
Les tourelles de l’Hôtel de Clisson, attenant à l’Hôtel de Soubise mais bien plus ancien, de style renaissance, début d’une série d’hôtels allant jusqu’à l’Hôtel de Rohan qui abrite les décors de la Chancellerie d’Orléans, en passant par les Hôtels d’Assy, de Breteuil, de Fontenay et de Jaucourt qui figurent la rive nord de la rue des Francs-Bourgeois (IIIe).
Depuis 2006, notre blog était hébergé par le pionnier en la matière : TYPEPAD, du groupe Six Apart à San Francisco. Nous n’avons eu qu’à nous en féliciter et nous serions volontiers restés chez eux s’ils n’avaient pas annoncé en août leur décision de cesser leur activité au 30 septembre 2025, en nous priant de prendre toute disposition d’ici là pour transférer le contenu du blog, articles, commentaires, liens utiles, photos…. vers un autre hébergeur.
A sa création en 2006, l’hébergement de notre blog fut confié au leader mondial de l’époque, Typepad, une société basée à San Francisco. Nous apprenions en août qu’elle cessait son activité d’hébergeur et que nous devions prendre des dispositions pour transférer le contenu, articles, commentaires, liens, photos… sur un autre hébergeur avant le 30 septembre 2025.
Nous avons choisi WordPress et confié le transfert à Laurence Duflos, spécialiste en communication et membre de notre conseil d’administration. Une semaine avant l’échéance fatale, Laurence nous apprenait que la migration avait eu lieu.
Nous ne sommes pas au bout de nos peines car il faut se familiariser maintenant avec un outil dont nous devons maitriser le maniement et dont nous découvrons à la fois la richesse et la complexité.
Faites la connaissance aujourd’hui avec ce nouveau media et n’hésitez pas à l’utiliser. Si vous souhaitez être publié, envoyez nous par mail en pièce jointe à vivrelemarais@orange.fr un document Word et une illustration format JPEG. Notre modérateur, garant de la ligne éditoriale de l’association, interviendra s’il y a lieu.
Dans la perspective des prochaines élections municipales nous ferons connaitre notre opinion aux candidats principaux en sollicitant de leur part une réponse à nos interrogations et des engagements.
Nos questions portent sur les sujets qui sont au cœur de nos actions : la sauvegarde du patrimoine, la protection de la qualité de vie des habitants et les activités culturelles.

Place du Bourg-Tibourg et ses bancs Davioud (IVe)
S’agissant du patrimoine, autour des années 2020 à l’initiative des Verts de la mairie de Paris, un mobilier urbain de récupération, qualifié par certains de zadiste ou de Mikado, avait sévi sur nos places en les défigurant. Emmanuel Grégoire, Premier Adjoint en charge de l’Urbanisme y avait mis fin en réhabilitant les bancs Davioud et on lui en sait gré. On voudrait être sûrs que la nouvelle mandature sera inspirée de la sorte et s’appliquera à préserver l’esthétique de la Ville dans le respect de ses traditions.
On regrette à ce propos que le rôle de l’ABF (architecte des bâtiments de France) ne soit plus aussi déterminant que par le passé. Avant 2008, rien en matière de construction n’échappait au contrôle éclairé de ses services et la référence au règlement du PSMV du Marais (plan de sauvegarde et de mise en valeur – 1986) avait un sens. Le PSMV s’est transformé en SPR (site patrimonial remarquable) et les moyens d’intervention de l’ABF ont connu le triste sort d’une peau de chagrin pour finir en service « proforma »…. C’est dommage car l’intervention d’un expert dans un processus de décision peut être vécue comme une gène mais il est garant d’une compétence dont on a bien besoin en matière de sauvegarde d’un patrimoine architectural et historique.
Restons proches du patrimoine en évoquant la politique de logement social pour rappeler que quoi qu’on pense de Paris c’est la ville où la densité de population est la plus forte d’Europe. Opter pour son accroissement implique de revoir les services publics (éducation, transports, santé, sécurité…,), leur financement et l’acceptation des inconvénients d’un trop-plein dans divers domaines. Sous l’influence de l’allié communiste, depuis ces trois dernières mandatures, le logement social a été vécu comme une obsession qui s’est traduite par des dépenses au-delà du raisonnable et le chargement de la barque des déficits avec une dette qui atteint aujourd’hui près de 10 Milliards d’€, alors qu’elle n’était que de 1 Millard en 2001.

