Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  •    Musee-d-Orsay-630x405-C-OTCP-David-Lefranc-I-136-03Intérieur du musée d'Orsay dont l'aménagement a été mené par Pierre Colboc, Renaud Bardon et Jean-Paul Philippon (photo OTP)  

     

      

    Pierre Colboc qui, jusqu'à peu, fut le dynamique et sympathique président de Marais Quatre, l'association abritée par "Vivre le Marais !", s'en est allé la semaine passée. 

    Comme architecte honoraire, Pierre n'a pas ménagé sa peine et a participé à la vie du Marais, il était membre du conseil de quartier Saint-Merri et a œuvré à de nombreux projets, notamment dans le cadre du budget participatif, qu'il s'agisse par exemple de l'aménagement de la place du Marché Sainte-Catherine, de celui de la place Saint-Gervais (IVe) ou récemment encore du traitement du mur extérieur de la bibliothèque historique de la ville de Paris. 

    La carrière de Pierre qui fut, comme son père, second prix de Rome, a été très riche et il nous laisse de nombreux témoignages réalisés avec ses associés. Citons parmi ceux-ci la transformation de la gare d'Orsay en musée dont le succès ne se dément pas depuis sa création, la réalisation du Square de la Salamandre (XXe) et du Jardin de Reuilly-Paul-Pernin (XIIe) avec sa passerelle si particulière, la réhabilitation du Hangar du tournage du premier film des Frères Lumières à Lyon, la réalisation de 2 bibliothèques (Le Creusot et Amboise) et l'extension du musée de l'Hospice Saint-Roch à Issoudun.

    Nous regretterons le caractère enjoué de Pierre, ses bons mots, ses commentaires parfois à contre courant sur le blog de Vivre le Marais ! et ses conseils  toujours avisés.

    Vivre le Marais! adresse toutes ses condoléances à la famille et aux proches de Pierre Colboc.

    Dominique Feutry

     

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    Les érables situés à l'angle des rues de la Perle et de Thorigny (IIIe)

     

     

    Dans son édition du 31 octobre, le BMO (Bulletin Municipal Officiel) de la Ville de Paris fait état des demandes de permis d'aménager qui ont été accordés par la Direction de l'Urbanisme. Parmi ceux-ci  figure l'aménagement du Jardin à l'angle des rues de la Perle et de Thorigny, jardin attaché à la résidence de la Perle (Madeleine Béjart). Le but étant de le transformer en jardin public. 

    Ce dossier avait créé polémique entre les riverains et la mairie du IIIe (voir nos articles  des 8 et 12 juin, 19 juillet 2016 et 19 janvier 2017). Le point de crispation  a porté en particulier sur l'abattage programmé de magnifiques érables devenus trop invasifs. Des échanges qui ont suivi cette annonce et auxquels a participé et contribué "Vivre le Marais !" il est ressorti que trois des érables cinquantenaires seraient finalement "sauvés".

     

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    A gauche extrait du BMO du 31 octobre 2017 et à droite affichette apposée sur le site  concernant le permis d'aménager délivré pour le jardin à l'angle des rues de Thorigny et de la Perle (IIIe) 

     

    C'est ce qui ressort aujourd'hui sur l'affichage apposé sur la maison de retraite et annonçant les travaux. Curieusement le BMO  ne mentionne pas cet abattage de plusieurs arbres, alors que d'autres permis de la même édition du bulletin le mentionnent ? 

    "Vivre le Marais !" est ravi de constater que la mairie a tenu ses engagements sur ces érables qui font aujourd'hui partie du paysage.  Les riverains et les pensionnaires de la maison de retraite de La Perle lui en sont de leur côté infiniment reconnaissants.

     

  •   Matin-e1474291390167Edition 2016 du Salon de la Revue à l'espace des Blancs Manteaux 

     

     

    Nous vous communiquons  en avant première des indications concernant un salon spécialisé et une exposition intéressante qui se dérouleront dans le Marais en ce mois de novembre.   

