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Lettre ouverte de nos associations parisiennes à Jean Castex, qui conduit auprès du Premier Ministre la « stratégie nationale de déconfinement »

Louvre musée pyramide foule 18 08 19La pyramide du Musée du Louvre (2019)

 

 

Nous avons annoncé sur ce blog dans un article du 7 avril 2020 notre souhait de rencontrer pour un entretien le Haut-Fonctionnaire Jean Castex, chargé auprès du Premier Ministre de la "Mission Nationale de Conduite du Déconfinement". 

Nous avons préparé à la demande de son cabinet une note synthétisant nos réflexions sur le sujet. Son contenu est appelé à alimenter concrètement les réflexions engagées sur les modalités du déconfinement.

Gérard Simonet

 

Note de synthèse de notre collectif d'associations

à l'attention de M. Jean Castex  et la

Mission Nationale de Conduite du Déconfinement

 

Lieux publics et lieux recevant du public : la levée des mesures de restrictions n’est pas à l’ordre du jour à Paris

 

Une étude épidémiologique réalisée par l'Institut Pasteur en collaboration avec Santé Publique France et l’Inserm a été mise en ligne le mardi 21 avril . D’après ses résultats, ce sont moins de 6 % de la population française qui auront été en contact avec le coronavirus SARS-CoV-2 le 11 mai prochain.

La diffusion de l’infection sera donc très loin des 70 % nécessaires pour obtenir une protection collective par la seule immunité de groupe . Cette prévision confirme la pertinence de la politique de prévention mise en œuvre par le gouvernement mais aussi la gravité de la menace qui continue de peser sur le pays.

Comme chacun le sait désormais, c’est grâce aux mesures de restrictions que la mobilisation du système de santé français a porté ses fruits. Le respect des gestes barrières, les restrictions appliquées aux activités non-essentielles, la limitation drastique du nombre des déplacements, l’interdiction des rassemblements, ainsi que le confinement des personnes, toutes ces mesures se sont conjuguées pour réduire la propagation d’un virus particulièrement dangereux.

Pour prendre connaissance de la lettre dans son intégralité, cliquez dans le texte ci-dessous

Avec plus de 20 000 décès liés au Covid-19 depuis le 1er mars, l’épidémie a en effet désormais tué « davantage que toutes les épidémies de grippe saisonnière, même les plus sévères, même les plus longues. »  Aujourd’hui, plus de 30 000 personnes sont encore hospitalisées pour une infection au coronavirus. Et plus de 5 000 patients sont dans un état grave, pris en charge en réanimation.

Par conséquent, lorsque le confinement commencera à être progressivement levé le 11 mai prochain, la situation restera pratiquement aussi préoccupante qu’elle l’était au début du confinement : tandis qu’un virus meurtrier circule, il n’existe ni médicament spécifique ni vaccin approprié. Selon la formule de l’auteur principal de l’étude de l'Institut Pasteur citée plus haut, à partir du 11 mai, « il faudra faire quasi aussi bien que le confinement sans le confinement ».

Dans ce contexte dramatique, le relâchement des mesures de restriction et de contrôle devra être très progressif, et très prudent, notamment à Paris, une Ville capitale caractérisée par une densité élevée, facteur de situations de promiscuité multiples. Pour la population qui continue de respecter la mise en œuvre des décisions du Président de la République et du Premier Ministre, cela signifie la poursuite d’efforts collectifs pendant encore de longs mois. Les sacrifices nécessaires sont nombreux : les lieux publics (jardins et parcs, promenades le long des berges du fleuve ou de canal, …) et les lieux recevant du public (cafés, bars, restaurants, discothèques, mais aussi musées, galeries, grands magasins, etc…) devront malheureusement continuer de faire l’objet des restrictions sévères.

A cet égard, mobilisées depuis de longues années pour préserver la qualité de vie des habitants, nos associations de la mouvance "Vivre Paris !" lancée en 2010, reflètent l'opinion des principaux quartiers parisiens et ont acquis une grande expérience des dynamiques de rassemblement au sein d’espaces récréatifs et de territoires festifs.

Ouverts (parcs, berges, canal, terrasses…) ou fermés (cafés, bars, discothèques), les lieux de rassemblement de publics nombreux sont marqués à Paris, mais ailleurs également, par une dérégulation, diurne et nocturne, déplorée par les riverains. L’indiscipline du public, la prédominance de comportements individualistes et antisociaux (Antisocial Behaviour ), la saturation d’attroupements au sein d’espaces hyper restreints, et la faible présence des autorités administratives de contrôle, se cumulent pour un résultat contraire aux impératifs de santé publique, qu’il s’agisse de la santé des résidents ou de celle des publics circulant dans ces lieux de rassemblement.

