Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Le service de la Garantie immeubleImmeuble du "Service de la Garantie", tout près de la mairie du IIIe (Photos VlM)

     

    Ce n'est pas pour tout de suite mais le transfert est programmé. Ce sera à partir de 2021 : la police des 1er, IIe, IIIe et IVe arrondissements va se regrouper dans l'immeuble construit en 1925 du 14 rue Perrée (IIIe), qui était celui du "Service de la Garantie".

    Le service de la Garantie frontonDétail du frontispice de l'immeuble

     

    Cette institution date de 1797 (brumaire an VI du calendrier révolutionnaire). Elle avait pour rôle le poinçonnage des métaux précieux et des produits issus de l'industrie et de l’artisanat de l'orfèvrerie. Que la police s'y installe est de bon augure car cet édifice dédié aux "services de la garantie" nous permet d'espérer une garantie des services (sous-entendez : "rendus à la population") !

    Ce choix nous semble en mesure de valoriser la fonction de nos policiers car le bâtiment méritera cette fois l'appellation "d'Hôtel de Police" qui pouvait difficilement être revendiquée à propos du boulevard Bourdon ou même de la rue aux Ours…

    Cependant, les habitants du IVe trouvait déjà leur commissariat excentré, au bord du bassin de l'Arsenal ; qu'en sera-t-il lorsqu'il se trouvera propulsé en bordure nord du IIIe ? Ceux des 1er et IIe ne vont-ils pas se sentir orphelins ?

     

     

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    Louvre
      

     

    CULTURE & PATRIMOINE

     

    vous invite, en partenariat avec "Vivre le Marais !",  à une nouvelle et mystérieuse

    visite d’un lieu fort connu et pourtant riche de symboles méconnus

     

    LE LOUVRE ÉSOTÉRIQUE : SON HISTOIRE,

    SON ARCHITECTURE, SON DÉCOR

     

    Mardi 10 avril à 14h15 à la sortie du métro Louvre-Rivoli

    (durée environ 2 heures)

     

    Notre guide, Sylvain Solustri, nous fera découvrir la face cachée du palais du Louvre qui constitue le plus riche souvenir historique de Paris. Haut lieu du pouvoir, il fut pendant plusieurs siècles la demeure des souverains de France. Il n’est guère de palais au monde dont l’histoire soit aussi compliquée. Huit siècles nous contemplent, au cours desquels tous les régimes politiques participèrent à sa transformation, de nos anciens rois à nos modernes présidents.

    Napoléon III fit agrandir et restaurer le Louvre. Les architectes et les artistes qui s’en occupèrent « truffèrent » littéralement les façades de signes que seuls les initiés pouvaient déchiffrer. Nous étudierons cette richissime œuvre sculptée et nous en dégagerons les symboles, temporels ou ésotériques, basés souvent sur une interprétation astronomique et mythologique des lieux.

    Nous raconterons précisément – in situ – les différentes phases de la construction du palais, ses avatars successifs et la vie des grands monarques qui voulurent en faire un lieu de protection ou de prestige, de Philippe-Auguste à François Mitterrand en passant par Henri II, Louis XIV et les deux Napoléon, empereurs sinon initiés, du moins très au fait de la symbolique ésotérique.

    Merci de prévoir une participation de 15 euros pour les adhérents de Culture et Patrimoine et de 20 euros pour les non adhérents à remettre en début de visite. Merci de prévenir de votre venue Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@fre.fr ou par téléphone au 01 42 72 61 41. Nous vous attendons nombreux à cette visite et vous adressons nos fidèles amitiés.

     


  • Manif berges 10 03 18
    Berge rive droite, au fond le Pont Marie (Photos VlM – cliquer jusqu'à deux fois pour agrandir))

     

     

    Il y avait un peu plus de monde que d'habitude un samedi sur les berges de la rive droite entre le Pont Louis-Philippe et le Pont Marie. Difficile voire impossible à un non-professionnel d'en faire l'évaluation, même à la louche comme ils ont l'habitude de le faire.

