Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Archives 85 graffiti 22 02 14Immeuble 85 rue des Archives (IIIe) dont la façade mériterait un ravalement sérieux et une protection contre l'intrusion des tagueurs (Photo VlM)

     

    Le code de la construction et de l'habitation, articles 132-1 à 5, impose aux propriétaires un ravalement tous les dix ans. Le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais ne crée ni obligation ni contrainte particulière de ce point de vue. Chaque municipalité peut par des arrêtés en préciser les modalités d'application.

    Ainsi, l'arrêté municipal du 27 octobre 2000 exigeait que tous les immeubles parisiens soient contrôlés et se voient attribuer une "cotation" à l'issue de campagnes de récolement.

    Un de nos adhérents s'est livré à une enquête sur le IIIe auprès de Gauthier Caron-Thibault, premier Adjoint du Maire. Il en conclut, par une démarche statistique, que les 658 (nombre estimé) copropriétés du IIIe ont en moyenne 6% de probabilité de recevoir une lettre de demande de ravalement dans l'année.

    On a noté cependant une forte accélération en 2015.  Sur la base du nombre de demandes de cette année-là, la probabilité passe de 6 à 11,5 %.

    Évidemment, cette approche statistique n'a qu'une valeur moyenne indicative. Un immeuble qui a été ravalé récemment n'a aucune raison d'être rappelé à l'ordre. Si au contraire il ne l'a jamais fait et se trouve particulièrement marqué, comme sur la photo, il peut s'attendre à la réception d'une injonction pressante. La campagne de récolement des services techniques de l'habitat fait apparaitre un taux de propreté de 87% pour l'arrondissement mais de seulement 81% pour le quartier des Enfants Rouges (où se trouve l'immeuble signalé).

    HaudRue des Haudriettes : le 5 à gauche, le 5bis à droite (Photo VlM)

    Rue des Haudriettes, trois bâtiments nous interpellent. Ce sont des immeubles "de rapport", milieu XIXème, tous identiques, aux transformations près. Le 3 et le 5 ont été achetés en 2001 par la mairie de Paris pour en faire des logements sociaux. Le 5bis est privé, occupé en copropriété. Sur les trente dernières années, seul le 5bis a été ravalé. Les autres sont restés dans leur jus. Notre mémoire n'est pas capable de nous dire depuis quand !

     

  • IMG_0492La rue de Turbigo (IIIe) avec  des plots interdisant le  stationnement (photo VlM)

     

    Après le tournage d'un film italien rue des Blancs Manteaux (IVe), il y a quelques semaines (voir notre article du 13 mars 2017) des avis ont été placardés rue de Turbigo annonçant le tournage d'un long métrage "Dans le brume" avec blocage de la circulation dans les rues Conté, Turbigo et Montgolfier (IIIe) où il n'est plus possible de stationner depuis le 31 mars et jusqu'au 03 avril à 20h00.

    La Société ADNP indique dans son avis avoir obtenu les autorisations nécessaires auprès de la mairie et de la préfecture. Quant aux scènes qui seront tournées, elles porteront, est-il expliqué, sur des mouvements de foules et des embouteillages.  

    Peut-être faut-il craindre de rudes moments pour les riverains et des difficultés de circulation en amont du quartier, malgré une fréquentation moindre due au début des vacances scolaires de printemps ?

     

  • A0002testAffiche posée le 01/04/2017  à l'angle des rues Beaubourg et Chapon (IIIe) (photo VlM)

     

    Les murs, façades, vitrines des magasins non occupés et le mobilier urbain ne pourront donc jamais être propres…

    Après l'affichage sauvage des grandes marques sur lequel nous nous sommes exprimés à maintes reprises arrive maintenant l'affichage sauvage  électoral !

    Ce matin une horde d'afficheurs munis de seaux de colle, de balais de différentes tailles et de sacoches pleines d'affiches pliées, encollaient à l'envie et sans aucune gêne tout ce qui leur semblait convenir pour étaler l'effigie de leur candidat préféré.

    A0002test

    Poseur d'affiches en action rue Beaubourg (IIIe) (photo VlM)

     

    Tout le IIIe arrondissement a ainsi été salement décoré de la rue Charlot à la rue Turbigo en passant pas la rue Beaubourg et bien d'autres. Saisissant contraste entre le Centre Pompidou désert, fermé pour cause de gréve et le travail actif des encolleurs en pleine action.

