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Rencontre avec Gaspard Gantzer et Benjamin Djiane, candidats à la mairie de Paris et à celle de Paris-centre

Ganzer djiane gérardGaspard Gantzer et Benjamin Djiane avec Gérard Simonet

 

Les candidats aux élections municipales de 2020 nous invitent à des entretiens à bâton rompu pour nous exposer leurs programmes. En général nous sommes heureux de les voir mais il nous importe davantage qu'ils prennent connaissance de nos attentes plutôt que nous faire part de projets mirobolants pour Paris, projets d'ailleurs que personne ne réclame.

Les parisiens ont appris à se méfier des projets. Certes il en faut, pour autant qu'ils soient raisonnables, mais ils ne doivent en aucun cas occulter la nécessité de gérer correctement le quotidien. C'est ce que soutient Gaspard Gantzer, ancien conseiller communication de François Hollande, qui a lancé le mouvement "Parisiennes, Parisiens" en vue des prochaines élections et qui dans cette optique a souhaité nous rencontrer. 

S'agissant de la propreté, il plaide pour un investissement massif de 300 Millions d'€ sur 6 ans pour la mécanisation du travail. Il souligne que l'époque n'est plus au balai qui équipe aujourd'hui nos agents… (Ce faisant il minimise le fait que Paris a commencé à s'équiper de ces gros aspirateurs qu'on nomme les "Glutons").

Gluton  IVe 13 03 19"Gluton" prêt à l'emploi dans le IVe – mars 2019

 

A ce propos, nous revenons sur notre manifeste du 16 juin 2019 qui appelle l'attention des candidats sur la nécessité de considérer la propreté dans sa globalité qui inclut le paysage de la rue et le mobilier urbain (tags anxiogènes, affiches et affichettes sauvages, bancs publics, armoires, boitiers électriques, plaques de rues, poteaux supports de signalisation, boites aux lettres…). L'impression de propreté ou de saleté découle directement de l'état dans lequel notre regard les découvre. Nos interlocuteurs l'admettent mais ils n'y avaient pas vraiment pensé !

A propos de la densité d'habitants à Paris, Gaspard Gantzer observe avec justesse qu'elle recouvre non seulement les résidents mais aussi ceux qui s'y rendent pour leur travail et les touristes, une masse de visiteurs qu'il va falloir contenir et qui gonfle déjà notre population de 4 à 500.000 personnes chaque jour, concentrées sur les sites les plus attractifs dont le Marais fait partie.

Il se demande "quels habitants on veut pour Paris". Cette interrogation recouvre son désir que Paris soit davantage accessible aux employés des services publics et aux familles, ce que d'autres appellent la classe moyenne. Il faut pour cela des mesures ciblées pour décourager l'affectation des logements aux locations hôtelières de courte durée et développer le parc de logements en location classique (NB : M. Gantzer a été conseiller de Airbnb dans son contentieux avec la Ville de Paris).

Il perçoit comme un paradoxe le fait que Paris "se vide de ses habitants". Nous avons déclaré nous-mêmes que les variations détectées sont du même ordre que l'imprécision des statistiques. S'agissant de Paris-centre, le IVe perd en effet des habitants et surtout des familles du fait de l'agitation qui y règne mais le IIIe, plus "sage", en gagne. 

Gaspard Gantzer juge "scandaleuse" la dette de la Ville de Paris. Il l'attribue à la baisse de la dotation de l'Etat mais aussi aux dépenses somptuaires pour la réalisation des grands aménagements de voirie, notamment les grandes places, et au coût des préemptions sur les ventes de logements. Il semble ne pas considérer que le gonflement de 40.000 à 55.000 employés depuis 2001 y soit pour quelque chose… Opposé à la hausse des impôts, il table sur des économies de fonctionnement par la réduction des effectifs de personnel de bureau. Comme la municipalité en place, il pense continuer à bénéficier – mais sans trop le dire – de la hausse des droits de mutation liée mécaniquement à la hausse des prix de l'immobilier à Paris.

