Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

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    PicassoPablo Picasso, Nu couché et homme jouant de la guitare, Mougins 27 octobre 1970

     

     

    On se souvient de l'exposition consacrée à Sophie Calle (article de Christine Albertin du 3 octobre 2023 : Picasso est-il devenu encombrant ?) qui en avait laissé perplexe plus d'un car il n'y avait rien ou presque de Picasso dans le musée Picasso ! Certes Sophie Calle mérite une exposition à elle seule mais quand on entre dans ce haut lieu consacré à Picasso on s'attend à trouver le monstre sacré et un nombre significatif de ses oeuvres.

    L'exposition qui a cours du 31 janvier au 19 mai 2024, "Dans l'appartement de Léonce Rosenberg", occupe tout le rez-de-chaussée et reproduit le décor mythique de l’appartement parisien du marchand et galeriste Léonce Rosenberg. avec des grands de la peinture du XXème siècle, Giorgio de Chirico, Max Ernst, Fernand Léger et Francis Picabia. 

    Picasso 4Pablo Picasso. Nu au bouquet d'iris et au miroir (1934)

     

    Dès le premier étage, l'espace est consacré à Picasso avec la Collection '"Revoir Picasso" (12 mars 2024 – 12 mars 2027). On hésite à prendre l'escalier pour aller dans les combles car on doute de leur intérêt mais c'est là que se trouvent en quantité des oeuvres de Picasso parmi les plus belles ! N'hésitez pas à monter les marches, la récompense est au bout du chemin…

    GS

     

  • Lombre bisLe thème de l'opéra : la guerre civile dans les Cévennes, la révolte des huguenots ou "camisards" contre Louis XIV ; Jean Cavalier, chef camisard, huile sur toile de Pierre-Antoine Labouchère, 1864

     

    L’OMBRE

    opéra-comique de Friedrich von Flotow (1870),

    livret du Chevallier de Saint-Georges

     

    "Une oeuvre peu connue qui se révèle une délicieuse pépite !"

     

    "L'Ombre de Flotow", nouvelle production de Parole et Musique et de Vivre le Marais ! Opéra-comique de Friedrich von Flotow (1812-1883), adapté en opéra de poche. Une histoire d'amour dans le contexte de la Révocation de l'Édit de Nantes par Louis XIV. La musique est inspirée des meilleurs compositeurs du temps, Weber, Gounod, Offenbach et Verdi ! Quatre jeunes chanteurs dynamisent le livret du Chevalier de Saint-Georges.

     

    Dimanche 16 juin 2024 à 12h30 à 

    L’Entrepôt, 7 rue Francis de Pressensé, 75014 Paris

    Prix des places 20,00 € – Réserver

    et

    Lundi 24 juin 2024 à 20h00 au

    Théâtre Grévin, 10 boulevard Montmartre, 75009 Paris

    Prix des places : 35,00 € (20,00 € étudiants, chomeurs) – Réserver

     

     

    Distribution :

    Madame Abeille, Clémentine Decouture, soprano
    Jeanne, Flore Royer, mezzo-soprano
    Fabrice, Charles Mesrine, ténor
    Le Docteur, Nicolas Bercet, baryton


    Direction artistique et piano, Françoise Tillard

     

    Prix des places : l'Entrepôt 20,00 €, le Théâtre Grévin 35,00 € (20,00 € étudiants, chomeurs) ; pour réserver cliquer ici

     

    L’action se passe en 1707, pendant la guerre des Cévennes, après la Révocation de l’Édit de Nantes par Louis XIV. Le Comte de Rollecourt, donné pour mort, fusillé après un acte de bravoure et de générosité, s’est enfui en Savoie et gagne sa vie grâce à ses grands talents de sculpteur. Une de ses anciennes servantes de ferme, la jeune et jolie Jeanne, secrètement amoureuse de lui, également en fuite après le massacre de sa famille, le revoit et, stupéfaite, croit voir une ombre. 

    L’aubergiste, Madame Abeille, qui regardait Fabrice (le Comte) d’un œil favorable, complique un peu l’action. Le Docteur, parrain de Jeanne, décide de l’épouser pour éteindre toute rumeur. 