Notre expérience collective nous permet de prédire les résultats d’un relâchement des mesures de confinement et de restrictions dans nos quartiers considérés comme festifs. Aucune mesure de distanciation sociale (dans l’espace public ou à l’intérieur des établissements recevant du public), aucun levier de déconfinement (port du masque), ne sera spontanément et durablement respecté sans une très forte implication, nécessairement contraignante, des autorités publiques. A ce stade de propagation du virus, les conséquences sanitaires du relâchement des comportements collectifs seraient immédiates et sans équivoque.

La menace d’un rebond redouté par tous les responsables se concrétiserait rapidement compte tenu de la situation exposée au début de cette contribution : un virus très actif, pas de traitement curatif établi, seulement des mesures de prévention comme outil de lutte.

Dans cette perspective, nos associations se mobilisent pour accompagner les actions des pouvoirs publics. Nous affirmons, d’une part, que l’acceptabilité sociale de contraintes lourdes et inédites reste envisageable pour la population pour autant qu’une communication claire, cohérente, régulièrement actualisée, soutienne la mise en œuvre d’une politique sanitaire nationale. Nous confirmons, d’autre part, que la réouverture sans restriction des lieux de rassemblements, ouverts ou fermés, ne doit pas être envisagée avant longtemps, à Paris comme ailleurs, à l’instar ce qui s’observe dans les pays voisins.

En complément de notre message principal, nous faisons part de notre disponibilité pour contribuer, le moment venu, à de nouvelles modalités de fonctionnement des lieux publics et des lieux recevant du public. Nos associations constituent des partenaires bien identifiés par la Mairie de Paris, par les Mairies d’arrondissement, ainsi que par la Préfecture de Police de Paris. Chacun de ces interlocuteurs institutionnels, pilotes locaux des actions décidées au plan national, peut compter sur la constance de notre engagement collectif au profit de l’intérêt général.

Collectif d'associations parisiennes du mouvement "Vivre Paris !"

 

 

 


Commentaires

16 réponses à “Lettre ouverte de nos associations parisiennes à Jean Castex, qui conduit auprès du Premier Ministre la « stratégie nationale de déconfinement »”
  1. Avatar de Marguerite
    Marguerite

    Merci pour cette note qui reprend point par point les sujets qui préoccupent les riverains de certains quartiers de Paris.
    Certaines rues sont déjà très fréquentées le jour en plein confinement (cf reportages Paris 21 avril 2020), nous ne pouvons que craindre que déconfinement communiqué, l’application des règles ne soit pas entièrement suivie.
    Sans règles très claires et un dispositif de suivi opérant, tout l’effort des parisiens, qui sont restés à Paris pendant le confinement, serait annulé en moins d’une semaine. Le résultat serait la mise en péril de l’équilibre des services hospitaliers mais aussi de la vie de nos soignants.

  2. Avatar de Geneviève Dupoux Verneuil
    Geneviève Dupoux Verneuil

    Vous avez raison. Un point néanmoins me semble insuffisamment pris en compte. C’est le départ des parisiens hors de Paris pour s’extraire de la capitale, avec le risque de contaminer d’autres régions. Certes, ce n’est pas l’objet de nos associations. Et de plus je n’ai pas vraiment de réponse à proposer. Mais il me semble qu’il faut l’intégrer dans la réflexion.

  3. Avatar de daniel Sée
    daniel Sée

    Concrètement ça veut dire quoi?
    Daniel Sée

  4. Avatar de Martine M.
    Martine M.

    il semble indi‌spensable que les pouvoirs publics énoncent des consignes claires et les fassent respecter à coup d’amendes, on a vu des amendes distribuées aux personnes sortant durant le confinement donc c’est possible.
    Pourquoi ouvrir bar et restaurants en même temps ? restaurants d’abord puis en fonction des comportements responsables ouvrir les bars avec un horaire limité
    si un commerce ne r’ouvre pas, bar ou autre, qu’il ne puisse en aucun cas être remplace par un nouveau bar
    Tout bar devrait disposer d’une salle fumeur afin d’éviter que la rue soit envahit par les soi disant fumeurs
    Faire appliquer les directives concernant les décibels des musiques tolerance zéro
    Bon courage aux autorites, mais lorsqu’il y a volonté politique il y a efficacité

