Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

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    AV1Le nouvel hôtel, le Grand Mazarin, 4-6 rue des Archives ou 17-19 rue de la Verrerie (IVe) en travaux depuis cinq/six ans… (Photo VlM/AG).

     

     

    On peut prédire, sans risque de se tromper, un clivage de la population de Paris-centre à propos de cet hôtel 5 étoiles qui se prépare à ouvrir le 4 septembre. On relève déjà une fâcheuse coïncidence : le propriétaire de l'hôtel, "Maison Pariente", apprenait le 31 août, quatre jours avant l'ouverture de l'hôtel, la mise en règlement judiciaire de la marque Naf Naf créée par lui en 1973… On ne peut que souhaiter un meilleur sort à ce nouvel investissement !

    L'hôtel occupe deux immeubles qui font l'angle entre la rue des Archives et la rue de la Verrerie. Il s'agit de constructions post-haussmanniennes du XIXème siècle avec façades élégantes comme celles qui bordent la rue des Archives depuis Rivoli jusqu'aux Archives Nationales.

    Des sondages des sols effectués avant réhabilitation font état de deux niveaux pré-existants de sous-sols. Leur existence peut expliquer l'annonce d'une piscine qualifiée "d'extraordinaire" par l'hôtel…

    Le prix de ses 50 chambres et 11 suites se situe entre 700 et 1.000 € la nuit. Les prestations sont de très haut niveau comme en témoignent les photos postées sur le site.

     

    Chambres-suites-le-grand-mazarinUne chambre du Grand Mazarin (Photo Maison Pariente)

     

    Un restaurant complète le dispositif : le "Boubalé", spécialisé dans la cuisine ashkenaze que le chef étoilé Assaf Granit entend revisiter. Les prix de la table ne sont pas indiqués pour le moment mais on peut imaginer qu'ils épouseront le barème de l'hôtel. Les anciens du quartier se souviendront qu'en 2010 on pouvait consommer là précisément, à "La Comète", le  café en terrasse le moins cher de Paris pour 1,90 € !!!

    De "La Comète" au "Boubalé", on peut difficilement faire mieux en matière de gentrification. Est-il pour autant justifié de s'en plaindre ? Le Marais des années 50, délabré et insalubre, était menacé de démolition. Le Corbusier (qu'on ne présente plus forcément comme un urbaniste génial) proposait sa démolition totale et son remplacement par un quartier central de tours en béton. On l'a échappé belle !!!

    Grâce à André Malraux et quelques autres visionnaires, nos trésors architecturaux ont été mis à l'abri dans les années 60 et le Marais est devenu pas à pas le quartier le plus beau de Paris, qui est elle-même la plus belle ville du monde. Il n'est pas surprenant dans ces conditions que les prix de l'immobilier s'en ressentent et que les entreprises du tourisme investissent. Maison Pariente explique "Nous avons choisi un quartier adoré des Parisiens et des voyageurs du monde. Une adresse singulière, parenthèse de luxueuse sérénité au cœur de l’effervescence. Un lieu inattendu et attachant."

    Il n'est pas permis pour autant à ces nouveaux venus de perturber la tranquillité des riverains. Nous serons attentifs à l'occupation éventuelle de l'espace public par une terrasse, qui est vécue à ce jour comme la menace majeure du nouvel établissement.

    Gérard Simonet

     

  • BouquetLe "Bouquet des Archives", 31 rue des Archives (IVe) (Photo VlM/PM)

     

     

    Lorsque le signal a été donné par la Maire de Paris en 2020 pour déployer des "terrasses estivales" sans contraintes, certains bars-restaurants se sont livrés à des excès en tout genre pour attirer le plus possible de consommateurs. Un des proches du "Bouquet" s'est particulièrement distingué, chacun l'identifiera. Il est d'ailleurs rentré depuis dans le rang….

    Le "Bouquet des Archives" en revanche est resté sage et nous nous en sommes réjouis. Il est en train de nous décevoir avec cette décoration de mauvais goût, tellement contraire à l'esthétique du Marais dont il profite pourtant de la réputation et du prestige.