    On apprend que le Capitaine grâce auquel le Comte a pu s’échapper va être exécuté à la place du Comte…

    Mais rassurez vous tout finit bien…

     

  • TerrassesPrête à s'étendre ? Cette terrasse de la rue de Bretagne (tout près de la mairie !) s'apprête à déployer son dispositif  de "terrasse estivale" (Photo VlM)

     

     

    Le Figaro l'annonçait ce 30 mars : les cafés restaurants ont obtenu de la Ville de Paris, en raison des JO, que leurs terrasses estivales, normalement ouvertes jusqu’à 22h00, puissent le rester jusqu’à minuit. Leurs exploitants se réjouissent de surcroît de pouvoir accueillir du public toute la nuit durant les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux olympiques et paralympiques, soit quatre soirs de l’été 2024 : les 26 juillet, 11 août, 28 août et 8 septembre.

    Les conseils de quartiers, à l'instar de Marais-Archives, qui se battent pour préserver la tranquillité des habitants, s'estiment bafoués… "Des terrasses estivales ouvertes jusqu’à minuit toute la saison et pendant 4 nuits 24 h/24 , il y a de quoi dégouter les résidents !!!".

    Et Pauline d'ajouter, sarcastique : "s'il y a une justice immanente, il pleuvra des cordes, avec orages et gros temps !"

    Les commentateurs ajoutent : ce qui nous étonne le plus dans les articles du Figaro, ce sont les soi-disant sondages, qui prétendent que les "habitants" réclament ces terrasses … on a du mal à le croire. De quels habitants parle-t-on ?  
     
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    Motards manif bastille 08 07 16
    Le grand bazar ! Une des multiples manifestations bruyantes des motards à Paris contre le contrôle technique….

     

     

    Cette fois ils font très fort. Après avoir épuisé les recours, les défenseurs de l'intérêt des motards (FFMC) sont décriés par des associations de piétons pour "incitation au boycott du contrôle technique et mise à disposition d'un guide du parfait fraudeur." Avec ce commentaire : "Faute de gagner sur le terrain judiciaire, le lobby en est réduit à braver la loi… " (Ras le Scoot – 10 mars 2024).

    C'est bientôt, le 15 avril, que le contrôle technique des deux roues motorisés deviendra effectif après des années de tergiversations. Il faut se garder d'accabler les motards : leurs arguments ne sont pas tous fallacieux. Il suffit de regarder une Harley Davidson pour constater avec quelle attention leur propriétaire en prend naturellement soin !

    Il est regrettable cependant qu'on ne puisse pas en dire autant de la plupart des engins qui circulent : pots trafiqués source de vacarme, moteurs mal réglés cause de pollution, état général freins et pneus défaillants source d'accident…. 

    FFMC et Ras le Scoot auraient intérêt à se parler de sorte que les motards, conducteurs de deux/trois roues en général, adaptent leur comportement  au besoin de confort et de sécurité des piétons et que les piétons rengainent l'acrimonie viscérale qu'ils éprouvent à l'égard des motards pour les gratifier d'un regard plus bienveillant.

    GS

     

     

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    LapieUne exposition qui déborde de la galerie RX&SLAG sur le parvis du 18 rue des Quatre-Fils (IIIe), délaissé par les jeunes, amateurs du skate-board et du ballon rond (Photo VlM)

     

     

    Cette exposition surprenante suscite un cortège de visions hallucinantes qui rassemble les Mégalithes de Stonehenge, les Moaï de l'Île de Pâques, les Tikis polynésiens, les Totems amérindiens, dans un bain d'outrenoir au goudron façon Pierre Soulage.

    Telle qu'elle est, sur fond de fresque multicolore qui s'est emparée du mur-pignon de l'immeuble suivant, elle ne laisse pas indifférent. Voici les termes du communiqué de l'agence qui en fait l'annonce :

     

    "Pour sa troisième exposition personnelle à la galerie RX&SLAG, Christian Lapie poursuit sa recherche autour d'un motif récurrent qu'il décline – ses sculptures de gardiens bienveillants –, en poussant le désir de simplification de ces silhouettes minimales à son maximum, pour renforcer une certaine idée de pureté. Il réunit en une procession ou une file indienne 16 sculptures dans les espaces de la galerie (les salles de la vitrine et des poutres, jusque sous la verrière), pour une invitation à partager un moment méditatif et hors du
    temps.

