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Interdiction de consommer de l’alcool sur la voie publique dans des secteurs de Paris : ce qu’on doit en attendre….

 

Berges dimanche matin 22 04 18Berges de la Seine  au soleil levant, avant la période du couvre-feu. De quoi se convaincre qu'il y a chez nos concitoyens un nombre significatif de sagouins, pour qui l'environnement compte peu. La mairie de Paris qui tient au succès de sa décision d'offrir (ou de rendre) les berges à la population, déploie des trésors pour qu'elles apparaissent propres à ceux qui les fréquentent de jour. La photo n'est pas de nous. Énigme : compte tenu du sens de l'ombre portée, où a-t-elle été prise ?

 

 

Depuis le 22 février 2021, un arrêté de la préfecture de police de Paris interdit la consommation de boissons alcooliques à partir de 11h00 et jusqu'à 18h00 dans le Ve, place de la Contrescarpe et rue de Buci. A partir de 18h00 le couvre-feu est censé prendre le relais.

Cet arrêté vient d'être étendu aux berges rive droite et gauche de la Seine et des îles St Louis et Cité, du pont des Arts au pont de Sully, ainsi qu'aux places des Invalides et de la Concorde. On a craint un moment que la place du Marché Ste Catherine, qu'on sait sensible aux attroupements, serait oubliée mais le Maire de Paris-centre Ariel Weil y veillait : il a demandé et obtenu que cet écrin de charme fasse partie du secteur protégé ! Tout comme la Fontaine des Innocents, le place Joachim du Bellay, les rues du Bourg-Tibourg, des Hospitalières St Gervais et des Petits-Carreaux.

Police bergesFort déploiement des forces de l'ordre en amont du Pont Neuf

 

Que faut-il en penser ? Nous connaissons ces arrêtés dont certains sont toujours en vigueur notamment dans le IVe ou le XIe. Ils visent les secteurs les plus chauds, ceux où la BRP (brigade de répression du proxénétisme, l'ancienne "Mondaine") a la main en matière de surveillance. On peut en discuter les contours et critiquer les effets de seuils, ils ont leur utilité quel qu'en soit le rendement.

En la circonstance, l'arrêté est plus permissif car il concerne "la consommation de boissons alcooliques sur la voie publique" mais n'interdit pas "la vente à emporter", comme les autres. S'il est aisé de verbaliser un commerçant qui visiblement ne le respecte pas, quel agent de la force publique est prêt à fondre sur un individu dans une foule sous prétexte qu'il consomme ?

Il y a donc un aspect irréel dans cette mesure, comme beaucoup de celles prises contre l'épidémie de COVID, mais soyons raisonnables : tout ce qui va "dans le bon sens" doit être pris pour ce que c'est : une "contribution" à la lutte contre les débordements et l'inconscience de certains de nos concitoyens.

 

IMG_3147La place du Marché Ste Catherine est l'illustration des dérives à éviter : le samedi 21 février, deux restaurants étaient ouverts et pratiquaient la vente à emporter. C'est autorisé, mais les consommateurs stationnaient et  pique-niquaient en nombre sur la place sans se préoccuper des distances à respecter… ni des riverains en bordure.

 

 


Commentaires

10 réponses à “Interdiction de consommer de l’alcool sur la voie publique dans des secteurs de Paris : ce qu’on doit en attendre….”
  1. Avatar de Guillaume
    Guillaume

