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Propreté de Paris : Colombe Brossel, Maire-adjointe de Paris, détaille pour nous dans une tribune son « plan d’action » pour la capitale…

Colombe brossel

Colombe Brossel  a été en charge auprès de Bertrand Delanoë de la délégation au patrimoine puis auprès d'Anne Hidalgo de la délégation à la sécurité. Elle est depuis cette année Maire-adjointe de Paris, en charge de la propreté  et de l'eau (Crédits photo Sophie Robichon / Ville de Paris)

 

 

Le sentiment de malpropreté à Paris est largement dû aux souillures des divers composants du paysage urbain : tags et affiches sauvages sur les murs, rideaux roulants métalliques, stickers sur les poteaux de signalisation, les descentes d'eau, les plaques de rues, graffiti sur les armoires métalliques de commande des feux, les boitiers d'éclairage public, bancs publics, parcmètres, jardinières, boites aux lettres de la Poste, bariolage arc-en-ciel des passages piétons dans Paris-centre….

Contrairement aux interventions liées à l'entretien des trottoirs et de la voirie, qui doivent être journalières voire bi-journalières, celles qui concernent le paysage se satisfont d'un fréquence d'intervention plus faible, car la fréquence de "rafraichissement" est de l'ordre de la semaine ou du mois. Encore faut-il que ces interventions aient lieu. Comment la Ville peut-elle s'organiser pour rattraper le retard et soutenir le bon rythme ? Nous avons posé ces questions à Colombe Brossel. Elle y répond par une tribune qui est en même temps une déclaration de sa politique en matière de propreté pour la capitale :

 

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Chaque jour, 6900 agents de la propreté de la Ville de Paris collectent les poubelles, nettoient les rues et les places de notre ville et entretiennent le réseau d’assainissement de la capitale. Chaque jour, les Parisiens et ceux qui viennent y travailler ou s’y promener produisent 3000 tonnes de déchets qu’il faut ramasser, trier et valoriser.

Chaque jour, les agents de la police municipale parisienne sanctionnent en parallèle les comportements qui salissent et polluent nos rues (125 000 amendes dressées en 2019). Cependant, nous avons, collectivement, un défi à relever : faire de Paris une ville encore plus propre, notamment à certains endroits ou à certains moments de la journée, une ville moins salie, une ville dans laquelle la réduction des déchets participe à sa transformation écologique.

Des engagements ont été pris en ce sens par la Maire de Paris, et se traduiront par un renforcement des moyens et des capacités d’intervention en matière d’entretien de l’espace public, de propreté et d’embellissement de nos rues, de nos places, de notre espace public qui sera plus végétalisé. La propreté doit se penser pour et avec les Parisiens et nous adapterons les moyens déployés à leurs nouveaux usages et aux spécificités de chaque territoire. C’est à l’échelle des arrondissements, des quartiers, qu’il nous faut travailler l’entretien de l’espace public, en lien étroit avec les Mairies d’arrondissement.

Dans chacun des 121 quartiers parisiens, nous mettrons en place un responsable de la propreté à l’échelle du quartier, dont la mission sera en premier lieu d’identifier, de résoudre, lorsqu’ils concernent la Ville, et de transmettre, lorsqu’ils concernent des partenaires, tous les signalements de propreté. Il sera par ailleurs un interlocuteur direct, de proximité, pour les habitants et les acteurs locaux (écoles, commerçants, syndics et amicales de locataires, etc.).

Avec le 3975 et l’application DansMaRue, de plus en plus utilisée, la création de ces responsables de
propreté s’inscrit dans l’objectif d’associer les Parisiens à nos actions en matière d’entretien de l’espace public. Par leur ancrage territorial, leur accessibilité et disponibilité, ces agents contribueront indéniablement à améliorer la réactivité des services, la qualité des interventions, leur coordination et à répondre aux attentes légitimes des Parisiens.