  5. @genevieve Dupoux Verneuil aucune infestation par les Parisiens ( no d’ailleurs par les Lyonnais, toulousains ou Bordelais) qui se sont rendus en respectant lois et décrets, dans leurs résidences secondaires, n’a été documentée ni déplorée. Ça n’est donc pas un sujet. Ils ont visiblement respecté le confinement la où ils se sont rendus et c’est ça l’important. Ces départs ont dédensifié Paris et de ce fait participé à minorer le risque de contamination dans Paris: en effet, nombre de médecins et de politiques ont souligné que la catastrophe de la Seine saint Denis venait aussi du fait que la quasi totalité de la population n’avait pas les moyens de quitter cette zone urbaine, contrairement aux Parisiens, et que la densité y était restée très importante expliquant en partie l’engorgement des hôpitaux. C’est leur retour après confinement qui nous montrera la différence comme nous la voyons entre Paris en été et à la rentrée….

  6. Avatar de Elisabeth
    Elisabeth

    Densité, immunité : 2 paramètres difficiles à gérer…Sauf que, il va bien falloir (s’en) sortir avant la vaccination générale : 2022 ? si tout va bien ! Cela ne signifie pas qu’il faille rouvrir les Bars, ni les restaurants qui par essence même sont des lieux de promiscuité. (Pour les restaurants on pourrait envisager dans un premier temps les plats à emporter). Mais immunité, si immunité il y a (car là aussi un certain flou règne qu’il faudrait pouvoir lever ?, avant le simili déconfinement ?), ne pourra jamais s’acquérir sans un minimum de brassage y compris d’ailleurs inter-régions. Pour ma part plutôt que de restreindre, j’inviterais tous les Parisiens et assimilés ( ou chtimis ou ..) qui le peuvent (travail + maison de campagne, point de chute, location …) à quitter l’agglomération a fortiori pour des départements ou des zones très peu touchées (et il y en a) c’est à dire à FAIBLE DENSITE, en respectant bien sûr, les précautions adéquates sur place.

  7. Avatar de Jeanne (11ème arrondissement)
    Jeanne (11ème arrondissement)

    Les bars devront ouverts selon un plan établi par la Mairie en collaboration des riverains.
    Un établissement sur deux uniquement par exemple dans les rues les plus fréquentées, ceci afin de pouvoir plus facilement tracer les contrevenants.
    Les bars devront être tenus entièrement responsables du respect des règles de leurs clients. Pas de stagnation de clients, ni dans les interstices. Les gérants, à la moindre incartade, ne pourront rouvrir pendant une semaine.
    L’ouverture et la fermeture des bars et restaurants doivent être encadrés par la Police selon les arrondissements avec amendes si les nouveaux horaires ne sont pas respectés. Des caméras devront être posées en urgence.
    Les nouveaux horaires seront les suivants : 19h à 23hrs la semaine et 19hrs à 24 hrs le Week-end.
    Les stations de métro, desservant ces quartiers devront être fermées à 24 heures le samedi afin de limiter les soucis sur les voies publiques.
    Tout client sans masque, avec verre sera verbalisé (amende immédiate de 100 euros) avec interdiction de revenir dans le quartier via son QRCode personnel Appli AfterCovid19
    Ces actions vont dans le sens du respect de la vie des riverains de quartiers qui sont souvent submergés par une population de jeunes et moins jeunes qui vient y chercher une ambiance fantasmée de quartiers populaires où tout est possible, où la débauche est ancestrale (alors que ces quartiers étaient habités par des ouvriers travaillant très tôt, il y a encore 10 ans).
    Certains jeunes n’ont pas échappé au Covid19 juste avant le confinement. Il serait vraiment dommage que ces jeunes mais aussi les habitants de ces quartiers en soient atteints lors du déconfinement.
    Je voudrais insister sur le fait que ces jeunes et moins jeunes n’habitent pas ces quartiers.
    Les riverains confinés depuis plus d’un mois, ne peuvent être mis dans une situation risquée en rentrant chez eux en début de soirée, du fait de gérants de bars et restaurants égoïstes et peu respectueux des règles du droit du travail.

  8. Avatar de Elisabeth
    Elisabeth

    @ Jeanne (11eme arrdt)Je n’habite pas à côté d’un bar et mon appartement donne sur une cour intérieure. Donc ! Mais je pense sincèrement que réouvrir les Bars serait une imbécilité sans nom. Ce serait déjà un très mauvais signal pour la population Jeunes et moins jeunes qui les fréquente ou pas d’ailleurs et source pour le coup de contamination galopante. Il me semble qu’il y a bien d’autres activités et entreprises à réouvrir en priorité sans trop de dégâts (règles de distanciation faciles à mettre en oeuvre etc..) , qui sont nécessaires et emploient en plus beaucoup plus de personnel(direct ou indirect) qu’un ou deux barmen.

