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Tagueurs « monte-en-l’air » : Colombe Brossel, Maire-adjointe de Paris en charge de la propreté, réagit et nous informe…

 

Arch 40

Maison dite "Jacques Cœur", 40 rue des Archives (IVe) et ses tags d'altitude (Photos VlM)

 

 

Article du 28 février 2022

Cette maison a beau ne pas avoir été en vérité celle de Jacques Cœur, ministre des finances de Charles VII, mais plus vraisemblablement celle de son  fils Geoffroy échanson du roi Louis XI (quand même !), elle date du XVIème siècle et porte plusieurs vestiges de son style renaissance, l'usage de la brique notamment et les fameuses fenêtres à meneaux. A noter que le portail monumental de style rocaille date lui du XVIIIème siècle. A tous ces titres, c'est le devoir de chacun de la respecter.

Un individu malfaisant s'est pourtant placé au-dessus de ces considérations. Son ambition dans la vie : taguer le bâtiment aussi haut qu'il le peut car il sait que les services de nettoiement de la Ville n'interviennent pas au-delà de quatre mètres ! En s'aidant des barreaux de protection des fenêtres il s'est hissé assez haut, comme un ouistiti, pour apposer sa signature affreuse sur la façade de ce monument historique.

L'incident a été signalé à l'application DansMaRue mais la Ville ne répond pas pour les raisons que nous venons d'évoquer.

Mahj temple 75 tag en hauteur

 

Il en est de même pour le Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme, dont la façade sur rue porte un tag en hauteur au niveau du n° 75 de la rue du Temple (IIIe).

Nous connaissons les contraintes de la mairie. Mais dans une époque où on parle d'aller sur Mars, signer un avenant à un contrat ou se procurer une échelle voire une nacelle n'a rien d'une prouesse. Il y a une certitude : on ne peut pas laisser les choses en l'état car les monte-en-l'air vont se ruer sur cette manière de défier la Ville et ses habitants.

Nous adressons une demande en ce sens à la Maire-adjointe à la propreté Colombe Brossel qui ne doit pas s'arrêter en chemin sur la voie qu'elle a choisie et qui porte ses fruits : éradiquer ce phénomène odieux des tags qui défigurent Paris et en font une ville négligée et anxiogène.

GS

 

Réponse le 9 mars de Colombe Brossel, Maire adjointe de Paris en charge de la propreté à l'Hôtel de Ville :

Cher M. Simonet,

Merci pour votre vigilance. J’ai saisi les services pour qu’une intervention anti-graffitis, dérogatoire à la règle des 4 mètres du périmètre d’intervention municipale, puisse avoir lieu sur ces deux adresses ; elle nécessite des moyens plus importants (nacelles/ grues).

Je ne manquerai pas de vous tenir informé de l’intervention.

Bien cordialement

Colombe Brossel

 

 


Commentaires

12 réponses à “Tagueurs « monte-en-l’air » : Colombe Brossel, Maire-adjointe de Paris en charge de la propreté, réagit et nous informe…”
  1. Avatar de Passager

    Dans l’attente, suggérer directement aux gérants des établissements publics concernés de faire nettoyer leur façade, et aux copropriétés de déposer plainte (le syndic peut signer un mandat à tout copropriétaire ou autre pour signer la plainte, qui elle-même peut être pré-rédigée en ligne), et faire ensuite jouer leur assurance immeuble.

  2. Avatar de Genevieve

    Dire à la Ville, d’embaucher – au delà des agents de nettoyage- des jeunes spécialistes de l’escalade. C est une spécialité très appréciée des jeunes et beaucoup sont à la recherche d’un emploi.

  3. J’aimerais voir un rapport concernant l’année 2021 et mentionnant le nombre d’arrestations, contraventions concernant ces délits.
    Me promenant chaque jour dans les rues parisiennes (je suis retraité) il faut avouer que croiser des policiers (nationaux, municipaux) est exceptionnel.

  4. Avatar de Michel L

    Retour en arrière. En 1999, le Maire J.Tibéri lance une grande opération Paris zéro graffiti (7 millions d’euros), en un temps record le Marais a été nettoyé. En 2001 B. Delanoë et J.Lang courtisent les tagueurs, les jeunes doivent pouvoir s’exprimer, l’équipement est réduit à une seule voiture pour traiter les dégradations, bilan : retour en arrière. Aujourd’hui quelques petites avancées très irrégulières, depuis plusieurs semaines un individu signant SixSax est responsable d’une centaine de graffs, Vieille du temple, Bretagne, Turenne etc.. toujours visibles malgré le signalement sur le site Dans ma rue. En ce qui concerne les tags à plus de 4m, il existe des échelles et des camionnettes équipées de nacelle.