    Pour sa 27ème édition les 10, 11 et 12 novembre le Salon de la Revue aura pour cadre l’espace des Blancs Manteaux (48 rue Vieille du Temple IVe). Il est organisé par l’association Ent’Revues créée en 1986 afin de « proposer à tous les acteurs de la vie des revues (libraires, bibliothécaires, écrivains, éditeurs, chercheurs…) un espace d’information, de rencontre et de réflexion pour la préservation, l’étude et la promotion des revues culturelles et scientifiques, site des revues culturelles, et soutenu par la CNL ».

    30 nouveaux exposants sont prévus parmi les 200 stands qui seront présents. Une manifestation encore mal connue et confidentielle destinée à tous ceux qui se passionnent pour les revues.

    De 20h00 à 22h00 le 10/11 et de 10h00 à 20h00 (le 11/11), 19h30 (le 12/11).

     

    22482 Un petit livre du fonds de la Bibliothèque Forney à découvrir (photo BF)

     

    La Bibliothèque Forney abritée dans le magnifique Hôtel de Sens possède un fonds de 750 livres d’artistes « représentatif de l’art et des techniques du livre contemporain que sont la gravure sur bois, la sérigraphie, la peinture, les collages ».

    A partir du 21 novembre et jusqu’au 15 décembre, elle proposera un échantillon représentatif de petits livres qui témoignent, « par les formes, matières et techniques employées, de la créativité des artistes…. et de l’originalité de ce fonds. »

    1 rue du Figuier (IVe) de 10h00 à 18h00 sauf dimanches et lundis

     

  • Solar-Egg-1-tt-width-620-height-413-lazyload-0-crop-1-bgcolor-000000-except_gif-1Le sauna en forme d’œuf  à facettes (œuvre de Bigert & Bergström) installé dans les jardins de l'Hôtel de Marle IIIe (photo Institut suédois)

     

     

    L’Hôtel de Marle, 11 rue Payenne (IIIe) qui remonte au XVIe siècle, abrite, depuis 1971, l’Institut suédois de Paris. Il a failli fermer ses portes en 2008 du fait de la crise financière qui a frappé toutes les  économies.

    Fermé pendant 7 mois pour travaux d’embellissement, le seul institut de la Suède situé à l’étranger vient de rouvrir le 21 octobre et propose, derrière sa porte cochère d’une belle couleur bleue, des installations revues (nouvelle entrée, aménagement d’accès aux personnes à mobilité réduite, aplanissement des pavés de la  cour…), afin « de plonger le visiteur dans une ambiance plus suédoise » encore, puisque les espaces agrandis ont été pensés de façon à représenter le design suédois. 

    D’importants efforts ont été menés pour faire du Café, agrandi, installé dans une des ailes avec sa terrasse dans la cour, une référence, les plats ayant en effet été retravaillés. Quant aux décor et meubles qui s’y trouvent, ils sont dus au Nationalmuseum de Stockholm.

    Dans un article rédigé le 30 novembre 2011, nous avons relaté l’histoire de ce très bel Hôtel, sa restauration et son acquisition par l’État suédois pour y installer le musée Tessin.

    L’Institut promeut la culture contemporaine suédoise à  travers les arts plastiques, le design, le cinéma, la musique et la littérature … l’Institut. Une exposition permanente retrace les relations franco-suédoises.

    Interrogé par un grand quotidien, le directeur de l’Institut, Mats Widbom , a indiqué que grâce à ces travaux de rénovation, des plafonds peints du XVIe siècle avaient été mis à jour dans une salle du 1er étage.

    A l’occasion de la réouverture, un sauna en forme d’œuf à facettes (œuvre de Bigert & Bergström) a été installé dans le jardin, il est disponible sur réservation.

    Notons enfin que l’institut sert de résidence à des suédois venant à Paris et que sont dispensés des cours de suédois.

    Le jardin est ouvert au public mais peut être fermé en cas d’événement exceptionnel. L’accès à toutes les manifestations est gratuit.

    Dominique Feutry

     

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    A1Un engin en action rue des Archives posant le nouveau tapis sur la chaussée (IVe) (photo FF) 

     

     

     

     

     

    Jeudi 26 octobre de gros engins s’affairaient à la pose d’un tapis de macadam sur la chaussée de la rue des Archives (IVe).

    Voir ce travail était en lui-même un spectacle à la fois impressionnant et intéressant, tant le remplacement du revêtement a été rapide. Des hommes avec pelles et balais suivaient les machines pour un dernier coup de main afin de parfaire la finition. 

