Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • BarresCarrefour rue des Barres/rue François Miron (IVe)

     

     

    Plainte d'un riverain de la rue François Miron au Maire du IVe, le 15 avril :

    "Actuellement il y a 3 personnes imbibées d'alcool sur un matelas positionné sur la voie publique depuis 2 mois. Il y a une famille qui vit au RdC du bâtiment avec 2 enfants. Cette famille vit avec les volets extérieurs fermés et les fenêtres fermées 24h/24. Des affaires sont posées sur le rebord de ses fenêtres. Entre le bruit des injures régulières (souvent entre eux) et les odeurs, cette famille est confinée. Accepteriez-vous de vivre vous même dans ces conditions ?"

     
     Qui fait suite à cette mise au point du cabinet du Maire, le 12 avril :

    "Cela faisaient des semaines que les policiers essayaient de convaincre les deux jeunes propriétaires des tentes de rentrer chez eux (apparemment ils ont des logements) pour éviter de recourir à l’éviction (dont l’ordre préfectoral se faisait attendre).
    Nous avons fait nettoyer la rue et jeter les affaires abandonnées à l’exception d’un matelas appartenant à un SDF de la rue des Barres. Concernant ceux-ci, j’ai demandé à la police une extrême vigilance car en effet ils peuvent parfois se montrer agressifs mais ils ne peuvent faire l’objet d’une procédure. Les policiers et les maraudes passeront régulièrement pour éviter tout débordement.

     

    Et à cette intervention du riverain le 11 avril :

    Il a été signalé deux sites à la mairie. Le premier rue du Grenier sur l'Eau où effectivement les trois tentes sont parties et où la Ville nettoyait la rue ce matin.

    Le 2ème site qui se trouve devant la bouche d’aération en RdC à l’angle rues François Miron/des Barres est toujours d’actualité. Il s’agit d’un campement sauvage où les affaires sont déposées sur les rebords d’une fenêtre du RdC d’un appartement où réside une famille avec deux enfants. Ce matin, je suis moi-même passé avec mes 2 enfants et j’ai essuyé des invectives de personnes complètement alcoolisées à 8h00 du matin. Ce deuxième site ne présente donc aucune évolution favorable.

     

    Auparavant,  le 10 avril, la mairie expliquait :

    Les tentes de la rue du Grenier sur l'Eau ont disparu dans la matinée même si quelques affaires du campement perdurent sur les bancs (j’ai d’ailleurs demandé à les faire enlever).

    Restons toutefois vigilants afin de pouvoir réagir, en cas de réinstallation, dans les 48h imparties.

     

    Et le riverain de la rue des Barres, le 10 avril, répondait :

     
    Il est exact que les trois tentes ont disparu ce matin. Par contre l'autre bande de SDF d'Europe de l'est est toujours là. À 19h00 ce soir ils étaient 7 tous bien imbibés. Voilà la situation pour aujourd'hui.

     
    Ces échanges mis bout à bout peuvent paraitre confus. Mais la situation l'est tout autant. D'un côté des habitants qui exigent légitimement un minimum d'ordre et de salubrité. De l'autre, des membres du cabinet du Maire et le Maire lui-même qui ont la volonté sincère de donner satisfaction à leurs administrés mais sont attachés à la pensée humaniste qui interdit toute brutalité, dans le cadre d'un État de droit qui leur mesure les moyens d'agir notamment à travers sa police.
     
    C'est donc l'impasse. Quand bien même Ariel Weil, qui a fait beaucoup jusqu'à présent pour loger les sans-abris, trouvait d'autres hébergements en quantité il se heurterait d'abord à ceux qui n'en veulent pas ensuite à un afflux de demandeurs renseignés par le bouche à oreilles.
     
    Comme pour l'affichage sauvage dont on a parlé précédemment, nous sommes face à un problème de société qui s'étend à la planète entière et qui n'a pas aujourd'hui de solution radicale. On va donc continuer à s'invectiver, se justifier, se plaindre, s'accuser, râler, et voter en conséquence pour ceux qui auront su capitaliser le mécontentement. Avec trop souvent le choix facile de pousser la poussière sous le tapis ou de passer à d'autres les mistigris qui nous encombrent.
     