    Nous souhaitons que la mairie de Paris-centre et l'ABF (architecte des bâtiments de France) s'y intéressent et demandent gentiment au gérant de cet établissement de retirer sa décoration douteuse. Promis, juré, il n'aura pas un client de moins, au contraire ! Avec en prime notre estime !

     

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    Festival candidatsCandidats, devant l'église Saint-François et le couvent de Canari (Haute-Corse)

     

     

    Après une pause en 2020 pour cause de COVID, le festival international de chant lyrique de Canari, dont la renommée est mondiale, poursuit sa reprise avec la XXème édition du concours international qui rassemble cette année le chiffre record de vingt huit concurrents de nationalités diverses.

    Le jury est présidé par Renée Auphan, ex-directrice des opéras de Marseille et de Lausanne. Il est composé en outre de Maurice Xiberras (directeur de l'opéra de Marseille), Christophe Ghristi (directeur général de l'opéra de Toulouse,  Claude Cortés (directeur de production de l'opéra de Strasbourg) et Jacques Scaglia le créateur de ce festival prestigieux qu'il a lancé en 2003 avec le soutien et la participation du grand baryton français Gabriel Bacquier décédé en 2021.

    Le millésime 2023, doté de 18.000 € de prix, est marqué par la création d'un prix spécial Henri Tomasi, musicien contemporain français du XXème siècle, né en Corse, grand prix de Rome en 1927,  auteur de musiques de genres variés (concertos, poèmes symphoniques, mélodies, ballets, opéras…).

     

    TroupeTrait d'union entre le festival de Canari et Paris-centre, la troupe des Moments Lyriques du Marais (MLM) un soir de concert, avec Pauline Feracci, lauréate du concours de Canari en 2017, Magali Albertini, pianiste chef de chant, Thibault de Damas et Lorrie Garcia finalistes du concours. A droite Kaëlig Boché, ténor attitré des MLM. A gauche, l'invité d'honneur de Gérard Simonet au concert, Ariel Weil, Maire de Paris-centre.

     

    Les éliminatoires commencent lundi 28 août. Le soir même, Olivier Cangelosi qu'on a eu le bonheur d'accueillir plusieurs fois dans le Marais seul ou en compagnie de Magali Albertini pour un quatre mains, nous donnera quatre sonates de Beethoven dont "A Elise" et "La Tempête"

    Tous deux sont là encore cette année pour accompagner les candidats, qui seront évalués en deux temps, éliminatoires et finale, sur un air choisi et un air imposé. 

    Nous retrouverons ensuite Magali Albertini à Paris dans le Marais le 19 octobre pour une soirée de gala exceptionnelle avec l'ensemble renforcé de la troupe des MLM. Son contenu vous sera révélé bientôt. En attendant, nous vous invitons de nouveau à réserver la date sur votre agenda… 

    Gérard Simonet

     

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    PoésiePassage Molière, 157 rue St Martin, la Maison de la Poésie (Photos VlM)

     

     

    C'est la rentrée pour la Maison de la Poésie qui dévoile son programme pour septembre 2023.
     
    Paris-centre a la chance d'abriter ce qui a été longtemps un théâtre avant de devenir la "Maison de la Poésie". Voici ce qu'en disait son directeur Olivier Chaudenson à propos du changement en 2021 : "ce nouveau projet consiste à revenir plus radicalement au nom même du lieu et à en faire une Maison au sens le plus fort du terme, à la fois curieuse, audacieuse et accueillante. Cette Maison n'est plus conçue à la manière d’un théâtre comme c’était le cas dans le passé (avec une programmation annuelle de spectacles fixée en amont) mais comme un lieu dédié aux auteurs, à la littérature et à son actualité".
     
    Passage
     
    Elle propose chaque semaine un programme varié. La physique quantique côtoie Marcel Proust ! Les spectacles se déroulent sur 16 sites partenaires du Marais dont : Archives Nationales, Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, Carreau du Temple, Cité Internationale des Arts, Conservatoire de Musique du Centre W.A. Mozart, Maison de Victor Hugo, Musée d'Art et Histoire du Judaïsme, Musée Carnavalet…
     
  • BouquinistesLes bouquinistes, illustration de "change.org"

     

     

    Nous avons publié un article en date du 31 juillet 2023 sous le titre "Les bouquinistes de la Seine déclarés non grata aux JO de 2024". Notre propos était de relever un des aspects du prix à payer pour ces JO, en l'espèce les ennuis causés aux bouquinistes des bords de Seine par le déroulement des jeux. 

