Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  •   A0101 sagesse salomonLa sagesse de Salomon vitrail du XVIe (église Saint-Gervais Saint-Protais) 

     

    Le visiteur qui se rend à l'intérieur de l'église Saint-Gervais Saint-Protais (IVe)  découvre de magnifiques verrières, toutes en parfait état, qui donnent une grandeur toute particulière à l'édifice. Certains vitraux datent du XVIe siècle mais ce qui les rend plus remarquables encore est qu'ils se mêlent à des vitraux récents qui se fondent les uns aux autres, donnant une unité étonnante au monument. Ils ont remplacé des verrières détruites ou en verre blanc translucide installées au XVIIe siècle pour apporter plus de lumière à l’intérieur.

     A102 CourageuxVitrail de Claude Courageux (église Saint-Gervais Saint-Protais)

     

    Deux artistes ont œuvré à la réalisations des nouveaux vitraux. Sylvie Gaudin qui fut la première à intervenir.sur 4 vitraux au niveau du chevet sud : Nativité, Baptême, Passion, Résurrection, Ascension et Pentecôte. Elle avait repris les ateliers familiaux dans lesquels 4 générations se sont succédé. 

     A103 Détail d'un vitrail de Sylvie Gaudin (église Saint-Gervais Saint-Protais)

     

    Dans le cadre de la campagne de restauration qui s'est achevée en 2003, il a été décidé de confier la réalisation de onze autres verrières (La Jérusalem nouvelle, Adam et Noé, Abraham et Jacob, Moïse et Élie..,), au niveau des baies hautes de l’édifice et au-dessus de l'orgue, à un autre maître verrier, Claude Courageux.

    Les deux artistes ont pu réaliser ces œuvres suggestives aux couleurs souvent chaudes grâce à un accord avec la Caisse des Monuments historiques, la Ville de Paris et la commission d'Art sacré, opération qui fut largement financée par le mécénat et les dons. Le plus étonnant reste que ces deux artistes n’ont pas travaillé ensemble puisque l'un d'eux est décédé en 1994 et pourtant les réalisations s’harmonisent admirablement.

    A découvrir

    Dominique Feutry 

     

  •  A112La place des Vosges, lieu emblématique du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais 

     

    Un nouveau décret en date du 29 mars 2017 en application de la loi du 7 juillet 2016 relative au patrimoine mondial, aux monuments historiques et aux sites patrimoniaux remarquables (dite loi LCAP) vient d'être récemment publié. Il définit les modalités d'application de la loi. Il détermine la procédure de classement au titre des sites patrimoniaux remarquables, ainsi que le régime de travaux applicable aux immeubles situés dans leur périmètre. Cette loi rappelons le contient plusieurs dispositions qui impactent les règles d'urbanisme.

    Nous avons repris des passages de plusieurs commentaires relatifs aux dispositions de ce nouveau texte car il traite notamment des plans de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV), plans auxquels est soumis le Marais. 

    Le décret précise les outils mis en œuvre par l’État et les collectivités territoriales en vue d’assurer la préservation des biens reconnus en tant que biens du patrimoine mondial. Il présente les nouvelles dispositions relatives aux sites patrimoniaux remarquables et précise également les différentes gouvernances publiques et territoriales ainsi que leurs rôles dans la procédure de classement des sites patrimoniaux remarquables.

    Le décret précise aussi la procédure d’élaboration et le contenu du plan de valorisation de l’architecture et du patrimoine élaboré par les élus. Ce document, soumis à l’accord du préfet, est annexé au PLU. Le décret définit les modalités d’élaboration par les élus et le contenu du plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV). 
    Cette procédure est conduite par le préfet et par le maire ou le président de l’Établissement Public de Coopération Intercommunal (EPCI) compétent en matière d’urbanisme. Le président de l’EPCI soumet le projet de PSMV pour avis à la commission locale du site patrimonial remarquable. Au vu de son avis et, le cas échéant, de la commune concernée, il délibère sur le projet.

    Lorsqu’une commune a demandé que tout ou partie de son territoire soit couvert par un PSMV (Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur) et que l’EPCI a refusé, « le préfet peut demander à ce dernier d’engager la procédure ».

    Cette mesure est la traduction d’une disposition que nous avions signalée (voir notre article du 28 octobre 2016) et qui a été introduite par le Sénat lors du débat parlementaire permettant d’associer plus étroitement les communes concernées par un site patrimonial remarquable à l’élaboration des documents de protection, lorsque cette compétence relève de l’échelon intercommunal.

