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La mairie annonce l’entrée en fonction des « responsables propreté » de quartiers. Une bonne mesure s’ils ne nous jouent pas l’Arlésienne !

 

Nettoyage armoire électriqueArmoire taguée carrefour Vieille du Temple/Francs-Bourgeois. Riverain en action (Photo archives VlM)

 

 

Pendant des années nous nous sommes élevés contre le laisser-aller des pouvoirs publics à l'égard des tags qui défigurent l'espace public. Leur inaction a poussé certains d'entre nous à prendre le problème en mains, comme sur cette photo, en nettoyant les espaces souillés avec les moyens dérisoires dont nous disposons.

Il y a du progrès aujourd'hui. Le service DansMaRue a encore des hoquets mais il s'améliore et nous ne sommes pas loin de le qualifier de satisfaisant.

Il souffre cependant d'un défaut congénital : il est dépendant du bon vouloir ou de la capacité des résidents de déposer des signalisations. Nous sommes nombreux depuis longtemps à demander que des inspecteurs de la DPE (direction de la propreté et de l'eau) sillonnent les quartiers pour détecter et signaler les anomalies aux unités d'intervention spécialisées.

Il y a deux ans, la Maire adjointe à la propreté à l'Hôtel de Ville, Colombe Brossel, nous annonçait la mise en place d'une telle organisation. C'est apparemment chose faite. Un courrier de la mairie de Paris-centre nous l'apprend en ces termes :

 

Depuis fin 2021, les 17 premiers responsables de quartier (un par arrondissement) ont pris leurs marques dans la Capitale. Leurs missions : signaler, coordonner et représenter. […]. les détritus, salissures, dépôts sauvages, dégradations au sol, graffitis ou tout autre anomalie sur l'espace public grâce à l'application DansMaRue. Tout comme ceux des habitants, leurs signalements sont ensuite traités par les équipes locales, et en particulier les équipes Urgence Propreté.

Reconnaissables à leur chasuble orange, ce sont des agents de proximité, en lien avec les habitants mais également les commerçants, gardiens d'immeubles et avec l'ensemble des professionnels agissant dans le quartier. Durant leur tournée, ils s'appliquent à vérifier que les demandes d'intervention sont bien prises en compte puis effectuées. Ils transmettent les demandes aux bons interlocuteurs, qu'il s'agisse d'agents municipaux de la propreté, de la voirie, des espaces verts ou de la police municipale, mais également de concessionnaires et autres intervenants sur l'espace public.

Les premiers retours d'expérience sont très encourageants et de bon augure pour la généralisation du dispositif à l'ensemble des quartiers parisiens. 

 

Cette annonce officielle nous comble mais avant de nous réjouir pleinement d'une mesure de bon sens qui crée une sorte de garde-champêtre urbain nous voulons savoir quel sera le dispositif d'échange d'informations avec ses agents. Allons-nous les rencontrer prochainement ? A cette date, nous n'avons vu personne. Seront-ils connus par leur nom ? Auront-ils un numéro de téléphone mobile (06) ou autre, accessible à tous ?  Le contact sera-t-il réservé à des interlocuteurs choisis ? Lesquels ? Ces agents seront-ils mandatés pour déposer eux-mêmes les signalisations sur DansMaRue ? Seront-ils assermentés avec pouvoir de verbalisation ?

Nous restons attentifs aux précisions qui nous seront apportées à ce sujet et nous brûlons de faire la connaissance de celle ou celui qui aura cette responsabilité à Paris-centre.

GS

 


Commentaires

4 réponses à “La mairie annonce l’entrée en fonction des « responsables propreté » de quartiers. Une bonne mesure s’ils ne nous jouent pas l’Arlésienne !”
  1. Avatar de cemekepirketou
    cemekepirketou

    Ah ah ! Une personne par arrondissement ? et cette personne va passer sa journée à arpenter le territoire de long en large pour débusquer les contraventions ? mais pas les samanches (samedis-dimanches) ? et sera-telle remplacée pendant ses vacances ?
    De plus, de dire que leurs signalements DansMaRue serat traités par les équipes Urgence Propreté, est un aveu de médiocrité qui signifie que les signalements des personnes citoyennes ne sont jamais traitées en urgence, et nous le constatons par le délai souvent beaucoup trop long pour être efficace entre le signalement et le message de prise en compte et/ou celui confirmant le passage des agents, quand ce n’est pas des mois après pour dire que c’est trop tard et que l’anomalie est clôturée. Encore un effet d’annonce de la mairie pour donner l’illusion qu’elle sert à quelque chose, de la poudre aux yeux, rouler les gens dans la farine.