    Nous constatons que d'autres en font un usage plus intéressé en invitant à signer une pétition lancée par un quidam. Si la sollicitation s'arrêtait là il n'y aurait pas lieu de s'en plaindre car chacun a le droit de s'exprimer, mais le site organisateur, "change.com" suggère aux signataires de contribuer financièrement pour améliorer l'efficacité de la démarche. Il se flatte du reste des sommes rondelettes déjà reçues…

    En multipliant le nombre de ces interventions, "change.org" a toutes les chances de prospérer, si nous sommes nombreux à nous laisser prendre. Son message d'appel est attractif : " A Change.org, nous croyons au pouvoir des gens ordinaires. Avez-vous une cause qui vous tient à cœur ?" En leur signalant une cause, et Dieu sait qu'il est facile d'en détecter chaque jour en étant attentifs à l'actualité, on nourrit leur business qui a besoin pour tourner d'une seule personne avec un ordinateur et d'un fichier d'adresses mail aussi nourri que possible. 

     

  • Capture d’écran 2023-08-09 135910Sur "Le Parisien" du 9 août, cette illustration parlante d'une pratique qui est devenue un véritable phénomène de société, au même titre que le télétravail….

     

     

    A 24 heures d'intervalle, les quotidiens Le Figaro et Le Parisien ont publié deux articles sur l'état des locations touristiques – dites Airbnb – dans la capitale. A l'origine, des déclarations de Ian Brossat, président du groupe communiste à la mairie de Paris et Maire-adjoint à l'Hôtel de Ville, en charge du logement.

    Tous deux révèlent une incohérence dans le fait que M. Brossat pavoise sur l'efficacité de sa répression alors que les infractions et les sanctions ont sensiblement baissé ces trois dernières années (3,5 millions d'€ en 2021, 2,5 millions en 2022 et seulement 0,5 millions à fin  juillet 2023, selon Le Figaro).

    Ian Brossat est habile : si le nombre de dossiers a baissé c'est en raison, nous dit-il en bombant le torse, de l'efficacité de la dissuasion qu'il a mise en place….

    On le sait, on peut faire tout dire aux chiffres avec un peu de malice et d'à-plomb !

    Mais après tout il a peut-être raison, même si la perception des résidents notamment dans Paris-centre est tout autre. Paris-centre qui détient la palme des amendes en 2022 avec un montant de 877.701 € (c/ 951.100 € en 2021, selon Le Figaro).

    En fin de compte l'avalanche de chiffres communiqués, au lieu de nous éclairer sur le phénomène, nous le font paraitre plus obscur. Chacun se réfugie dans l'appréciation personnelle qu'il en a, et son décompte des valises à roulettes dans les immeubles et sur les trottoirs….

    Pour mieux comprendre ce qui se passe, apportons une fois encore notre contribution : il faut considérer la typologie des loueurs. Les plus inoffensifs sont ceux dont on a le plus parlé : les propriétaires-occupants qui mettent leur logement sur le marché dans la limite de 120 jours par an. Le plafond pourrait d'ailleurs être réduit car il est difficile de prétendre qu'un logement inoccupé aussi longtemps est une résidence principale. Il ne serait pas choquant de limiter la faculté offerte à 90 jours ; mais on va pas se battre pour cela !

    Vient ensuite la catégorie des multi-propriétaires loueurs en meublé. La mairie de Paris a trouvé la parade : comme les logements ont le statut "habitation", il est interdit aux propriétaires de pratiquer la location saisonnière car c'est une activité professionnelle, sauf à demander et obtenir leur conversion en "commercial", ce que la mairie refuse tout simplement en pratique. Cette disposition est tellement bien ficelée que cette catégorie de loueurs ne devrait tout simplement pas exister et c'est probablement là où Ian Brossat réussit le mieux dans sa politique de dissuasion et de répression. Ajoutons que si les habitants ordinaires ont une faible propension à dénoncer des résidents permanents, ils ont moins de scrupules à signaler à la mairie des infractions commises par des loueurs qui en font leur métier.

