Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Sans-titreVue du "squelette" de la halle sportive au sein de l'ilot formé par les rues Neuve Saint-Pierre, Beautreillis, Saint-Paul et Charles V (IVe) qui doit recevoir une couverture PVC

      

     

    Quelques mois après nos premiers articles (9 juin et 27 juillet 2016) concernant la construction d’une  halle sportive sur le terrain de sports  enchâssée dans un quadrilatère formé par les rues Neuve Saint-Pierre, Beautreillis, Saint-Paul et Charles V dans le IVe contre laquelle un collectif s’est formé, la photo ci-dessus, alors que les travaux sont encore en cours montre l’importance de l’emprise de cette structure. Les fondations sont  assurées par 25 micropieux de 0,20 mètre de diamètre et 10 mètres de profondeur alignés sur le périmètre de la halle.

    Les poutres et poteaux recouverts de peinture blanche que l’on aperçoit sont en bois lamellé collé et il manque une construction métallique de 82 m² : le local de rangement du matériel. 

    Seront installés ensuite les tubes et bardages métalliques des façades de la halle sportive, les portes, les ouvrants coulissants en verre, et les aménagements des surfaces extérieures dont la clôture du petit terrain en plein air, grillage de 5 mètres de haut en acier galvanisé. La couverture de la halle réalisée en toile plastifiée complètera  l'ensemble jusqu'à atteindre une hauteur de 9 mètres. La livraison est prévue fin avril ou début mai 2017. La surface totale recouverte sera de 682 m².

    Le coût de ce chantier situé dans un secteur protégé sera de 1,11 millions € HT, la halle servira alors de relai au complexe sportif du quartier Saint-Merri qui va être rénové. Le budget annoncé est d’une autre ampleur puisqu’il est estimé à 12 millions € !

  •   Orchestre-Lamoureux-c-David-ParelL’orchestre Lamoureux en concert

     

    Nous avons la chance que toute une série de concerts classiques intéressants nous soient proposés dans notre quartier tout a long du mois de janvier ;

    Ainsi dans la salle des fêtes de la Mairie du IVe (2 place Baudoyer), nous pourront suivre dès samedi 07 janvier prochain un récital de musique de chambre (piano, violon, violoncelle) sera proposé à 15h00 dans le cadre de rencontres Mélomania avec des œuvres de Clara Schumann – Robert Schumann et Maurice Ravel. Dans ce même cadre un récital de piano est déjà prévu le samedi 4 Févier. à la même heure.

    Le mardi 17 janvier 2017 à 12H45 des musiciens de l’orchestre Lamoureux en formation de quatuor à cordes joueront le Quartettsatz D. 703 de Franz Schubert et le Quatuor à cordes n°2 en la mineur op. 35 du compositeur russe Anton Arensky. 

    Plus original, il sera possible d’assister à une répétition du Chœur de l’Orchestre Lamoureux qui répète de manière régulière à la Mairie du IVe, lieu dans lequel il est en résidence, le vendredi 20 janvier de 9h30 à 12h30

    Dans le IIIe arrondissement dans les salons de l’Hôtel de Soubise des Archives Nationales 60 rue des Francs Bourgeois nous seront transportés dans la cadre de l’association « Jeunes talents » dans plusieurs univers.

    Samedi 7 janvier 2017 à 19h00 « Quintettes au cœur du romantisme allemand » (clarinette, violons, alto et violoncelle), le « Clavecin en partage» .

    Dimanche 8 janvier à 12h30, la « Musique française de la fin du XVIIe siècle », mezzo-Soprano, clavecin dans des œuvres de Marc-Antoine Charpentier, François et Louis Couperin notamment.

    Samedi 14 janvier à 19h00. Le Quatuor Niobé se consacrera à un univers particulier « Paris, entre romantisme et avant-garde », le mercredi 18 janvier à 12h30. Les « Trésors romantiques allemands.» le samedi 21 janvier à 19h00 seront interprétés par le « Trio Hélios » deux pièces célèbres, le trio N° 5 de Beethoven et le Trio N° 1 de Brahms composé à l’âge de 20 ans et qui reste celui qui et le plus joué du compositeur. Enfin le samedi 28 janvier à 19h00 « Premières œuvres » sera à l’affiche (violoncelle et piano).

