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Inauguration du « Jardin Thorigny » (IIIe)

 

Thorigny arbres 19 03 19

Les trois érables sauvés de l'abattage en 2017

 

 

Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum, en compagnie de la Maire de Paris Anne Hidalgo et de Pénélope Komitès, Maire-Adjointe de Paris en charge des espaces verts ont inauguré le 18 mars ce nouveau jardin qui longe la rue de Thorigny et jouxte le musée Picasso. Il portera le nom de Berthe Weill (1865-1951), galeriste d'art moderne qui a été la première à vendre à Paris des toiles de Picasso et de Matisse. Elle organisa aussi la seule exposition du vivant de Modigliani.

Ce jardin a été en 2016 l'enjeu d'une bataille lancée par les riverains de la rue de Thorigny pour la préservation des cinq grands érables existants, tous voués à l'abattage par les services de la Ville. C'est l'arbitrage du Maire Pierre Aidenbaum qui a ramené la paix en proposant de conserver trois de ces arbres et d'en planter une série de nouveaux.

D'un point de vue architectural et pour le paysage de la rue, cet ouvrage est une réussite. Il est ouvert au public avec un espace de détente et de lecture pourvu de bancs d'où l'on peut voir une partie très riche de la façade du musée Picasso, ex Hôtel Salé, ex Hôtel Aubert de Fontenay, siège à sa création en 1829 de l'Ecole Centrale des Arts & Manufactures qui a élu domicile par la suite au 1 rue Montgolfier toujours dans le IIIe. On peut voir notamment le fronton en arc de cercle de la façade côté cour frappé aux armes des Aubert de Fontenay.

Treize arbres nouveaux y ont été plantés, qui vont à terme renforcer la végétalisation du lieu et créer de l'ombrage propice à la détente.

 

Thorigny espace lecture 19 03 19 Thorigny picasso 19 03 19Vues de l'espace lecture avec son mobilier (à gauche) et de la perspective sur le musée Picasso ("Hôtel Salé") à droite (Photos VlM)

 

Les riverains ont un jugement positif de cette réalisation. Avec une réserve toutefois : le mobilier urbain sur l'espace détente est jugé trop dense et anarchique. André Metzger le décrit ainsi : "la partie haute du jardin est encombrée de meubles en désordre qui donnent un sentiment de bazar, mais ce défaut pourra être corrigé dans l'avenir…"

GS

 


Commentaires

10 réponses à “Inauguration du « Jardin Thorigny » (IIIe)”
  1. Avatar de Gervais
    Gervais

    Espérons que les résidents alentour ne souffriront pas des diverses nuisances que l’ouverture au public de cet espace pourra engendrer.

  2. Avatar de Adrien

    Pour ma part, je trouve que ce mobilier urbain est très médiocre et ne met pas en valeur le caractère patrimonial des lieux (certes moins grotesque que la coccinelle du jardin de l’hôtel Salé qui atteint des sommets). Je regrette en outre l’abattage de deux arbres magnifiques. Il est aussi assez probable que le mur du musée soit désormais régulièrement tagué.

  3. Avatar de Marie

    Je suis entièrement d’accord avec les commentaires de Gervais et Adrien. Il est dommage que les réalisations de cette mairie soient toujours très bas de gamme esthétiquement car cela nous oblige à apparaître systématiquement un peu « pisse-froid » alors que nous aimerions tellement nous réjouir. Mais pourquoi ne pas utiliser les jolis bancs de bois verts traditionnels à Paris, tellement plus gracieux que ces banquettes de train de 3ème classe? Pourquoi ne pas faire une petite allée claire de sable tassé plutôt que cet arc de cercle de pavés gris grossièrement jointés de noir, un peu pompeux et très peu naturel? . En fait, pourquoi ne pas embaucher un paysagiste digne de ce nom pour une ville comme Paris?

  4. Avatar de Elisabeth
    Elisabeth

    Ca fait un peu présentation Lapeyre (Regardez tout ce que l’on peut faire avec des planchettes en Sapin). Franchement pas joli. Heureusement que les riverains se sont battus.

  5. Avatar de David

    Pas un jardin, plutôt un jardinet tellement ce truc est petit.
    Et dire que c’est pour ça qu’on a coupé trois arbres… mais bon, il y a certainement trop d’arbres dans le centre de Paris.

