point A a B, ce qui est a l’oppose d’être écologique. En gros, la ZTL apaiserait les arrondissements les moins peuples, et essentiellement touristiques, pour créer l’enfer dans les arrondissements les plus peuples, la ou il y a toutes les familles. C’est un non sens, et l’interdiction de la Rue de Rivoli montre déjà ce que ça donne ailleurs. Pourquoi ne pas faire l’inverse ? « apaiser » les arrondissements les plus peuplés?

  5. Avatar de daniel

    Habitant rue de Turenne, je constate déja certaines absurdités (merci Mme Hidalgo).
    -Circulation automobile bloquée quasiment en permanence Place de la Bastille.
    -Rue de Rivoli: 4 voies velos, 1 voie voiture. Il faut compter 1 heure et quart de trajet en bus pour aller de Saint Paul au pont de Garigliano.
    -« obligation » de prendre la rue de Turenne vers la rue saint Antoine alors que c’est interdit. Sinon il faut passer par la Bastille. Voir ci-dessus!
    Je suggère à Anne Hidalgo et ses soutiens de ficher la paix aux Parisiens qui en ont vraiment marre de cette dictature.
    Daniel

  6. Avatar de Thibaut C
    Thibaut C

    Je suis déçu que vous preniez part pour une interdiction des véhicules non autorisés.. j’étais justement rassuré pour les commerces et restaurants du quartier que le traffic de destination soit encore autorisé
    De plus, si les véhicules à destination de Paris centre ne seront plus autorisés comment mes parents âgés qui habitent en banlieue pourront venir me rendre visite dans le marais ? En Taxi ?

  7. Avatar de Vivre le Marais !
    Vivre le Marais !

    En réponse à Thibault C. : Nous comptons en effet sur un usage accru des taxis et VTC mais aussi et surtout sur l’accréditation par la mairie de ceux qui en ont réellement besoin.

  8. Avatar de Parisien excédé
    Parisien excédé

    On en a assez de cette évolution vers une société de contrôle. Les habitants de la réserve que va devenir le Marais ne veulent pas être enregistrés et contrôlés dans chacun de leurs mouvements d’entrée-sortie de chez eux. ça suffit ! Laissez-nous vivre et cessez d’espérer contrôler chacune de nos actions.

  9. Avatar de Adrien

    Les projets d’Hidalgo sont franchement tristes et la qualité de vie s’est irrémédiablement dégradée depuis l’arrivée de cette triste maire « aux responsabilités »…

  10. Avatar de Marie

    Un « usage accru des taxis », ce n’est pas gratuit. Pour faire Boulogne/Bastille, c’est 30€ environ. Donc 60€ aller/retour. Et encore, de jour et en tarif A. Tout le monde ne peut pas payer de telles sommes pour venir nous rendre visite. Donc nos enfants ne verront plus beaucoup leurs grands parents ou leurs cousins de banlieue. Donc les grands-parents qui habitent le centre de Paris recevront moins la visite de leurs proches de banlieue. Les théâtres et salles de concert devront se priver de tout un public qui ne rêve pas de prendre le RER à minuit passé et qui ne peut ajouter un tel budget de transport à sa soirée déjà chère.

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