Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • 2791e12be115d7a1a21790b7fa42fd7e"Décalcomanie" de René Magritte (1966)

     

    La rentrée est proche. Elle est souvent associée à de nouveaux évènements culturels, en particulier dans notre quartier.

    Si le Musée Carnavalet ferme ses portes pour d’importants travaux de modernisation (notre article du 12 juin 2016), d’autres établissements ont programmé des expositions de premier plan.

     C’est ainsi que ne le Centre Pompidou consacrera du 21 septembre jusqu’au 23 janvier  une  exposition thématique majeure  très attendue sur René Magritte intitulée « La trahison des images ». L’annonce  de la manifestation,  précise « qu’elle relie toute l’œuvre de Magritte à la lumière de cinq "figures" auxquelles n’a cessé de se référer l’artiste dans son travail : le feu, l’ombre, les rideaux, les mots et le corps fractionné…autour des questions de ressemblance et de réalisme, et s’intéresse à son travail sur les représentations trompeuses du monde. »

    Exposition plus inattendue et singulière, celle organisée à l’Hôtel Salé « Picasso-Giacometti », du 4 octobre 2016 au 5 février 2017, autour des relations d’amitié entre ces 2 artistes si différents. Les œuvres accrochées aux cimaises proviennent de la Fondation Alberto et Annette Giacometti, et du Musée Picasso.

    Au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme (71 rue du Temple IIIe) l’exposition très attendue «  Arnold Schönberg. Peindre l’âme », est annoncée du 28 septembre 2016 – 29 janvier 2017.

    « … Conçue en étroite collaboration avec le Centre Arnold Schönberg à Vienne, il s’agit de la première manifestation parisienne consacrée à Schönberg peintre, depuis celle du musée d’Art moderne de la ville de Paris en 1995. Bénéficiant de prêts exceptionnels, elle met en lumière, à travers 300 œuvres et documents, la qualité singulière de cette production, en la situant dans son contexte artistique viennois… Par un choix de travaux contemporains de Kandinsky, elle rappelle les liens entre les deux créateurs, unis dans leur art par une approche conjointe des pratiques musicales et picturales. »

     

    Arnold-Schonberg-Autoportrait-bleuArnold Schönberg, Autoportrait en bleu, 1910. Huile sur contreplaqué (© Vienne, Centre Arnold Schönberg © Belmont Music Publishers, ADAGP, Paris, 2016)

     

    Le commentaires précisent que « par un choix de travaux contemporains de Kandinsky, l’exposition rappelle les liens entre les deux créateurs, unis dans leur art par une approche conjointe des pratiques musicales et picturales. »

    En marge de ces trois manifestations, nous citerons le festival « Traversée du Marais » qui a lieu le 11 septembre à 15h30 sur le parvis de la mairie du IIIe arrondissement rue Eugène Spuller où « Bals, concerts, danse, théâtre, projections, conférences et ateliers… » divers  seront à l’honneur.  

    Nous n’oublions pas non plus le rendez-vous annuel des « Journées européennes du patrimoine » qui cette année a été fixé les 17 et 18 septembre.

     

     

  • IMG_2771Etat de trottoir et de la chaussée après l'accident devant le magasin "Halles 3000", 31 rue Rambuteau  (IIIe) (photo VlM)

     

    Accident spectaculaire ce jeudi matin rue Rambuteau. Un véhicule arrivant de la rue Beaubourg (IIIe) a fait une embardée devant le magasin de fruits et légumes "Halles 3000" au n° 31 renversant les cagettes de fruits et légumes aini que des étales en cours de préparation.

    Il semble que la conductrice, sans doute énervée par une altercation avec un passant quelques secondes auparavant, ait ensuite perdu momentanément le contrôle de son véhicule. La police a fermé la voie à la circulation pendant qu'une personne choquée, réalisant qu'elle aurait pu être fauchée par l'automobile, était assise sur un banc voisin. Quant aux exploitants du magasin ils étaient totalement hébétés.

     

    IMG_2769L'agent des services de la Propreté constate les dégâts (photo VlM)

     

    La rue Rambuteau présentait un véritable spectacle de désolation avec ces cageots, casiers et papiers entremêlés et tous ces fruits et légumes écrasés sur une dizaine de mètres nécessitant un sérieux nettoyage.

     

  • Venus-a-montparnasseParis et ses lumières la nuit (photo couloirsdunet)

     

    Le temps que nous connaissons en ce moment est propice à l'observation des étoiles et des planètes. Mais voilà, à Paris, comme dans les villes, la pollution par la lumière (voir notre article du 26 janvier 2013) rend l’exercice, pourtant intéressant, quasi impossible.