    GS
     
     

     

  • Camionnette archives

     

    Elle est là depuis plusieurs jours à hauteur du 34 de la rue des Archives, sur un espace de stationnement pour handicapés. Nous venons de la signaler à la DPSP et au commissariat central du IVe dont on s'étonne qu'ils n'aient pas réagi plus vite. L'infraction nous parait justifier de la fourrière et les engins existent pour ce type d'enlèvement comme en témoigne la photo ci-dessous :

     

    Haudriettes engin enlèvement lourd

     

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    Barts

    Ateliers Beaux-Arts de Paris 48 rue de Sévigné (IIIe)

     

     

    En juillet dernier nous avions publié la lettre ouverte des professeurs des Ateliers Beaux-Arts de la rue de Sévigné contre la fermeture de ces ateliers par la mairie de Paris dans cadre du projet « Réinventons Paris 2 »

    Les différentes actions entreprises n’ont malheureusement pas porté leurs fruits et la mairie avance dans son projet de cession du bâtiment. Des visites sont actuellement en cours dans le cadre de l’appel à projets.

    Professeurs, modèles et élèves poursuivent néanmoins la mobilisation et organisent le mardi 8 mai à 13 heures place des Vosges un grand atelier de modèle vivant ouvert à tous.

    Un petit clip burlesque (1’48) a été tourné récemment pour dénoncer la situation et annoncer cette manifestation.

    Anne, élève des beaux-arts

     

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    Marne
     

     

    En association avec "Vivre le Marais !"

     

    Culture & Patrimoine

     

    Vous invite à une superbe croisière commentée

    d’une journée sur la Marne, avec déjeuner "chez Gégène"

     

    Au Pays des guinguettes sur les bords de Marne

    Dimanche 17 juin

     

    Rendez-vous à 8h30 au port de l’Arsenal, bateau Canauxrama

     

    Après avoir passé l’écluse de la Bastille, nous aurons un superbe point de vue sur Notre-Dame, puis nous découvrirons les quartiers est avec Bercy, la Grande Bibliothèque, Chinagora… Nous remonterons la rivière en passant l’écluse Saint Maurice, lieu d’enfance de Delacroix, l’île du Moulin Brûlé, l’île aux Corbeaux.

    Nous entrerons au pays des guinguettes : Chez Gégène, le P’tit Robinson, l’ancien bal Convert et le Verger à Nogent. Après avoir longé les îles des Loups et d’Amour, nous ferons demi-tour à Bry-sur-Marne et accosterons pour un excellent déjeuner Chez Gégène, la mythique guinguette à Joinville-le-Pont.

    L’après-midi, nous redescendrons vers Paris dans une ambiance « musette » en découvrant de superbes demeures et des paysages protégés.

    Exceptionnellement dans la mesure où il faut réserver en payant d’avance, nous vous remercions d’envoyer au plus vite un chèque de 80 euros pour les adhérents de Culture et Patrimoine et de 90 euros pour les non adhérents à l’ordre de Culture et Patrimoine adressé à Marie-Françoise Masféty-Klein 41, rue des Francs Bourgeois 75 004 Paris.

    Merci de bien préciser le nom des personnes qui vous accompagneront. Nous vous attendons nombreux à cette belle croisière et nous vous adressons nos fidèles amitiés.

     

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    Comédiennes 1
    Lou et Ségolène, en tenue de théâtre sur les degrés de la rue des Barres (IVe)

     

     

    Les visites guidées, on connait. Nous en organisons régulièrement avec l'association amie "Culture & Patrimoine". Des visites "théâtralisées, voilà ce que viennent de lancer Lou et Ségolène avec l'association "histoires2muses" en proposant "une immersion totale dans le Paris d'antan".

    A partir d'un thème comme "Montmartre Bohême à travers Suzanne Valadon", ou "Paris au XIVème siècle, épopée amoureuse et anecdotes de la vie quotidienne", inspirées par Clio la muse de l'Histoire et Thalie celle de la comédie, elles revêtent leurs costume et vous font voyager dans le temps et dans l'espace.

    Prochaines visites : "C'estoit Paris au Moyen Âge"

    Jeudi 31 mai à 16h30

    Dimanche 1er juillet à 14h30

    Tarifs : de 20,00  à 10,00 € ; enfants < 6 ans gratuit

    Inscription www.histoires2muses.fr

    Tél. 06 24 14 27 15 ou histoire2muses@gmail.com

     

     

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    St paulLe terre-plein Saint-Paul, ses cerisiers en fleurs et le manège (IVe) (Photo VlM)

     

     

    Il a fait couler beaucoup d'encre au moment de son réaménagement par Dominique Bertinotti alors Maire du IVe, ce terre-plein St Paul. Il faut dire qu'on a pondu pour lui un statut qui avait tout a priori pour susciter le doute et les critiques. Qu'on en juge : 

    Le "Terre-plein Saint-Paul" n'est pas une "zone de rencontre", les conditions de circulation motorisée y sont plus strictes. Ce n'est pas non plus une zone piétonne telle que celle du quartier Montorgueil dont des bornes rétractables sont censées réguler l'accès. C'est un espace hybride, comme il en existe d'autres dans Paris, dès que les trottoirs s'élargissent, et que s'amorce un partage de la voirie, de façade à façade, comme c'est le cas ici avec le confluent des rues François Miron et Saint Antoine.

