Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • 2018

     

      

    A l’aube de la nouvelle année, une de nos adhérentes qui a choisi de garder l’anonymat a écrit un poème intitulé 2018. Truculent, drôle,enlevé et sans concession, nous avons souhaité le publier avec l’accord de son auteur.

     

    2018

    Nous voici en 2018 !

    Attachés à  la tradition

    Vous attendez que je récite

    Le fruit de mon inspiration.

    Je vous préviens, elle est réduite

    A quelques élucubrations :

    Mon cerveau hélas se délite

    Les années en sont la raison !

     

    Examinons quelle fut la suite

    De nos dernières élections.

    Bilan de la situation :

    Au mois de mai Hollande exit

    (court une rumeur implicite

    qu'il se tient à disposition !)

    Vive le nouveau chef, Macron

    (si le chef ce n'est pas Brigitte ?)

    Certes, il est jeune et beau garçon

    Et de l'enthousiasme il suscite

    Mais quelle est la vraie direction ?

    Droite ou gauche, lui-même hésite…

    La France sera-t-elle séduite

    Malgré sa "franchouillardite"? 

    A l'Assemblée, de nouveaux noms

    Tous inconnus, quand on les cite,

    Nous eûmes des déclarations

    Qui sont tout au plus des redites. 

    Il fallait bien, selon le rite,

    Préciser les orientations.

    A l'étranger, moultes visites

    Français, formez vos bataillons,

    Discours, Marseillaises, on palpite

    Retombant dans nos illusions.

    Dette, chômage, immigration,

    Problèmes dignes qu'on cogite…

    Pas de miracle à l'horizon !

    De même pour la pollution

    A ce jour, jamais circonscrite ;

     

    J'en passe, ce serait trop long

    D'attribuer des zéros de conduite .

    Étouffons cet esprit ronchon

    Et sans devenir hypocrite

    Nous souhaiterons la réussite

    Au nouveau chef de la nation.

    Confiance absolue, pas question.

    Trop souvent déçus, l'on hésite…

     

    Quant au misérable pion

    Qui ne fait pas partie d' l'élite 

    Retraité lambda, sans renom,

    Français moyen, Durant, Dupond

    Constatant les augmentations,

    Ses ressources qui périclitent,

    Accablé par les taxations,

    Fera-t-il bouillir sa marmite ?

    Bas salaires, petites pensions,

    Devront-ils survivre en ermites ?

    Je ne prendrai pas position :

    A vous de choisir votre option !

    Vous croyez en la rédemption

    D'une France qui ressuscite,

    Vous vous accrochez à ce mythe

    Pays sauvé, remis en orbite ;

    ou bien résignation

    Vous pensez: " les carottes sont cuites"

    Et attendez les restrictions.

    devant vos mines déconfites

    Vos yeux pleins de consternation

    Pour rassurer au plus vite

    Je préfère changer de ton.

    Ne cherchons point de solutions,

    Contentons-nous de nos limites.

     

    Devant ces nobles libations,

    Que l'instant présent nous profite,

    Et foin de lamentations !

    Salut, santé, tchin tchin ! Prosit !

    Buvons à nous, à 2018!

     

    A pardonner, je vous invite

    Ces méchants vers de mirliton

        Et merci pour votre attention !   

     

     

     

     

  •   DSCN8168Ouvrier hissant des tuiles sur un toit à l'aide d'une poulie

     

     

    Alors que nous avons connu ces dernières semaines un épisode inhabituel de tempête, pas mal de nos concitoyens ont dû faire revoir leur toit. Aussi en profitons nous pour proposer à votre sagacité la copie ci-dessous d'un courrier, nous dit-on authentique, adressé par un ouvrier à son patron suite à la réparation d'un toit.

     

    "Monsieur le Directeur,

    Quand je suis arrivé au bâtiment j'ai découvert que la tornade avait fait tomber quelques tuiles du toit. J'ai donc installé une poutre et une poulie et j'ai glissé 2 caisses de tuiles sur le toit.

    La réparation terminée, il restait un quantité de tuiles. J'ai  hissé à nouveau une caisse vide et j'ai fixé la corde en bas. Je suis remonté et j'ai rempli la caisse avec les tuiles en trop. Puis je suis descendu et j'ai détaché la corde.   