    Au début du mois, à l’occasion de la 26ème édition de « La Nuit des étoiles » organisée pendant 3 jours à l’initiative de l'Association française d'astronomie, il a été recommandé pour ruser de pendre de la hauteur tel le sommet de la Tour Montparnasse ou de disposer de grands télescopes (Cité des Sciences et de l’Industrie, Observatoire de Paris…).

    Il n’empêche que nonobstant le Grenelle de l’environnement (2009), l’arrêté ministériel de 2013 essayant de mieux réglementer l’utilisation de la lumière artificielle la nuit (notre article du 31 janvier 2013) et la mise en œuvre de bonnes pratiques ici et là (extinction des éclairages publics au-delà d’une certaine heure, extinction la nuit des lampes dans les bureaux… changement ou enlèvement de lampadaires en particulier sur certains tronçons d’autoroute…), il est difficile de réduire le niveau de la photo pollution.

    Pourtant, nous le savons, l’allongement artificiel du jour menace les espèces nocturnes (chouettes, chauves-souris, papillons). Il a un impact sur la biodiversité, sur le rythme des plantes et des arbres et aussi sur notre santé au travers de notre sommeil puisqu’un excès de lumière contrarie le repos (80 % de l'humanité vivrait, selon une équipe de chercheurs italiens, dans un endroit où la nuit est perturbée par des éclairages).

     

    49710773Carte de pollution lumineuse où apparaissent Paris et l'Ile de France

     

    Malgré quelques balbutiements pour limiter le phénomène, les observateurs sont formels, l’examen régulier par satellite montre plutôt une augmentation et l’on distingue très nettement les halos de couleur orange au-dessus des villes, ce qui a permis d’établir des cartes de pollution lumineuse (cf la carte concernant Paris et l’Ile de France reproduite ci-dessus, les endroits les plus touchés figurent en rose, la pollution étant plus forte où apparaissent les taches rose pâle).

    Outre tous les effets néfastes indiqués et le gaspillage généré (l’éclairage public représente en moyenne 37% des dépenses d’électricité des communes, le nombre de lampadaires publics en France étant passé en 20 ans de 5,5 millions à 9,2 millions), il faut sensibiliser les « consommateurs » que nous sommes en lien avec une action volontariste de la part des élus. C’est une des raisons pour laquelle, en complément de « La Nuit des étoiles », existe depuis plusieurs années une manifestation intitulée « Jour de la nuit » qui aura lieu le 8 octobre prochain. Organisée par un collectif de 23 structures dont des associations environnementales, l’Association des Maires de France mais aussi NatureParif, le ministère de l’Écologie… elle permet de "… redécouvrir la nuit, ses paysages, sa biodiversité et son ciel étoilé."

    Nous aimerions que la Mairie de Paris participe à cet évènement en lui apportant publicité et appuis nécessaires, plutôt que se focaliser sur l’organisation de « La Nuit blanche » qui aura lieu quelques jours auparavant.

    Dominique Feutry

     

  • Tour-triangle-parisImage de synthèse de la Tour Triangle (Metronews)

     

    Le Bulletin municipal officiel (BMO) de la ville de Paris daté du 19 août annonce «  l’ouverture d’une enquête publique préalable relative à la délivrance du permis de construire portant sur la construction d’un immeuble de grande hauteur à Paris XVème dont le maitre d’ouvrage est la SCI Tour Triangle. »  L’enquête sera ouverte du 12 septembre au 14 octobre 2016 à la mairie du XVème arrondissement (se renseigner au préalable sur les jours et les horaires des permanences).  Rappelons que le tour sera proche du Parc des expositions, le long du boulevard périphérique. D’une surface de 92.180 m² de plancher la tour de 180 m de hauteur comportera des bureaux, un restaurant panoramique  et un hôtel  de 120 chambres.

    Le dossier comme l’indique l’annonce du BMO comporte une étude d’impact. L’avis de la commission sera rendu au plus tard 30 jours après la clôture de l’enquête. Une réunion d’information avec le public organisée par la commission est prévue le 21 septembre à 19h00 à La Halle du Pavillon de l’Arsenal 21 boulevard Morland (IVe).