    On y a vu la Maire de Paris, Anne Hidalgo, qui défend son dossier avec ardeur, et le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum avec son écharpe, qui défend Anne Hidalgo.  

                                                                                 

    Manif berges hidalgo 10 03 18 Manif berges aidenbaum 10 03 18

     Anne Hidalgo (à gauche) et Pierre Aidenbaum (à droite) [sans métaphore]

     

    Pendant ce temps, indifférents à l'évènement, les véhicules circulaient de façon plutôt fluide sur les quais de l'Hôtel de Ville et des Célestins.

     

    Quai HdV 10 03 18Quai de l'Hôtel de Ville, le 10 mars 2018 à 15h30

     

    Cette manifestation ne va pas changer le cours des choses et elle ne va convaincre ni les uns ni les autres. La Maire de Paris a pris un nouvel arrêté, il déclenchera probablement des recours avec des rebondissements et les médias en feront leurs choux gras tandis que les deux camps fourbiront leurs armes à coup de sondages et d'études sur le trafic, la pollution et le bruit.

    Il est probable toutefois que l'argument le plus lourd soit "le sens de l'Histoire" et l'exemple de nombreuses villes étrangères et françaises. Le gouvernement et ceux qui ont des vues sur Paris pour les prochaines élections n'y sont pas insensibles.

    Il faudrait tout de même que chacun se dispense d'arguments fallacieux. Ainsi ceux qui parlent de pollution pour dire qu'elle s'est améliorée ou agravée. Comment le savoir et rattacher le résultat au traitement des berges sachant qu'il n'y a que cinq stations de mesure dans Paris et qu'elles sont loin de là.

    Il n'y a qu'une donnée qui trouve grâce à nos yeux car nous savons qu'elle est mesurable et pertinente : le trafic total à Paris, pour vérifier si oui ou non une partie s'évapore (ou se sublime…)

    Faut-il aussi brandir comme argument l'inscription en 1991 des "rives de la Seine" au patrimoine mondial de l'UNESCO en oubliant que le motif de l'inscription est la qualité des monuments qui la bordent des deux côtés et non les berges elles-mêmes qui ne sont que des quais ou des grèves ordinaires. Voir à ce propos le site de l'UNESCO et toutes les photos des merveilles auxquelles il attribue l'inscription. A ne manquer sous aucun prétexte !

    Gérard Simonet

     

  • L'orme corrigéLa place Saint-Gervais, revue par Pierre Colboc, architecte et président de Marais-Quatre, proposition hélas non retenue pour le "budget participatif" de la mairie de Paris

      

    FAIRE – PART

    Vous me connaissez tous, je suis

         l’Orme du parvis de l’Église Saint Gervais,

    et je vais bientôt disparaître.

     

    Mon ancêtre, abattu à la Révolution ou peu après, a abrité pendant des siècles les rendez-vous de ceux qui s’acquittaient de leurs créances et, parfois, après une vaine attente de la part  des créanciers (d’où l’expression « attends-moi sous l’orme » pour les mauvais payeurs) .

    Il ornait aussi le blason des marguilliers chargés de l’administration des biens de la paroisse, et il décore encore aujourd’hui les balcons en fer forgé de certains immeubles de la rue François Miron construits au XVIIIème siècle.

    On raconte aussi que les pécheurs y faisaient amende honorable, battant leur coulpe sous ses branches. Il dut en entendre de belles !

    Moi, je me charge de faire un peu d’ombre depuis ma dernière plantation en 1935 ( ?) et de contempler les passants, les bus, les voitures en stationnement…. J’avais rêvé d’un environnement plus poétique, d’une place piétonne, mais ce projet n’a pas été retenu. Je me contente donc de mon élégant entourage de huit bornes réunies par une chaine de protection sur un petit gradin..

    Aujourd’hui, quoique apparemment encore vert, je dois être irrémédiablement malade, car on va me remplacer par un jeune arbre, un ormeau, qui prendra ma place, je l’espère (à moins que l’on ait l’idée de planter une autre essence, ce que j’aurais du mal à admettre…).