    Malheureusement la caisse de tuiles était plus lourde que moi et, avant que je comprenne ce qui m'arrivait, elle a commencé à descendre, me soulevant en l'air d'un seul coup. J'ai décidé de m'agripper et à mi-hauteur, j'ai rencontré la caisse qui descendait et j'ai reçu un sérieux coup à l'épaule. Alors,  j'ai continué jusqu'en haut, me cognant la tête contre la poutre et m'écrasant les doigts dans la poulie.

    Lorsque la caisse a cogné le sol, le fond a lâché et les tuiles se sont répandues par terre. J'étais alors plus lourd que la caisse et je suis reparti vers le bas à grande vitesse. A mi-hauteur,  j'ai rencontré la caisse qui remontait et j'ai reçu de sérieuses blessures à la jambe.

    Quand j'ai atteint le sol, je suis tombé sur les tuiles dont les arêtes m'ont infligé plusieurs douloureuses coupures. A ce moment là, j'ai dû perdre ma présence d'esprit car j'ai lâché la corde.

    Alors la caisse est redescendue, me donnant un coup violent sur la tête et m'envoyant à l'hôpital .

    Pour cette raison, vous comprendrez que je demande un congé maladie."    

     

  • Rupin 08 01 18Pacôme Rupin dans son bureau (à gauche) avec Dominique Feutry et Anne Lebreton, (à droite) élue LREM mairie du IVe. Derrière l'objectif, Gérard Simonet

     

     

    Après Élise Fajgeles, Députée de la 5ème circonscription, c'est  Pacôme Rupin, Député de la 7ème qui nous a reçus en compagnie d'Anne Lebreton, chargée des solidarités, la protection de l’enfance, les personnes âgées et autonomie, l’accueil des réfugiés et l’hébergement d’urgence, pour parler de notre arrondissement dans le cadre évidemment plus large des questions de stature nationale.

    L’occasion nous a été ainsi donnée de faire le point sur un certain nombre de dossiers. 

    En ce qui concerne les travaux à l’assemblée nationale, P. Rupin a indiqué qu’ils étaient denses et que ceux-ci allaient continuer sur la même tendance. Nous avons souligné combien nous avions apprécié  son implication avec  Élise Fajgeles,  députée de la 5ème circonscription, en organisant des réunions avec les parisiens sur la problématique des locations saisonnières.

    Concernant  spécifiquement les dossiers parisiens nos interlocuteurs  n’ont pas caché que les grands sujets devaient être abordés avec une vision « Grand Paris » et non Paris intramuros, une anomalie aujourd’hui dans la prise de décisions. Ainsi pour le logement social il a été clairement dit qu’il fallait stopper les acquisitions immobilières à prix élevé pour réaliser des logements sociaux devenus trop coûteux et s’intéresser par exemple à la petite couronne. Il y a 14% de logements sociaux dans le IVe et à ce sujet les élus se félicitent que leurs propositions aient été retenues dans le cadre de l’aménagement des bâtiments du boulevard Morland libérés par le départ notamment de la direction de l'urbanisme dans le XIIIe arrondissement.

    Il semble partager notre jugement sur ces questions pour dénoncer la politique dispendieuse de la municipalité actuelle qui fait du logement social à crédit sur l'accroissement de la dette de la Ville, en tortillant les règles de bonne gestion financière.

    Berge rive d pont LPh 25 03 17Promeneurs sur les berges au pont Louis-Philippe (Photo VlM)

     

    Concernant les transports Pacôme Rupin regrette que les quais aient été fermés avant que soient mis en place les moyens alternatifs en matière de transports en commun mais son avis comme celui d’Anne Lebreton est que cette fermeture est irréversible car très appréciée par les parisiens et les touristes.