  6. Il y a donc pour cet espace un côté pile et un côté face …
    Côté lumière : la conservation des trois érables dont on ne voit pas ce qui aurait pu justifier qu’ils soient voués au bucheron,
    la végétalisation attendue sinon prometteuse, la vue de l’hôtel Salé sous un angle témoignant de son histoire passée et l’ouverture au public… c’est un peu chiche rapporté au coût de l’ensemble
    Côté sombre : la disparition de deux beaux grands arbres, l’exposition L. de mobilier de jardin qui ne fait pas l’affaire même si c’est certainement pour certains une bonne affaire (quel appel d’offre ?, quelle consultation des habitants, quelle formation « paysagiste » du responsable ayant opéré le choix ?), les risques d’enlaidissement du mur…
    Côté risible ou pathétique : que notre élu amical et respectable soit contraint de négocier avec les coupeurs de têtes d’érable pour conserver une Trinité en dépit de la disparition du club des cinq : est-ce un symbole de ce qu’est devenu la démocratie représentative : devoir tracer des bissectrices entre une technocratie moderniste du type « on sait ce qui est le mieux pour vous » et des riverains du Marais par trop bucoliques voire passéistes et archaïques (ils regrettent même les vieux bancs verts ah ah ah !); que des riverains soient obligés en faisant preuve de bon sens de passer pour des pisse-froid… mais rassurons-nous on préfère quand même cette approche aux humanoïdes à sang chaud qui brûlent, saccagent à tire-larigot dans d’autres quartiers…
    Proposition concrète pour la mairie : tester ici le principe LIFO « dernier arrivé, premier sorti » en cas de tag sur le mur d’un bâtiment historique, renforcement de la surveillance et appliquer sans ménagement les sanctions à renforcer contre toute salissure pseudo artistique sur la façade d’un monument historique, réfléchir sans a priori aucun sur la raison pour laquelle on a renoncé sans concertation à utiliser le mobilier urbain traditionnel de Paris (grands bancs verts)…
    Enfin, cela aurait pu être pire … et pour se consoler on peut toujours envisager un jumelage avec l’association de défense des serres d’Auteuil … en dépit de 75.000 signatures, on a détruit un site protégé, classé en mettant à bas l’architecture élégante et fonctionnelle de Formigé et les 10.000 plantes tropicales inutilement sacrifiées sur l’autel du tennis amplifié ont été évacuées ou transférées sur place vers des serres massives, écrasantes pour le paysage, sans prise en considération sérieuse des contraintes hygrométriques et autres nécessaires à leur (sur)vie…
    Les ennemis des arbres, ce ne sont pas seulement les bétonneurs fous cela peut être aussi tout discoureur bien intentionné à la langue verte -ou de toute autre couleur- bien pendue à l’ombre des lobbys.
    Gageons selon l’heureuse formule d’A. Metzger qui clôt cet article que le square Thorigny puisse faire l’objet à l’avenir d’une « correction de ses défauts » sans en arriver pour autant à un travail sans fin, travail de Pénélope…

  7. Avatar de Dominique
    Dominique

    Franchement,cet aménagement est une cage à pigeons ou à poulets: des caisses empilées et des grilles. Ce lieu ne respire ni la liberté, ni la joie de vivre. Çà ressemble fortement à un lieu de détention.
    Où est passée l’imagination à la Mairie ? Le sens de l’esthétique, du petit coin sympa où l’on discute, a disparu du cerveau de nos « aménageurs » administratifs.
    « Le sous-Préfet aux Champs » n’existe plus,remplacé par « L’Énarque à lunettes collé à son ordinateur ».
    Dominique

  8. Avatar de philippe
    philippe

    Je vis là dans les parages du musée Picasso et suis très désappointé de lire ces commentaires qui dénigrent ce qui a été plutôt bien fait pour ce jardin. Pour être crédibles, ayez de la mesure que diable !

  9. Avatar de jp75003
    jp75003

    Plutôt d’accord avec Philippe; je me suis rendu hier pour voir ce jardin,bien que les goûts et les couleurs divergent, le tout est de bonne facture.Une bibliothèque est mise à disposition pour les rêveries d’un promeneur solitaire.

  10. Avatar de Adrien

    Naturellement, les amis de la mairie se félicitent comme toujours de la politique urbaine qu’ils mènent… Rousseau n’a plus qu’à se retourner dans sa tombe. On lui conseillera au passage d’emprunter le Dictionnaire de la novlangue hidalgesque édité par Florence Berthout…

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