    Ah ! ce n’est pas drôle, le destin d’un arbre… Pas de retraite heureuse après des années de bons et loyaux services : je vais finir, anonyme, moi, labellisé en 2005 « arbre remarquable de France », en fumée ou en compost : ainsi va la vie.

     

    L’Orme de Saint Gervais – A.R.

     

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    Bruit boucher oreilles jeune femmeLa lutte contre le bruit est un impératif de santé publique

     

     

    Nous reproduisions ci-dessous un condensé de l'exposé du Dr Bertrand Lukacs, président de l'association des riverains du canal St Martin (Xe) et de la nouvelle association  "Vivre Paris !" devant les participants au "conseil de la nuit" du 7 mars 2018 à l'Hôtel de Ville :

     

    Bonjour à tous et merci de me donner la parole.

    Nous ne partageons pas l’optimisme des intervenants précédents. Pour nous le bilan est simple. Au mieux la situation est stationnaire, au pire elle s’est aggravée et il y a aujourd’hui plus de pire que de mieux.

    Pourquoi cette discordance alors que, au moins dans du discours, nous partageons la même analyse sur les conditions à remplir pour le développement équilibré du développement de la vie nocturne ?

    Ce développement doit s’appuyer sur deux éléments très structurants que personne ne peut contester.

    • Pour l’homme le temps de la nuit n’est pas le même que le temps du jour. Le temps de la nuit est celui du repos et du sommeil, le temps du jour est celui de l’activité et du travail. Cet équilibre est la base de notre physiologie. Une des conséquences est que les travailleurs de nuit, toutes choses étant égales par ailleurs, sont exposés à une morbidité plus importante que les travailleurs du jour, comme le récent rapport de l’institut national de veille sanitaire le montre très bien.
    • Le bruit est pour l’homme une pollution. C’est même la deuxième pollution après la pollution atmosphérique. Comme toutes les pollutions, elle engendre une morbidité et un coût sociétal qui s’élève à plusieurs milliards d’euros. Et le bruit est particulièrement sensible la nuit pour deux raisons : la première est notre besoin de dormir la nuit, la seconde, peu connue, est que la nuit, contrairement à d’autres organes, l’oreille reste ouverte et perçoit les bruits de la même manière que si nous étions éveillés.

     

    Une priorité beaucoup trop haute est donnée au développement d’une nuit festive peu ou mal régulée au détriment du sommeil des riverains. La course que se font les grandes villes européennes pour le développement du tourisme nocturne peut conduire à ce que l’on observe aujourd’hui à Barcelone ou à Budapest avec des quartiers où la population se révolte contre cette situation non régulée.

     

    BarceloneManifestation contre le tourisme de masse à Barcelone

     

    Et cette priorité s’accompagne d’une incroyable asymétrie entre les citoyens. Il est tout à fait possible pour un établissement de mettre en place rapidement une activité ne respectant pas la législation et créant des nuisances pour les riverains. En revanche il va être extrêmement compliqué et long pour les riverains de faire valoir leurs droits et de faire respecter la législation. Il va falloir des mois et des années de souffrance et de combat pour que ces nuisances cessent.

    De la même façon ce qui est choquant dans cette nouvelle tendance d’occuper l’espace public la nuit c’est l’absence de régulation protégeant aussi les consommateurs d’alcool et d’autres substances. Au-delà des nuisances sonores, comment peut-on tolérer des dérives nocturnes conduisant à des états d’hyper alcoolisation des jeunes, véritable fléau,  quand il existe un arrêté interdisant, comme c'est le cas au canal St Martin, la consommation d’alcool à partir de 21 heures et dont les conséquences indirectes mesurables sont les 2,5 tonnes de canettes de bière, de bouteilles d’alcool et de déchets ramassées tous les matins sur le quai.