    Le plus important finalement réside dans l’article ainsi rédigé de l’annonce, « l’autorité compétente pour prendre la décision sur les demandes de permis de construire est la Maire de Paris. »

    En effet malgré l’avis défavorable de la commission d’enquête sur l’aménagement de la Rive droite de la Seine, la Maire a aussitôt réagi en indiquant qu’elle ne tiendrait pas compte de celui-ci… A quoi bon alors mettre sur pied cette commission pour le permis de la Tour Triangle exception faite qu’il faut respecter la loi ?

    Nous n’épiloguerons pas sur cette construction d’un immeuble de grande hauteur à Paris. Nous avons exprimé notre avis négatif au cours de plusieurs articles, notamment celui du 1er juillet 2015 où nous écrivions en substance « ce qui est regrettable dans affaire, et notre position sur ce plan n’a jamais varié, est une nouvelle fois l’attitude des politiques qui semblent tout faire pour que Paris perde son âme. Comme s’il y avait une volonté rentrée, dont on ignore les raisons, de gommer, de casser tous azimuts un passé qui a fait la grandeur de la capitale au prétexte que ceux qui veulent préserver ces acquis sont des ringards, des malotrus, des habitants obtus qui veulent soi-disant préserver leur confort. »

    Dominique Feutry

     

  • 42fe1578e9820854a8ffa6bb00b47Touristes au  pied de la Tour Eiffel (photo Journal du Textile )

     

    Comme nous nous en doutions, les touristes ont boudé la France ces derniers mois, alors que les autres pays d'Europe résistent. Ainsi pour Paris et l’Île-de-France le Secrétaire d’État au tourisme a récemment indiqué que cette chute sans précédent était de  6,4%… Le Comité régional du tourisme évalue la perte de chiffre d’affaires à près de 750 millions € malgré la tenue de l’EURO de football… En juillet la fréquentation hôtelière aurait baissé de 9,8% !

    Les raisons invoquées sont en premier lieu les attentats, mais aussi la mauvaise météo (inondations de juin) et les mouvements sociaux notamment dans le transport aérien.

    Les Américains, les Japonais, les Italiens et les Russes figurent parmi les étrangers qui ont le plus boudé la capitale mais il faut citer les touristes français, moins nombreux eux aussi.

    Parmi les raisons ayant entrainé la baisse de nuitées hôtelières, il est très rarement fait allusion aux locations saisonnières, pourtant leur progression exponentielle réduit mécaniquement l’activité du secteur hôtelier.

    Si le tourisme d’affaire s’est plutôt mieux comporté au 1er semestre (+ 14,4%), les annulations de congrès ou celles émanant de comités d’entreprises pour les prochains mois réduisent l’optimisme de certains. Serait cette fois en cause l’annulation de certains événements et manifestations pour question de sécurité …

    Si des efforts de promotion de Paris, de l’Ile de France sont faits par les autorités et les professionnels pour reconquérir les touristes perdus, nous maintenons que nous devons aussi corriger nos points de faiblesse soulignés à maintes reprises sur notre blog. La qualité de l’accueil, la propreté et les vols à la tire étant parmi les points négatifs les plus souvent cités par les touristes qui sont venus visiter notre capitale.

    Quant au tourisme nocturne que nos élus s'échinent à développer en s’appuyant sur certains professionnels particulièrement intéressés, voire sur le ministère des affaires étrangères, il n’est plus de mise. L’heure est à la reconquête des touristes traditionnels qui forment le gros du bataillon.

    Malgré des prévisions des plus optimistes, ne sommes-nous pas non plus finalement arrivés, dans la course à la première place des villes les plus fréquentées de la planète, à un coefficient de saturation extrême ? Il suffit de parcourir le Marais pour s'en convaincre !

    Dominique Feutry

     

  • 74953Image de synthèse sur le projet d'aménagement de la rive droite de la Seine (Mairie de Paris) 

     

    Malgré un avis défavorable rendu récemment par la commission d’enquête publique sur la piétonisation des voies sur berge rive droite et à laquelle a contribué "Vivre le Marais !", la Maire de Paris persiste et signe en faisant déjà savoir qu’elle ne suivra pas ces conclusions.

    Pourtant pour la commission le périmètre de l'enquête publique est insuffisant et " l'étude d'impact ne permet pas d'établir la réalité de la réduction de la pollution automobile " du fait de la fermeture de la voie sur berge à la circulation. Comme nous l’avons précisé dans notre courrier au président de la commission d’enquête, l'avis souligne l'importance des reports de circulation du fait de cette fermeture. Il se feront sur les Ier, IVe, VIIe et XIIe arrondissements de même que sur les Ve, VIe et VIIIe arrondissements. L’enquête publique toujours selon la commission "n'a pas mis à même les personnes directement intéressées par les conséquences positives ou négatives du projet de faire valoir leurs observations ".