  9. @daniel sée : concrètement, cela veut dire qu’il est inopportun de penser à une réouverture prochaine des restaurants et des bars (en tous cas à Paris)
    Les lobbies habituels font actuellement le forcing pour arracher une décision de deconfinement de leurs activités : souhaitons que les pouvoirs publics ne cèdent pas à leur chantage

  10. Avatar de Laurence
    Laurence

    Je ne comprends pas l’intérêt d’interdire les espaces verts. Interdire les rassemblement c’est une chose, interdire une promenade permettre le jogging paraît plutôt être une mesure discriminatoire pour les seniors qui perdent leurs muscles et s’ankylosent

  11. Avatar de Francine Agobert
    Francine Agobert

    Je consulte toujours vos billets Vivre le Marais avec beaucoup d’ intêret.. Je dois dire qu’hier votre  » lettre ouverte à Jean Castex  » m’a mise en colère…
    Beaucoup de revendications, pas un mot de compassion ou de compréhension à l’égard de ces restaurateurs ou autres gérants de lieux  » confinés ». Mon fils Julien (vous connaissez le Jackpot – restaurant 10 rue des Haudriettes – NDLR ) travaillait 70 heures/semaine. En Décembre, Janvier, Février, à cause des grèves et comme tous les restaurateurs, il a perdu + de 60 % de son chiffre d’affaires. En Mars, le 14 au soir, il a dû fermer pour cause de confinement. Il doit cependant payer ses 7 salariés, les fournisseurs, les loyers… sans aucune rentrée d’argent. Les banques ne sont pas aussi réactives que le croit Bruno Le Maire… Pour le moment, rien n’a bougé. Nous avons bien conscience de la gravité de la situation et ne voulons pas prendre de risques, ni pour nous, nos salariés et nos clients. mais vraiment en rajouter en écrivant que  » la réouverture de ces établissements ne doit pas étre envisagée avant longtemps » c’est abusif. Savez vous que 30 % de ces cafés / restaurants Parisiens déposeront le bilan ? Cela vous convient sans doute, il y aura moins de bruit dans les rues mais c’est très grave et très triste. En ce moment, beaucoup de ces gérants ne dorment pas et essayent de trouver des solutions….Ils n’ont pas besoin qu’on les » enfonce « .
    Et que penseriez vous si on demandait que les opticiens n’ouvrent pas leurs boutiques avant très longtemps car il est évident que les distanciations ne seront pas respectées ?
    Des mesures seront prises et nous les respecterons à la lettre mais nous n’avons pas besoin qu’on nous enfonce un peu plus et sans aucune compréhension des problèmes.

  12. Avatar de François
    François

    @Francine Agobert
    1) Savez vous bien dans quelles conditions (détresse respiratoire, comas douloureux) meurent en ce moment des milliers de personnes dans le monde et en France ? ces personnes ne méritent-elles pas autant ou davantage de compassion que d’autres qui connaissent des difficultés professionnelles sérieuses, dramatiques certainement, mais aucunement comparables au désastre de l’hécatombe qui sévit ? ces malades ne méritent-ils pas d’être protégés en priorité ?
    2) Pensez vous que ce soit un hasard si bars et restaurants sont fermés partout dans le monde, à quelques exceptions près ? si dans aucun des pays voisins la réouverture des bars et restaurants n’est à l’ordre du jour ? Avez vous réfléchi à la relation qui existe entre, d’une part, la propagation du coronavirus et, d’autre part, des lieux marqués par une forte promiscuité et des comportements dérégulés sous l’effet de substances déshinibitrices ?
    3) vouloir protéger la société du fléau qui sévit ce serait « enfoncer » les restaurateurs ? vous êtes « en colère » parce que vous connaissez des difficultés ? pensez vous que les métiers de la restauration soient les seuls à souffrir ? tous les métiers souffrent en ce moment, tous les métiers s’adaptent ; comme les autres, les métiers de la restauration devront montrer qu’ils prennent des mesures pour ne pas redevenir des foyers de propagation du coronavirus : le bon sens impose que cette condition soit remplie, avant toute réouverture de lieux favorisant la promiscuité

  13. Avatar de ThierryA
    ThierryA

    Les établissements de type N, restaurants et débits de boissons, doivent, pour les risques d’incendie et de panique, respecter un effectif maximal :
    Restauration assise : 1 personne par mètre carré.
    Restauration debout : 2 personnes par mètre carré.
    Lors de la réouverture de ces établissements,les risques sanitaires devraient, je l’espère, limiter d’avantage les capacités d’accueil. Il est à souhaiter que l’on ne puisse plus voir des gens entassés, des consommateurs serrés comme des sardines ou pire encore, faute de place, des clients qui s’approprient, avec un verre à la main, l’espace public.