    Pacôme Rupin nous explique qu'il n'y a pas lieu de s'attaquer à la voiture en tant que telle mais qu'il faut décourager ceux qui s'en servent sans en avoir strictement le besoin. Tant il est vrai que la mécanique des fluides nous enseigne qu'une baisse même légère du débit est susceptible de transformer un état turbulent en un écoulement laminaire, c'est à dire ordonné…

    Ste catherine 2 nov 17Rue Caron vue de la place du Marché Ste Catherine (IVe) (Photo VlM)

     

    Nous sommes revenus sur le sujet des terrasses en citant les cas de la place du marché Sainte-Catherine et celui de la rue Bourg Tibourg. La réponse  sur ces abus est qu’il faut davantage de sévérité et des amendes plus élevées… Peut-être que le nouveau maire du IVe se saisira de ce dossier pour son arrondissement. La rue du Trésor est citée, nous soulignons combien elle avait perdu de son lustre, l’aménagement végétal étant totalement délaissé ou presque. La propreté est lui aussi un sujet sensible et Pacôme Rupin estime que l’organisation et le traitement de cette question est à revoir de fond en comble… Nous soulignons de notre côté qu’il s’agit d’un point noir, un quasi échec de la municipalité actuellement en place.   

    Il en conclut qu'il est nécessaire par ailleurs d'aggraver les sanctions à l'encontre de ceux qui abusent de l'espace public dans une quasi impunité. Dès qu'il aura trouvé le bon véhicule législatif, il préconisera l'adoption d'une politique plus répressive en la matière. On va suivre avec attention…

    En ce qui concerne le regroupement des 4 premiers arrondissements nos interlocuteurs sont convaincus, persuadés qu’il s’agit d’une très bonne décision qui générera des économies des lors que les services seront regroupés et que les locaux vacants trouveront une destination appropriée. plus convaincus que nous qui savons que les grandes directions opérationnelles (propreté, voirie/déplacements, urbanisme) sont déjà structurées sur une logique qui ne doit rien aux arrondissements et que les gisements en économies de personnel sont à peu près limités aux maires et à leurs adjoints…

    Nous avons abordé les jeux olympiques et précisé que nous n’étions pas favorables car cela va beaucoup perturber la  vie des parisiens, sachant que la plupart des sites olympiques pour les épreuves et pour l'entrainement seront à Paris même.  Notre avis n’est pas partagé, les JO restent une opportunité pour l’attractivité de Paris et ne s’étaleront pas sur une période si longue nous a-t-il été rétorqué.

    S'agissant de Paris et des municipales de 2020, il fait peu de doute à ses yeux que son parti LREM présentera un candidat. Il n'est pas désigné encore, mais Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, qui est souvent cité pour concurrencer la maire sortante, est un candidat possible.

    Au-delà des sujets d'actualité qu'on a passés en revue car ils rappellent des souvenir au Député, la place du Marché Ste Catherine transformée en casemate, l'affaire de "L'Etincelle" dont l'issue est piteuse et les soubresauts de la boite de nuit de la rue Pierre au Lard, ce sont bel et bien de thèmes éligibles du parlement que nous avons parlé, en nous donnant rendez-vous pour la saison prochaine….

    Gérard Simonet

    Dominique Feutry

     

     

  • Hocquart rvp dos 13 05 14Rencontre de Frédéric Hocquard (à l'extrême gauche de la photo) avec des membres du Réseau "Vivre Paris !" en mai 2014, après sa désignation comme responsable de "la nuit" à la mairie de Paris (Photo VlM)

     

     

    En réaction à notre article du 3 janvier qui dénonce l'aide apportée par la mairie de Paris et les services que dirige M. Hocquard à un bar du IIIe qui s'est distingué depuis des mois par les perturbations qu'il crée dans son quartier, l'élu du XXe, nommé Adjoint à la Maire de Paris en octobre 2017 en charge de toutes les questions relatives à la vie nocturne et à l'économie culturelle nous envoie le message suivant :

     

    Chers amis du réseau Vivre Paris !

    Tout d'abord permettez moi de vous présenter meilleurs vœux pour l'année qui commence.
    Pris à partie, une nouvelle fois, dans votre newsletter, je me permets de vous répondre brièvement pour rétablir certaines vérités et certains faits.

    Je n’ai aucunement lancé une souscription en faveur de l’insonorisation du bar La Mutinerie mais j’ai relayé leur campagne de crowdfunding. Ce qui n'est pas la même chose.

