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« Attila », l’équarrisseur des affiches sauvages est de retour et s’explique…

 

AttilaMur-pignon 36 rue des Archives (IVe)

 

 

Nos protestations à propos de l'affichage sauvage, relayées par les commentateurs de la campagne des élections municipales, ont donné quelques résultats. On assiste à une sorte de course à l'échalote entre les afficheurs, commandités par de grandes marques et enseignes du Marais et les services de nettoyage de la Ville de Paris. On voit régulièrement les afficheurs arriver avec leur barda et plaquer en toute décontraction des douzaines d'affiches sur l'espace choisi. Ils prennent des photos de leur méfait et s'en vont en sifflotant…

On constate cependant que les équipes de la mairie interviennent plus souvent que par le passé. Il arrive que des sites restent vierges de toute invasion pendant plusieurs jours…

Les affiches finissent par revenir. Tant qu'elles sont humides elles sont faciles à décoller mais d'un contact plutôt répugnant. Quelques habitants s'y résignent néanmoins dans un geste citoyen… et pour se défouler. On les comprend. Les affiches qui ont résisté vont sécher et remplir leur triste mission pendant un nombre variable de jours. Leur durée de vie dépend de la volonté et de la disponibilité des services de la Ville.

On constate depuis le démarrage de la campagne des municipales que le délai d'intervention est sensiblement plus court. On note aussi le retour sur la scène d'un personnage qu'on surnomme "Attila". En regardant la photo, on comprend pourquoi ! Doué du même flegme que les afficheurs clandestins, il s'installe avec ses outils et lacère méthodiquement les affiches pour laisser sur le mur un décor tourmenté porteur d'un message qui évoque "le goudron et les plumes" en usage au Far-West.

Bien qu'il ne soit pas membre de l'association et que nous ne défendions pas ses méthodes, nous reconnaissons qu'Attila est un allié objectif de tous ceux qui s'élèvent contre la publicité invasive dans tous ses états, et contre l'affichage sauvage en particulier.

Il nous invite à "communiquer son adresse courriel aux personnes qui la demanderaient car elles souhaitent participer au regradage (néologisme créé par Attila pour signifier la remise en état des murs après affichage sauvage – NDLR) ne serait-ce qu'en spectateurs ou spectatrices et en soutien".

 

 


Commentaires

11 réponses à “« Attila », l’équarrisseur des affiches sauvages est de retour et s’explique…”
  1. Avatar de David

    Je ne suis pas Attila mais dès que le samedi matin je vois des affiches en carton pour des tapis ou du travail sur les chaises « rue du Pas de la Mule », je les mets à la poubelle 🙂
    C’est un grand grand plaisir à faire.

  2. Avatar de cemekepirketou
    cemekepirketou

    Content que l’arrachage soit enfin reconnu comme un « geste citoyen », mais je vous précise que ce n’est pas pour se défouler comme on se défoule sur n’importe quoi à portée de main, ce geste utile est réellement gratifiant et apporte une réelle forme de jouissance, constatation est que vous n’avez pas encore osé arracher des affiches et pu goûter à cette joie.
    C’est étonnant comme il faut toujours que vous dévalorisiez les actes militants, réparateur et regradants (mot qui a vraiment existé par le passé), il y a tout de même quelque chose qui vous gène et qui est insupportable pour vous, peut-être parce que c’est un acte anti-capitaliste et que vous êtes le contraire.
    Là encore : « Leur durée de vie (des affiches) dépend de la volonté et de la disponibilité des services de la Ville. », mais elle ne dépend pas des regradeurs comme les Attilas, c’est vraiment très difficile pour vous d’accepter que ces personnes soient utiles à la société, qu’à cause de vos pièges mentaux socio-culturels, vous ne voyiez qu’un équarrissage là où il faudrait voir un embellissement, qu’un « décor tourmenté » là où il faudrait voir une œuvre d’art, que le geste auguste de l’artiste rend unique, contrairement aux affiches toutes identiques des propagandes totalitaires.
    Je trouve même un peu audacieux et opportuniste, que vous alimentiez votre blog avec des articles basés sur des actions de personnes dont vous ne défendez pas les méthodes, et en publiant leurs oeuvres d’art sans leur autorisation, car qu’auriez-vous d’autre comme photo à publier sans les Attilas, que des murs gris, monotones, éteints, blafards, fades et livides ?

  3. Avatar de Vivre le Marais
    Vivre le Marais

    Nos lecteurs auront compris que « cemekepirketou » et « Attila » sont la même personne…

  4. Avatar de Laurent
    Laurent

    Je suis ni Attila ni David mais il m’arrive souvent de retirer ces affiches détestables. C’est vrai que quand elles sont fraiches c’est plus facile mais on s’en met plein les mains de colle à papier!!!