  14. Avatar de Francine Agobert
    Francine Agobert

    Je n’ai jamais voulu mettre en parallèle les soignants, les aidants, les malades et toutes les personnes qui risquent leurs vies pour faciliter les nôtres, avec les restaurateurs. Ce serait stupide et oui, j’ai bien conscience du désastre sanitaire et humain. J’ai seulement réagi avec, il est vrai, un peu d’humeur, en braquant le projecteur sur une catégorie de professionnels qui se trouvent dans des situations délicates. Il y en a d’autres et je leur laisse le choix de s’exprimer. Autre chose, j’habite rue des Blancs Manteaux entre la rue des Archives et la rue du Temple et le soir à 20 H, nous ne sommes même pas 5 à applaudir à nos fenêtres. Alors ce soir je serais très heureuse d’entendre des centaines d’applaudissements dans ma rue…. Ils le méritent tellement. »

  15. Avatar de François
    François

    @Agobert : Madame, nous avons tous droit à des mouvements d’humeur, surtout face à des événements terribles, inattendus, et aux conséquences multiples (sanitaires, financières, …).
    En l’occurrence, le coronavirus va obliger les métiers de la restauration à se réinventer complètement : c’est ce qu’on voit se dessiner partout en Europe.
    Et pour les bars, ce sera encore plus radical : il sera désormais impossible de revenir à ces situations d’entassement de nombreuses personnes au sein de locaux très étroits ou dans des attroupements de consommateurs serrés sur le trottoir devant les établissements : dedans ou dehors, la distanciation sociale physique devra être assurée pendant une période si longue qu’on peut penser que nous ne connaitrons pas un retour à l’avant virus.
    C’est un enjeu de santé publique tel qu’il va générer de nouveaux comportements collectifs, partout dans le monde. Pour le moment, la priorité des priorités est de consolider les résultats obtenus avec le confinement afin d’éviter tout rebond alors que l’épidémie est toujours très active.

  16. En espérant que la Mairie ne choisisse pas la solution de VILNIUS , sinon ça risquerait d’être carrément invivable …. [Voir plus en avant ce dont il s’agit NDLR]
    Comment rouvrir les bars et les restaurants ? C’est le casse-tête pour beaucoup de gouvernements qui préparent le déconfinement de leur population. En France, l’exécutif a d’ailleurs préféré les exclure de la première phase de réouverture des commerces qui débute le 11 mai, reportant une éventuelle décision sur le sujet à la fin du mois de mai, au plus tôt.
    Dans ces lieux de brassage et de convivialité que sont les restaurants et les bars, difficile de faire appliquer les gestes barrières et la distanciation sociale. Le port du masque, désormais recommandé – ou même parfois imposé – par les autorités dans les transports, les commerces ou au travail, n’est logiquement pas possible dès lors qu’il s’agit de boire ou de manger.
    Deux mètres entre chaque table
    La solution choisie par la Lituanie pourrait être une piste pour envisager les modalités de réouverture de ces lieux durement touchés par la crise sanitaire. Dans ce pays d’Europe du Nord, où seulement 44 décès du Covid-19 ont été recensés au 28 avril, les cafés et restaurants peuvent de nouveau ouvrir… à condition de servir les clients en terrasse uniquement. Chaque table doit également être espacée de deux mètres pour respecter la distanciation sociale.
    Difficile pour les restaurateurs de la vieille ville de Vilnius, la capitale, installés dans des rues étroites et dont les terrasses ne permettent bien souvent d’accueillir que deux ou trois tables, sans distanciation possible. La mairie a donc décidé de leur offrir l’espace public pour qu’ils puissent y déployer leurs terrasses et accueillir à nouveau des clients. « Sur les places, les squares et dans les rues, les cafés à proximité pourront installer des tables en extérieur sans payer de redevance cette saison », a annoncé le maire Remigijus Šimašius.
    Dix-huit espaces publics de la ville ont d’ores et déjà été mis à disposition, dont la grande place de la cathédrale située près de la vieille ville, et 160 restaurateurs ont déjà déposé une demande, rapporte The Guardian. Sur son site Internet, la mairie se réjouit déjà de cette mesure qui va permettre aux restaurateurs de reprendre leur activité, et faire de Vilnius « une terrasse de café géante ».

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