    Il m’a semblé en effet positif de relayer la démarche d’un établissement qui, en butte à des problèmes de tapage nocturne avérés, décide de faire dans l’urgence des travaux et en appelle pour ce fait à la générosité du public.

    Si tout les établissements qui sont dans le même cas réagissaient de la même manière, nous aurions certainement moins de conflit de voisinage.

    Comme vous le savez, mon point de vue n’a pas varié depuis 3 ans : Paris doit rester une ville où l’on peut sortir et s’amuser le soir, mais pour cela, il faut respecter le voisinage et ne pas empêcher les gens de dormir. Les actions de régulations, de sensibilisation et de médiations, issues du conseil de la Nuit, que la Ville (et la préfecture de Police) mettent en place depuis trois ans vont toutes dans ce sens.

    Toutes les mesures et initiatives d’insonorisation et de prises en compte des nuisances pour le voisinage sont donc bonnes à prendre et à accompagner. Ici, ce bar se propose de faire un crowdfunding pour cela. Il me semble donc utile de le relayer afin que les activités se poursuivent tout en prenant véritablement en compte la tranquillité des riverains.

    Bien cordialement

    Frédéric Hocquard

     

    Nous sommes désireux d'entretenir des relations constructives avec lui-même et son équipe mais il faudrait qu'au préalable chacun se souvienne que la nuit 5 % de la population est active contre 95 % de gens qui veulent dormir pour se reposer de leur journée de travail et de déplacements fatigants. A la mairie de Paris, on ne se préoccupe au titre de la nuit que de ceux qui l'exploitent ou la consomment : bars, boites de nuit, industriels de l'alcool et du matériel sonore, et fêtards. C'est pour eux qu'on a mis en place à grands frais l'équipe de Frédéric Hocquard qui ne compte pas moins de six personnes (alors qu'elle n'existait pas avant 2014).

    S'agissant du bar "La Mutinerie", ce n'est qu'après de multiples plaintes de riverains ponctuées de fermetures administratives temporaires pendant trois ans que les gérants de l'établissement contraints par la Préfecture de Police ont décidé d'entreprendre l'insonorisation de leur local. Les présenter comme des gens vertueux qui se préoccupent du bien-être général fait tout juste naitre chez nous un sourire entendu…

    Il y a aussi la question du fichier de destinataires de l'appel au financement de ce bar, dans lequel certains d'entre nous se sont reconnus, un fichier qui est détourné de sa vocation initiale qui est la communication entre la mairie et ceux qui participent aux travaux sur la nuit à Paris. Il n'a jamais été prévu, et qu'en penserait la CNIL, que cet outil et son usage financés par l'impôt, soit mis à disposition d'intérêts privés dont le comportement est mis en cause depuis trois ans par la police.

     

    Nous sommes prêts à rencontrer M. Hocquard pour en parler et essayer avec lui d'établir des relations qui fassent aux habitants la place qui doit être la leur dans le débat sur les activités nocturnes de Paris. C'est le vœu que nous formulons avec ardeur en ce début d'année 2018 en réponse à M. Hocquard et il ne dépend que de lui de l'exaucer. Nous regrettons de dire que ce n'est pas encore le cas aujourd'hui.

    Réseau "Vivre Paris !"

     

  • Démographie 20 minutesLa foule à Paris (Photo 20 minutes)

     

     

    Le "Maron Institute of Urban Management" – New York University – New York, NY 10011, a été attentif à notre article du 29 décembre 2017 qui traitait de la légère baisse de la population parisienne entre 2010 et 2015 et de nos commentaires sur la migration des entreprises et des habitants vers la petite couronne.

    Réaction d'Alain Bertaud, urbaniste international, du Maron Institute :

    "Au sujet des densités urbaines, dans la grande majorité des grandes villes du monde les densités résidentielles diminuent dans le centre (Paris intra muros peut être considéré comme le centre ville de l'Ile de France). Même dans les villes qui construisent encore des gratte-ciels dans leur centre ville la densité diminue si les villes restent prospères Shanghai, Séoul, etc. 

     

    De plus hauts revenus est synonyme de plus d'espace plancher, non seulement pour les logements mais pour les services, écoles, restaurants, salles de gym, etc. 