      20170329_160607Affiche électorale parmi bien d'autres à l'angle des rues des Archives/Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe) (photo MBF)

     

    Si des amendes sont infligées au candidat incriminé, est-il prévu par les textes (si elles sont réglées) qu'elles devront figurer dans les comptes de campagne ou bien seront-elles à la charge du candidat voire de son imprimeur ? Il y a de fortes chances que la note pour leur enlèvement soit supportée par les parisiens.

    Il faut absolument durant cette période électorale que la DPSP fasse, sans complaisance aucune, la chasse à de tels abus. De notre côté, nous n’hésiterons pas à demander le boycott de ceux qui en usent.

    Dominique Feutry

     

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    Dos punaises

     

    Sous le titre "Punaises de lit : un phénomène explosif à Paris !" le quotidien "Le Parisien" publie aujourd'hui un article angoissant que nous assortissons d'une illustration plus appétissante que la leur qui nous montre un paquet de ces odieux parasites. On y perçoit les ingrédients du canular du 1er avril mais la journaliste Céline Carez pousse l'art de la mystification à son comble, car l'information est plausible !

     

    PunaisePortrait de la bête

     

    Il y a  plusieurs mois en effet qu'on parle de leur présence à Paris, en stigmatisant les américains qui en seraient les principaux vecteurs. Ces parasites sont particulièrement résistants quand on cherche à les éradiquer. Et ceux qui en ont fait les frais une fois dans leur vie ne sont pas près de les oublier.

    Les punaises ont aussi la particularité de passer d'un logement à un autre. En étant prudent chez soi, on n'est pas assurés de ne pas en avoir.

    Une question s'élève ici et là : la pratique des échanges de domiciles, l'accueil massif d'inconnus, favorisent-ils la prolifération des parasites ? Aucune étude ne l'indique pour le moment. mais il ne serait pas inutile que les plateformes de locations saisonnières développent un argumentaire rassurant et réfléchissent s'il y a lieu aux précautions qu'elles pourraient conseiller.

     

  • Cycle-migrationsIllustration  pour le cycle "Histoire et culture de l'immigration" à la médiathèque de la Canopée (Ier)

     

     

    Dans le cadre du cycle "Histoire et culture de l'immigration", la médiathèque de la Canopée (Ier) propose, le mercredi 26 avril 2017 de 19h00 à 21h00, une soirée conférence "Le Marais : immigrations et transformations d'un quartier parisien"

    L'annonce précise que "depuis le XIXème siècle, le cœur de Paris a toujours été un lieu d’attraction pour les nouveaux venus de province et de l’étranger. Au fil du temps, il a changé d’identité à maintes reprises. Avec ses rues et son architecture à la fois typique du vieux Paris et attractives pour les badauds intéressés par les boutiques de mode, le quartier est marqué aujourd’hui par une nouvelle identité, touristique et commerciale. De l’installation des Juifs d’Europe orientale et d’Afrique du Nord, au Paris « gay », le Marais ne cesse de se renouveler."

    Nancy Green, historienne, directrice de recherche à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales)  étudiera  l’histoire des migrations dans le Marais à travers le concept de « quartier ethnique » en suivant les disparitions, les transformations et les cohabitations successives.

    Entrée libre.

    Adresse:  10 passage de la Canopée (Ier)

     

  • FootC'est le 2 avril 2017 que ce nouveau parc sera inauguré. A l'à-plomb de l'Hôtel de Ville on découvre cette construction étrange en forme de carène de bateau renversée : un terrain de mini-foot sous une résille à grosses mailles

     

    "Nous avons souhaité que seuls des projets à très haut niveau de responsabilité environnementale et sociale soient sélectionnés pour s’installer dans ce lieu emblématique".

    Ainsi s'exprime la Ville de Paris pour présenter l'aménagement du parc. L'examen des attractions et appareils qui sont nombreux le long d'un parcours de 4,5 kilomètres rive droite nous convainc qu'il y a bien eu une réflexion derrière chacun des choix : nature de l'activité, sélection des matériaux, impact social….

    Il ne fait aucun doute que l'animation, la bousculade même pendant les week-ends, seront au rendez-vous. Une réflexion toutefois semble avoir manqué dans l'élaboration du cahier des charges : l'impact esthétique, sur un site où l'harmonie s'impose comme la plus haute des exigences.

