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La mairie de Paris répond en partie à nos protestations à l’égard des déclarations d’Anne Hidalgo sur le traitement des bars-restaurants

HallesLe signataire dans une tenue de confiné ordinaire de Paris-centre. Retrouvailles des jardins du forum des Halles et  de Saint-Eustache. A partir du 11 mai, les masques ne sont pas imposés mais il sera utile d'en porter car ils protègent ceux qui nous entourent ou que nous croisons, et accessoirement nous-mêmes. 

 

L'article que nous avons publié le 5 mai sous la signature du Dr Bertrand Lukacs à propos des "Déclarations d'Anne Hidalgo sur la sortie du confinement des cafés-restaurants" a été lu par plus de 2.000 personnes de tous horizons et a recueilli le nombre record de 29 témoignages de lecteurs. C'est signe de l'émotion qu'il a suscité et disons le franchement de la forte réprobation exprimée par le plus grand nombre.

A propos de l'aménagement de certaines rues au bénéfice des bars-restaurants, et notamment la rue des Haudriettes qui nous est chère car c'est là qu'est le siège de "Vivre le Marais !" nous avons demandé des éclaircissements à Christophe Najdovski, maire-Adjoint de Paris auprès d'Anne Hidalgo, en charge des déplacements et de la voirie.

Voici sa réponse : "Dans le cadre de la sortie de confinement, nous travaillons à adapter l'espace public pour favoriser le respect de la distanciation physique entre les piétons. Ce travail prend une résonance particulière dans le centre de Paris, où les rues sont souvent étroites avec peu d'espace pour les piétons.

Aussi, en lien avec les mairies d'arrondissement, les services de la direction de la voirie et des déplacements ont travaillé à identifier les rues prioritaires à aménager pour favoriser le respect de la distanciation physique entre les piétons.

C'est le cas de la rue des Haudriettes, rue très passante en termes de piétons, avec des trottoirs étroits. Aussi, la proposition consiste à neutraliser le stationnement situé côté pair, et élargir ainsi l'espace circulable pour les piétons."

 

De son côté, le Maire du IVe Ariel Weil, candidat arrivé en tête aux élections du 18 mars pour la mairie de Paris-centre, s'adressant aux riverains par sa Directrice de cabinet Isabelle Knafou, précisait ce qui suit : 

"A Paris comme ailleurs, la plupart des commerçants et artisans, à l’exception des commerces de première nécessité, sont à l’arrêt depuis le 16 mars. Les gestes barrière et les règles de distanciation physique qui s’imposeront à tous lors du déconfinement, pour une durée indéterminée, vont entraver considérablement le bon fonctionnement de tous les commerces. Nous devons les aider sans compromettre votre tranquillité.

Afin d’aider ces commerces à se relancer dans les meilleurs conditions possibles et d’assurer la sécurité des clients comme des riverains qui emprunteront les mêmes rues et les mêmes trottoirs, l’espace public doit être repensé.

Dans les prochaines semaines, la Ville de Paris, en lien avec la mairie d’arrondissement, va réfléchir quartier par quartier, voire rue par rue, à la réorganisation provisoire de l’espace public afin d’éviter la promiscuité des piétons. Cette problématique est particulièrement importante dans notre quartier où les rues sont étroites, souvent bondées et parfois très commerçantes.

Dans les rues qui l’exigeront, en raison de la réouverture des commerces ou de l’exiguïté des trottoirs, un aménagement provisoire – parfois qualifié d'« urbanisme tactique » – devra être organisé à l’emplacement des places de stationnement pour permettre l’organisation d’une file d’attente sans nuire au passage des piétons. Ce travail de dentelle est essentiel à la fois pour aider les commerces de petite superficie et pour assurer l’accès des riverains à leur porte d’immeuble. Dans certaines rues, ces aménagements seront simples à réaliser, dans d’autres ils seront malheureusement impossibles.

Soyez certain en tout cas que nous serons guidés par un seul principe, celui de l’équilibre entre des besoins plutôt que leur antagonisme. Aucune rue, a fortiori aucun trottoir du 4e arrondissement n’a vocation à être transformée en terrasse géante. Mais nous devons aider les petits établissements de notre quartier à relever le défi de la distanciation physique en leur permettant, lorsque cela sera possible, d’installer quelques tables sur le trottoir ou sur une place de stationnement. Tout cela sera discuté au cas par cas."

 

Les deux messages sont cohérents, presque synoptiques. On peut comprendre leur finalité, on hésite à l'approuver cependant car on doit à juste titre redouter le phénomène du fait accompli auquel nous ont trop habitué ces établissements qui  ont fait de l'occupation de trottoirs et chaussées leur modèle économique. Nous revendiquons, dans une approche "Vivre Paris !", à savoir respect de l'espace public et du sommeil des habitants, le droit de participer à ces études de faisabilité et d'être entendus.

Gérard Simonet

 


Commentaires

6 réponses à “La mairie de Paris répond en partie à nos protestations à l’égard des déclarations d’Anne Hidalgo sur le traitement des bars-restaurants”
  1. Avatar de ThierryA
    ThierryA

    Les bars-restaurants ne doivent pas indûment empiéter sur l’espace public et la proposition : « d’installer quelques tables sur le trottoir ou …. » n’est absolument pas acceptable notamment en terme de sécurité et de nuisances.