    Face à cette réalité,  il existe des perceptions différentes. Nous tenons ici à saluer les propos du Préfet de Police de Paris expliquant récemment dans Le Parisien sa politique consistant à faire respecter simplement la loi dans un souci d’équité et de protection de la tranquillité des riverains. Nous sommes également intéressés par la mise en place de la police de sécurité du quotidien et nous sommes prêts à être impliqués dans cette nouvelle démarche. Enfin nous saluons la prise d’arrêté interdisant la consommation d’alcool dans certains lieux mais nous demandons qu’ils soient effectivement respectés.

    Nous voulons que parallèlement à la politique du développement de la nuit, la mairie de Paris s’engage dans une vraie politique de lutte contre le bruit intégrant en priorité le bruit de la nuit. Nous demandons à Mme Hidalgo qu’elle ait pour la pollution par le bruit la même détermination qu’elle affiche pour la pollution atmosphérique.

    Nous demandons que soit mis fin à cette incroyable asymétrie entre ceux qui sont responsables des nuisances et ceux qui les subissent. C’est simplement une question d’égalité des citoyens face à la loi. Nous demandons à travailler avec les mairies, la Préfecture de Police et tous les services concernés, à la mise en place d’un circuit court aidant et protégeant les riverains subissant des nuisances pour y mettre fin le plus rapidement possible. Un tel système est opérationnel dans la ville de Rotterdam.

    Enfin nous demandons que pour les occupations nocturnes de l’espace public nous puissions définir, sous la coordination de la Mairie de Paris et de la Préfecture de Police, un cadre clair de régulation des nuisances élaboré en concertation étroite avec les riverains et une évaluation de la situation régulièrement sur des critères objectifs partagés.

    En conclusion nous pensons qu’il est tout à fait possible de développer une vie nocturne équilibrée. Pour ce faire, il est urgent de corriger les asymétries d’aujourd’hui. Nous voulons travailler avec les différentes entités concernées pour y parvenir.   

    Bertrand Lukacs

     

  • Plâtre 9 réception

    Accueil et cocktail au 9 rue du Plâtre (IVe)

     

     

    Une visite privée de la fondation d'entreprise Galeries Lafayette a été organisée ce jeudi 8 mars à l'invitation de Guillaume Houzé, président de "Lafayette Anticipations".

    C'était à la fois l'inauguration du bâtiment du XIXème rénové par l'architecte Rem Koolhaas et le "vernissage" de l'exposition "The silence of the sea" de l'artiste Lutz Bacher.

    Il convient de parler entre guillemets de "vernissage" car l'objet de l'exposition réside dans la projection d'un film des bords de mer au Cap Ferret avec amplification du bruit du vent et des vagues, tandis que le visiteur chemine sur une tapis épais de paillettes argentées.

    Plâtre 6 cap feret

    Plage autour du Cap Ferret et les restes de blockhaus de protection de la côte atlantique. Extrait du film projeté.

     

    Le bâtiment quant à lui se dresse sur quatre étages dont chaque niveau est sur le même modèle. Les volumes sont modulables grâce à des planchers mobiles qui permettent de modifier les volumes.

    On se souvient que Rem Koolhaas avait postulé pour le réaménagement des Halles et que son projet, hérissé de "derricks" colorés devant Saint-Eustache, n'avait pas suscité l'enthousiasme du public et de l'Hôtel de Ville qui lui ont préféré David Mangin. Ce dernier ouvrage est plus discret et correspondra, espérons le, à la destination qu'en a voulu la fondation.

     

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    NuitsNuits parisiennes, vues par Toulouse Lautrec

     

     

    Frédéric Hocquard, Maire-Adjoint en charge de la nuit, a tenu ce mercredi soir 7 mars, son "Conseil de la Nuit" pour dresser un bilan des actions lancées en 2017.

    Comme c'est le cas depuis le lancement en 2011 des "états généraux de la nuit" qui ont été la rampe de lancement de la structure actuelle et des "Pierrots de la Nuit", l'essentiel de la préoccupation de l'Hôtel de Ville est de donner satisfaction aux professionnels de la nuit.