    De notre point de vue, il y a eu manifestement une volonté "d'entasser" les attractions. Elles se suivent à la queue leu leu sur une bonne portion des berges qu'elles encombrent visuellement. Elles utilisent certes des matériaux à l'étiquette écolo mais le décor qui en résulte est artificiel et n'évoque la nature que de loin. Il y a aussi cette "salle de foot" dont on se serait bien passé, et le gros filet de pêche qui la tapisse, qui masquent la vue prestigieuse sur l'Hôtel de Ville

    En résumé, ces aménagements donnent à la berge un air apprêté qui nous éloigne du paysage naturel d'un bord de rivière. Le modèle doit un peu trop à Disneyland et pas assez aux bords de Marne. Dommage, car en dépit des critiques que nous formulons et en dehors de toute polémique sur les reports de trafic et le déplacement de la pollution, le résultat est promis à un succès planétaire.

    GS

     

  • Aidenbaum 19 02 14
    Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe, au siège de l'association

     

    Lors du dernier conseil de Paris, les 27-28 et 29 mars, le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum a émis un vœu relatif à la propreté.  Rappelant que dès 2014 "la propreté avait été  l’une des priorités de l’équipe municipale », propreté dont il a souligné qu’elle faisait aussi partie des prérogatives  des maires d’arrondissement, le maire du IIIe insiste sur le fait que « ces dispositifs suscitent de réelles attentes de la part des habitants de Paris, et du centre de Paris en particulier."

    "A cet égard" dit-il « je me réjouis du dispositif préventif déployé pour la propreté et la sécurité dans le Marais, avec d’une part le renforcement des effectifs, d’autre part l’élargissement des horaires d’intervention de 7 heures du matin à 23 heures pour le service en journée, et de 22 heures à 7 heures du matin pour les brigades de nuit, et la mise en place de brigades spéciales, d’équipes spéciales le dimanche et les jours fériés, pour entretenir les voies du Marais dans le cadre notamment de l’opération "Paris respire". En effet, durant ces périodes, nos quartiers voient affluer de très nombreux visiteurs, touristes, ce dont d’ailleurs nous nous réjouissons pour l’image de Paris. »

    Il ajoute «  je tiens à saluer plus particulièrement les mesures mises en place pendant les périodes estivales, des manifestations de grande ampleur qui se déroulent à Paris dans le Marais, comme le carnaval tropical, la marche des fiertés ou la fête de la musique. Également, une attention particulière est donnée sur la place de la République, qui pose beaucoup d’autres problèmes, mais c’est un autre sujet. Voilà pour ces lieux, et des interventions spécifiques sont en effet nécessaires et elles existent.

    Les divisions de la propreté démontrent qu’elles ont su considérablement moderniser leur travail grâce à l’implication très forte et positive des agents pour adapter les tournées de propreté à la multiplicité des usages de l’espace public. Je souhaite d’ailleurs, comme beaucoup l’ont fait ce matin, saluer leur professionnalisme et leur efficacité. »

    Rappelant avoir fait voter un vœu à l’unanimité par son Conseil d’arrondissement, afin de renforcer les sanctions contre l’affichage sauvage, vœu voté ensuite par le Conseil de Paris, Pierrre Aidenbaum « souhaite que la Mairie de Paris et la Préfecture de police puissent mener des actions conjointes afin de faire cesser, d’éradiquer ces pratiques par l’application systématique de sanctions dissuasives et leur permettre notamment de déchirer toutes ces affiches qui pullulent à partir du vendredi.

    Il prône  « une action particulière menée aussi en direction des bars et restaurants, notamment pour les obliger à nettoyer leurs terrasses en fin de service, et non pas simplement en balayant les mégots et les saletés dans les pieds d’arbres et dans les caniveaux, mais en ramassant, ce qu’ils ont l’obligation de faire normalement. »

    Voilà qui va dans le sens que nous souhaitons et que souhaitent les habitants du Marais en particulier, dépités par ces affiches sauvages, les incivilités à l’origine de la saleté (mégots, papiers, canettes, flyers, épanchements d’urine), l’abondance de rats et la multiplication des tags, faute de sanctions dissuasives.

    Puisse ce vœu émis être accepté par le Conseil de Paris et se traduire rapidement par un changement significatif digne de Paris et qui jusqu’à présent n’a que trop tardé.

