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Menaces sur la nuit parisienne, titre « Le Parisien ». « De l’espoir pour les nuits des parisiens », répondent les citoyens

Bcbg le parisien

Le BCBG dans le XIXe était un restaurant. Il est devenu une boite de nuit avec l'accord de la Préfecture de police, et un enfer pour les nuits des habitants de l'immeuble (Photo Le Parisien)

 

 

Le quotidien "Le Parisien" réussit à dire la chose et son contraire avec la même conviction dans un article paru le 14 décembre 2019. Sous le titre "Paris : ces riverains d'une boite de nuit ne dorment plus", qui décrit les affres vécues par les habitants riverains de l'établissement, on trouve un autre titre : "Bars, discothèques : menaces sur la nuit parisienne".

Il est vrai que le premier article est signé Lily Jaillard, le deuxième Olivier Lejeune, deux journalistes qui n'ont pas dû échanger sur le sujet car on discerne mal une ligne éditoriale entre ces deux façons de voir les choses.

Une observation de bon sens saute aux yeux cependant : on comprend qu'il y a des semaines, des mois peut-être, que les habitants de l'immeuble ne peuvent plus dormir, que certains en sont malades, d'autres obligés d'aller dormir ailleurs, tous révoltés contre les agressions dont ils sont victimes ;  de son côté la discothèque est simplement "menacée par l'autoritarisme de la Préfecture de police". Avant que les riverains puissent obtenir la moindre sanction, si toutefois ils l'obtiennent, ils devront vivre l'enfer et subir l'attitude détachée, méprisante des exploitants à l'égard de leur souffrance.

Si comme il est dit, la Préfecture de police a augmenté de 17,15 % (sur 4 ans…) le nombre de fermetures administratives dues au tapage, à la drogue, à des rixes… les parisiens n'ont qu'à s'en féliciter et remercier la police, qui contrôle les établissements recevant du public, de se mobiliser lorsque des signalisations répétes et objectivées sont déposés par les riverains de clubs, discothèques et autres lieux qualifiés de festifs.

La fermeture administrative est la seule réponse qui fasse réfléchir ceux qui n'ont d'autre objectif que leur tiroir-caisse. Elle prend du temps mais infiniment moins qu'une procédure judiciaire que des particuliers n'ont pas les moyens d'affronter. Il faut de ce point de vue que la mairie de Paris change d'attitude pour la prochaine mandature. Le "conseil de la nuit" du Maire-Adjoint Frédéric Hocquard, depuis 2014 consacre l'essentiel de ses efforts à donner satisfaction aux professionnels de la nuit, ignorant en cela les parisiens et délaissant le seul objectif qui soit juste et raisonnable, celui de l'alliance "Vivre Paris !" : développer la vie nocturne en respectant la tranquillité et le sommeil de chacun.

GS

 

Post-scriptum

Marc Mutti, élu de la mairie du 1er arrondissement, nous invite à regarder cette vidéo de France 3 sur les méfaits du bruit à Paris et les solutions développées par BruitParif pour en maitriser les nuisances.

 


Commentaires

7 réponses à “Menaces sur la nuit parisienne, titre « Le Parisien ». « De l’espoir pour les nuits des parisiens », répondent les citoyens”
  1. Avatar de parisien exaspéré !
    parisien exaspéré !

    Paris n’a aucun besoin de DEVELOPPER sa vie nocturne ! qu’on lui fiche la paix, à la vie nocturne parisienne !
    et que les parisiens (et les parisiennes) puissent, enfin, vivre, se cultiver, se reposer, dormir, élever les enfants, soigner les malades, gérer les fins de vie, dans la dignité, sans avoir à subir la violence des apparatchiks de la mairie de paris qui ont donné les clefs de la ville aux lobbies de l’alcool, de la drogue, du bruit !
    sans compter les enragés gilets jaunes qui détruisent Paris hebdomadairement en toute tranquillité, comme si c’était normal, et sans compter non plus les nantis privilégiés forcenés du blocage des transports, des déplacements et de la mobilité qui ont décidé, également en toute tranquillité, de prendre des millions de malheureux et de malheureuses en otages !
    qui veut, qui peut, encore vivre à Paris ?