    On a noté cependant cette année une inflexion sérieuse du côté de la mairie de Paris qui semble désormais se pencher sur le sort des parisiens qui à 95 % la nuit souhaitent dormir. Elle intègre désormais les bruits de la nuit dans son "plan de lutte contre le bruit", réclamé par Bruxelles. Il était jusque là uniquement consacré au bruit du trafic routier.

    Elle déclarait également, par la bouche de M. Hocquard au journal "Le Parisien" du 6 mars, son intérêt pour les lieux souterrains "car c’est la garantie qu’il y aura moins de nuisances sonores… Cela pose moins de problèmes avec le voisinage".

    Frédéric Hocquard, qui citait en 2014 Berlin et Barcelone comme exemples de développement de la nuit reconnait aujourd'hui que ce n'est pas la voie que Paris doit suivre puisqu'on observe un rejet massif de ces modèles par les habitants, dont certains ont manifesté et eu recours à la violence pour dire leur opposition.

    Du côté des riverains, Bertrand Lukacs au nom de "Vivre Paris !", a exprimé la nécessité d'adopter désormais une attitude de coopération avec la mairie de Paris et les instances concernées pour objectiver les problèmes posés aux habitants, mesurer les nuisances et y apporter les meilleures solutions avec l'aide de la préfecture de police et de la DPSP (direction de la prévention de la sécurité et de la protection) de la mairie de Paris.

    Il faut mettre fin à huit années d'affrontement qui n'ont rendu service à personne. Il reste deux ans à l'équipe en place dans la mandature pour construire une relation de confiance et mettre en place des modalités d'intervention auxquelles nous avons déjà réfléchi et dont nous sommes prêts à discuter les contours et les détails.

    Dans ce contexte, nous avons le plaisir d'annoncer que plusieurs membres du réseau "Vivre Paris !", entité qui n'avait pas jusqu'à ce jour d'existence juridique, ont décidé de déposer les statuts d'une association "Vivre Paris !" loi de 1901. L'assemblée générale constitutive a désigné le Dr Bertrand Lukacs, issu de l'association des riverains du canal Saint-Martin (Xe), président de l'association "Vivre Paris !". Elle a vocation  a accueillir d'autres associations parisiennes, personnes morales, mais est ouverte aux personnes physiques.

    Elle est domiciliée 156 rue Saint-Martin – 75 003 – PARIS

    email : vivre.paris@orange.fr

    GS

     

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    AffAVANT : 4/03/18

     

    PignonAPRÈS : 6/03/18

     

     

    Intervention fulgurante des services de la propreté de Paris sur le mur pignon du 95 rue Vieille du Temple (IIIe) ce matin ? Le service de dés-affichage, muni de perches télescopiques adéquates, est intervenu pour retirer les 55 affiches à la même enseigne de la boutique Givenchy (shame on you !) du 36 de l'avenue Montaigne.

    Espérons que l'annonceur qui a les moyens et qui les emploie à nous polluer sera frappé lourdement à son portefeuille pour l'infraction commise à l'encontre du Règlement Local de la Publicité de Paris et subira l'opprobre de tous ceux qui ont vu ses affiches. On l'espère mais on n'en est pas convaincus car la procédure est longue et offre des échappatoires. Il serait encore plus efficace de frapper au niveau de la pertinence de ce moyen de communiquer. Il faudrait pour cela que les affiches sitôt posées soient retirées, sans préjudice des poursuites qui s'imposent.

    Agir immédiatement ne prend pas plus de temps d'intervention mais retire tout intérêt à ce type de publicité. "Le combat cesserait faute de combattants". Alors pourquoi attendre ?

    Dans l'exemple que nous décrivons, il s'est écoulé 48 heures entre notre article et l'intervention de la mairie. C'est très bien. Mais nous ignorons par quel biais et à quel moment l'infraction a été signalée. C'est peut-être le fait du hasard que l'intervention ait suivi de si peu notre signalement ? Si tel était le cas, la réaction des service de la propreté aurait trop tardé.