    Le PSMV est transmis par le préfet au ministre de la Culture et soumis pour avis à la commission nationale du patrimoine et de l’architecture. Il est approuvé par arrêté préfectoral et publié par décret en Conseil d’État. Concernant le régime des travaux, le décret prévoit que « les immeubles situés dans le périmètre d'un site patrimonial remarquable ou concernés par une opération de restauration immobilière peuvent être visités par des hommes de l'art spécialement habilités à cet effet par arrêté du maire sur proposition du préfet. »

    Le décret définit enfin la procédure de création d'un périmètre délimité des abords de monuments historiques et le régime de travaux applicable aux immeubles situés dans ce périmètre. Il s'applique aussi aux demandes d'autorisations d'urbanisme et aux déclarations préalables déposées à compter du lendemain de sa publication.

     

  • Assurance-moto-puissanteLe bruit des moteurs de deux roues est souvent insupportable 

     

    Sujet sensible sur lequel nous nous sommes exprimés à de nombreuses reprises (articles des 8  et 14 mars, 12 avril 2017 ), le bruit a fait récemment l’objet d’un article remarqué du journal Libération, et d’autres médias semblent tout à coup s’y intéresser. Interpellant à la fois la Maire de Paris et la Présidente de région, le journaliste de Libération titre son plaidoyer pour moins de bruit  « … pitié contre le bruit à Paris et en Ile-de-France ! »

    Nombre de parisiens (chiffrés à 250.000) selon cette source seraient soumis à des niveaux sonores qui dépassent largement le seuil réglementaire limite de 68 décibels. Les logements situés sur grands axes, les  écoles,  les hôpitaux… sont les plus exposés. Ce sont surtout les deux roues qui sont pointés du doigt. Certains motards peuvent avec le vrombissement de leur moteur réveiller à eux seuls « plusieurs dizaines de milliers de personnes par son seul plaisir d’accélérer pour le vertige d’une vitesse sans doute dépassée ? » et le journaliste de s’interroger : « Dans quelle ville qui vise l’excellence écologique peut-on laisser des deux-roues aux moteurs lâchant plus de 150 décibels déchirer impunément nos tympans ? »

    Il est rappelé que dans le cadre d’un plan ad hoc déployé par Paris afin de pallier les conséquences sur la santé de ces abus, le baromètre de l’environnement sonore n’est plus publié depuis 2015 ! Sont cités ensuite les anomalies qui pourraient être corrigées tels les rues avec des pavés donc plus bruyantes, les contrôles à opérer sur les 2 roues, la musique assourdissante des bars/discothèques et des soirées privées …, les terrasses où stationnent des consommateurs bruyants, les touristes indélicats, le nombre insuffisant de moteurs électriques. Ajoutons combien ces bruits sont davantage amplifiés dans les rues étroites du Marais formant souvent caisse de résonance.

    Bruit souvent consenti, au pire toléré, Libération souligne le coût économique élevé du bruit, « il est considérable. Jusqu’à deux années de vie en bonne santé, en cas de forte exposition, selon Bruitparif. Plus de 16 milliards d’euros pour la seule Ile-de-France. Et près de 4 milliards par an pour les seuls bruits de voisinage. »

    De quoi faire réfléchir les élus et les autorités qui n’ignorent pas ces données mais qui au contraire préfèrent développer la fête dont les nuisances en matière de bruit sont malheureusement une des graves conséquences. Récemment toutefois,  le Zénith a été lourdement condamné par la justice pour bruit excessif…

    Dominique Feutry

     

  •   Paris03-marche-des-enfants-rouges-2Entrée du marché des Enfants Rouges (IIIe)

     

    Plusieurs sujets étaient inscrits à l'ordre du jour du Conseil de quartier des Enfants Rouges.

    Marais Entreprendre présenté par Frédéric Rohart est un réseau d’entrepreneurs indépendants des IIIe et IVe arrondissements, créé en juin 2016. Le but est de favoriser des échanges entre entrepreneurs, professionnels déjà en action comme lanceurs de projets, de leur permettre d’identifier leurs besoins, de partager leurs savoir-faire, de favoriser leur développement en mutualisant les expertises. 4 événements ont déjà été organisés à partir d'un fichier de 500 entreprises pour créer le lien à l’occasion de rencontres autour de tables rondes thématiques.