    Le programme des concerts organisés dans le cadre « De la musique avant toutes choses » qui se déroulent à la mairie du IIIe n’est pas encore disponible. Le cycle des concerts devrait reprendre en mars prochain.

     

  • Bred20170104_154826
     Devanture de la BRED, 40 rue de Bretagne (IIIe) – A gauche le 31 décembre – A droite le 4 janvier (Photo VlM)

     

    Non sans impertinence, nous avons publié un article le 31 décembre qui suggérait que cette devanture défigurait le paysage de la rue, à deux pas de la mairie du IIIe, au vu et au su des dizaines d'élus et agents qui l'occupent.  En capacité d'intervenir, force est de constater qu'ils se sont purement  et simplement tourné les pouces ce qui laisse penser que la qualité de l'environnement les intéresse peu.

    Qu'ils veuillent bien nous le pardonner, c'est un peu pour les provoquer et les réveiller que nous avons déclenché la procédure d'appel au service de nettoyage de la mairie de Paris "DansMaRue".

    Le cahier des charges leur impose un délai de dix jours. Nous avons constaté qu'en règle générale ils s'acquittent de leur tache beaucoup plus vite. Ces derniers temps, nous avons relevé des délais d'intervention de deux à trois jours !

    Dans le cas présent, le travail a été fait (et bien fait) en trois jours ouvrés. Tout n'est pas à jeter dans la façon dont la propreté est assurée à Paris. Il reste bien sûr une multitude de points noirs mais c'est aussi en louant ce qui doit l'être qu'on stimule le désir de s'améliorer.

    Les tags et les affiches sauvages sont une plaie à Paris et dans le centre historique. Le Marais, qui connait une fréquentation en forte progression, les attire comme les mouches sur la confiture. L'engagement des habitants est indispensable. Il ne faut pas hésiter à intervenir, au minimum en signalant les anomalies au service compétent, comme nous l'avons ait pour la BRED. Voici le lien, une fois de plus :

    "DansMaRue"

    pour se connecter et déposer sa signalisation. L'ergonomie du site n'est pas encore parfaite. Il faudrait la soulager de détails qui ne servent à rien et peuvent dérouter l'usager. Mais nous en témoignons : il marche !

     

  • Insécurité Le Figaro 03 01 17Agents de police en patrouille (Photo AFP)

     

    Dans un article de Jean-Marc Leclerc, le quotidien "Le Figaro" nous livre les chiffres 2016 du Ministère de l'Intérieur relatifs à la délinquance en France avec leur analyse.

    S'agissant des arrondissements du centre, on est quelque peu étonnés de lire que le 1er arrondissement est en tête de la délinquance à Paris et en Île-de-France avec 1.132 violences physiques soit un taux de 33,3 par habitant. La moyenne pour Paris est de 15,72 / hab

    Vient ensuite le IVe classé 4ème/20 sur l'échelle des violences avec 630 actes et un taux de 11,6 / hab, puis le IIe classé 6ème/20 avec 419 violences et un taux de 9,7 / hab. Le IIIe serait le plus calme. Il est classé 9ème/20 avec un taux de 6,0 / hab

    La palme de la sécurité revient au XVe avec 763 actes soit 3,3 / hab seulement. Les départements de la couronne n'atteignent pas le score du 1er arrondissement. Dans le plus violent, la Seine St Denis, la commune de Saint-Denis arrive en tête avec un taux de "seulement" 17,4 violences / hab

    Les chiffres sont les chiffres, il ne sert à rien de les discuter ; on remarque simplement qu'il ne sont pas le reflet du sentiment de sécurité ou d'insécurité qu'on peut avoir en se promenant de jour comme de nuit dans les arrondissements de centre historique de Paris. Nous demanderons leur avis aux Commissaires centraux d'arrondissements quand nous aurons le plaisir de les rencontrer.