    Le 11è arrondissement offre un triste exemple des doutes émis dans l’article…
    La vente à emporter y donne systématiquement lieu à de la triche :
    – des brasseries se transforment en bars (pourtant fermés…) devant lesquels stagnent, durablement, des consommateurs et consommatrices de bières, vins, caipirinhas, sans masque ni distance physique : cela veut dire : consommation d’alcool dans l’espace public, ce qui est théoriquement interdit, et risque avéré de contagion (les bars et restaurants ne sont pas fermés par hasard…)
    – des bars, non dotés d’équipements de cuisine et pouvant donc difficilement effectuer de la vente à emporter, vendent impunément une large gammes de boissons alcoolisées consommées dans l’espace public
    Covid ? Ni les gérants de ces établissements ni leurs clients n’en ont entendu parler… Quant à la Mairie de Paris, rien ne nous étonne plus, mais, pour ce qui concerne la Préfecture de Police de Paris, nous l’avons connue plus rigoureuse et plus responsable…
    Certes, dans cet arrondissement, la Préfecture de Police a prononcé quelques fermetures administratives, immédiatement applicables et appliquées, mais vu le nombre et la régularité des attroupements qui persistent, il y faudrait un peu plus d’ardeur si on veut réellement combattre la pandémie…

  2. Avatar de Marie

    Ce n’est pas bien difficile de trouver où elle a été prise. Sans doute vous n’êtes pas très perspicace. Surtout avec le pont

  3. Avatar de Hugues M
    Hugues M

    L’arrêté de la Préfecture est tout à fait louable, son périmètre pourrait d’ailleurs être étendu car un effet immédiat est de déplacer les groupes d’ivrognes, souvent agressifs, dans d’autres rues ou quartiers (constat effectué aujourd’hui-même). Il vient par ailleurs compléter un arsenal impressionnant d’arrêtés interdisant la consommation et/ou la vente d’alcool sur la voie publique le soir et la nuit à Paris, qui datent de bien avant la crise du covid. En particulier, la consommation était déjà interdite après 16h dans une bonne partie du Marais. Malheureusement ces arrêtés ne sont jamais appliqués. Ajoutons également que le Code de Santé Publique, en plus de protéger les mineurs contre les dangers de l’alcoolisme, sanctionne l’ivresse sur la voie publique (articles L3341-1 et R3353-1). Mais visiblement tout le monde s’en moque. Il suffirait d’appliquer la loi de manière intelligente, cela éviterait de pondre de nouveaux arrêtés qui ne feront que venir s’empiler par-dessus des autres.

  4. Il faut étendre l’interdiction de la consommation de boissons alcooliques à partir de 11 h jusqu’à 18 h à l’ensemble des rues de la capitale. L’espace public : les rues, les places, les trottoirs, les quais …ne doit pas se transformer en bars.

  5. Avatar de Renato

    Sur la saleté des berges et autres lieux de sortie de plein air, la méthode française (promulguer un énième règlement ou décret) a fait long feu.
    Ce ne serait quand même pas bien compliqué :
    1- que la police patrouille et verbalise régulièrement
    2- que la mairie organise le nettoyage en fin de soirée ou au petit matin
    Aucun besoin de nouvelle loi.
    Pour l’interdiction de se regrouper et les bars informels que nous voyons tous apparaître dans notre quartier, je suis bien d’accord mais ai quand même beaucoup de sympathie pour nos jeunes que nous empêchons de vivre depuis plus d’un an, et pour les restaurateurs que nous empêchons de travailler également.

  6. Avatar de Hugues M
    Hugues M

    Je suis d’accord avec Renato: les lois actuelles suffisent. Elles sont équilibrées, et prévoient de sanctionner les excès sans interdire la consommation raisonnable et respectueuse. Les jeunes comme les moins jeunes doivent être libres de pouvoir se détendre dans une ambiance conviviale, à condition que cela ne crée pas un trouble à l’ordre public ou au voisinage, et en respectant les lieux. Les attroupements bruyants, les comportements agressifs et les déchets abandonnés devraient être sanctionnés systématiquement, c’est la condition pour que chacun puisse être libre. Personnellement je ne suis pas pour des mesures d’interdiction spéciales covid, qui me semblent plutôt être un prétexte maladroit et inefficace.