    Il s’agit de structurer une foule d’idées concernant les problématiques rencontrées par les entreprises. Marais Entreprendre va se constituer en association, avec un site internet et organiser la commémoration de son premier anniversaire le 28 juin. Le prochain événement sera un Speed Meeting au Maïf Social Club, 37 rue de Turenne, le 3 mai à 8 h 30.

    A été présentée ensuite par Jonathan et Florence Burnham, l’action de l’Association des Cinéphiles du Marais, qu’ils ont créée pour relancer l’ancien Vidéo Club de la rue de Poitou après sa fermeture pour raisons économiques. Grâce à la mairie du IIIe et à Paris Habitat, l’association dispose d'un local 120 rue de Turenne. La prochaine étape sera de collecter des fonds pour les travaux et le budget de fonctionnement pour les huit, neuf mois à venir, pour un montant estimé à 39.000 €.

    Une levée de fonds sur la plate-forme informatique Ulule vient d’être lancée. Les abonnés anciens qui se réabonnent verront leur nouvelle carte créditée des films restants de leurs anciennes cartes.  À l’avenir, des réalisateurs (parfois habitants du quartier) viendront présenter des films, des séances pour les enfants seront prévus le mercredi. Le fonds est constitué de 12.000 films, dont certains devenus rares. Diverses actions seront entreprises pour faire connaître l’association.

    Benjamin Djiane, adjoint au Maire du IIIe arrondissement, chargé de la démocratie locale, de la sécurité, de la prévention, de la propreté et de la prévention des nuisances, a dressé un point d'étape de l'opération Bruitparif autour du Carreau du Temple. Un camion à nacelle va installer cette semaine 2 capteurs « autour » du Carreau du Temple sur des points hauts (et a priori peu accessibles pour éviter qu’ils ne soient cassés). Ils mesureront en continu le bruit pour une période d’essai de 4 mois. Les lieux d’implantation ont été choisis en fonction du ressenti du terrain, des remontées des habitants.

    Il s’agit de parler objectivement du bruit, où se produit-il et quand, au-dessus de 80 décibels il y a infraction. Ce dispositif pilote à l’échelle de Paris dans plusieurs arrondissements permettra d’orienter l’action des services de police avant l’été. Bruitparif  mettra à disposition du public sur son site, les transmet. Benjamin Djiane reçoit toutes les plaintes. Les remontées hebdomadaires de Bruitparif constitueront pour la mairie un outil de travail avec les services de police. Il est rappelé de recourir au dialogue avant d’entamer une procédure pour tapage nocturne, d’autant qu’il existe une charte.

    Information  sera faite des résultats lors des conseils de quartier, tous les 2 mois et Benjamin Djiane [Tél : 01 53 01 75 12, Mel : benjamin.djiane@paris.fr] indique qu'il recevra sur ce sujet des nuisances sonores tous les habitats qui le souhaiteront. 

    Les projets du budget participatif en cours (2015-2016) sont passés ensuite en revue, certains semblent  impossibles à réaliser en raison d’obstacles, des contraintes techniques, non prévisibles.

    N. Roy

     

  • 98749210Le Passage des Arbalétriers (IIIe)

      

    De plus en plus désespéré  et dépité par l’état du Passage des Arbalétriers (voir nos articles des 21 et 30 mars 2017 ) le collectif « Pour la Sauvegarde du Passage des Arbalétriers » a rendu publique une missive adressée au tagueur Franck Duval qui s’est introduit récemment dans le passage, qui rappelons-le est privé, pour y apposer une de ses créations dont le passage n’avait franchement pas besoin vu son état actuel !

    Voici le texte du courrier reproduit in extenso :

    « Cher Monsieur Duval,

    Vous êtes un artiste autoproclamé de l'Art Urbain, vous avez un certain succès si j'en crois votre panégyrique sur Wikipédia. Votre travail a eu les honneurs du Bon marché (à la cafétéria) et de nombreuses galeries; Et vos œuvres se vendent bien si j'en crois un site de vente aux enchères sur internet. Apparemment le commerce marche bien pour vous. A 52 ans, vous semblez en pleine forme artistique…

    Le week-end dernier vous êtes entré en catimini à 5 heures du matin dans le Passage des Arbalétriers qui est une petite voie privée déjà bien vandalisée. Le Bruit du portail dont vous avez forcé l'entrée a réveillé tous les malheureux voisins qui espéraient profiter d'une bonne nuit réparatrice après une semaine de travail. Vous vous êtes caché sous l'encorbellement pour échapper au regard de ces habitants évidemment furieux d’être réveillés brutalement à l’aube d'un dimanche, puis vous avez collé tranquillement une de vos "œuvres" sur la façade de leur domicile avant de fuir comme un voleur, avec votre acolyte, par le même portail grinçant…

    Depuis votre grande affiche criarde, collée avec une colle " en béton " sur la fragile pierre de taille de Paris, trône vulgairement dans ce petit Passage du Marais, vestige du haut moyen âge, déjà totalement polluée par l'acrylique et la colle "d'artistes" dans votre genre.