     

  •   7767859241_un-gymnase-accueillant-des-sans-abri-a-paris-pendant-l-hiver-photo-d-illustrationUn gymnase accueillantt des sans-abris à Paris

     

    En ce temps de froid glacial, le SAMU social est à pied d’œuvre à Paris, il reçoit actuellement plus de 3.000 appels quotidiennement. Le plan hivernal a été mis en place début décembre par la Ville de Paris et ses services, afin de venir en aide aux personnes sans-abris.

    C’est le Préfet comme dans chaque département qui le déclenche dès lors que les températures passent sous la barre des 5°C. Il permet l’ouverture de places d’hébergement supplémentaires, via des nuitées d’hôtel ou la mise à disposition de bâtiments publics et des logements dans le diffus, soit environ 350 places. Il entraîne un renforcement des effectifs de maraudes de l’unité d’aide aux sans-abri de la Ville et mobilise plus de 1.100 places de mise à l’abri dans 16 gymnases.

    Plus de 1.300 repas sont servis chaque soir aux Parisiens les plus démunis.

    La Mairie de Paris a publié un guide Solidarité à Paris (Paris.fr) qui reprend toutes les informations nécessaires pour les personnes en difficultés. Ainsi 2 dispositifs principaux permettent d’orienter les personnes en difficultés vers des lieux d’hébergement : le 115 et les maraudes.

    Le 115 de Paris est géré par le Samu social de Paris qui assure des fonctions d’écoute, d’évaluation, d’orientation et d’hébergement auprès des usagers. Il permet à quiconque de signaler une personne en difficultés dans la rue à qui pourra être proposée une place en hébergement d’urgence et un dispositif d’aide.

    Rappelons que les maraudes, apportent aux sans domicile fixe une aide de terrain. Après signalement des personnes, celles-ci seront transportées et prises en charge. Elles recevront des soins infirmiers, des denrées alimentaires, des duvets et des vêtements chauds.

    Cette action est bien entendu relayée dans les deux mairies du Marais qui feraient bien toutefois de relayer sur leur site internet les informations qui figurent à ce sujet sur le site Paris.fr de la mairie de Paris.

    Un conseil, il ne faut surtout pas hésiter à signaler les cas de personnes en difficulté en appelant le 115.

     

  • St antoine valises roulettes 12 03 12Symbole des locations saisonnières : les touristes et leurs valises à roulettes (Photo VlM)

     

    Le Parisien d'aujourd'hui 3 janvier 2017, dans un article fouillé de Philippe Baverel et Marie-Anne Gairaud, nous présente les statistiques INSEE pour 2016 qui concernent la population de Paris et son évolution de 2009 à 2014. La baisse est de 6 pour mille. Autant dire qu'elle est globalement stable, avec de faibles fluctuations spatiales toutefois entre arrondissements. Ceux du centre sont les plus affectés par la baisse relative : 1% pour le IVe, tout comme les 1er et IIe, alors que le IIIe résiste avec une baisse de seulement 3 pour mille.

    Ces chiffres ne sont pas cohérents avec la politique de densification qui est conduite depuis 2008 à Paris. Où est l'erreur ? Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum l'a bien identifiée : "les effets de la location saisonnière se font aussi sentir au cœur du Marais. Beaucoup de propriétaires de studios et deux-pièces louent désormais via Airbnb car ils disent avoir moins de problèmes de paiement ».

    Ayons le courage de le dire autrement : la location ordinaire est devenue si risquée (non-paiement des loyers, impossibilité de récupérer le bien …) et la taxation si lourde que les propriétaires s'en éloignent au profit de la location meublée touristique. On murmure même que certains bénéficiaires de logements de la Ville dont c'est la résidence secondaire de facto sinon de jure ont recours discrètement à cette activité juteuse.

    La réalité de la situation se dissimule derrière le fait que ceux qui habitent ces logements ne figurent pas dans les statistiques de l'INSEE. Ils n'en sont pas moins présents à Paris et singulièrement dans le centre qui reçoit des dizaines de millions de visiteurs chaque année.