  5. J’ai peu d’estime pour cet individu qui semble n’avoir d’autre passion dans la vie que de « taguer plus haut que son cul ».

  6. Avatar de cemekepirketou
    cemekepirketou

    Ce qui m’étonne toujours, est que Paris est depuis longtemps une ville négligée et anxiogène à cause de la publicité commerciale dans des supports certes « officiels » sous contrat, mais néanmoins défigurant le paysage historique de la ville et cassant les perspectives comme la « sucette » devant le 50 rue Rambuteau, qui dans un sens empêche de voir au loin l’église Saint-Eustache ; et que là personne ne s’offusque de la laideur des étrons publicitaires, sauf certaines associations et collectif antipub, mouvement d’où vient Attila, dont des personnes qui pour avoir dénoncé cette pandémie visuelle en utilisant la désobéissance civile assumée à visage découvert en présence de la police et des médias, ont subi des arrestations et ont été prévenus dans des procès.
    Je n’ajouterai comme monstruosité publicitaire que les kiosques qui sont des commerces déficitaires à l’intérieur, car leur utilité n’est que de pouvoir déroger à l’interdiction de publicité aux abords des monuments historiques en tant que « mobilier urbain », aussi en retrouve-t-on de ces immondes kiosques étrons pub devant l’église des Billettes, ou devant la bibliothèque de l’Arsenal, là où ils ne devraient surtout pas être. Mais là, personne ne s’offusque. Ah ! J’oubliais les horribles bâches publicitaires sur les bâtiments en restauration, autorisées par le code de l’environnement national (excusez du peu), dont les effets dévastateurs sur l’architecture n’est pas à démonter. Souvenez-vous de la bâche sur le 22 place des Vosges, devenu illégale, car les travaux de façade étaient terminés, mais toujours en place longtemps après, démontée rapidement suite au signalement d’un architecte du quartier à une ministre de l’époque. L’association vivrelemarais avait-il dit quelque chose à l’époque ?

  7. Avatar de Olivier
    Olivier

    Et le 8 mars c’est la rue de Rivoli au niveau du terre-plein Saint-Paul qui a été souillé par de nombreux graffitis par des militantes.

  8. Avatar de Elisabeth
    Elisabeth

    Il faut des grues et des nacelles pour effacer ! Cela signifie que ceux qui les font en possèdent et se promènent TOUTES les nuits discrètement dans le quartier Centre avec ce matériel léger et surtout invisible. Ce qui explique que jamais un membre de la Police ne les ait vus et a fortiori arrêtés. Tout s’explique.

  9. Il suffit d’un niveau tout à fait basique d’amateur en escalade pour taguer ces deux espaces grâce aux grilles des fenêtres à proximité (je vous escalade ça en 5 minutes sans équipement !!)
    Il faut juste que la Mairie embauche des gens compétents, du style jeunes escaladeurs / Cordistes capable de grimper ça et nettoyer… pas besoin d’investir dans tout ce matériel, juste un peu d’intelligence et un bon recrutement.
    Cette mairie est la plus nulle des entreprises françaises , à mourir de rire… si ca n’était pas l’argent des contribuables parisiens !!

  10. Avatar de cemekepirketou
    cemekepirketou

    Non,il ne faut pas des grues et des nacelles pour faire ces graffitis, chaque fois il y a une grille de fenêtre, donc un petit escabeau léger pour arriver au niveau de la grille, puis escalader la grille, ce qui explique que le graffiti est au-dessus ou à côté, et non pas sur un mur aveugle, pour ce cas là du moins. Il y a eu des cas rares de graffitis très haut sur des murs aveugle, une échelle à rallonge peut le faire, j’en ai une chez moi, mais c’est beaucoup plus lourd et encombrant et moins discret ; mais la nuit tous les chats sont gris.

  11. Avatar de David

    Je m’adresse à Élisabeth : Pour taguer, il suffit d’une bombe aérosol et de quelques secondes. Pour effacer un tag, il faut un compresseur pour projeter avec un pistolet un mélange d’eau et de solvant du genre karcher. Et c’est très long car l’encre ou la peinture pénètre dans la pierre. Je comprends très bien la réponse de la maire.

  12. Tout à fait d’accord avec@LACROIX, moi aussi j’aimerai bien connaître les résultats de la police municipale quant aux arrestations, contraventions et enquêtes relatives à ces délits ! Pourrait on avoir les chiffres ?
    En ce qui concerne les graffitis à plus de 4 mètres de hauteur. Les vandales sont apparemment motivés et arrivent facilement à dégrader les murs. Par contre, je sens la Ville de Paris nettement moins motivée pour intervenir. J’espère me tromper !

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