     

    18010889_622303287974467_2006840673327439738_nL'affiche laissée dans le Passage des Arbalétriers – Mars 2017

     

    Permettez-moi d'abord de vous dire, monsieur Franck Duval aka FKDL, que sur le plan purement artistique, votre graphisme est d'une extrême pauvreté, que vos couleurs criardes sont une douleur pour les yeux sous le délicat ciel de Paris et que la signification de votre œuvre est parfaitement insipide. Je vous confirme que vous avez raison lorsque vous déclarez : "Je n’ai pas de message particulier à délivrer’’.

    Vous avez pénétré, sans sollicitation, dans un espace privé. Vous y avez laissé des traces sans aucun intérêt artistique qui ne font que dénaturer et polluer davantage une célèbre ruelle historique que les parisiens viennent admirer pour ses encorbellement, ses belles perspectives et son témoignage d'un passé romanesque qui les fait rêver.

    Vous prétendez, je vous cite "vouloir seulement égayer la ville et la vie, avec juste une pointe de dérision et de couleurs pour tous, et particulièrement pour ceux qui ne voient plus rien, en marchant dans la rue »"

    Là, je vous affirme que c'est complètement raté pour ce qui nous concerne; Et soyons francs, le Marais est un quartier magnifique qui n'a pas besoin de vous pour l'égayer. En collant vos affiches dans un haut lieu historique fréquenté par des millions de touristes, vous vous offrez juste une publicité gratuite de la même nature que les vendeurs de tapis d'Orient dont nous détachons chaque week-end les publicités accrochées sauvagement sur le mobilier urbain que vos semblables, contribuables, tentent de préserver.

    Le Street-Art a une signification politique "dans les citées exilées au large du business" où il est né. Pourquoi n'utilisez-vous pas votre passion du street-Art dans les banlieues désespérément hideuses où la cité se meurt de la pauvreté, du chômage et de la pollution. Là, vous auriez de quoi égayer et réconforter – "sans pointe de dérision " de préférence – (Ah oui, n'est pas Basquiat qui veut.)

    Trêve d'hypocrisie, dans le Marais, en parasitant et détruisant les sites historiques de Paris, votre soi-disant Art-Urbain n'est rien d’autre qu'une "cultural appropriation" à pure visée commerciale.

    S'il vous plaît, monsieur Duval, ne revenez plus chez nous, vous n'y êtes pas souhaité et nous n'achèterons rien.

    Pour la Sauvegarde du Passage des Arbalétriers »

     

  • FermeUn potager de 1500 m2 sur le toit du BHV (photo DB/EM)

     

    Comme l’a fait 3 ans déjà sa maison mère, les Galeries Lafayette, le BHV Marais vient de finir l’installation de ce que d’aucuns appellent une ferme ou un potager vertical sur le toit de son magasin soit 1 500 m2 plantés en partenariat avec l'entreprise « Sous les fraises » (voir notre article du 22 mars 2017). La liste des végétaux utilisés est impressionnante puisque 20.000 plants ont été sélectionnés allant des fraises, aromates, framboises et tomates en passant par les fleurs comestibles et le houblon !

    Voilà une utilisation de terrasse sur les toits bien plus écologique et bien différente des projets voulant les transformer ici et là, et dans le Marais en particulier, en lieux de fêtes nocturnes. Il est prévu des visites pour les écoliers et le public.

    Comme pour les installations réalisées sur le toit de l’Hôtel de Ville (voir notre article du 19 octobre 2016) l’arrosage se fera à 50% par les eaux de pluie. Le compost proviendra de biodéchets. La production sera vendue. Il est même question de produire de la bière, sans oublier le miel provenant d’un rucher de 10 ruches.

    Ce projet s’inscrit indéniablement pour le BHV/Marais dans un engagement en faveur du climat et de la biodiversité.

    Engagement qui fera certainement des émules.