  2. Beaucoup d’effets d’annonces ou encore des grandes phrases (le « manifeste » de la beauté), mais c’est trop tard.
    La patrimoine de la ville est irrémédiablement anéanti… mais Roselyne Bachelot ne réagit pas
    Quelqu’un sait-il où sont toutes les colonnes Morris originales ???

  3. Avatar de Claude PAQUET
    Claude PAQUET

    Je me permets d’intervenir sur votre article car depuis des mois que nous nous battons, sans que jamais personne n’ait soulevé le problème de notre rue (rue des Ecouffes Paris 4) où nous habitons depuis bientôt trente ans.
    Dans Ma Rue restera une des application qui se moque le plus des riverains et où toute signalisation d’infraction trop dérangeante n’est jamais prise en compte.
    J’ai durant des mois dénoncé les incivilités des restaurateurs de la rue des Ecouffes qui jour après jour, ont occupé les trottoirs pas plus large de 70cm.
    Durant cette période, il était difficile, surtout les dimanches, pour les piétons, poussettes et handicapés de se créer un passage autre que sur la chaussée, les trottoirs étant occupés par les tables et les clients des restaurants. Les voitures, vélos, scooters, jouaient au bras de fer pour passer.
    Bien que cela soit interdit dans cette configuration précise, jamais personne n’est intervenu pour rétablir le passage aux piétons sur les trottoirs et ce malgré les nombreuses demandes adressées expressément auprès de M. Ariel Weil.
    Nous n’avons reçu en retour et comme une fin de non recevoir, qu’un mail, de la mairie, en janvier 2022, nous indiquant que l’infraction avait été constatée et que le nécessaire avait été fait: mensonge, rien n’a jamais été fait pour libérer les trottoirs, et surtout quelle honte de nous répondre aussi tardivement!
    Lorsque nous avons essayé, à l’époque, d’ouvrir un dialogue avec les restaurateurs ( Miznon, Alfi, le Schwartz, ou encore Rodchenko), ses derniers nous ont ri au nez et nous ont dit avoir eu l’accord nécessaire pour occuper les trottoirs aussi étroits soient-il et même ceux qui se trouvent en face de leur établissement (du N° 17 au 25 et du N° 14 au N° 22 de la rue). Mensonge à nouveau!
    Après avoir essayé de contacter la police à plusieurs reprises, il nous a été précisé que cela ne dépendait pas de son service et qu’un service spécial infractions terrasses à la mairie avait été mis en place (Dans Ma Rue). Malheureusement rien n’a jamais été fait pour améliorer le passage piétonnier.
    Résultat: un grands nombres de propriétaires ont préféré vendre leurs appartements plutôt que de supporter le bruit, la saleté et les encombrements.
    Il ne nous reste plus qu’à espérer, qu’avec l’ouverture des terrasses en avril prochain, puisque désormais cette pratique provisoire est devenue pérenne, que les services compétents seront plus vigilants et que les riverains de cette rue seront respectés davantage.
    D’ailleurs Vivre le Marais n’a jamais fait aucun sujet sur cette rue, pourtant au cœur historique de Paris! Cela nous étonne encore…
    Si cela devait se reproduire, il serait temps de mettre fin à ces débordements impunis: nous comptons sur votre soutien

  4. C’est drôle comme la réalité force notre Mairie éclairée à revenir petit à petit aux méthodes d’antan.
    Pour sa défense, elle paie aussi l’échec de la police de proximité, désormais police de sécurité du quotidien, qui dépend du Ministère de l’Intérieur.
    A Paris, il faut des îlotiers, de véritables agents de la Police Nationale (pas de police municipale impotente) auxquels seront attribués des pâtés de maison dont ils seront responsables pour une durée déterminée (pour éviter la corruption).
    Comme au bon vieux temps du préfet Lépine !

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