    Au moment où à l'Hôtel de Ville on commence à reconnaitre (Bruno Julliard ce matin dans Le Figaro) que la propreté doit être renforcée, il est temps de se poser ce genre de questions et d'y répondre.

     

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    Francs-bourgeois 38 grille 05 03 18 L'entrée du passage des Arbalétriers, 38 rue des Francs-Bourgeois (IIIe) avec sa grille fermée mais non verrouillée (Photos VlM – Clic gauche jusqu'à deux fois pour agrandir)

     

     

    Le passage est toujours aussi sinistre car sa rive Ouest est dans un état honteux, contrairement à la rive Est qui est entretenue. La chaussée pavée quant à elle est tellement inégale qu'y marcher sans se fouler une cheville relève de l'exploit.

    Un détail qui a son importance : la grille est désormais fermée. Pas verrouillée car l'un des deux vantaux s'ouvre librement quand on le pousse, mais naturellement fermée tout de même. C'est le résultat de la décision du 31 août 2017 du TGI (tribunal de grande instance) de Paris statuant en référé qui a déclaré "recevable la demande de fermeture du passage par le verrouillage du portail" et ordonné au CCS (centre culturel suisse) de "procéder à ce verrouillage pendant la nuit, tous les jours de 23h00 à 9h00".
     
    On rappelle que ce passage, un des hauts-lieux du patrimoine historique du Marais, est la copropriété de quatre syndicats de copropriétaires des rues Vieille du Temple et Francs-Bourgeois. Ils se déchirent et nourrissent les cabinets d'avocats depuis 16 ans pour trancher la question du partage des charges. On attendait le résultat de l’audience de la cour d’Appel de Paris qui devait en juger le 28 février. Une fois de plus, l’audience a été reportée au 14 mars…
     
    La Cour d’Appel doit aussi fixer définitivement entre les quatre copropriétés concernées le statut du passage.  L'issue se rapproche maintenant.
     
    En attendant le Centre Culturel Suisse (CCS) qui est propriétaire du local qu’il exploite dans le passage, a constaté le danger pour le public de l’état du sol et la Confédération Helvétique a demandé et obtenu du juge du TGI  le droit de réparer le sol et canalisations du passage à ses frais avancés, ce que les trois autres syndics ont accepté sans rechigner afin de se décharger momentanément sur un tiers des responsabilités qui leur incombent…
     
    Il est particulièrement savoureux de constater que c’est un État étranger qui prend en  charge la restauration d’un passage historique du Marais, au nez et à la barbe de la Direction des Affaires Culturelles, des Monuments Historiques et de la Mairie de Paris !
     
    Arbalétriers tags 05 03 18
      Une décoration peu compatible avec le caractère médiéval du site (il y dix huit mille ans on faisait mieux à Lascaux. Que de progrès !)
     
     
     
    Arbalétriers vue nord sud 05 03 18
    Logement en encorbellement, victime à répétition des camions de livraisons
     
     
     
    Il faut tout de même relever que le CCS est le principal responsable de la  dégradation accélérée du Passage. Au cours de ces vingt dernières années, 40.000 visiteurs sans surveillance (d'où les tags…) l'ont emprunté et les camions de livraisons ont causé de nombreux dégâts. Il aura fallu un référé pour obtenir que ses deux directeurs (Suisses et statut diplomatique) acceptent de fermer le portail la nuit après 23h00 ! 
     
    GS – MT
     
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    St mLa rue Saint-Martin au voisinage de la Porte du même nom. A gauche, la rue Sainte Apolline (IIIe) (Photos VlM)

     

     

    La rue Saint Martin a plusieurs faces. C'est la plus vieille des artères parisiennes après la rue Saint-Jacques et une des plus longues. Elle commence au sud sur les bords de la Seine dans le IVe. Elle longe la Tour Saint-Jacques et son jardin avant de croiser la rue de Rivoli puis laisse à sa droite l'église Saint-Merri et va constituer la bordure ouest de la piazza Beaubourg.