Le sentiment de malpropreté peut parfois demeurer, en dépit du nettoiement de l’espace public, faute de coordination dans l’entretien entre la Ville de Paris et les opérateurs qui interviennent sur l’espace public. Une boîte aux lettres, des boitiers d'éclairage public tagués ou dégradés par des stickers, … sont autant de dégradations à côté desquelles nous ne pouvons plus passer sans agir. Je m’assurerai, en lien avec mes collègues adjoints concernés, de la bonne coordination de cet entretien et, en cas d’absence de réactivité, la Ville interviendra.

Par ailleurs, nous doublerons les effectifs des équipes “Urgence propreté” présentes dans chaque arrondissement, qui passeront de 84 à 168 agents. Ces agents interviennent en particulier l’après-midi et en soirée, sur la base des signalements notamment effectués sur l’application DansMaRue, à laquelle ils sont connectés directement : enlèvement de dépôts sauvages, nettoyage en urgence d’une rue souillée …

Temple 77 tagué 09 02 20 Archives 36 pignon 19 02 19

 

 

 

 

 

 

 

Face à l’affichage sauvage et aux graffitis, véritable pollution visuelle, je souhaite que nous renforcions nos capacités d’intervention. Nous avons initié une réorganisation des services pour lutter plus efficacement contre l’affichage commercial illégal, en augmentant notamment les opérations de recouvrement des frais de remise en état auprès des entreprises qui dégradent. Récemment, après de longues démarches impliquant la saisine de la Préfecture de Région, nous avons obtenu la condamnation de la société Urban act, spécialisée dans le street marketing, à payer une amende administrative de 15 000 €.

Une première et un montant bien plus élevé que les recouvrements que la Ville peut facturer. Mais la procédure est longue, c’est pourquoi nous continuons à demander à l’État que nous fixions le montant des amendes, pour les augmenter.

Des opérations de remise en propreté complète de rues et quartiers seront mises en œuvre afin de supprimer évidemment les salissures du sol, mais également les graffitis, stickers et affiches et de remettre en état le mobilier urbain dégradé (peinture des bancs, des potelets, etc.). La première expérimentation menée dans le 11ème arrondissement a été un succès en octobre et nous travaillons à leur déploiement.

Améliorer la propreté et l’entretien de Paris est un défi que nous devons relever ensemble, avec les
Parisiens, et ce dès le plus jeune âge. Parce que je crois résolument à la sensibilisation et la prévention comme moyens de faire évoluer les comportements, nous encouragerons les initiatives citoyennes, à l’image des nettoyages participatifs, initiées par les habitants ou par les acteurs locaux, et la Ville soutiendra les associations parisiennes portant des projets sur la propreté et la réduction des déchets.

Nous renforcerons les actions de prévention auprès des enfants : échanges avec les agents de la Ville, élection d’éco-délégués, participation à des projets de réduction ou de valorisation des déchets, à l’entretien des lieux. Ils deviendront de véritables ambassadeurs du respect de la propreté de l’espace public et du travail des agents de la propreté de la ville de Paris, et des « experts » en matière de réduction et de tri des déchets. C’est par eux, avec eux et pour eux que nous devons nous engager pour améliorer notre environnement.

Nous sommes en effet à un moment charnière, où la réduction des déchets doit s’imposer à toutes nos décisions. Pour cela, nous travaillons dans une démarche écologique engagée en matière de réduction des déchets. Nous soutiendrons les initiatives des Parisiens en prenant en compte les besoins des habitants et des territoires avant les contraintes techniques, afin de construire ensemble des solutions aux questions de propreté, de gestion des déchets et d’assainissement.

Colombe Brossel

 


Commentaires

14 réponses à “Propreté de Paris : Colombe Brossel, Maire-adjointe de Paris, détaille pour nous dans une tribune son « plan d’action » pour la capitale…”
  1. Je vous invite à regarder le site internet de la société Urban Act, c’est… affligeant!
    15.000€ d’amende c’est très bien, espérons que ce sera plus encore en cas de récidive.
    Il faut que cette société mette la clé sous la porte.
    Bravo pour cette condamnation!