    Dominique Feutry

     

  • Quatre-fils 18 collages 25 03 17Collages sur le mur-pignon du 20 rue des Quatre-Fils (IIIe) (Photo VlM)

     

    Loi scélérate : l'expression est apparue sous la IIIème République à propos de lois d'exception visant les anarchistes. Elle s'est perpétuée sous la Vème République et des hommes politiques de tous bords en ont fait impudemment usage. Dans le langage courant, il s'agit aujourd'hui de dispositions légales ou réglementaires qui contrarient les intentions de certains….

    Ainsi en est-il des tags et de toutes ces dégradations de notre environnement qui défigurent le paysage urbain. Au nom de leur désir de s'exprimer ou de se défouler, des individus prennent possession,  nuitamment en général pour ne pas se faire  prendre "en flagrant délit", de façades, de murs, de palissades et de tout support qui convient à leur entreprise, sans l'accord du propriétaire.

    Ce comportement conduit au saccage de lieux qui font partie de notre patrimoine collectif. Un des rares vestiges que nous possédons à Paris de l'époque du Moyen-Âge est le passage des Arbalétriers, à hauteur du 34 rue des Francs-Bourgeois (IIIe). Il permettait au XVème siècle d'aller de l'Hôtel Barbette vers la Seine en passant par une poterne dans la muraille Philippe Auguste. C'est en faisant ce trajet nous dit l'Histoire (certains diront : la Tradition) que le Duc d'Orléans, rentrant d'un rendez-vous galant avec la reine Isabeau de Bavière, épouse du roi Charles VI,  fut assassiné par les sbires de son cousin le Duc de Bourgogne dit Jean-sans-Peur. C'était en 1407.

    Arbalétriers 29 03 17Rive OUEST du passage des Arbalétriers (IIIe) et demeure en encorbellement. Vue du désastre de ce lieu historique, imputable à ses propriétaires privés et à ceux de la voie. En revanche, la rive EST est entretenue et fait honneur à ceux qui ont entrepris sa réhabilitation.

     

    Ce passage aujourd'hui jette la honte sur ses propriétaires. La légèreté des uns et la cupidité des autres font qu'ils se refusent à prendre les décisions qui permettraient de réhabiliter le site et de le protéger des appétits des vandales. Le Centre Culturel Suisse qui est l'une des personnes morales propriétaires se focalise sur les quelque 40.000 personnes qui entrent chaque année dans cette voie pour accéder à un hangar où ont lieu des expositions ou autres manifestations culturelles. Par ce motif, il se refuse à fermer la grille d'accès quand vient le soir.

    Nous avons tous de la sympathie pour les helvètes qui sont un peuple respectable et qui bénéficient d'une image prestigieuse mais en l'espèce, et nous le disons tout haut à leur Ambassadeur, en permettant aux vandales de sévir dans le passage ils sont vandales eux-mêmes. Ce n'est pas l'image que nous voulons avoir de la Suisse et de sa culture.

    Les "infractions vertueuses" sont un oxymore du même acabit que la "loi scélérate" mais il en est le négatif. En prenant possession d'un mur de la même manière que les vandales mais en y laissant une trace esthétique leurs auteurs nous incitent à beaucoup d'indulgence. Les "parapluies" du mur-pignon du 20 rue des Quatre-Fils appartiennent à cette famille d'infractions qui nous inclinent à accepter qu'en la matière certains en prennent à leur aise avec la loi. Cependant, nous ne donnons pas licence à chacun pour autant de s'octroyer ce droit, considérant qu'il a du talent. La règle reste la règle. La tolérance ne peut être que l'exception.

    Gérard Simonet

     

  • A000Un plan du Château de Versailles dans l'atelier de restauration des Archives Nationales (Photo AN)

     

     

    Les 11èmes journées européennes 2017 des métiers d’art se tiendront les 31 mars, 1er et 2 avril.

    A cette occasion nous signalons les deux lieux du Marais qui participeront à cette manifestation. 

