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Passage des Arbalétriers (IIIe). Témoignage d’un riverain de la rue Vieille du Temple : la Confédération Suisse porte atteinte au patrimoine parisien !

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« À Paris, le vandalisme fleurit et prospère sous nos yeux. Le vandalisme est architecte.

Le vandalisme se carre et se prélasse. Le vandalisme est fêté, applaudi, encouragé, admiré, caressé, protégé, consulté, subventionné, défrayé, naturalisé. Tous les jours il démolit quelque chose du peu qui nous reste de cet admirable vieux Paris. »

Victor Hugo, «Guerre aux démolisseurs», Revue des deux mondes, vers 1825.

 

Deux siècles après cette alarme de Victor Hugo, Le Centre « Culturel ?» suisse, vandalise le Passage des Arbalétriers, en plein mois d’août, en sciant en deux les pavés anciens de ce passage privé… « pour offrir une surface aussi plane que lisse, puis reposés façon carrelage de salle de bains »[1] .

Sans autorisation des pouvoirs publics français, « La confédération helvétique vient de chambouler un passage historique et pittoresque du quartier parisien du Marais pour le doter d’un sol digne d’une piste de rollers ou des rues de Disney-land »[2].

 

« Il y a deux choses dans un édifice : son usage et sa beauté. Son usage appartient au propriétaire, sa beauté à tout le monde, à vous, à moi, à nous tous. Donc, le détruire c’est dépasser son droit.

Victor Hugo, vers 1825.

Quelle serait, en Suisse, la réaction des habitants, des pouvoirs locaux, et de la presse, si une institution française s’avisait de changer l’esthétique d’une ruelle à Genève, Saint-Gall, Berne ou Neuchâtel, sans déclaration ni autorisation ?

Une réunion confidentielle s’est tenue le vendredi 14 septembre, mais la présence des propriétaires et riverains du passage n’était pas souhaitée… Seules étaient admises les personnalités qui tiennent le haut du pavé : le Maire d’arrondissement, un adjoint à l’urbanisme, l’architecte des Bâtiments de France et le maître d’œuvre de la destruction des pavés (l’architecte de la confédération suisse).

Dans cette affaire, la Confédération Suisse, qui ne dit mot, aurait pris conseil auprès d’un avocat. Dans quel but ? S’employer à quérir une dérogation pour régularisation ? Ou présenter ses excuses et remettre en état le pavage ancien ?

Paris ne se contentera pas des seules images des pavés anciens réalisées par les photographes du Paris historique, tels Marville, Atget, Brassaï et Doisneau. La Confédération Suisse doit réparation aux parisiens et faire remettre en état le pavage Napoléon d’époque.

Amis suisses, si vous avez un tant soit peu de considération pour la France, son passé, son histoire, rendez à Paris et aux parisiens le pavage ancien du Passage des Arbalétriers !

Yves Di Maria, copropriétaire du passage.

 

1 & 2.  Le Canard enchaîné du mercredi 12 septembre 2018, page 5.

Voir aussi "Vivre le Marais !" : Passage des Arbalétriers : le vandalisme des suisses

 


Commentaires

4 réponses à “Passage des Arbalétriers (IIIe). Témoignage d’un riverain de la rue Vieille du Temple : la Confédération Suisse porte atteinte au patrimoine parisien !”
  1. Guillaume Tell, où es-tu ?

  2. Avatar de Le pavé dans la mare
    Le pavé dans la mare

    Monsieur l’Adjoint au Maire du 3ème arrondissement, nous rapporte-t-on de source très bien informée, semble avoir trouvé une idée lumineuse et subtile pour apaiser les esprits : accorder à l’architecte du Centre culturel Suisse, a posteriori, l’autorisation préalable nécessaire pour scier les pavés et modifier l’aspect d’un lieu en secteur protégé. Il fallait y penser !
    Et si quelques méchants copropriétaires du Passage (payeurs de surcroit), épris d’Histoire et d’Architecture, s’opposent à cette “autorisation préalable a posteriori”, l’adjoint le promet, la Mairie saura leur faire rendre gorge…
    Et les shadoks pompaient , pompaient …

  3. Une suggestion aux copropriétaires du passage ou toute personne s’opposant à l’acte du CCS, écrire à la presse suisse en décrivant les faits :
    Le Temps
    La Tribune de Genève
    Le Matin
    Neue Zürcher Zeitung
    Berner Zeitung

  4. Madame, Monsieur,
    affligée par cette désastreuse réalisation, l’Association de défense du patrimoine Pro Fribourg, active dans le canton de Fribourg, a partagé la nouvelle du repavage à la Suisse sur son site internet et sa page Facebook. En espérant que cela va faire bouger nos autorités pour trouver une solution de réparation.
    Nous sommes témoins quotidiennement dans ce canton de l’inculture de promoteurs et maîtres d’ouvrages, qui sacrifient de manière régulière notre « petit » patrimoine, qui disparaît au profit de constructions banales ou de réalisations sans âme.
    Vous avez raison de défendre votre Passage.
    Pro Fribourg

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