    Dominique Feutry

     

  • IMG_0578L'état déplorable actuel de l'immeuble à l'angle des rues Michel le Comte et du Temple (IIIe) (photo VlM)

     

     

    Le 3ème plan propreté annoncé par la Maire de Paris voilà quelques semaines  vise  aussi  l’affichage sauvage, un phénomène qui depuis des mois semble bien difficile à éradiquer.

    Les habitués du Marais ont depuis longtemps repéré les endroits où cet affichage est continuellement perpétré. Nous avons abondamment évoqué le cas du mur de l’Hôtel de Lamoignon (la bibliothèque historique de la Ville de Paris), face au jardin du musée Carnavalet rue des  Francs Bourgeois (IVe), qui est recouvert à l’envie d’affiches diverses, ce mur doit détenir le record de signalements de notre part sur le site  « dansmarue ».

     

    IMG_0580Etat actuel d'un des 2 murs de côté du 28 rue des Francs Bourgeois (IIIe) où se trouve l'ISEG (photo VlM)

     

    Outre cet endroit, et sans être exhaustif, nous avons sélectionné plusieurs endroits emblématiques des abus d’affichage. Le mur de côté du 45 rue des Francs Bourgeois  (Institut culturel suisse),  au  28 de la même rue les murs de chaque côté de l’Institut supérieur européen de gestion (ISEG), en face à côté d’Uniqlo (N° 39) le mur de l’Hôtel de Coulanges,  plus loin le mur de l’Hôtel d’Albret ainsi que celui qui lui fait face et enfin  le mur d’angle de l’enseigne Mac 32 rue de Sévigné (IVe).  Que dire aussi du  mur du 11  rue de la Verrerie (IVe) continuellement souillé !

     

    IMG_0581Mur souillé de l'Hôtel d'Albret rue des Francs Bourgeois (IVe) (photo VlM)

     

    Mais le clou des abus est sans doute actuellement le devant de l’entrée de l’immeuble «  moderne » situé à l’angle des rues Michel  Le Comte et du Temple (IIIe) qui abrite des logements, le Centre des impôts et un gymnase. il est devenu un vulgaire panneau d’affichage géant (voir photo) devant lequel  passent de nombreux touristes hébétés par tant de saleté sur le trajet menant au musée Picasso.

     

    IMG_0582Mur d'angle du magasin Mac 32 rue de Sévigné (IVe) (photo VlM)

     

    Pourquoi les services compétents de la ville et donc les sous-traitants mandatés doivent ils attendre les signalements sur le site « DansMaRue » ou via l’iPhone pour agir. Ne pourraient-ils pas disposer d’une liste des endroits sensibles afin d’agir quotidiennement  et  faire en sorte que les affiches et autres tags soient enlevés le jour même voire le lendemain de leur apposition, afin de décourager  les contrevenants.

    Puissions-nous être enfin entendus !

    Dominique Feutry

     

  • Ecran4 7Évacuation des archives du Nord en 1939 (photo AN)

     

    A partir du 17 mai et jusqu'à l'automne, les Archives Nationales consacrent  une grande exposition intitulée " Souvenirs récents ou lointains, sources d'information, précieuses reliques" dont l'objectif est de monter que "les archives sont la mémoire des États et des personnes."

    La présentation de l'exposition précise "Butin convoité, symbole honni, information stratégique, les archives en temps de conflit dépendent de l'action de sentinelles qui veillent à leur sauvegarde."

     

    Affiche expo chaosL'affiche de l'exposition

     

    L'intérêt est aussi de mettre en exergue le fait que "si le sort des monuments, œuvres d'art et manuscrits précieux en cas de guerre est l'objet d'une abondante littérature, d'expositions et de films, celui des archives reste relativement peu connu." L'institution souligne le défi que constitue  la conservation des archives en temps de conflit.

    Aussi "cette exposition présente les aventures de ces archives, au dénouement heureux ou tragique. Destructions, préservations, confiscations, reconstitutions de fonds d'archives forment le destin de ces documents plongés dans les tumultes de 1789 à 1945."

    Indéniablement cette exposition, qui fait l'objet de l'édition d'un catalogue très complet, sera l'un des événements du Marais en mai 2017.