  7. Avatar de Lemaigre
    Lemaigre

    Personnellement, je ne savais pas qu’il y avait une quelconque interdiction de consommer sur la voie publique à partir d’une heure donnée? Y a-t-il une quelconque information publique, du type signalétique dans la rue? En gros, on a le droit de boire de l’alcool avant 11h du matin….
    Sinon, je suis d’accord avec Renato.

  8. Et on s’étonne qu’il n’y a jamais eu autant de rats dans la capitale…
    Et les mêmes qui ne portent pas de masques et mettent en danger les autres vont dire qu’on leur « vole leur jeunesse « …

  9. Avatar de Elisabeth
    Elisabeth

    C’est dans les têtes que le déclic ne se fait pas …comme si, à titre individuel plus personne n’était responsable de la survie de l’ensemble (santé, économie etc..). La privation immédiate (très relative d’ailleurs) est devenue insupportable. Les milliards déversés laissent peut-être croire que Demain sera un autre jour et que ..? L’amoncellement de lois qui de toutes les façons ne sont pas appliquées voire applicables n’y changera rien. A la vue de la Photo des quais, je me demande si l’erreur n’est pas justement de tout ramasser systématiquement…(juste du raticide quand même).

  10. Avatar de cemekepirketou
    cemekepirketou

    Boire des coups en groupe sur la voie publique est un genre de tourisme et une mode citadine, souvent pratiqués par des personnes irrespectueuses sales et malpolies : éclats de voix et abandon de déchets ; quand les personnes boivent de l’alcool c’est toujours de alcoolisme qui est un signe de détresse psychologique, et derrière l’alcoolisme se cachent souvent d’autres drogues, c’est pour cela qu’il y a des réseaux de revente de drogues entre autre dans le centre de Paris. Les débits de boisson entre autre font du profit sur des maladies de société, c’est de l’opportunisme. Les bars du soirs en temps normal haussent le niveau sonore de la musique pour que les personnes clientes haussent la voix, et parler fort donne soif et pousse à la consommation.
    La consommation d’alcool fait perdre la notions des choses dont les nuisances causées par le comportement qu’entraîne l’ivresse, elle n’est pas une question de modération et de savoir s’arrêter à temps, car sauf si une personne n’ayant pas bu lance une alerte, une personne en état d’ivresse n’a plus la conscience de savoir si elle a dépassé la limite.
    Tout comme le racisme et l’homophobie, l’alcoolisme est un fléau mondial ayant aussi des répercussion sur les générations futures : alcoolisme fœtal, parent violents, etc.
    Dans le film « La Bête humaine » (Jean Renoir), Jacques LANTIER (Jean GABIN), conducteur de locomotive à vapeur, visite sa marraine garde-barrière qui lui rappelle qu’enfant, il faisait « des crises auxquelles le docteur ne comprenait rien, une douleur qui lui trouait le crane derrière les oreilles, des accès de tristesse » ; un mal qui ne l’a pas quitté car dès qu’il s’approche d’une femme et qu’il voit son cou, il a envie de l’étrangler. Et avec toute sa lucidité Jacques explique : « pourtant je ne bois pas …/… quand je bois un verre d’alcool ça me rend fou ; je finis par croire que je paie pour les autres, pour les pères, les grands-pères qui ont bu, des générations d’ivrognes qui m’ont pourri le sang, c’est eux qui m’ont donné cette sauvagerie. ».
    Continuer à être dans le déni en pensant que l’alcoolisme est seulement un phénomène culturel, c’est projeter une humanité toujours plus malade et destructrice.
    Je vous rappelle aussi qu’à l’origine la loi Evin https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_%C3%89vin interdisait aussi la publicité pour l’alcool, avant que l’industrie des spiritueux français influence les politiques pour qu’elle soit de nouveau autorisée ; aussi il ne faut pas se plaindre des conséquences de telles influences sur les incivilités dans l’espace public.
    Pour l’ivresse sur la voie publique il y a déjà une loi nationale : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ivresse_publique_et_manifeste_en_France

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