    Il y a enfin un troisième cas de figure dont on n'entend apparemment pas parler : les propriétaires de locaux commerciaux qui les transforment en résidences hôtelières. C'est le cas par exemple de ces grossistes-importateurs qui ont tenu le haut du pavé dans le Marais dans les années 2000 avec des magasins et entrepôts qui occupaient les rez-de-chaussée, les caves et mêmes les étages.

    Ces surfaces ont toutes le statut "commercial" hérité de leur activité ancienne. Depuis quelques années on assiste à leur transformation et nombre d'entre elles se convertissent en résidences hôtelières dont le modèle, proche des locations saisonnières, est insuffisamment encadré. Leurs propriétaires n'ont pas de raison de demander le changement de statut. Ils se bornent à déposer des demande d'autorisation de travaux à la direction de l'urbanisme qui les leur accordent généralement sans rechigner.

    Il se peut que M. Brossat ait lancé des actions pour mieux contrôler ce type de processus et éviter qu'il y ait là une possibilité de contournement massif des barrières qu'il a construites pour réguler les locations saisonnières mais nous ne les connaissons pas et nous n'en voyons pas trace dans la presse. Qu'il veuille bien nous adresser une mise au point, nous nous ferons un devoir et une joie de la publier.

    Gérard Simonet

     

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    Grande dépositionLa "Grande Déposition", ou descente de croix, en plâtre de Goix

     

     

    Le Maire de Paris-centre Ariel Weil annonce sur Twitter (X désormais…) la fin des travaux de restauration de l'église St Gervais-St Protais : "La fin de sa restauration approche, l'église Saint-Gervais dévoile peu à peu son nouveau visage ! Et bientôt surtout le grand dévoilement de son clocher dissimulé depuis tant d’années par un échafaudage. RdV à la rentrée."


    St gervais
    Chapelle des baptêmes
    Horloge monumentale du clocher et chapelle des baptêmes

     

    En France, au titre de la loi de séparation de l'église et de l’État (1905), les pouvoirs publics (ministère de la Culture) peuvent subventionner les travaux d'entretien et de restauration des édifices religieux déclarés monuments historiques. L'État ne finance pas les édifices parce qu'ils sont religieux mais parce qu'ils bénéficient d'une protection au titre des monuments historiques.

    On n'en fait jamais assez pour protéger le patrimoine dont nous sommes dépositaires mais il faut reconnaitre que Paris-centre a procédé ces dernières années à de nombreuses restaurations totales ou partielles d'églises : St Paul St Louis, St Gervais, St Merri, St Eustache, Billettes, St  Nicolas des Champs….

    GS

     

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    St merriPlusieurs dizaines de couchage sont installés sous le parvis de l'école….

     

     

    Un camp de migrants africains est installé depuis quelques jours sous le parvis de l'école primaire Saint-Merri (IVe). Une cinquantaine de personnes s'affairent pendant la journée et s'en servent comme dortoir la nuit. Le riverain qui en a fait le constat indique que l'occupation des lieux entraîne d'ores et déjà un problème d'hygiène… 

    Les cours et halls d'immeubles risquent d'attirer cette population en manque de lieux d'aisance, ainsi que les locaux du rez-de-chaussée s'ils sont laissés ouverts. Un risque de squat n'est en outre pas à exclure. 
     
    Ni la Mairie, ni la Préfecture de police ne semblent s'en préoccuper et la situation risque de durer au moins jusqu'à la rentrée des classes en septembre. La mairie en est sans doute informée car la photo a été prise par un  de ses conseillers.
     
    Le collectif St Merri
     
  • BouquinistesLes bouquinistes des quais de Seine et leurs "boites"… (Photo VlM)

     

     

    Les parisiens sont profondément attachés à leurs bouquinistes des bords de Seine. Ils sont une signature de leur ville, au même titre que les monuments car ils attestent d'un art de vivre indissolublement attaché à notre pays et à sa capitale. Il n'est pas nécessaire de les inscrire au patrimoine immatériel de l'UNESCO pour qu'ils comptent dans nos cœurs.