     

    Prenez connaissance de  l'article paru dans le Wall Street Journal sous la signature de Solly Angel du Maron Institute qui a étudié l'évolution des densités de 200 villes du monde (Télécharger l'article "In praise of urban sprawl" (Apologie de l'étalement urbain)

     

    Toujours friands de plaisanteries, comme le sont les anglo-saxons, l'auteur nous livre cette réflexion : "Dense urban living discourages child rearing. It is no surprise that there are 80,000 more dogs than children in San Francisco". (Un habitat trop dense décourage la natalité. Il n'est pas surprenant qu'il y ait 80.000 chiens de plus qu'il n'y a d'enfants à San Francisco).

     

    GS

     

  • ABALa bar "La mutinerie" 176-178 rue Saint-Martin Paris (IIIe) 

     

     

    La mairie de Paris, en l’occurrence le cabinet de Frédéric Hocquard, Adjoint à la Maire de Paris  en charge de la vie nocturne se mobilise pour sauver le soldat, « La Mutinerie », un bar situé au 176-178, rue Saint-Martin (IIIe) qui a été sommé de se mettre aux normes d’isolation phonique suite à de nombreuses plaintes des riverains. 

    C’est bien la première fois qu’il est fait appel à la générosité du public pour aider ce type de commerce plutôt que, par exemple, puiser dans la poche sans fond des subventions municipales. 
     
    Le plus choquant dans cette affaire est qu’un élu se mobilise ainsi, avec appel au peuple, pour une affaire strictement privée. Dommage qu’il ne puisse "nationaliser" ce débit de boissons, le problème aurait été encore plus rapidement résolu !
     
    La générosité a tout de même ses limites, tout comme l’action d’un élu qui doit se rappeler qu'il doit sa position au vote de ses électeurs, des habitants parisiens qui réclament la tranquillité autour d'eux.
     
    Où va-t-on ? Où sommes nous tombés ? D’autant que les participants au conseil de la nuit ont tous reçu via leur adresse mail le message ci-après signé par le chef de cabinet de l'adjoint en question  :
     
    "Madame, Monsieur, 
     
    Comme vous avez pu l’apprendre, le bar « La mutinerie » situé dans le 3e arrondissement, est sommé de mettre aux normes l’isolation sonore de l’établissement suite aux plaintes répétées de riverains.
     
    Lieu emblématique du Paris LGBT, nous nous refusons à le voir disparaître. C’est pourquoi nous nous permettons ce relai exceptionnel, de leur appel aux dons, auprès de nos réseaux.
     
    Vous pouvez y participer à cette adresse : https://www.lepotcommun.fr/pot/e4ovgxr7 ou en participant à la soirée organisée à la Java demain, le jeudi 21, au profit de la mutinerie https://www.facebook.com/events/2045229405696124/
     
    Je vous remercie de votre compréhension et, par avance, de votre participation."
     
     
    Vraiment ce n’est pas ainsi que nous concevons le rôle d'un élu et cette façon de procéder ne montre-t-elle pas qu'il outrepasse ses prérogatives en se comportant comme le ferait le Médiateur national du crédit et président de l'Observatoire du financement des entreprises. Navrant !
     
    Réseau "Vivre Paris !"
     
  • Un de ces espaces de travail au 64-66 rue des Archives (IIIe)  (photo WW)

     

     

    Après avoir installé un espace de co-working de 12.000 m² pouvant accueillir jusqu’à 2.400 créateurs dans l'ancien siège d'Areva rue Lafayette (IXe), la compagnie WeWork, basée à New York, qui a déjà réalisé d'autres investissements de ce type dans une trentaine de villes dans le monde, récidive. Outre la rue du Colisée et les Champs Elysées (VIIIe), c'est le 64-66 rue des Archives (IIIe) qui a été retenu. 

    Depuis quelques semaines 1.200 bureaux sont disponibles dans l'immeuble de 7.000 m2 dénommé "Cœur Marais". La location d'un bureau coûte 750 €/mois et celle d'un poste de travail oscille entre 360 et 450 €/mois.

    Déjà des noms d'entreprises connues ont investi les lieux tels AccorHotels, John Paul et Onefinestay. deux firmes qui offrent des prestations de conciergerie haut de gamme.  