    C'est cependant un espace où cohabitent piétons et véhicules à moteurs (bus, taxis, vélos, livraisons…) et vaille que vaille les choses se sont à peu près bien passées.

    Il faut s'y rendre en ce moment car les cerisiers qui ont été plantés en 2012 (notre article du 15 mars 2012) sont en fleurs et donnent à cet espace un caractère féérique que la présence d'un manège pour enfants contribue à rehausser. C'était une belle idée d'avoir planté ces arbres et le foisonnement des fleurs nous fait penser qu'un peu plus tard, en juin ou juillet, ce sont des cerises qu'on pourra cueillir ? Des vraies car les troncs portent des traces de greffes qui laissent penser qu'il ne s'agit pas de merises mais de véritables cerises.

     

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    AndréMur-pignon du 95 rue Vieille du Temple (IIIe), le 13 avril 2018 (photos VlM)

     

     

    Quand le droit se révèle impuissant, doit-on raisonner "en équité" ou en application du simple bon sens ?

    Le débat mérite être ouvert à propos de ce mur-pignon du 95 rue Vieille du Temple. Il forme un dièdre avec le bâtiment du 2 rue des Quatre-Fils (IIIe) qui, hasard plaisant, abrite la direction de la propreté de Paris pour les arrondissements centraux.

    Selon la loi, en l'espèce le Règlement Local de Publicité de la Ville de Paris (RLP), tout affichage sur ce mur est prohibé. Pendant des années, il a pourtant servi de dépotoir et d'exutoire à tous les songe-creux de la Terre qui ont déversé là ce qui les encombrait : rebuts en tout genre, insanités, gribouillages….

     

    Quatre-fils 2 mur pignon 31 12 14Le mur-pignon en 2014

    Un citoyen pas tout à fait ordinaire puisqu'il est propriétaire d'une brasserie proche du front, a pris les choses en mains sans s'encombrer de scrupules excessifs. Avec l'assentiment de la société propriétaire de l'immeuble il a décidé de faire appel à des "créatifs" pour le décorer.

    Il a inconsciemment ou non raisonné "en équité" en se disant que tout le monde y trouverait son compte : les artistes, les annonceurs, toujours aux aguets quand il s'agit de publicité, les habitants qui n'en pouvaient plus du caractère immonde des lieux, lui-même car ce mur participe à son propre décor, et…. les services de la mairie de Paris qui, nous nous permettons de le penser, se sont dit que c'était une aubaine que quelqu'un fasse "le boulot" à leur place.

    Regardez pour la dernière fois la photo du haut car la décoration qu'on doit à "André" (Saraiva, voir son press-book sur Google), cet adepte du street-art qui dessine des genres d'Oncle Sam sur les murs, s'est trouvée défigurée par les apports plus ou moins sollicités de barbouilleurs de seconde zone. Le mur va donc être repeint en blanc et on repart vers une nouvelle création, sous le contrôle personnel…. du contrevenant qui veille au respect de la qualité de l'œuvre. On rêve mais c'est ainsi !

    On se demande après cette analyse où se situe "le bon sens" ! Est-ce comme beaucoup le réclament l'application pure et dure de la loi ? Mais comme la loi actuelle est trop douce, il convient en même temps d'obtenir que le parlement en durcisse considérablement les sanctions. D'autres aussi nombreux diront qu'on tomberait de la sorte dans un régime autoritaire, voire pire… dont ils ne veulent pas.

    Quatre-fils 18 collages 25 03 17Il est des fois où le résultat fait une sorte d'unanimité… 25 mars 2017

     

    Faut-il "laisser courir" en enfonçant la tête dans le sable ? C'est à peu près ce qui s'est fait dans le passé. On hésite franchement à prétendre que c'était satisfaisant. Alors, que faire ? Accepter le fait accompli tel qu'il se déroule sous nos yeux ébahis, en cédant à une forme de "réalpolitik ?

    Je suis sûr que vous serez nombreux à me donner votre avis. Veillez à ce qu'il soit argumenté et politiquement neutre afin que ce débat contribue à éclairer ceux qui nous dirigent.