    Faut-il s'en préoccuper ? Paris étant la ville la plus dense d'Europe en dépit de l'effritement de sa population officielle et sachant qu'elle est dans le monde la plus visitée avec quelque 60 millions de touristes par an qui génèrent, sur la base de 4 nuitées par personne, 530.000 individus supplémentaires présents dans la ville, en progression constante dans le temps, il n'y a pas péril en la demeure !

    L'attitude qui nous semble raisonnable est de cesser la densification à tout prix. A tout prix car la production de logements neufs étant virtuellement impossible, l'Hôtel de Ville procède à des transformations coûteuses de bâtiments inadaptés dont la location restera structurellement déficitaire et fait payer la note, via un accroissement de la dette (pour le moment), aux parisiens moyens qui ne bénéficient d'aucune faveur publique.

    La réplique de la Mairie de Paris à l'explosion des locations touristiques nous semble en revanche justifiée dans la mesure où elle s'applique à réglementer une activité qui prospère actuellement dans un épais brouillard. Chacun a le droit de se livrer au commerce qu'il choisit, pour autant qu'il l'exerce dans la transparence et en respecte le cadre administratif et fiscal. De ce point de vue, la nouvelle loi sur l'économie numérique, qui fait obligation aux plateformes de déclarer les revenus des loueurs (comme c'est le cas pour les salaires, pensions et revenus financiers) introduit une justice qui faisait jusqu'à présent défaut.

    Gérard Simonet

     

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    A001 Vue de Paris

     

    En ce tout début de l'année 2017, moment privilégié où chacun formule des vœux et souhaits, nous voudrions attirer solennellement l’attention de nos élus et décideurs sur les points pour lesquels "Vivre le Marais !" intervient sans cesse, avec des résultats souvent en deçà des espérances, et qui pourtant doivent être absolument priorisés;

    Ces sujets, comme nous le soulignons, sont souvent le fait des incivilités face auxquelles des moyens insuffisants sont déployés et de décisions hâtives insuffisamment partagées avec les électeurs que nous sommes .

    Le problème n° 1 est de loin la propreté. Paris est sale, tous le disent, les habitants comme les touristes, la mairie n'a pas encre compris qu'il fallait mettre les moyens. Les trottoirs, la chaussée, les murs couverts d'affiches et de tags, les épanchements d'urine, les déjections canines… Nous nous sommes suffisamment exprimés sans constater de réel changement. Les élus, malgré de temps à autre quelques annonces de communication (chasse au mégots, chasse aux flyers, tri de déchets…), n'ont pas ou ne veulent pas prendre la mesure du problème qui nous classe souvent bien loin dans le palmarès des grandes villes. Il suffit d'aller chez la plupart de nos voisins étrangers pour constater le retard que nous avons pris et nous fait honte alors que Paris se veut la plus belle ville du monde. Notre souhait serait que la  municipalité mette enfin  le paquet quitte à tailler dans les subventions inutiles qu'elle accorde, tout en arrêtant de densifier la capitale qui n'en peut plus. alors seulement nous pourrons réintégrer le peloton de tête des villes propres! Le seul point positif est la mise en place de la Direction de la prévention et de la sécurité du public (DPSP), une brigade créée pour faire respecter la réglementation (terrasses, propreté …). Nous attendons par son action la fin d'un relâchement "béat".  

    Autre thème qui est aussi à la source du premier, le bruit la nuit. Trop de fêtes tuent la fête. Nous l'avons écrit de multiples fois. La fête oui, mais la fête permanente non. Le sommeil des habitants est indispensable à leur santé et doit être respecté. La fête la nuit c’est aussi la cause essentielle de la montée de l’alcoolisation des jeunes. La fête enfin est une des causes de la malpropreté et nous l'avons fréquemment démontré. Notre vœu est que la ville arrête la compétition dans le développement de la fête la nuit qui amène bien plus de problèmes que d'avantages malgré les déclarations officielles par trop lénifiantes sur ce "phénomène de société"  qui voudrait que les gens vivent autant la nuit que le jour, une blague !

