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Evolution du Marais : une nouvelle boulangerie prend la place d’un grossiste-maroquinier (espace Archives/Ste Avoye – IIIe)…

 

Temple 80 erdilin 16 04 21Carrefour Temple/Haudriettes, 84 rue du Temple (IIIe)

 

S'il en demeure dix, je serai le dixième ;

Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là !

"Ultima verba" – Les Châtiments – Victor Hugo

 

Ils étaient très nombreux dans le Marais il y a vingt ans encore ces grossistes importateurs de maroquinerie made in China. C'était l'époque où la mono-activité sévissait. Le commerce d'ERDILIN en était. Son propriétaire, le sympathique Christian LIN, a vu ses pairs partir les uns après les autres en direction d'Aubervilliers. Ils ont trouvé en lisière de Paris l'espace vital dont ils étaient cruellement privés dans les rues étroites et les immeubles anciens du Marais, inadaptés à leur type de commerce.

Christian quant à lui, tel la chèvre de Monsieur Seguin, s'est battu jusqu'au bout pour demeurer là mais il vient de céder aux réalités économiques. Nous espérons que c'est pour son bien et pour le succès de ses affaires.

ERDILIN entretenait depuis toujours des relations de bon voisinage avec les riverains. Il est probable cependant que les habitants du secteur se réjouissent en apprenant que des travaux sont en cours pour transformer ce commerce en boulangerie-pâtisserie dont la couverture s'étendra au local adjacent du 86 rue du Temple.

 

Temple 84 façade 16 04 21

Il s'agit du rez-de-chaussée d'un immeuble qui date du XVIème/XVIIème siècles, de taille modeste, mais qui surprend par l'élégance de ses fenêtres et la présence sur la façade de petites têtes sculptées qui s'apparentent à des mascarons.

On ne pourra pas dire cette fois qu'un commerce de bouche laisse sa place à un marchand de fringues. C'est plutôt le contraire qui se produit. Le carrefour, qui devrait légitimement porter la référence historique "d'Échelle du Temple" (**) plutôt que le nom de Renée Vivien (une illustre inconnue, poétesse disciple de Sapho), est en train de vivre une large rénovation avec l'ouverture de "Galleria Continua" (Temple/Michel le Comte), le décor (discutable il est vrai) du gymnase et la galerie d'art Sabine Bayasli au 99.

Trois branches sur quatre sont heureusement réhabilitées. La quatrième mériterait elle aussi de l'être : il s'agit du petit square au pied de la grande fresque de Christian Hours/Catherine Feff  "l'Esprit des Lieux" (1996). L'entretien du jardin laisse beaucoup à désirer et la mairie serait bien inspirée de décourager les nourrisseurs de pigeons dont le comportement irresponsable rend cet espace insalubre.

Gérard Simonet

 

(**) L'Échelle-du-Temple : L'Ordre des Templiers avait érigé en ce lieu, hors de ses murs, un échafaud, une sorte de gibet où les condamnés de Haute Justice, à des peines non capitales, étaient exposés aux insultes et quolibets du public

 


Commentaires

8 réponses à “Evolution du Marais : une nouvelle boulangerie prend la place d’un grossiste-maroquinier (espace Archives/Ste Avoye – IIIe)…”
  1. La voiture du nourrisseur de pigeons « est stationnée sur un espace interdit depuis des mois, des années ? sans que personne n’intervienne, rue Beaubourg en face de Carrefour city.

  2. Avatar de Sabourdin-Perrin Dominique
    Sabourdin-Perrin Dominique

    Merci pour cet article. Effectivement, la rue devrait s’appeler l’échelle du Temple. On a trop tendance à rayer l’Histoire de Paris et de France dans notre quartier, ce qui en fait pourtant le charme et le coeur de notre capitale.
    Mais il ne faut pas négliger Renée Vivien, qui est une poétesse prolifique, et qui tient son rang dans le combat des femmes, même si on ne partage ni ses moeurs ni des idées.

  3. Ce square et son état d’insalubrité sont une belle illustration de #saccageparis par Hidalgo…
    A vos appareils photos !

  4. Renée Vivien, illustre inconnue… ?!
    Elle fut tout de même une poétesse reconnue et un personnage flamboyant du monde littéraire du début du XXe siècle.
    Indépendamment du fait que son nom ait pu être attribué à tel ou tel lieu, on ne peut nier son importance dans l’histoire littéraire du siècle dernier, et si on la redécouvre aujourd’hui, c’est une chose heureuse.

  5. Avatar de John Davidson
    John Davidson

    Retrouvons les petits commerces d’antan où on pouvait trouver des plats faits maison, et des boulangeries-pâtisseries du genre de l’établissement de Mme. Dufour — excusez svp ma faible mémoire — au coin de la rue des Gravilliers et la rue Beaubourg. Un autre, rue au Maire, tenu par un couple dont les plats à midi étaient excellents. Ou le petit café au bout du passage reliant la rue des Gravilliers à la rue au Maire. D’autres auront de meilleurs mémoires que moi, pour corriger mes fautes. Merci d’avance !

  6. Je demande pardon à celles et ceux qui ont pris la défense de Renée Vivien, en faisant remarquer que je l’ai qualifiée d’inconnue mais « illustre ». Inconnue pour ceux comme moi dont la culture en matière de poésie féminine ne va pas plus loin que Marceline Desbordes-Valmore, illustre pour ceux dont l’érudition est plus vaste, à l’instar de Gaspard et de Dominique.

  7. Avatar de Pierre

    Le nourrisseur de pigeons et sa camionnette de graines, depuis des années, tout un symbole de l’inefficacité de la mairie.

  8. Et l’ex boulangerie sise rue des Archives près du Bouquet des Archives s’apprête à ré-ouvrir sous la forme d’une supérette Carrefour Proximité.

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