    Gérard Simonet

     

    Postscriptum du 14 avril

     

    Mur blanc

    Comme nous l'avions annoncé, l’œuvre a disparu et le mur est repeint en blanc aujourd'hui. Sic transit gloria mundi…

     

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    25-boulevard-du-Temple-750032-768x592Boulevard du Temple (IIIe) à hauteur du n° 25

     

     

    "J’invite petits et grands à me rejoindre pour végétaliser trois pieds d’arbre sur le boulevard du Temple. Ce boulevard, qui au 19ème siècle était un des hauts lieux de la capitale où l’on se promenait sous de grands arbres centenaires, est devenu l’axe préféré des manifestants, des motos et des voitures et semble regretter son surnom de l’époque : Le boulevard du Crime" –

     

    Dress évelyne 27 02 18

    Evelyne Dress : notre article du 28 février 2018

     

    Programme de la journée

     

     

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    Vieille du t 75 devanture fleurs 12 04 18

    Devanture de "LOVE Stories", 75 rue Vieille du Temple – IIIe –

     

     

    Non les fleurs ne sont pas artificielles. Ceux qui veulent voir cette décoration, assez exceptionnelle il faut bien le reconnaitre, doivent s'y rendre tout de suite. D'ici 48 heures, le décor de fleurs naturelles aura disparu.

    Cette boutique est là depuis septembre 2017. La marque "LOVE Stories", d'origine néerlandaise implantée dans une douzaine de villes européennes et à Sydney, vend de la lingerie fine, très fine… Cette décoration a été conçue et réalisée pour accompagner le lancement de son premier parfum. Voici comment il est présenté, pour autant qu'on ait su traduire en français les subtilités de sa présentation en langue anglaise :

    Il repose sur un arôme sensuel, à base de musc, d'encens et de bois de santal, qu'une brise légère porterait dans un champ de fleurs, avec des touches de jasmin, de violette, de rose et de muguet. Pour finir, une trace de poivre relève et épice le tout avec délicatesse.

     

  • Flixbus1Le bus Paris-Amiens

     

    Les bus électriques deviennent une réalité : ils commencent à circuler dans Paris (ligne 341 Porte de Clignancourt-Étoile) et on sait que d'ici 2025 les 4.500 bus exploités par la RATP seront remplacés par des véhicules électriques.

    C'est réjouissant pour les parisiens. La perspective serait encore meilleure s'il était décidé de faire circuler des véhicules plus petits sur les lignes qui passent dans le centre historique de la capitale. On tremble, rue Michel le Comte (IIIe) par exemple, quand on voit les bus actuels aux rétroviseurs saillants frôler la tête des piétons qui faute de place cheminent dangereusement sur le bord des trottoirs.

    C'est en application du "plan bus 2025" de la RATP et "Île-de-France Mobilités", que ces bus électriques vont être livrés. C'est un immense progrès du point de vue de la pollution en fin de parcours, qu'il s'agisse des gaz d'échappement, de l'effet de serre et du bruit.

    Un progrès tout de même qui doit nous faire réfléchir car il est d'une certaine manière hypocrite, égoïste et peut-être illusoire.

    Hypocrite, car la réduction de la pollution à Paris grâce à l'utilisation d'une énergie électrique implique une pollution supérieure là où l'électricité est produite, du fait des mauvais rendement des processus thermodynamiques et de leur entropie.

    Comment d'ailleurs sera-t-elle produite ? L'énergie fossile est vouée aux gémonies. L'atome est rejeté. Le charbon qui a repris du service en Allemagne est exclu. Les énergies nouvelles (éolien, solaire et autres…) ont l'inconvénient majeur d'être intermittentes et à faible rendement.

    Egoïste : ne va-t-on pas, dans ces conditions, déshabiller Pierre pour habiller Paul ?

    Bus élect parisUn des bus RATP

     

    Illusoire ? On aimerait se féliciter du progrès qui nous est annoncé en étant sûrs qu'il ne réserve pas de surprise. Dans l'état actuel des choses le recours à l'énergie électrique pour les véhicules automobiles est séduisant par la perception qu'on en a, sous réserve qu'on évacue les questions embarrassantes à savoir la production (centrales), le transport (caténaires, câbles et pylônes) et le stockage (batteries) de l’électricité, fluide miraculeux à bien des égards mais mais qui se laisse difficilement produire, transporter et stocker dans des conditions écologiques.

    Qu'on ne s'y méprenne pas, il ne s'agit pas ici d'un plaidoyer contre l'évolution annoncée mais d'un simple appel à la raison. Notre sentiment intime est qu'on n'est pas prêts encore à développer la société dont on rêve. La sagesse n'est-elle pas dans ces conditions de continuer à vivre avec le pétrole et le nucléaire en réduisant de façon volontariste la consommation de l'énergie qu'ils produisent, quitte à entrer dans une nouvelle société.

    Le temps que nos chercheurs découvrent la panacée en matière d'énergie. Soyons réalistes : à ce jour on n'en voit pas la couleur !

    GS