    En 2010, ces boites étaient dans un état déplorable, victimes du manque de soins et des tags. "Vivre le Marais !" a trouvé une écoute à l'Hôtel de Ville en la personne du Maire-adjoint à la propreté de l'époque, François Dagnaud, aujourd'hui Maire du XIXe. Il lui a fallu quelques mois pour déclencher une opération salutaire de remise en état, associant les bouquinistes et leurs représentants. Depuis lors, les coffres sont généralement propres, en dépit de quelques crétins-tagueurs qui s'attaquent périodiquement à eux avec leurs bombes maudites.

    Tenir ces commerces n'est pas une activité particulièrement lucrative mais les propriétaires des boites n'en ont cure : il font ce travail par plaisir, en dilettante.

    On vient de porter atteinte à leur tranquillité : la mairie de Paris et la Préfecture leur enjoignent de dégager leurs boites pendant les JO, car ils font écran à la parade de l'inauguration sur la Seine et posent un problème de sécurité.

    Cette mesure se comprend, évidemment, mais elle ne va pas faciliter l'existence et le devenir de la profession. Nous n'y avons pas pensé, quand nous commentions il y a six ans la candidature de Paris pour  les JO de 2024, en nous prononçant pour la décision sage d'y renoncer, comme l'avait fait Boston, Hambourg, Rome et Budapest.

    Anne Hidalgo avait affiché son opposition dans un premier temps mais le Président François Hollande, en mal de popularité, avait demandé à la Maire de Paris qu'elle s'engage. Les observateurs suggéraient à l'époque qu'elle avait obtenu en contrepartie le vote par l'assemblée nationale, majoritairement socialiste, d'un décret lui permettant de capitaliser 30 ans de loyers des bailleurs-sociaux de la Ville pour améliorer le bilan de la mairie de Paris !

    Si arrangement il y a eu, les bouquinistes ne seront pas les seuls à en payer le prix. Les parisiens vont majoritairement fuir leur ville pendant les jeux. Certains, plus malins, se consoleront en louant à prix d'or leur logement sur une plateforme de location saisonnière….

    GS

     

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    BrosselEnlèvement de tags par la mairie de Paris par aérogommage : traitement du tag par un mélange d'air comprimé et d'abrasif naturel (corindon) qui permet d'éliminer le graffiti sans trop abimer le support (Photo mairie de Paris).

     

     

    Colombe Brossel, Maire-adjointe de Paris en charge de la propreté, publie le 17 juillet cette information sur Twitter :

    "La lutte contre les tags et l’affichage illégal se poursuit à Paris : dépôt de plainte contre le sérial-tagueur « Liak » pour un préjudice estimé à 17.000 €. Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la mairie de Paris et Nicolas Nordman, Maire-adjoint à la sécurité (police municipale) ont assisté à une opération d'enlèvement de tags par les agents de Propreté de Paris."
     
    L'événement n'est pas nouveau mais il pourrait se reproduire à un rythme élevé si l'Hôtel de Ville veut faire bonne figure vis à vis des visiteurs de Paris aux JO de 2024. Le dépôt de plainte et l'obtention d'une condamnation sévère par la justice devrait faire réfléchir les crétins qui prennent un plaisir débile à souiller les murs de la ville et autres supports.
     
    Colombe Brossel semble prendre la mesure du défi. Nous attirons son attention cependant sur la nécessité absolue, pour que le résultat soit tangible, de procéder au nettoyage des rideaux métalliques des magasins. Leur état est déplorable à ce jour. Comment comprendre l'obligation faite aux propriétaires de ravaler les façades si les commerces en pied d'immeubles les défigurent ?
     
    Il y a trois ans, Colombe Brossel nous avait informés de sa décision de créer une fonction d'agent de surveillance et d'intervention dans les quartiers, pour signaler l'apparition de tags et autres anomalies. Une sorte de "garde-champêtre" urbain en somme. C'était une mesure pertinente : il n'est pas tout à fait normal qu'on soit tributaires des habitants pour signaler au site "DansMaRue" des anomalies comme les tags, les affiches sauvages ou les dépôts de déchets, quand on sait qu'il y a 55.000 employés à la mairie de Paris….).
     
    GS