     

    En semaine (sauf mardi) : 10h00-17h30
    Le samedi et dimanche: 14h00-17h30

    60, rue des Francs Bourgeois (IIIe)

     

  • Quincampoix 59 propre 16 04 17

    AUJOURD'HUI

     

    Une peinture non sollicitée vante maintenant les mérites de Saint-Nazaire qui se dit à juste titre "fière de ses navires". Elle s'est substituée aux tags hideux qui défiguraient ce renfoncement du 59 rue Quincampoix dans le IVe, dont on se réjouit que les services de la mairie de Paris aient décidé d'en assurer plus régulièrement l'entretien.

    Les riverains se soucient à juste titre du retour de ce genre de "street art" car il peut être le signal d'une invasion de graffiti dont le mur a déjà connu les tristes effets sur le paysage de la rue.

    Ils ont eu raison cependant de se mobiliser pour leur cadre de vie. La photo du dessous montre l'état des lieux avant leur intervention, relayée par "Vivre le Marais !" et son blog. Il s'agit désormais d'assurer la préservation de l'état du  site…. Les barbouilleurs en tout genre et ceux que la vanité pousse à inscrire leur signature partout sont priés de passer leur chemin ! S'ils voulaient bien laisser tranquille cette publicité pour Saint-Nazaire, ne serait-ce que par solidarité artisanale, beaucoup d'entre nous seraient prêts à s'en satisfaire et à les remercier.


    Quincampoix 59 le 05 11 16

    AUPARAVANT (Photos VlM/PC)

     

  • Sans-titre 1Une rue arborée à Paris (photo Paris.fr) 

     

    L’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique, organisme français créé en 2001 dans le but d'aider à prendre en compte les problèmes liés à une aggravation du réchauffement climatique) indique dans une récente communication qu’en France, plus de trois personnes sur quatre résident dans les villes… Il ajoute que «  celles-ci sont particulièrement  vulnérables au réchauffement climatique du fait du grand nombre de personnes qui y vivent et de la concentration des établissements et des infrastructures… Ce microclimat se traduit par une élévation locale  des températures par rapport aux zones rurales voisines de 2 °C pour une ville de 1 000 habitants et jusqu’à 12 °C pour une ville de plusieurs millions d’habitants. » 

    L’Onerc précise que la manière la plus efficace de faire baisser la température de l’air urbain consiste à « augmenter la quantité de végétation en plantant des arbres et en créant des espaces verts. Une stratégie qui permettrait de réduire la température, jusqu’à -4 °C ! » 

    Planter davantage d’arbres à Paris que ce qui est prévu jusqu‘en 2020 (voir infra) dans des zones où la verdure est rare, tel le Marais, ne serait pas une action superflue bien au contraire puisqu’ils contribueraient  avec les espaces verts à réduire la température. On nous rétorque souvent quel'espace public ne sy prête pas toujours, que le sous-sol parisien est un véritable gruyère  avec ses égouts, ses tunnels pour le Métro et le RER, ses multiples conduites et câbles… et qu’en conséquence il n’est pas facile de trouver des emplacements  pour planter des arbres.  Ce genre d’argument n’a plus cure. Il s’agit d’un problème de santé publique qui nécessite l’engagement fort, actif et urgent  des politiques vis-à-vis de leurs administrés.

    Sur le site Paris.fr de la Mairie il est écrit « …Paris est l'une des capitales les plus boisées d'Europe… d’ici 2020, la Mairie de Paris plantera 20 000 arbres supplémentaires. Le patrimoine arboré géré par la Ville de Paris représente environ 100 000 arbres d'alignement (soit un linéaire d’environ 700 km planté sur les 1650 voies publiques parisiennes), 40 000 arbres dans les 490 parcs, jardins et squares municipaux, 30 000 arbres dans les 6 cimetières extra-muros et les 14 cimetières intra-muros gérés par la Ville de Paris, 6000 arbres sur les talus du boulevard périphérique, 7000 arbres dans les établissements municipaux scolaires et de la petite enfance et 4000 dans les établissements sportifs

    Les bois de Boulogne et de Vincennes comptent à eux seuls 300 000 arbres. Tout cet ensemble est géré par le service de l'Arbre et des Bois de la Mairie.

    Lorsque l’on se rend à Berlin ou à Londres par exemple, on repart avec cette impression tenace que ces 2 capitales sont plus vertes que la nôtre est que l’effort affiché à Paris bien que louable devrait être davantage ambitieux à la lumière des explications apportées plus haut par l’Onerc. Il doit prendre le pas sur bien d’autres dossiers qui n’ont pas la même acuité et dont on nous rebat mes oreilles comme cette volonté persistante de vouloir développer à tout prix le festif nocturne.

    Dominique Feutry