  2. Avatar de Gilbert
    Gilbert

    Tout cela n’est que de l’enfumage. Cela fait longtemps que les bistrots visent les places de stationnement pour étendre leurs terrasses, la pandémie leur donne l’occasion de relancer cette vieille idée. Souvenez-vous, le projet de réaménagement de la rue des Archives présenté par Dominique Bertinotti, il y a quelques années? Déjà, devant le Cox et d’autres, il était proposé de supprimer le stationnement et de créer un îlot pour aggrandir la terrasse… Les maires changent, pas les demandes du commerce.

  3. Mme Hidalgo défend de nombreux pollueurs pour des raisons économiques comme on soutenait la voiture diesel il y a 20 ans….
    Cette crise du coronavirus est l’occasion unique d’améliorer notre société qui en ville est à saturation des nuisances, surtout à Paris qui est une des villes les plus denses du monde. Pourquoi proposer des mesures qui vont à l’encontre des solutions qu’attendent de nombreux riverains concernant les incivilités et la saleté de la ville de Paris (résultats des sondages fait par la mairie de Paris)?
    Les premiers concernés et donc ceux qu’ils faut écouter sont les riverains, mais on se refuse de les prendre en compte…en fermant les yeux sur les lois.
    Mme Hidalgo devrait profiter dans ses mesures de soutien aux bars et restaurants de réduire la pollution sonore
    … qu’elles sont les conditions pour l’aide qui est déjà apportée aux commerces disposant de terrasses ou diffusant de la musique amplifiée?
    Il est impensable d’augmenter la surface des terrasses déjà génératrices de nuisances, on ne parle pas de terrasses aux bords de la plage, mais en proximité direct des logements.
    Sans rentrer dans un débat politique (ce n’est pas le sujet ici), prenez l’exemple du prêt fait à AIR FRANCE KLM. Celui ci est proposé avec des conditions améliorant l’environnement des riverains des aéroports et de la planète.
    Les prêts et aides associés à la crise du coronavirus doivent servir à respecter l’environnement et ceci de façon durable pour ne pas revenir au monde d’hier (« réinventer notre modèle de développement économique et faire en sorte qu’il soit plus respectueux de l’environnement »…. « La mesure de transition, ça doit être une mesure définitive »…..selon le gouvernement).
    Mme Hidalgo fait tout le contraire, elle se sert de la crise coronavirus sans chercher a améliorer l’environnement des riverains face à la pollution sonore. On nous parle d’équilibre !!! Il n’y en a déjà plus depuis longtemps, et on cherche encore à dégrader la vie des riverains.

  4. Avatar de Adrien
    Adrien

    Oui à la suppression de la voiture, non aux terrasses : les parisiens veulent un espace public apaisé, entretenu, propre et silencieux ! Hidalgo ne peut pas décider seule du destin des rues et des quartiers. Hidalgo ne peut pas favoriser certains parisiens au détriment des autres. Ce fonctionnement, cette façon de s’arroger une autorité sur la vie des parisiens n’est ni acceptable ni démocratique. J’espère que les contre-pouvoirs que sont la préfecture de Police (rappelons-nous cette tribune des maires d’arrondissement PS et assimilés qui demandaient encore plus de pouvoir…) et les associations pourront faire obstacle à ces projets inadmissibles !

  5. Avatar de Adrien

    Je pense que les lecteurs de Vivre le Marais seront intéressés par la lecture de l’article suivant : https://www.tsugi.fr/avec-la-pietonnisation-de-paris-la-fete-pourrait-se-faire-dans-la-rue/
    Morceaux choisis : « Mais qu’en est-il des établissements nocturnes comme les bars, les salles de concerts et les clubs ? Contacté par Tsugi, Frédéric Hocquard, adjoint à la mairie de Paris chargé de la vie nocturne, nous confirme que ces espaces pourraient également accueillir des concerts. « On n’a pas non plus envie que les rues se transforment simplement avec une grande table, une tireuse à bière et un comptoir. On voudrait qu’il puisse aussi y avoir des activités festives, musicales », déclare-t-il. « Ces rues pourront servir à ce qu’il puisse y avoir des représentations artistiques. Pas forcément des concerts, ça peut être plein de choses, mais le concert n’est pas exclu. » Il évoque aussi les parcs et jardins, que la maire veut rouvrir dès que possible. « Ce qui ne va plus se passer en salle pendant un certain temps, on va le faire en extérieur. » »

  6. Avatar de Marie

    Voilà, c’est le problème de transformer nos quartiers en centres commerciaux à ciel ouvert: de l’aveu même de M.Weill, il devient difficile ensuite de repartir l’espace public entre piétons (c’est à dire riverains principalement) et consommateurs….. ce qui est pour nous invivable toute l’année prend le visage d’un vrai problème sanitaire en période d’épidémie.
    Un espace urbain harmonieux est certainement le résultat d’une politique mettant habilement en équilibre différentes forces: le commerce et la vie des riverains, le commerce de proximité et les autres, la vie de famille et l’activité économique, l1 répartition des différents modes de déplacement, le bâti et les espaces verts, le travail et les loisirs, etc….
    mais depuis des années, c’est une politique sectaire et aveugle que nous subissons: la course au commerce de fringues et aux bars a détruit le commerce de proximité et ronge la vie de quartier et la vie familiale. La lutte anti bagnole aveugle fait fuir les familles et l’artisanat, fait la part belle à une anarchie de vélos, gyropodes, trottinettes et autres inventions en libre accès et laisse la place aux terrasses et à la pollution sonore.
    Vivre dans le centre de Paris devient épuisant et on se sent un étranger chez soi.
    Et après ce que nous venons de subir lors de cette épidémie, la Ville ne trouve rien de mieux à faire que d’amplifier ces déséquilibres.
    Il ne reste qu’à partir, comme le souhaitait Delanoê

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