Rue des Archives apaisée, à hauteur de l’église protestante des Billettes (IVe)
Sur le registre de la qualité de vie, nous sommes plutôt satisfaits de la politique de circulation et de la réduction du trafic automobile qui est incontestable et saluée. Le « Marais étendu » (j’inclus dans sa définition les deux Îles et la rue St Martin jusqu’à la rue du Vertbois) ravit à la Corée le titre de « pays du matin calme » ! Il reste dans son périmètre trois interdictions hautement contestables (Archives, Quatre-Fils et Turenne) qui pénalisent injustement et inutilement les résidents. Nous demandons instamment leur suppression.
La piétonnisation des berges de la Seine est vue comme une réussite. Le site mérite désormais l’appellation de « plus beau paysage urbain du monde » ! On veut s’assurer qu’il n’y aura pas de retour en arrière.
La volonté des Verts de végétaliser Paris au maximum (à l’exemple de l’esplanade de l’Hôtel de Ville…) est louable. Pourquoi faut-il que leur image soit ternie par des gabegies comme « l’Académie du Climat » ? Elle a squatté la totalité de l’ancienne mairie du IVe et livré ce prestigieux bâtiment aux happenings d’une foule pétrie d’idéologie qui pense ingénument qu’on peut par des incantations et en faisant la fête maitriser l’évolution du climat ! On demandera aux candidats, pour élargir ce dossier, ce qu’ils comptent faire s’ils sont au pouvoir, des anciennes mairies des 1er, IIe et, évidemment, celle du IVe.

Terrasse sauvage Rambuteau/Pecquay (IVe)
On ne peut pas parler de la qualité de vie à Paris sans faire mention des terrasses de bars. Chez certains de nos amis, dans le XIe notamment, des gérants de bars indélicats rendent la vie impossible à des riverains privés de sommeil.
Le COVID a conduit la mairie de Paris à accorder de nouveaux droits au titre de « terrasses estivales ». Elles ont vu le jour en 2022. Nous avons admis, en ce qui nous concerne, que l’élimination des voitures de l’espace urbain et l’accroissement de la place disponible pour les piétons pouvait rendre acceptable la création d’un certain nombre de nouvelles terrasses en version « estivale » pourvu que leur nombre soit raisonnable.
Nous aimons tous les terrasses des cafés parisiens mais nous détestons le bruit le jour et surtout la nuit. On doit le reconnaitre, le Maire de Paris-centre Ariel Weil a usé de son droit « avec parcimonie et à bon escient », n’hésitant pas à aller en justice pour confondre les établissements en infraction. Ses concurrents devront nous convaincre qu’ils auront une politique au moins aussi exigeante.
Nous avons gardé le dossier « propreté » pour la fin car il y matière à se plaindre mais peu de certitude quant aux résultats attendus. Nous écouterons sagement les candidats qui vont tous peaufiner leurs propositions pour marquer des points vis à vis d’une opinion publique qui ne fait pas dans la dentelle quand il s’agit d’un dossier qui mériterait pourtant plus d’objectivité.

Sabotage par des vandales d’une fresque murale et des bancs publics place Renée Vivien (IIIe)
Nous examinerons avec attention les déclarations qui nous seront faites à ce sujet et les mesures envisagées. On rappelle par ailleurs que la mairie de Paris dépense chaque année 300 millions d’€ en subventions dont une part, selon les observateurs, à des fins électoralistes (100.000 € par exemple au Pierrots de la Nuit !). Un coup de rabot sur ces subventions pourrait permettre de réduire la taxe foncière (augmentée de 52 % en 2024 – oups !) et/ou accroitre les moyens des services de la propreté.
Depuis longtemps nous consacrons efforts et attention au fléau des tags qui défigurent notre paysage urbain par leur laideur et le caractère anxiogène de l’environnement qu’ils créent autour d’eux. Des progrès sensibles ont été obtenus par les services spécialisés de la mairie de Paris et le recours à l’application « Dans ma Rue« . Nous sommes loin encore cependant de la réponse appropriée.
Tant que ces barbouilleurs constateront que leur méfait reste visible plusieurs jours, quelques semaines voire quelques mois (place Renée Vivien par exemple) ils continueront de sévir. Des spécialistes dans nos rangs, Jean-François Daull et Yazid Aksas notamment, ont proposé leurs services aux dirigeants de la mairie, en insistant sur la nécessité de traiter les dernières souillures en priorité (mode LIFO : last in, first out). On attend qu’une coopération constructive se concrétise et que ce fléau régresse, avec comme priorité les rideaux métalliques des boutiques de commerçants, tous hideusement tagués.
Dans le domaine de la culture, nous avons débordé d’activité avec 25 concerts organisés depuis 2017 par les « Moments Lyrique du Marais ». Le Maire nous a fait l’honneur de sa présence pour les premiers, consacrés au chant lyrique mais nous avons eu du mal à le mobiliser pour les derniers, pourtant les plus prestigieux avec des florilèges d’airs d’opéras et surtout deux représentations de CARMEN de Bizet en version scénique.
Une version scénique également de « Cosi fan Tutte » de Mozart est en préparation. Nous verrons quel accueil lui est réservé par les uns et les autres.
Gérard Simonet