    Quelques photos jointes donnent une idée des moyens mis en œuvre pour embellir la rue.  

                                                                                                                                                           

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    Photo du 37 rue Quincampoix (IVe) et de ses abords lors d'une soirée (photo LC) 

     

     

     

    Sous le titre "La Ville de Paris est très tolérante à l'égard du bruit généré par la fête. Tant pis pour les riverains, réduits à de grincheux ringards", le blog du Nouvel Observateur a publié le 24 octobre dernier un article très intéressant de Véronique Radier qui montre quel peut-être le calvaire des habitants confrontés à des établissements qui n'hésitent pas à perturber tout un quartier avec de la musique amplifiée, alors que l'insonorisation est insuffisante, voire inexistante.

    L'article insiste notamment sur la complicité de la Ville de Paris qui encourage la fête et n'a cure des riverains qui ne peuvent plus dormir…

    La rue Quincampoix (IVe) pour laquelle nous avions rédigé un article (06 septembre 2017) est citée parmi les lieux où la vie des habitants devient impossible.  

    L'analyse est fouillée et reprend tout ce que nous ne cessons de dire et d'écrire depuis bien longtemps maintenant sur le sujet.

    Voici le lien pour accéder à l'article

     

     

  • Rambuteau 5 nolita devanture 15 05 14Une devanture qu'on ne verra plus : NOLITA, 5 rue Rambuteau (IVe) (Photos VlM)

     

    Rambuteau 5 Carré 28 10 17A sa place, une forme de "boulangerie" : CARRÉ pain de Mie

     

    Est-on en train d'assister à un mouvement de "marche arrière" des boutiques à haute valeur ajoutée vers des commerces de bouche plus traditionnels ? On pourrait le penser en constatant qu'une pizzéria se transforme en boulangerie de pain de mie.

    En réalité, ce nouveau magasin se propose de transposer à Paris "le fabuleux pain de mie sandwich japonais" qu'on s'arrache à Tokyo, le Pain de Mie CARRÉ  unique : Motchi Motchi, Shittori, Sakkuri. Ne nous demandez pas à ce stade ce que cela signifie. Vous le saurez lorsque la boutique sera ouverte dans quelques jours.

     

  • Coutures st g r'golotte 30 06 17Avant-goût de la privatisation de la rue des Coutures St Gervais, 30 juin 2017

     

     

    Dans un article daté du 25 octobre, le quotidien "Le Parisien", au lieu de reproduire strictement le libellé de notre "droit de réponse" à un article précédent, comme la loi l'y oblige, en a publié une version tronquée et inscrit l’association "Vivre le Marais !" en soutien du projet de « rue'Golotte » LOL.

    Étant expressément nommés et publiquement critiqués une nouvelle fois pour les alertes que nous avons lancées sur la gravité des risques encourus par les enfants et la mise en péril de la sécurité des résidents, nous avions rédigé en effet comme la loi nous y autorise, un "droit de réponse" adressé au "Parisien". Y était exposée notre position, étayée par des explications fouillées assorties  de propositions de solutions alternatives précisant que nous étions prêts à contribuer à la recherche de solutions acceptables.

    Au lieu de publier in extenso et sans modification notre courrier, "Le Parisien" a choisi d'écrire que notre association, ce qui est inexact, « souscrit pleinement » aux deux expérimentations réalisées le 30 juin et le 15 septembre par l’association sportive et culturelle de l’école des Quatre Fils (ASC4F)…

    Nous ne comprenons pas cette insistance répétée de la rédaction du journal  à transgresser les faits et nos écrits. Cette attitude est passible de poursuites en vertu des dispositions de l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881…

    Cependant, comme la mairie et l'association qui soutient le projet ont pris la sage décision de surseoir à sa mise en œuvre, nous optons pour l'apaisement en invitant "Le Parisien" et le journaliste concerné à faire preuve dorénavant de plus de professionnalisme et d'honnêteté à l'égard de la vérité à laquelle ses lecteurs ont droit.