    Dossier encore plus délicat, la pollution aux particules qui semble s'installer de façon quais permanente  sur Paris et l'Ile de France. Sujet brûlant pour lequel élus municipaux et gouvernement traitent la question à la façon "patate chaude", sans grande avancée. Pourtant les spécialistes sont formels il y a un enjeu fort de santé publique qui n'est traité que très partiellement tant les conséquences économiques  sont importantes. Il n'empêche que ce sont les pauvres citoyens que nous sommes qui trinquent. La polémique de la fermeture de la rive droite de la Seine montre combien le sujet est délicat. D’ailleurs, est-ce que cette décision était finalement la bonne ? Notre souhait est que ce sujet de société amène nos élus à davantage d'écoute à l'égard des parisiens qui au final sont leurs électeurs. Pas de décisions à l'emporte pièce, mais des décisions suffisamment étayées de sorte qu'un véritable consensus se dégage. Voilà ce que devrait être la véritable démocratie participative …

    Dominique Feutry

     

  • BredTags hideux sur la devanture (pas très belle) de la BRED, 40 rue de Bretagne (IIIe)

     

    Ce dernier jour de l'année 2016, on constate rue de Bretagne que les vandales du tag ont sévi sans ménagement. A cinquante mètres de mairie du IIIe, au nez et à la barbe de ceux qui ont la responsabilité de gérer l'arrondissement.

    Occupés par leur charge, ils n'ont pas eu le temps de déclencher l'intervention salvatrice des services spécialisés de "Propreté de Paris". Dans un geste qui témoigne de notre sollicitude à leur égard, nous l'avons fait à leur place. Nos savons que dans les 2/3 jours ces inscriptions disgracieuses auront disparu.

     

    Ma résolution pour 2017 : je fais appel au service gratuit de la mairie pour enlever les tags DansMaRue

     

    "Propreté : je ne me plains pas seulement ; j'agis !"

     

  • A11Le mur couvert d'affiches et de graffitis à l'angle des rues du Renard et Saint-Merri (IVe) (photo VlM)

     

    Lorsque les touristes et piétons traversent la rue  du Renard ( IVe) à l'extrémité sud du Centre Beaubourg, afin d'emprunter la rue Saint Merri, un spectacle désolant fait alors face à eux. Des affiches nombreuses ainsi que des graffitis "habillent" le mur à l'angle de l'immeuble du n° 20 rue du Renard et du n° 16 rue Saint-Merri (IVe)  là où se trouvait autrefois la sortie du passage souterrain, qui a été obstrué, sous la rue du Renard …

     

    A12Papiers et saletés laissés sur le pavage engazonné aménagé au dessus de la trémie au début de la rue Saint-Merri (IVe) (photo VlM) 

     

    En face le sol pavé et engazonné du coin de verdure aménagé sur la trémie est jonché de papiers sales!

    Quant au mur de côté de l'école Saint-Merri juste à côté, de vieilles affiches à moitié décollées et délavées pendent dans le vide, accentuant l'aspect de délabrement de saleté et de laisser-aller ambiant de cet  endroit que traversent en nombre chaque jour écoliers, habitants et touristes !

    La mairie du IVe ne semble nullement préoccupée par cette situation pourtant connue.  Au contraire la malpropreté s'est installée durablement et ceux qui devraient  empêcher cette évolution semblent avoir baissé les bras et s'être résignés à laisser progresser cette dégradation qu'ils favorisent finalement en n'agissant pas !

     

    IMG_0106Affiche pendante sur le mur côté Saint-Merri de l’école éponyme (IVe) (photo VlM) 

     

    On s'étonne de l'invasion de rats et des mauvaises notations des touristes concernant la propreté, or ces situations se multiplient malheureusement …

    Dominique Feutry

     

  • 20161227_161535Mille-feuilles d'affiches collées qui forment une croute épaisse qui n'a rien d'appétissant (Photos VlM)

     

    Rien n'a changé depuis qu'on s'est fait l'écho de l'état inadmissible du mur pignon du 67 rue du Temple (IIIe), angle Rambuteau, contre l'agence de la Caisse d’Épargne. Les afficheurs vandales n'osent plus trop y coller leurs affiches tant le support apparait désormais fragile.