  2. pouvons nous avoir les noms et adresse mail des différents responsables propreté de Paris centre?
    Daniel

  3. Tout ça c’est bien, mais aucun mot sur le volet répressif et préventif des dégradations et du vandalisme? Nous sommes désabusés par les graffitis par exemple qui re-apparaissent 24h après les nettoyages, qui ne servent donc a rien si les auteurs ne sont pas arrêtés et sanctionnés. Vous nous ne parlez que de « remise en propreté », et jamais d’un vrai plan pour stopper les auteurs des incivilités.

  4. Avatar de Elisabeth

    Si je comprends bien le Maitre Mot est la « Réduction des déchets ». Il fallait y penser ! Révérence ! Il n’y a pas à dire « la Démarche écologique  » a des Idées. Ca c’est un programme efficace et rapide. Et nos chères petites têtes blondes lorsqu’elles seront grandes etc…
    Je serais curieuse de relire le Plan d’action du prédécesseur. Une toute petite lueur d’espoir Madame Brosselle étant une femme (Pardonnez-moi Messieurs et même Mesdames) elle sait,peut-être, que le balai ne suffit pas pour laver le sol d’une cuisine et qu’il faut de temps en temps frotter,brosser et passer la serpillère??. Espérons également que Madame Brosselle et Monsieur Grégoire se joindront pour « la réflexion sur le nouveau design du Mobilier urbain » en cours (lancée le 20 novembre, sous l’égide de la « Beauté » – oui!oui!On tend le dos!). A titre d’exemple,les anciennes-nouvelles poubelles (arceaux en acier gris en forme de vase)ne permettaient aucun tags ou stickers, les nouvelles-nouvelles (boites en fer toujours grises avec quelques petits « moucharabieh »)en sont recouvertes.Idem pour les nouvelles-nouvelles caisses en fer… à fleurs (fanées). Voir future nouvelle sortie Métro Hôtel de Ville/Temple/BHV.

  5. Dont acte.
    Au-delà des intentions affichées,on attend rapidement de l’efficacité et des résultats concrets

  6. Madame Brossel oublie que la Ville ne donne pas l’exemple en officialisant les tags sur les murs sous couvert de « street Art « .
    Elle oublie aussi de citer les collages des Femen qui bénéficient de la tolérance de la ville.
    Enfin la saleté de notre ville n’est pas un « sentiment » mais une réalité !

  7. Avatar de Vivre le Marais !
    Vivre le Marais !

    Réponse à Yan : Lisez nous plus attentivement, nous avons émis des idées pour attaquer le problème à la base et pas seulement en nettoyant à grands frais. Il faut un plan d’actions au minimum au niveau de la ville. Nous pensons qu’il faut durcir les sanctions, développer le réseau de caméras de surveillance et intervenir en mode lIFO (last in first out), car la satisfaction du tagueur c’est que son tags demeure. Si on le retire dans les 24 heures et s’il sait que ce sera le tarif chaque fois il s’arrêtera de taguer. On pourra alors s’attaquer aux tags plus anciens…

  8. Je n’y crois plus : Paris est sale depuis des années et les tags signalés sur Dans ma rue depuis des semaines et des semaines n’ont pas une égratignure… Vous avez vu l’état des quais aux abords de Notre Dame ? L’état des boites des bouquinistes ? et partout la saleté, les dégradations, le mobilier mal entretenu, les barrières qui traînent partout, les chantiers qui ne sont pas suivis… C’est désolant.

  9. Quand je croise tous les jours des adultes faire uriner leurs chiens sur les portes d’entrée d’immeubles je me dis que le travail à faire pour la propreté est colossal !Et souvent ce sont les memes qui rognent contre la saleté …

  10. Un tag c’est 100 heures de travaux d’intérêt général et plus encore pour récidive. Si contrat non accompli, on ponctionne compte en banque, salaire etc..J’ai vécu quelques mois à Los Angeles il y 20 ans, c’était je crois 300 heures si tag dans le métro. Paris est la ville la plus dégradée que je connaisse. Je voudrais aussi faire remarquer qu’il y a internet pour retrouver les auteurs.

  11. Avatar de FRANCIS 66

    Merci de ne pas faire d’amalgame et de ne pas mélanger les sujets.
    Dans le quartier du Marais à Paris, les passages piétons sont aux couleurs de l’arc-en-ciel, symbole de la communauté gay, lesbienne et trans. Certains opposants demandaient leur retrait auprès du Tribunal administratif. La justice a donné raison à la Mairie de Paris.