    Intitulée « Les ombres incertaines », elle traduit l'obsession de l'artiste pour ce thème, convoquant à la fois des archétypes, l'inconscient et une mémoire universelle. En complément, l'artiste a créé deux grandes peintures au goudron et une sculpture monumentale accueille le visiteur juste à l'extérieur de la galerie."

     

    GS

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    Perle

    Sur le mur-pignon du 93 rue Vieille du Temple, à l'angle Quatre- Fils (IIIe) c'est la valse des décors ! (Photo VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Piloté par le gérant de la brasserie La Perle, 78 rue Vieille du Temple, en face et en diagonale, ce mur privé est l'objet d'un accord tacite avec son propriétaire pour accueillir des décors en résonance avec l'actualité. On peut aimer ou pas les œuvres qui se succèdent, elles nous ont débarrassé des graffiti calamiteux et des dépôts sauvages qu'on a subis pendant des années avant que Jean-Philippe "de La Perle" intervienne pour mettre un terme à ce qui était un sinistre dépotoir.

     

    Quatre-fils 2 mur pignon 31 12 14L'état du mur en 2014….

     

    La nouvelle fresque est de Fansack (ou Fan Sack), un street-artiste chinois né à Chengdu. Tout le monde a deviné qu'il a voulu ici célébrer le nouvel an chinois sous le signe du dragon.

    Cette peinture  particulièrement voyante voire agressive ne répond sans doute pas aux critères esthétiques du SPR (site patrimonial remarquable) du Marais mais elle est intrinsèquement belle, à deux pas du musée Picasso qui recèle lui aussi des oeuvres du maitre qui en ont choqué plus d'un. 

    C'est aussi un signal d'amitié donné aux gens issus d'une immigration chinoise réussie, qui en est à sa troisième génération (*) et participe activement au renouveau de quartiers entiers comme celui des Gravilliers dans le IIIe.

    GS

     

    (*) La vague de 1975 a suivi l'exemple des 14.000 chinois venus bien avant en 1914 combattre à nos côtés contre les allemands

     

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    Arquebusiers

    Dans la semaine du 12 février 2024, la rive Ouest  du passage (à gauche sur la photo) a été ravalée et débarrassée de ses tags (photos VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Les plus anciens du quartier, en remontant aux années 80 et plus, n'ont jamais connu cette ruelle privée propre. Au plus loin qu'on se souvienne, le sol était défoncé, les encorbellements abimés et les murs des rives Est et Ouest recouverts de tags de la pire espèce.

    Albert Mandil, résident-propriétaire au 34 de la rue des Francs-Bourgeois (IIIe) (l'Hôtel Poussepin), à qui nous rendons hommage aujourd'hui car il est décédé en 2016, s'est mobilisé pour que dans un premier temps la rive Est soit traitée. Avec l'aide du Centre Culturel Suisse, qui en est copropriétaire, ils ont agi pour que que l'état de cette rive soit préservé jusqu'à ce jour de l'agression des tagueurs.

    Il restait la rive Ouest dont nos photos témoignent de l'état pitoyable. L'existence de nombreux propriétaires et syndics souvent en désaccord a fait que l'exécution des travaux de restauration a pris des années

    Arbalétriers rive 56-58 vieille du Temple

    Rive Ouest : un décor qu'on ne souhaite plus revoir !

     

    Au moment où cette ruelle retrouve sa dignité, la mairie de Paris annonce que les travaux de démolition du célèbre "hangar Lissac" vont commencer. On nous promet un jardin public et de la place pour l'annexe du collège Barbette. De bonnes nouvelles somme toute mais comment le public pourra-t-il accéder à ce jardin ? Le passage des Arbalétriers pourrait être une réponse mais il est privé et il n'est pas conseillé si on veut le garder propre qu'il soit ouvert de jour et surtout de nuit à tout venant. Dossier à suivre….

    ArgensonImpasse de l'Hôtel d'Argenson (IVe), à hauteur du 20 rue Vieille du Temple

    Au palmarès des passages, il y a eu en vingt années deux réhabilitations qui ont marqué le décor urbain  : celle-ci bien sûr et on s'en réjouit mais aussi Ste Avoye à hauteur du 8 rue Rambuteau (IIIe). Il y eu des tentatives de sauver de la débâcle l'impasse (ou cul de sac) de l'Hôtel d'Argenson (IVe) mais les tentatives à ce jour ont été vaines comme en témoigne notre photo ! Il y a pourtant une grille et une serrure…. ?