  2. Avatar de Marc Mutti

    Merci pour la qualité de votre blog qui est un bel outil d’information (et de mise en perspective des enjeux du Centre de Paris).
    Je vous rejoins quant aux nuisances sonores devenues un véritable fléau pour la santé des Parisiens.
    La tranquillité des habitants est un prérequis.
    La verbalisation est un outil efficace.
    Parfois, la médiation l’est aussi.
    Pour mémoire, permettez-moi de vous transmettre le reportage de FR3 IdF relatif au test que je mène rue des Lombards avec Bruitparif et les gérants d’établissement de cette voie :
    https://wetransfer.com/downloads/2b51e6b0a91cfe6d72b10439e466039c20191210083116/14827aef429f59d0c4ef8bfd8a4aaad820191210083116/7dd6e3
    L’installation d’un capteur sonique (« méduse ») permet d’objectiver le niveau et la source d’un bruit.
    Couplé, sur la base du volontariat à des compteurs lumineux au sein des établissements, cet capteur permet aux gérants de faire baisser le bruit de leur clientèle installée au droit de leur établissement, sachant que nos rues du centre sont souvent exiguës, de véritables « canyons urbains ».
    Cet test est largement exportable dans tout le centre parisien.
    N’hésitez pas à me joindre pour tout complément d’information.
    Bien cordialement,
    MARC MUTTI
    Adjoint Spécial chargé des Finances, des Équipements de proximité,
    de l’Urbanisme, de l’Espace public, de la Vitalité économique et de l’Emploi, de la Prévention, de la Sécurité et des Affaires militaires
    Mairie du 1er
    http://www.mairie01.paris.fr

  3. Sûr que c’est inadmissible qu’une autorisation PPP semble avoir été donné sans que soit certifiée et contrôlée « avant » début d’activités de discothèque en septembre, la réalisation d’une étude d’impact et aménagements corrélatifs, alors qu’une mise en demeure de la faire sous 15 jours semble être postérieure (gérant reçu par PPP le 29/11 et lettre du 04/12/19) consécutivement aux apparitions de nuisances liées à la nouvelle activité ! Désolant que les choses puissent se faire ainsi à l’envers, donc à la légère! Désolant toujours que la mairie se réfugie encore une fois sur le fait qu’elle « n’a pas de pouvoir sur ce dossier » : si elle en a, si elle le veut vraiment!

  4. Avatar de Claire Montagnon
    Claire Montagnon

    J’ai regardé le reportage de FR3 IdF dans lequel M.Mutti évoque l’expérience menée rue des Lombards avec Bruitparif. Ce test est intéressant cependant je souhaiterais que l’on m’explique pourquoi le seuil de bruit à ne pas dépasser a été fixé à 75dB alors qu’il est dit un peu plus tôt qu’à partir de 42dB un bruit perturbe le sommeil. Il me semble que le seuil à ne pas dépasser devrait être celui qui garantit un sommeil serein aux riverains.
    De plus ce seuil est appliqué après minuit, alors entre 22h et minuit tout reste possible pour les exploitants….
    Quant à donner priorité à la médiation pourquoi pas mais à condition que la verbalisation prenne le relai dès le 1er manquement à l’accord passé avec les riverains et tienne compte des récidives éventuelles avec des peines de plus en plus fortes allant jusqu’à la fermeture définitive de l’établissement comme ultime recours.
    CM

  5. Cette fois, on ne peut incriminer le gérant qui demande une autorisation à l’administration et qui l’obtient sans qu’aucune etude d’impact ne lui soit demandée en contre partie. Encore bravo aux autorités administratives et à nos élus ( ah oui c’est vrai : ils ne peuvent rien faire!). Encore un bel exemple d’incurie.

  6. Réponse à Claire Montagnon : Le code de la santé stipule que le seuil à ne pas dépasser la nuit est de 3 décibels par rapport au bruit ambiant. On parle alors « d’émergence sonore ». Ce chiffre qui est une mesure logarithmique du bruit correspond à deux fois le bruit ambiant. Le seuil passe à 5 de jour.

  7. CQFD, mais ça demande du temps!
    Ne pas chercher à faire fermer les établissements mais uniquement à les obliger à se mettre aux normes, c’est mieux que des procédures qui coûtent beaucoup d’argent, du temps, et aboutissent rarement.
    Photos, vidéos envoyées régulièrement à qui de droit ne coûte rien et peut rapporter gros !
    Dr J-M.Perret.

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