  12. Vos articles sont toujours aussi bien montés ; celui-là liste les « souillures et autres composants » et vous en avez oublié un concernant les chiens !…
    La « pisse » est partout dans la partie basse des immeubles, les crottes nos ramassées attendent d’être écrasées. « De mon temps », on apprenait aux chiens à faire leurs besoins dans les caniveaux ; il ne fallait pas longtemps pour leur apprendre !… Et comme vous le soulignez, le balayage passant une à deux fois par jour entrainerait ces excréments dans les égouts et donc les stations d’épuration. A moins que ce soit par économie que les services de la voirie n’ouvrent plus les eaux des trottoirs aussi souvent qu’auparavant, même si ces eaux ne sont pas potables, les volumes doivent être importants.

  13. Avatar de Philippe H.
    Philippe H.

    Je viens de lire le plaidoyer de Colombe Brossel. Voilà certainement une bonne personne, mais qui risque de ne pas être à la hauteur de son immense tâche. Je crois que là se trouve l’une des raisons du naufrage progressif de la « Ville lumière » !
    C’est gentil tout plein de nous promettre (dans cette tribune, tout est conjugué au futur !) 121 responsables de quartier, le doublement du nombre des agents de propreté, et même l’endoctrinement des enfants !
    Une seule action au présent : la récente condamnation de la société Urban Act, mais quoi ? Voici la première saisine de la Préfecture de région, après tant d’années de tags et d’affichages sauvages, aboutissant à une amende administrative encore dérisoire ! On voit bien que la Mairie n’est pas seule responsable, et qu’une action efficace ne pourra pas être conduite sans une alliance des pouvoirs, car elle ne pourrait être que d’ordre pénal, s’en prenant aux personnes elles-mêmes.
    Même Vivre le Marais (réponse du 16 déc. à 20h17) ne préconise qu’une riposte « LIFO » s’attaquant à la salissure, non au salisseur. Et pourtant, si j’étais tagueur, me sachant surveillé par les caméras installées depuis Delanoë (et pour lesquelles celui-ci a reçu le prix Orwell (!!), j’hésiterais à m’exposer. Car j’imaginerais une coordination entre la vidéosurveillance et une intervention policière au sol. Mais il semble que cela n’existe pas, n’a jamais existé, et cela se sait.
    Le problème est le même que pour les Black blocs. Impuissance devant des manifestants insaisissables. Sauf que les tagueurs agissent plus comme des chats de gouttière que comme des hordes armées. On a du mal à comprendre la même impuissance. Cependant, un élément me chiffonne dans l’information que nous donne Colombe Brossel : 125 000 amendes infligées en 2019 à Paris. Le contact avec les chats de gouttière est donc possible ?
    Mais non ! Il y a du flou, comme toujours. A défaut de chats de gouttière, on a sans doute coursé des toutous, des promeneurs de toutous, peut-être aussi des lanceurs de papiers gras. On mélange les sujets et les statistiques. Il y a, dans tout le Marais, quelques dizaines d’endroits stratégiques pour tags et stickers. Stickers ? Cela ne vous donne pas une idée ? Comme les pièges à mites dans nos armoires, comment ne pas imaginer une traque concentrée sur ces quelques points ? Les chats de gouttière bougent, mais ils sont « à la colle » avec des endroits de prédilection, qu’ils aiment. Ramassons-les là, juste là. Pas besoin de 125 000 amendes !

  14. Réponse @Vivre le Marais: LIFO ou FIFO malheureusement peu importe, c’est penser réellement que les tagueurs vont être découragés par la couverture de leur tags? ça n’arrive pas et bien au contraire, ils retaguent systématiquement ce qui est repeint et maintenant ils s’attaquent de manière massive aux endroits plus difficile a repeindre comme les portes des copropriétés. La seule solution c’est l’arrestation des auteurs. A ce titre on serait très curieux de savoir la répartition des 125 000 amendes évoquées? probablement en majorité du stationnement et rien sur le vandalisme et les incivilités…

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