  5. Avatar de Joseph Casassus
    Joseph Casassus

    Je ne vois pour ma part aucune coloration politique dans les commentaires de M Simonet. Il est clair qu’il n’approuve pas les affichages sauvages et je suis persuadé que son opinion est partagee par de nombreux citoyens.
    Au demeurant, je ne comprends pas qu’il ne soit pas possible d’en finir avec ce phénomène puisque l’on en connaît les donneurs d’ ordre, les commerçants dont les produits bénéficient de cette publicité peu coûteuse.
    Si les amendes prévues sont insuffisantes il convient d’en accroître le montant jusqu’a un niveau réellement dissuasif. Ce n’est pas tant le colleur d’affiches, le lampiste en l’espece, que les donneurs d’ordre qu’ il faut dissuader.

  6. Avatar de cemekepirketou
    cemekepirketou

    @Joseph Casassus
    Personne ne devrait approuver (ou pas) les affiches sauvages puisqu’elles sont illégales. Les amendes ne sont pas dissuasives pour ces marques mondiales, une goutte d’eau de l’océan de leur compte en banque, la seule façon d’augmenter les amendes est de faire modifier la loi nationale en écrivant à notre député, peut-être y aura-t-il un changement dans quelques années, en attendant les donneurs d’ordre, qui s’assoient sur la loi, s’appuie sur la situation qui les laisse « libres ». Je viens d’arracher une affiche plastique géante(mais tellement facile à arracher) sur le pignon du 35 Blanc-Manteaux, des personnes du restaurant/sauna m’ont suivi jusque rue Pecquay où je pose l’étron publicitaire près d’une corbeille, pour me faire un sermon sur mon geste
    selon eux honteux, alors que cette société a un procès au fesses pour avoir dégradé d’humidité toutes les caves environnantes par des installations inadaptées. Parfois je me demande si les personnes qui soutiennent l’illégalité ne sont pas celles qui la pratiquent.

  7. Avatar de ThierryA
    ThierryA

    Notre quartier du Marais se dégrade lamentablement, les murs, les pignons , les devantures, le mobilier urbain est quotidiennement vandalisé par l’affichage sauvage et les stickers. C’est tout même scandaleux que certains puissent s’approprier l’espace public en toute impunité !
    Comme rien n’est fait, c’est le citoyen qui se voit contraint d’agir !

  8. Avatar de Adrien

    Quelqu’un sait-il qui pose les affiches « John Hamon » ? Depuis des années, les affiches prolifèrent sur les murs et pignons du quartier, parfois à hauteur d’un premier étage. Combien de copropriétés ainsi dégradées ? Personne n’a-t-il jamais porté plainte ?

  9. Avatar de David

    Pour John Hamon il sera difficile de faire quelque chose puisque c’est un « artiste », un « artiste comptant pour rien », donc protégé par des « progressistes », qui a dit « C’est la promotion qui fait l’artiste ou le degré zéro de l’art ».
    D’où ses déchets dans Paris pour se faire connaître et ainsi exister…

  10. Avatar de cemekepirketou
    cemekepirketou

    Je précise que récemment, ayant oeuvré sur l’affichage du mur-pignon 36 rue des Archives (IVe), repassant 30 minutes après, une personne était déjà en train de ré-afficher ; je l’ai laissée finir tranquillement assis sur le banc proche à discuter sur le sujet avec une personne du quartier. Une fois le mur re-dégradé par les nouvelles affiches pas encore sèches, le regradage a été très facile.
    En dépit des réserves légitimistes de Vivre le Marais (lol) si des personnes souhaitent y participer ne serait-ce qu’en spectatrices et en soutien, elles sont les bienvenues, j’autorise vivrelemarais a leur donner mon adresse courriel.

  11. Avatar de cemekepirketou
    cemekepirketou

    Pour la première fois, ma contribution du 10 mars 2020 à 17:13 a été modifiée avant publication : « En dépit des réserves légitimistes de Vivre le Marais (lol) » n’est pas de moi.
    Il ne faut pas confondre ce qui est légal et ce qui est légitime : pour faire une fausse comparaison, tuer un être humain est illégal, mais devient légitime en cas d’auto-défense en tant que victime, pour sauver sa peau quand c’est l’autre ou soi. Dans la mesure ou arracher des affiches illégales n’est apparemment pas un acte illégal (même si on ne doit pas se faire justice soi-même, etc.) de surcroît si je suis le propriétaire du mur, ou si le propriétaire me paie une prestation pour regrader son mur, il n’y a dans ce cas aucune atteinte au réserves légitimistes de vivrelemarais en invitant d’autres personnes à le faire. Quand la ville de Paris envoie un sous-traitant décoller d’un mur des étrons publicitaires illégaux au jet haute-pression, le propriétaire de ces derniers porte-t-il plainte pour vol ? tout comme quand la fourrière enlève un véhicule motorisé en stationnement gênant. Un acte contestataire peut devenir légitime, aussi dans la mesure où la personne qui l’accomplit, ne veut rien pour elle qui ne soit aussi pour les autres, et donc aussi pour toutes celles qui, plus vulnérables et fragiles, auraient tout autant subi un préjudice, mais n’oseraient pas le dénoncer par timidité ou peur de représailles.

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