    Elle s'encanaille ensuite dans le IIIe en une ruelle bordée de bars bruyants la nuit au point que ce tronçon a reçu aujourd'hui le triste sobriquet de "rue de la soif". Elle traverse la rue aux Ours et part pour un destin plus glorieux, vers l'église Saint Nicolas des Champs et le Prieuré Saint-Martin, qu'elle laisse à sa droite puis la Gaîté Lyrique où plane le souvenir d'Offenbach, à sa gauche.

    On passe la rue du Vertbois et sa tour, vestige des fortifications du prieuré qui datent du XIIIème siècle, pour atteindre le débouché des rues Blondel et Ste Apolline à gauche, N.D. de Nazareth et Meslay à droite, et là on a le sentiment d'un changement brutal de décor.

    L'impression vient d'un nombre important de boutiques qui abritent des salons de coiffure et de tresses bondés avec dix à vingt fauteuils serrés les uns contre les autres, loués individuellement à un coiffeur ou une coiffeuse pour une somme forfaitaire, à charge pour eux d'en tirer le maximum de revenu.

    Cette activité a recours à d'un nombre élevé de rabatteurs et attire des badauds qui, le jour et la nuit, trop souvent en état d'ébriété, nuisent à la tranquillité des rues.

    L'ARQAM (association pour la renaissance du quartier des Arts & Métiers) s'en préoccupe depuis quatre ans. En 2016 elle rejoignait "Vivre le Marais !" pour bénéficier de notre aide. Elle a su en même temps mobiliser l'attention du Maire du IIIe Pierre Aidebaum et de ses Adjoints ainsi que du Commissaire Central Vincent Gorre et de ses équipes autour d'un projet "pour que revive la rue St Martin".

    Côté mairie, l'association a postulé au "budget participatif" de la Ville de Paris et obtenu un montant de 780.000 € à investir dans l'amélioration du carrefour. Le parking ouvert de l'impasse de la Planchette, qui attire la nuit autre chose que des papillons attend la grille qui doit en condamner l'accès. Les travaux, qui seront définis courant 2018 et implémentés en 2019 porteront sur l'esthétique d'ensemble et la pacification des conditions de circulation du trafic automobile.

    Côté police, la chasse est ouverte contre les exploitations illégales et une caméra de surveillance a été installée. Depuis le 21 septembre, quatre opérations d'envergure ont été réalisées, conduisant à la mise en cause de gérants de huit établissements de coiffure. Pour chacun d'entre eux, des poursuites judiciaires et administratives ont été engagées.

    Le 5 décembre, à l'initiative du commissariat, l'URSSAF, les Impôts, la DDPP (protection des populations) et les services spécialisés de Police sont intervenus. Cinq établissements contrôlés ont conduit à l'interpellation de 7 individus et le constat de 11 infractions. Des enquêtes sont toujours en cours. Un arrêté contre la consommation  d'alcool et la vente à emporter dans ce secteur a été pris par le Préfet de police de Paris.

     

    Apolline 9Ce local de 80 m² au 9 d'une rue Ste Apolline qui a été totalement rénovée, est disponible à la location

     

    Les conséquences sont visibles. Plusieurs locaux commerciaux sont maintenant fermés et les nuisances ont baissé. Il s'agit désormais de construire. Il n'y pas de raison que ce court tronçon de la rue St Martin, dont le cadre architectural est précieux, ne bénéficie pas d'une activité commerciale de bon niveau et à forte valeur ajoutée comme pour le reste de cette voie prestigieuse.

    Le mouvement a commencé. Une salle "Escape Game" a ouvert au 7 de la rue sur un espace de 200 m² ainsi qu'une galerie d'art. Les riverains veulent que leur quartier revive. Ils sont prêt à toute initiative pour en faire la promotion.

    Gérard Simonet