     

      AAAA"La Place" un des nouveaux commerces au N° 19 rue des Gravilliers (IIIe) (photo VlM) 

     

    Parmi les évolutions du quartier, notons une nouvelle fois la poursuite de la transformation rapide de la rue des Gravilliers (IIIe). Ainsi après les nombreux magasins nouveaux que nous avions cités (nos articles des 6 mars et 25 juillet 2017) c'est un joli commerce à la façade couleur sang de bœuf mêlant annonces immobilières et vente de mobilier vintage, "La Place", qui a ouvert au N° 19. 

     

  •   Venice_crowdTourisme de masse à Venise (photo HD)

     

     

    Dans le rubrique "Champs libres-Débats" du Figaro du 24 décembre, le chroniqueur québécois Matthieu Bock-Côté s'insurge, dans un article intitulé "L'âme des grandes villes occidentales va-t-elle survivre au tourisme de masse", contre "le réaménagement des grandes villes des pays occidentaux pour les mettre au service non plus de ceux qui y habitent, mais de ceux qui les visitent". En guise de boutade l'auteur va jusqu'à écrire parlant du Québec, "ne pourrait-on pas vider un pays de son peuple pour le rendre plus attrayant? Il fustige la procession de l'idéologie touristique où les lois de l'hospitalité se renversent.

    Partout ajoute t-il les mêmes enseignes les mêmes boutiques afin d'éviter le dépaysement exagéré aux voyageurs modernes. Une grande ville peut ainsi s'aseptiser tout en se folklorisant… avec par exemple à Québec des boutiques consacrées aux Amérindiens et à Paris la présence de joueurs d’accordéon, façon de faire tout de même couleur locale ! Mettre les splendeurs de la planète à la disposition de tous ne signifie t-il  pas "disneylandisation", comme l'a écrit Michel Houellebecq.

    La mondialisation du tourisme ne doit pas "imposer des codes aux populations locales qui doivent s'y plier… en une sorte de colonisation touristique

    Matthieu Bock-Côté pointe ce tourisme de masse … qui condamne non seulement les cultures nationales à un absurde dilemme entre l'américanisation forcée et la folklorisation, mais entraîne souvent une dégradation insensée du patrimoine (Venise, Barcelone et Prague étant citées ou bien cette idiotie de la multiplication  des cadenas sur les ponts qu'a connue Paris).

    Une certaine folie s'est emparée du tourisme de masse dés lors que le voyageur se voit offrir "une série d’expériences dont il pourra ensuite témoigner sur les réseaux sociaux." Le touriste, insiste t-il, ne visite pas le monde mais s'en empare. Il ne l’effleure pas mais le piétine.

    A méditer

     

  • Tags au solDe la pub sur les trottoirs. N'en jetez plus ! (Illustration Le Figaro)

     

     

    Depuis quelques jours, un décret autorise une expérimentation de marquage de publicités éphémères sur les trottoirs dans les villes de Nantes, Bordeaux et Lyon, pratiques interdites jusqu’à présent par le code de la route et le code de l'environnement.

    Le journal Le Monde relate dans son édition du 28 décembre que la municipalité de Nantes venait de décider de boycotter ce test « publicitaire » au nom de « la lutte contre la pollution visuelle ».

    Ces marquages que nous avons dénoncés pour Paris, la mairie n’ayant pas hésité, durant un certain temps, à signaler ses musées grâce à ce procédé (une vulgaire application de peinture à travers un pochoir) devront dans le cadre de l’expérimentation proposée être réalisés à la peinture à l’eau ou biodégradable. Les inscriptions ne devront pas dépasser dix jours, ni excéder 2,50 m² et être espacées d'au moins 80 mètres.

    Mais diantre qui a pu influencer les pouvoirs publics au point de les conduire à publier un tel décret ? Pourquoi vouloir favoriser une pollution visuelle inutile qui va s’ajouter aux tags, affiches sauvages et autres joyeusetés qui enlaidissent et souillent nos rues déjà bien sales ? Cette décision apparait comme un écho à ce que la Tribune de l’Art appelait dans un récent article, une "loi d’exception" qui autorise pour les JO les publicités dans tous les lieux et sur tous bâtiments sur lesquels elle est proscrite, contournant le code de l’environnement et du Patrimoine et quelles que soient les protections existantes !  

