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Propos sur le street art dans Paris-centre….

 

Fresque bretagneGraffeur en action rue Charlot, carrefour Bretagne (IIIe)

 

 

Depuis toujours, ce mur subit les pires avanies : affiches sauvages, campagnes publicitaires, tags, souillures….  Quand la mairie intervient pour le remettre en état, les vandales s'y ruent derechef pour assouvir leur soif de saccage.

Ce lieu, un pan de mur de la rue Charlot au croisement de la rue de Bretagne n'est pas unique dans le sort qui lui est réservé. Il y en a d'autres à Paris et dans le Marais en dépit des règles strictes qui régissent l'esthétique du centre historique de Paris sous le contrôle de l'Architecte des Bâtiments de France, de la Délégation à la Culture (Christophe Girard)  et de la Direction Patrimoine et Architecture de la mairie de Paris. Il s'y ajoute un "Règlement Local de Publicité"  associé au "Plan Local d'Urbanisme" qui est censé régir l'affichage publicitaire dans le respect de l'environnement.

 

Quatre-fils vieille du t décor 07 11 17Mur-pignon du 95 rue Vieille du Temple (IIIe). Fresque éphémère 2017

 

Il apparait à l'usage que ce cadre institutionnel particulièrement élaboré est mis en défaut sur un certain nombre de sites. Le plus étonnant est celui du 95 rue Vieille du Temple (carrefour rue des Quatre-Fils) où la mairie n'est jamais parvenue à faire régner l'ordre – malgré la présence à cette adresse de la circonscription Paris-centre de Propreté de Paris – et a, bon gré mal gré, accepté de céder au principe de subsidiarité en transférant sa responsabilité à un intervenant privé qui gère le mur avec une efficacité que la municipalité doit lui envier car le décor en est préservé et plus aucune campagne d'affichage ne vient le défigurer depuis plus de trois ans.

On peut évidemment ne pas apprécier ses choix artistiques et les messages qu'ils véhiculent. Sont-ils conformes à l'esprit du Marais ? Sans doute pas si on se réfère à l'art et l'architecture des XVIIème et XVIIIème siècles mais le musée Picasso qui est tout près nous rappelle que le génie a diverses façons de s'exprimer et qu'il s'arroge le droit de bousculer les courants existants. On a affaire ici au street-art qui a ses codes et qui mérite de s'exposer. Pour autant qu'il agisse avec les autorisations requises….

Les opinions sont évidemment partagées à ce propos. Ainsi en est-il de Pascal Fonquernie, créateur de PARISMARAIS.COM et éditeur de son guide touristique, qui déclare à propos de la fresque en cours de fabrication rue Charlot :

Une nouvelle création de 2Shy dans la rue Charlot, sur le "mur du Marais". Sympa de voir l'artiste en pleine action… 2Shy est le street-artiste qui a déjà réalisé la fresque "All you need is love", face au café café-brasserie "La Perle ".

Dialogue : "Bonjour, vous avez le droit de peindre ici en secteur classé sauvegardé ?" – "oui j'ai la permission de la mairie, c'est une association qui gère ce mur et reçoit de l'argent de la mairie du 3ème et je suis payé par l'association… Pas très bien payé, mais c'est correct" nous dit le peintre. Belle idée en effet que de soutenir les artistes dans des espaces d'expression cadrés et réglementés plutôt que n' importe où… Hélas quant à la pérennisation des œuvres par principe éphémères, la mairie ne suit plus pour protéger le travail de l'artiste.

En pratique, on observe une forme de solidarité des graffeurs. Une "œuvre" signée est  rarement recouverte. C'est ce qu'on observe en face de La Perle. Le comportement de la mairie de Paris tel que M. Fonquernie le rapporte n'est peut-être pas tout à fait licite ou orthodoxe mais pourrait se montrer efficace. A chacun de nous de décider si en la circonstance "la fin justifie les moyens" ! Le débat est ouvert.

GS

 


Commentaires

8 réponses à “Propos sur le street art dans Paris-centre….”
  1. Les peintures murales peuvent tout à fait s’insérer dans le paysage urbain du Marais dés lors qu’elles sont en harmonie avec le style, les couleurs, l’atmosphère ou l’Histoire du quartier- Cela n‘a rien à voir avec les tags et graffitis sauvages qui relèvent plus du vandalisme que de l’Art.

  2. Avatar de Elisabeth
    Elisabeth

    Dans votre dernier article, vous avez omis de mentionner les splendides plots jaunes dont l’élégance et le raffinement bordent désormais l’ensemble de la rue à l’exception de 2 places livraisons et un parking vélos. L’arrivée vers la rue de Bretagne est également d’une propreté à toute épreuve. (je vous ai épargné la photo de l’état des trottoirs) . La rue de Saintonge quant à elle est désormais bordée de grilles grises (en attendant les plots jaunes ?) afin de permettre, selon les écriteaux placardés, aux piétons de naviguer et aux commerçants …. (sauf que aucun commerçant à l’Horizon sur cette partie de rue ?) Et vogue la galère…
    Je vais désormais éviter ces 2 rues. Trop déprimant
    Elisabeth

  3. Ras-le-bol de ces horreurs financés par la Mairie, c’est-à-dire par nous-mêmes ! Que fait l’ABF du Marais ?

  4. Avatar de Ashkaria

    D’accord pour que certains pans de murs soient régulés par des associations pour faire des fresques, à condition quand même qu’il y ait des vérifications des autorités patrimoniales – en principe on est dans un Site protégé. Mais faut-il rémunérer ces associations pour cela ?? surement pas ! La mairie n’a-t-elle pas une meilleure utilisation de nos deniers, dans la crise économique extrême que nous sommes en train de subir ?

  5. Entre ça et les délires des banderoles féministes, choisi ton camp camarade… comme entre la peste et le choléra.
    Il est vrai que certaines fresques sont plus insérées dans le paysage urbain, comme celle de la place Renée Vivien. Mais, trop discrète, personne ne la remarque donc aucun intérêt pour les graffiteurs.

  6. Il y a quelque chose qui m’échappe; ce pan de mur du 95 rue Vieille du Temple doit bien appartenir à une copropriété ?
    Même si apparemment, à cette adresse, les services de la propreté de Paris Centre y ont des locaux.
    Comment ce fait-il que la Mairie a « accepté de céder au principe de subsidiarité en transférant sa responsabilité à un intervenant privé qui gère le mur  » ?

  7. Avatar de Ericpariscentre
    Ericpariscentre

    Bonjour à tous. Un tout autre sujet .. apparition de nouvelles terrasses. J’aimerais citer le restaurant bar l’attirail 77 rue des Gravilliers qui habituellement ne possède pas de terrasse et depuis l’autorisation donnée par la mairie accapare les deux places de parking ainsi que tout le trottoir d’en face de leur établissement. Ils sont passés de 0 à 50 oui je dis bien cinquante tables. De plus et le plus gênant pour le voisinage, ils ne s’arrêtent pas à 22H00 comme l’autorise la mairie mais servent jusqu’à 1 heure du matin. Que peut-on faire ? Merci (je peux vous envoyer des photos)

  8. Avatar de Ericpariscentre
    Ericpariscentre

    Un dernier petit détail. L’attirail s’était déjà fait remarquer il y a quelques années dans vos colonnes car ils avaient fait des travaux de rénovation de façade sans autorisation, et la mairie les avait contraint de remettre en état comme avant travaux.

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