    Tout d’abord les Archives Nationales qui ouvriront exceptionnellement les portes de leurs ateliers de restauration. « Le pôle restauration intervient directement sur le support des documents pour leur restituer leur intégrité, leur rendre leur lisibilité, arrêter et stabiliser la dégradation due au vieillissement par des techniques et des matériaux appropries répondant aux principes de compatibilité, lisibilité, réversibilité, stabilité. Le haut niveau d’expertise des techniciens d’art est un atout considérable tant pour la réalisation des travaux internes que pour le contrôle des travaux externalises

    Visite le samedi 1er avril de 11h à 19h (sur inscription)

     

    Commines_n°17_rwkEspace Commines

     

    L’Espace Commines ensuite qui se situe 17 rue Commines (IIIe) s’attachera au travers de l’exposition « De main de maître » à « monter et à valoriser à montrer en un même lieu …l’excellence de la création parisienne. » Les œuvres de 50 créateurs, de grandes marques du luxe et d’artisans de haut niveau (Meilleur Ouvrier de France, Maitre d’art, Entreprise du Patrimoine Vivant…) seront présentées avec en parallèle plusieurs espaces où seront proposées des démonstrations de ce magnifique savoir-faire Tout proche du Marais nous recommandons la visite des ateliers de la Garde Républicaine, de la Caserne Vérines – 12 Place de la République (Xe) qui seront ouverts au public. Selliers, tailleurs-modélistes, armuriers seront à pied d’œuvre. Ils perpétuent « de génération en génération des gestes et des techniques où se mêlent souci du détail et recherche de la perfection

    Vendredi de 14h à 17h, samedi et dimanche de 11h à 19h (sur inscription)

     

    Bien d’autres lieux sont ouverts à cette occasion dans Paris et en banlieue. Citons en vrac le musée du Louvre (menuisiers, doreurs, marbriers, encadreurs…), le musée de Cluny (chefs d’œuvre des compagnons du devoir), la nouvelle Cour de l’industrie (XVe) , la corsetière du 83 rue du Faubourg Saint-Martin (Xe) , la parasolerie du Viaduc des Arts (XIIe), le bottier du Moulin Rouge Clairvoy 17, rue Fontaine (XIIIe) ou le lunetier des stars Meyrowitz 15 rue de Castiglione (Ier) et de nombreux autres.

     

  • Capture d'écran 2017-03-29 10.17.38 Le Zénith de Paris, Parc de la Villette 

     

     

    Il arrive que la Justice passe, même sur le Parc de La Villette…
     
    Le 17 mars, le Tribunal de Police de Paris, Rue de Cambrai (XIXe) a condamné la SAS Zénith de Paris – La Villette et Monsieur Daniel Colling,  son président, à payer  respectivement 67.500 € et 13.500 € d’amendes contraventionnelles pour émission de bruit supérieur aux normes et non présentation d’étude d’impact.
     
    La plaignante, l'association des Riverains du Parc de La Villette, membre de "Vivre Paris !", au terme d'un long combat,  a obtenu cette décision en sa faveur et  31.529 € de dommages – intérêts.
     
    Les attendus du jugement sont catégoriques et intéressent tous ceux qui souffrent des nuisances sonores notamment nocturnes que nous avons souvent dénoncées, il est ainsi écrit :
     
     Attendu qu’il appartenait à la société de faire respecter au producteur la législation en vigueur quitte à annuler certains concerts ; que la dimension économique n’ayant que peu de poids face à la réglementation en vigueur dont le but est la préservation de la santé des riverains lesquels ont droit au respect de leur vie privée”…  La citation à comparaître l’accusait de “porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme”.
     
    Pour les juges, la santé des riverains a primé sur toute autre considération,  
     
    Bien que les défendeurs aient fait appel de la décision, celle-ci reste une belle et immense victoire pour les habitants souvent accusés d'être des freins au développement des bars et établissements de nuit qui prétendent régulièrement que leur activité contribue au soutien de l'économie et à la réduction du chômage.
     
    Les juges ne sont pas laissé abuser et ont appliqué pour la première fois dans ce type de litige des peines à la hauteur des enjeux. "Vivre le Marais !" partie civile avait obtenu il y a deux ans pour un dossier du même nature un dédommagement de 3.000 €. Cette fois le montant est bien plus conséquent et montre à ceux qui continueraient à enfreindre les lois et la réglementation en matière de bruit qu'ils risquent de plus en plus gros en bravant les textes au détriment de la tranquillité des habitants.
     
    Cette décision constitue indéniablement un tournant. Les riverains sont enfin écoutés, les abus ont des limites. 
     
     
    Contact Presse : Magali Béranger
    06 83 95 06 53