    Quel lobby est derrière cette décision de marquage sur les trottoirs alors qu’il est de notoriété publique que les panneaux de signalisation sont trop abondants et que la tendance est plutôt d’en réduire le nombre ? 

    Bordeaux semble sur la même ligne que Nantes et un parlementaire de la Gironde a saisi le Ministre de l’Intérieur sur ce qui apparait comme une dérive.

    Certains élus soulignent que ce décret a été pris sans concertation et ne comprennent pas que l’on puisse voir les espaces urbains saturés de publicité. Seule le métropole de Lyon « …étudie les meilleurs lieux d’implantation possibles pour ces publicités éphémères… »

    Une nouvelle fois l’aspect mercantile l’emporte sur toute autre considération…

    Si jamais cette expérimentation devenait définitive nous pouvons avoir les pires craintes quant à l’utilisation de ces publicités. Pourquoi ne pas en mettre autour de la pyramide du Louvre, sur le parvis de Notre Dame voire dans le cour d’entrée du château de Versailles ?

    Ils sont vraiment tombés sur la tête !

     

  • Paris vue générale seineParis, le pont Saint-Michel, les Invalides, la Tour Eiffel…

     

     

    Sous la plume de Mathilde Goupil, l'Obs du 27 décembre nous a livré une analyse de la démographie de Paris. Le magazine "Le Point" et le quotidien "Le Parisien" ont fait de même, comme si l'information qui vient de tomber de l'INSEE était d'une importance capitale.

    Que dit l'INSEE ? Tout bonnement que Paris affiche une baisse de 1,8 % du nombre de ses habitants entre 2010 et 2015 et que nos arrondissements centraux sont plus concernés que d'autres. La façon dont cette information est choisie, présentée et commentée, comme c'est le cas trop souvent avec les médias, traduit sans le dire l'opinion de la journaliste. Quand elle écrit : "Pourquoi les parisiens fuient Paris ?" elle sous-entend qu'ils s'en éloignent comme s'il y avait la peste…

    La tonalité est la même chez ses confrères. Il y a dans cette profession, que nous estimons tous pourtant, une tendance marquée au "panurgisme". On a le sentiment que le besoin pressant de boucler l'édition chaque jour pousse ceux qui produisent l’information, et conditionnent l'opinion, à rester au voisinage d'un consensus général qui se construit jour après jour autour des thèmes de l'actualité, suivant un processus qui doit beaucoup à l'intoxication.

    Ainsi, on sent depuis quelques temps qu'il est de bon ton d'accabler la Maire de Paris Anne Hidalgo. Il y a sans doute des raisons objectives de le faire et nous-mêmes ne nous en privons pas. Mais sous-entendre, car c'est bien de cela qu'il s'agit, que les parisiens "fuient Paris" parce que tout va mal à Paris, c'est aller trop loin !

    On pourrait, si cette tendance au Hidalgo-bashing n'était pas si pressante, procéder à une analyse objective de l'information. Ainsi, demandons nous d'abord pourquoi la baisse de la population ne serait pas au contraire un bienfait à porter au crédit de Paris ?

    Notre ville est la plus dense d'Europe avec 21.000 hab/km² environ. Elle manque de respiration et on en souffre beaucoup dans les épisodes de forte pollution. A cette observation, s'ajoute le fait qu'elle est la plus visitée au monde. Sur la base de 40 millions de visiteurs par an qui y séjournent entre 4 et 5 nuitées, ce sont 490.000 personnes qui séjournent chaque jour à Paris et s'ajoutent à sa population, dans les lieux publics, les transports en commun….

     

    TrocaTouristes sur l'esplanade du Trocadéro

     

    Il faut réaliser de plus que ces visiteurs ne se retrouvent pas disséminés dans Paris. ils se concentrent sur les sites attractifs, notamment le centre historique (Marais, les Îles, Beaubourg), Montmartre ou le Trocadéro.