     

  • ImageUn taxi SeaBubble filant sur la Seine

      

     

    Annoncé à grands renforts de publicité, après un essai en mai dernier, les fameux SeaBubbles (voir nos articles des 27 octobre et 18 janvier 2017), ces bateaux volants électriques qui allaient  révolutionner la navigation sur la Seine et que la mairie de Paris avait adoubés pour une exploitation dès cette année Paris, ne vogueront pas sur les eaux de la capitale.

    Pour des questions financières, les constructeurs n’ont pas pu aboutir à un accord avec le Port autonome de Paris. Par ailleurs la limitation de la vitesse arrêtée par le Préfet ne permettrait pas aux bateaux d’exprimer toute leur puissance. Enfin, autre point et non des moindres, les détritus flottant sur la Seine peuvent endommager les bateaux.

    C’est finalement le Lac Léman qui a été retenu pour une première exploitation de ces taxis d’un nouveau genre et des marques d’intérêt ont été montrées par Dubaï !

    Faut-il regretter que Paris soit écartée par les constructeurs de ces bateaux ? Non car nous étions dans l’anecdotique avec cette expérimentation, mais une nouvelle fois le dossier n’avait pas été suffisamment travaillé puisque l’on découvre des points de désaccord et des difficultés qui auraient pu être davantage anticipés.

    Dominique Feutry

     

  •  18luuo8xjl042pngVers la suppression des feux tricolores

     

     

     

    La question de la suppression des feux tricolores n’est pas nouvelle.  Le très célèbre MIT (Massachusetts Institute of Technology) en a fait un sujet d’études.  Plusieurs grandes villes (Philadelphie, Bordeaux, Lyon) ou des villes moins importantes (Abbeville…) l’ont expérimentée avec de résultats probants et le Conseil de Paris a adopté le pirncipe dans la foulée, en février dernier, dans le cadre du grand plan piéton. 

    Une expérimentation de 6 mois vient d‘être annoncée, elle débutera en novembre dans le XIVe arrondissement où 7 carrefours, non loin de la gare Montparnasse, seront dépourvus de feux.  

    Pourquoi  supprimer les feux tricolores ?

    Une telle décision en effet  peut apparaitre  a priori saugrenue. Mais à regarder de près, les raisons qui président ce choix montrent que l’arrêt des feux entraine moins de pollution, moins de bruit et paradoxalement moins d’accidents. 

    Moins de pollution car les véhicules qui s’arrêtent et redémarrent fréquemment consomment davantage de carburant et polluent donc plus. Moins d’arrêt, c’est aussi moins de bruit. Quant à la sécurité des piétons,  les tests démontrent  qu’avec des « cédez-le-passage », les conducteurs sont plus vigilants alors que lorsque le feu passe à l’orange, les conducteurs ont souvent tendance à accélérer… Enfin dernier avantage, le trafic est plus fluide.  

    10 000 accidents en moyenne sont recensés en France chaque année aux feux tricolores ! 

    L’adjoint en charge des Transports à la Maire de Paris, Christophe Najdovski, a annoncé qu’une évaluation serait faite (la Ville de Paris a prévu aussi de mesurer la pollution et les niveaux de bruits, de jour et de nuit) dans le XIVe. A l’issue de celle-ci, précise-t-il,  si ce pilote s’avère concluant, l’extension des suppressions de feux concernerait les carrefours à faible trafic.  Le Centre d’Etudes et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement (CEREMA) recommande la mise en fonction de feux dès qu’une « rue à 50 km/h voit passer 800 véhicules par heure ».  

    Ce sont surtout les rues à Zone 30 sur lesquelles porte la réflexion de suppression des feux.  Il y a bien longtemps des villes, Nancy par exemple, avaient déjà tenté de limiter la vitesse en réglant les feux de sorte qu’en roulant à 30 km/h si le trafic restait fluide,  l’automobiliste ne rencontrait plus que des feux tricolores verts.

    Reste à montrer que les automobilistes seront disciplinés, que les incivilés seront en baisse et que le nombre d'accidents sera significtivement réduit. Le changement de paradigme devra s'accompagner de comportenements  aux antipodes de ceux que nous constatons chaque jour. 

    Quant au choix des carrefours du Marais qui pourraient être concernés à l'avenir par cette mesure, nous espérons que les habitants seront consultés préalablement ?  

    Dominique Feutry