    Il y a d'autres passages, tous dans le IIIe : des Gravilliers, Vendôme et de l'Ancre. On en parlera un jour….

    Gérard Simonet

     

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    Place marché

    La place du Marché Ste Catherine (IVe), février 2024 (Photos VlM)

     

     

    Voici ce que nous disions à propos de cette place en 2019, au cœur d'une bataille entre les commerçants et les autorités municipales et culturelles, pour exprimer le sentiment des riverains et de tous les amoureux du Marais : "Cette place n'est pas seulement belle dans sa sobriété, elle a beaucoup de charme et le charme ne se définit pas, il se ressent…"

    Elle a connu un épisode chaotique en 2020 au moment où la Maire de Paris a ouvert la bonde aux "terrasses estivales" (et festives) mais le Maire de Paris-centre Ariel Weil a rapidement repris le contrôle des opérations, avec le soutien des riverains, en rappelant la règle du jeu, l'arrêté du 18 février 2020 qui dit clairement la loi. Il précise pour l'essentiel que les terrasses fermées sont interdites sur cette place (télécharger)

    Jarente joséph

    Que voit-on en réalité ? Une batterie d'une demi-douzaine d'établissements dont les terrasses sont bel et bien fermées et donnent à la place un air de casemate qui ne convient ni au site (SPR) * ni aux règles d'urbanisme qui le régissent.

    Double fondLe Double Fond : nouvelle terrasse avec cadre métallique en construction

     

    Nous souhaitons que les services concernés, urbanisme pour la mairie, ABF (architecte des bâtiments de France) pour la Culture, à l'initiative de notre Maire, remettent l'ouvrage sur le métier et fassent en sorte que ces terrasses rentrent dans le rang pour ne plus jamais en sortir….

    GS

     

    (*) SPR : site patrimonial remarquable

     

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    Bouq

    Bouquinistes et leurs "boites", quai de l'Hôtel de Ville, février 2024 (IVe) (Photo  VlM)

     

     

    On les avait priés de partir, le temps des JO de 2024, pour laisser la place aux spectateurs des cérémonies d'ouverture sur la Seine et aussi pour des raisons de sécurité. La présence de ces "boites" sur un linéaire de centaines de mètres pouvait inciter des gens mal intentionnés à les utiliser pour fomenter des attentats !

    Sans doute nos bouquinistes ont-ils compris la nécessité de s'en préoccuper mais leur exil et le déplacement de leur outil de travail étaient synonymes de disparation pure et simple. Ils se sont battus becs et ongles face à la préfecture et à la mairie de Paris pour qu'on leur fiche la paix, soutenus pas la population parisienne qui ne leur a pas ménagé son soutien. 

    Le combat était inégal cependant et nous étions nombreux à penser que l' existence de leur profession serait passée par pertes et profits dans le bilan économique de ces jeux. Un bilan dont nous pressentons le résultat calamiteux comme l'ont été tous les JO des décennies précédentes, une des raisons pour laquelle des villes mieux gérées que la nôtre comme Hambourg, Boston, Rome et Budapest (voir dossier du 4 juin 2017) ont soumis leur candidature à un référendum dont le résultat les a conduits à se désister.

    Mais voilà que le Président de la République, à la surprise générale, fait savoir que les bouquinistes et leurs boites seront de la fête ! 

    On ne sait plus si on doit le craindre ou s'en réjouir. Ces JO n'ont pas fini de poser des dilemmes. On avait bien raison de s'en méfier !

    GS

     

     

     

  • Mlc 19

    19 rue Michel le Comte (IIIe). (Photo VlM)

     

    Pas de pitié des vandales pour ce portail à refends (*) et son imposte restaurés. Aucun respect pour ce monument du XVIIème siècle, l'Hôtel Lenoir de Mézières. Dégradation signalée à "DansMaRue", mairie de Paris. Tristesse et colère se confondent….

     

    (*) Lignes creusées dans le parement de la façade pour simuler des joints entre les pierres