    Madame Hidalgo n'a aucune responsabilité face à cette réalité. Ce que nous pouvons lui reprocher, c'est de la voir comme une tendance qu'il faut inverser en augmentant l'attractivité de Paris. De là des "Gay Games" en 2018, le maintien de Roland Garros au détriment des serres d'Auteuil, les JO de 2024, l'Exposition Universelle en 2025…

    Il faut en particulier qu'elle cesse de raisonner sur un Paris intramuros. Le Paris d'aujourd'hui, c'est la "métropole du Grand Paris", qui englobe la petite couronne (Hauts de Seine, Seine Saint-Denis, Val de Marne) et ses 7 millions d'habitants. A ce niveau-là, il n'y a pas de baisse de la population mais une hausse de 31.000 habitants par an. Tout au contraire, c'est une restructuration rationnelle du territoire qui se met en place avec des entreprises qui se déportent hors des murs de Paris (*) et des habitants qui vont vers elles pour tirer profit de logements plus grands et moins chers et de temps de transports plus courts.

    PwcSiège social d'entreprise implanté dans la verdure en dehors des murs de Paris (Alamy)

     

    Pendant ce temps, le centre historique et les sites remarquables assistent relativement impuissants à une évolution de leur habitat. On constate par exemple depuis quelques mois, à la lecture du bulletin municipal officiel (BMO) de la Ville de Paris, une reconversion de locaux commerciaux en résidences hôtelières. On s'est plaint dans le passé de vivre dans le IIIe au milieu d'ateliers et d'entrepôts de stockage de marchandises (inflammables). Ces activités sont en voie de disparition mais la nature ayant horreur du vide quelques espaces libérés vont servir de substituts aux appartements Airbnb qui sont par ailleurs justement décriés par la population des résidents et sévèrement réglementés par les élus de l'Hôtel de Ville.

    Le plus difficile sera de trouver un équilibre entre la nécessité de conserver de vrais habitants dans les quartiers concernés, qui alimenteront un vrai commerce de détail, et d'accepter la cohabitation avec des touristes. La plupart de nos immeubles du centre sont enregistrés sous le statut d'habitation. La mairie de Paris n'accepte pratiquement pas leur reconversion en "commercial" et la location saisonnière, qui est une activité de nature commerciale, est sérieusement bridée en milieu "habitation". Il y a donc une limitation naturelle à l'expansion de ce nouveau business.

    De ce point de vue, la création de logements sociaux au cœur de ces secteurs sensibles, qui apportera du sang neuf à la population, sera un facteur d'équilibrage entre résidents et touristes. On peut s'en réjouir pour autant qu'elle ne soit pas financée par l'impôt et/ou par la dette, ce que les classes moyennes craignent fortement. A l'opposé, ce fragile équilibre serait mis à mal si on abandonnait certains de nos quartiers à la fête et à l'agitation nocturne. On considère d'ailleurs que ces dérives sont à l'origine du différentiel de baisse de la population entre le IIIe et le IVe arrondissements (2,8 vs  1,7 %).

     

    Montorgueil terrasseTerrasse et benne à ordures rue Montorgueil (IIe)

     

    De la même manière, il faut être d'une extrême prudence quant à la piétonisation des rues en constatant que le record de baisse du nombre d'habitants est enregistré dans le IIe (9,5 %) où les rues Montorgueil et Saint-Denis sont sympathiques sans doute mais invivables.

    On peut donc raisonnablement penser que le déficit démographique va se maintenir un temps tandis que progressera vers une asymptote le nombre des logements dédiés à l'hôtellerie (dont les clients n'apparaissent pas dans les statistiques de population). Il est probable que la somme des deux, loin de décroitre, ira modérément crescendo et c'est bien son évolution et la distribution de ses composantes qu'il faudra suivre avec attention car de leur maitrise dépendra la qualité de vie des habitants.

    En conclusion, que les commentateurs se calment, il n'y pas la peste à Paris (malgré la présence de rats) et la démographie du Grand Paris est tout à fait vivace !

    Gérard Simonet

     

    (*) Il est intéressant de relever que les quatre grands internationaux de l'expertise comptable et financière : KPMG, Deloitte et Touche, Ernst & Young et Price Waterhouse Coopers sont principalement implantés dans la petite couronne