    Enfin, c'est partiellement faux : on peut découvrir depuis peu une nouvelle série de petites affiches montrant une nymphe callipyge dans le plus simple appareil. De quoi en réjouir quelques uns mais la couche de sédiments-papier est encore plus épaisse et menace de tomber sous l'effet de la gravité, comme la "Vénus Callipyge" du regretté Georges Brassens. Il est tout de même choquant d'en arriver là !

    Nous envoyons un nouveau message aux services de la propreté. Cette fois c'est un signal de détresse. Un S.O.S. En cette époque où chacun y va de ses bonnes résolutions, on aura peut-être la chance de tomber sur un interlocuteur qui aura fait le vœu d'être plus attentif aux signalements que nous leur adressons !

     

    Postscriptum # 1

    Nous recevons un message en retour de "Propreté de Paris" : l'unité spécialisée "désaffichage" est prévenue et pourrait intervenir aujourd'hui même 28 décembre.

     

    Postcriptum # 2

    Engagement tenu. L'équipe de "désaffichage" est intervenue vers 14h00.

    Temple 67 affiches à terre 28 12 16Temple 67 désaffichage 28 12 16

     Grattage des multiples couches de papier et aperçu des déchets sur le sol (Photo VlM)

     

    Dernières opérations : finition au karcher et enlèvement des déchets

    Temple 67 desaffichage finition 28 12 16
     

     Cette opération vécue en direct nous inspire plusieurs réflexions :

    La première, c'est la constatation que les services de la mairie de Paris savent être efficaces et réactifs quand ils le veulent. Dans le cas présent, l'intervention a eu lieu dans les quatre heures suivant la signalisation ! Rappelons par ailleurs que la durée moyenne d’intervention pour l'effacement de tags, telle que nous la mesurons, est de deux ou trois jours ouvrés alors qu'à notre connaissance l'engagement contractuel est de dix jours. La performance mérite d'être soulignée.

    Pour l'affichage sauvage, la performance moyenne est décevante. Nous renouvelons notre suggestion sur le mode opératoire : traiter les signalisation en LIFO et non en FIFO ("last in first out" au lieu de "first in first out"). Pourquoi ? En mode FIFO (celui qui est logique en apparence) lorsqu'une affiche apparait, son enlèvement est mis en attente au profit de signalisations anciennes. Pendant ce temps, plusieurs jours généralement, l'affiche sauvage remplit sa mission puisqu'elle est visible et en bon état.

    A l'inverse, si on retire la plus récente, pour l'afficheur et l'annonceur l'investissement dans ce mode de communication est perdu. Si une dizaine de sites sont traités dans la journée, ce sont dix échecs pour l'activité illicite qu'est l'affichage sauvage. On peut parier que progressivement les annonceurs se découragent, au moins crée-t-on une dynamique dans ce sens et un cercle vertueux qui laisse plus de temps pour traiter les priorités suivantes et en faire baisser le nombre.

    Ensuite, on ne doit pas oublier que la performance des services de la propreté à Paris dépend des moyens qui lui sont affectés. L'énorme communication qu'on nous annonce pour la nuit du 31 décembre pour promouvoir la candidature de Paris pour les J.O. de 2024 s'ajoute à des dépenses considérables que la Ville accepte d'engager pour un objectif qui n'est pas partagé par les parisiens et dont tout indique qu'il sera un gouffre financier comme il l'a été pour Londres et Athènes et une source supplémentaire de nuisances pour les habitants. Tous les parisiens en revanche aspirent à vivre dans une une ville propre. Anne Hidalgo serait bien inspirée de faire comme les maires de Hambourg, de Boston et de Rome qui ont retiré leur candidature en décidant d'écouter la population qui s'était prononcée contre l'accueil chez eux des J.O.

    Si nous faisions de même à Paris, les moyens affectés à la propreté pourraient être augmentés sans que le budget de la Ville et son endettement prévisible en soient alourdis. Pour le plus grand bonheur de la grande majorité des parisiens ! Mais notre bonheur est-ce vraiment ce que nos élus recherchent ?