Partisan d'une vraie police municipale armée, il se plaint du peu de visibilité des 3.500 agents de la DPSP (la direction de la prévention, de la sécurité et de la protection de la Ville de Paris) et veut "qu'on voie du bleu dans les rues de Paris", une des manières de lutter contre la croissance inquiétante des incivilités, infractions, délits et crimes dans la capitale.

Nous connaissions déjà Benjamin Djiane pour son engagement dans le IIIe aux côtés de Pierre Aidenbaum sur les questions de sécurité et son implication dans la gestion du dossier difficile du secteur St Martin/Blondel/Ste Appoline. C'était en revanche notre premier contact avec M. Gantzer. Notre sentiment est que les positions qu'ils défendent sont pertinentes et qu'ils sont tout aussi bien Anne Hidalgo que LReM compatibles. Leurs intentions gagneraient toutefois à être un peu plus étayées par des chiffres crédibles. Lorsqu'il s'agit par exemple de financer le surcoût destiné à améliorer la propreté, ou trouver de vrais moyens de résorber la dette.

GS

 

 


Commentaires

8 réponses à “Rencontre avec Gaspard Gantzer et Benjamin Djiane, candidats à la mairie de Paris et à celle de Paris-centre”
  1. Avatar de John Davidson
    John Davidson

    Ces engins de « propreté » sont tellement laids qu’on peut espérer de trouver une autre solution

  2. Comme il est étonnant Et émouvant de voir ces gens manifester une telle empathie et grande compréhension du quotidien des résidents parisiens en période électorale.

  3. Avatar de ASKHARIA

    Des points de vue interressants qui rejoignent en bonne partie les miens. Certes il faudrait chiffrer. Donc un projet réaliste a préciser dans un veritable programme.

  4. Pour ce qui est de la propreté, les machines n’ont jamais été aussi efficaces que le balai, en tous cas lorsqu’on s’en sert, pour ramasser les déchets. Les machines sont bonnes pour enlever les traces d’urine, de poussière dues aux travaux, etc… mais pour ce qui est du ramassage elles sont trop encombrantes, bruyantes et laides et ne passent pas entre les voitures ou autres obstacles très nombreux sur les trottoirs.
    Le probleme, je pense, c’est que la fréquence des balayages a beaucoup baissé et que dans de nombreuses rues, les balayeurs regardent des vidéos sur leur téléphone pendant que l’eau coule dans les caniveaux sans tellement manier le balai et les rues ne sont pas plus propres après leur passage qu’avant.

  5. M. Gantzer a-t-il évoqué sa mesure phare : la pietonnisation du périphérique, (avec mise en eau au niveau de la Porte Maillot pour créer une « deuxieme Seine », en toute simplicité) qui semble être la dernière pierre apportée à la thrombose de Paris? Dans la droite ligne de la gestion catastrophique des déplacements de Mme Hidalgo.

  6. Avatar de Gilbert

    Donc, chaque candidat vient faire son petit entretien, pas bien méchant, en espérant séduire les lecteurs-électeurs.
    J’aurai préféré une approche différente: soumettre aux candidats une liste des difficultés auxquelles sont confrontés quotidiennement les habitants du 4e – et que votre Association connaît mieux que personne – et noter les actions d’amélioration que proposent les prétendants aux responsabilités. Chiche?

  7. Réponse à Gilbert : C’est bien la formule que nous avons adoptée. Nous avons publié un manifeste le 16 juin, que vous pouvez consulter sur le blog et que les candidats reçoivent avant la réunion. Ensuite, ils y répondent plus ou moins mais il nous parait tout aussi important qu’ils en aient connaissance car on se demande parfois s’ils sont conscients de ce que veulent ou ne veulent pas les parisiens…

  8. Destruction au 20 rue des Gravilliers
    Je suis sidérée du mutisme de nos institutions et des élus locaux concernant la dégradation de sites du patrimoine de Paris.
    Que font les architectes des Bâtiments de France?
    Que fait la Mairie de Paris ?
    Que fait la Maire de Paris ?
    Que fait le Ministère de la Culture ?

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