    Les arguments de la Maire de Paris sur ces conclusions restent génériques et vagues, selon elle, il y a « déni de l'urgence climatique", et il n’est pas tenu compte " des motifs environnementaux, sanitaires, urbains et culturels… pourtant à l'origine du projet.» Elle s’appuie enfin sur un sondage IFOP d’avril dernier dans lequel il apparaitrait que de 60% seraient à favorables à la piétonisation de la rive droite.

    C’est donc au Conseil de Paris de début septembre que sera présenté pour validation définitive ce projet qui s’inscrit, ajoute-t-elle dans son communiqué, dans l’accord de Paris sur le climat.

    Voilà qui promet des débats houleux mais qui laisse pantois. On ne peut, à quelque fonction que l’on assume, balayer d’un revers de la main et faire abstraction de conclusions qui émanent de personnes avisées et suffisamment nombreuses sur un sujet aussi délicat, engageant et polémique que celui de l’aménagement des berges rive droite de la Seine. A minima, une concertation autre que les résultats d’un vague sondage s’impose.

    Le Littré donne comme définition de l’entêtement « l’attachement excessif d’une personne à ses opinions ». Le célèbre lexicographe et auteur du Dictionnaire universel de la langue française, Pierre Claude Victor Boiste, ajoute « les meilleures objections sont pour l’entêté, comme des pierres sur sa route, il les écarte ou passe par-dessus» et ajoute « si l’erreur n’est pas un crime, l’entêtement peut le devenir.»

    Espérons que Madame Hidalgo saura prendre la mesure de ce que l’on peut considérer comme un avertissement sur ce projet d’aménagement et engagera une concertation devenue aujourd'hui d’autant plus nécessaire.

    Dominique Feutry

     

  •  IMG_2751 L'affiche publicitaire du "Jardin Municipal" installé dans la cour du Crédit municipal, 55-47 rue des Francs Bourgeois (IVe) (photo VlM) 

     

    Jusqu'au  25 septembre, le Crédit municipal, 55-57 rue des Francs Bourgeois (IVe), a installé  dans sa magnifique cour, trés végétalisée pour la circonstance, un bar éphémère où il est aussi possible de se restaurer, "le Jardin Municipal" .

    A l'abri du bruit, de grandes plantes, de la tour de l'enceinte de Philippe Auguste et des vestiges de l'Hôtel de Nouvion, les ingrédients sont réunis pour effectuer une halte plaisante et insolite. Une façon, de "se réapproprier un bâtiment exceptionnel."

    Aménagé dans le cadre "d'un concept inédit et tendance : une terrasse de plus de 300m² et une galerie intérieure de 250m².. l'’été au Jardin Municipal sera ponctué d’animations gratuites et ouvertes à tous. Comme au marché, le client muni d’un panier pourra choisir les produits locaux qu’il souhaite consommer. Produits frais, biologiques et faits maison seront à sa disposition dans la « cabane » du Jardin Municipal."

    Il convient de noter que "le Jardin Municipal sera solidaire, grâce à sa participation au programme « Tous à Table ». 20 % des couverts seront ainsi réservés a des convives, bénéficiaires d’associations partenaires, qui ne paieront que 10 % du prix de l’addition;"

    A découvrir

     

  • IMG_2752L'affiche de l'exposition de la Galerie Joseph (place de Thorigny ) posée ici sur une boîte électrique qui inonde le Marais (photo VlM) 

     

    Une nouvelle fois une  galerie ayant pignon sur rue dans le Marais inonde le quartier d’affiches. Celles-ci sont collées partout, sur le mobilier urbain (boites électriques, conteneurs à vêtements …), sur les murs des immeubles comme par exemple celui de l'Institut supérieur  européen de gestion, 28 rue des Francs Bourgeois  (IIIe) ou celui de l’Hôtel de Coulanges formant angle avec Uniqlo (ancienne usine des cendres) au 39 de la même rue …. Des barrières entourant des travaux de voirie ou autres en sont, elles aussi, couvertes …

    Décidément la rue des Francs Bourgeois en raison de sa notoriété est bien mal traitée et devient peu à peu  source de toutes sortes d’excès mercantiles. Souvenons-nous il y a quelques mois de la campagne publicitaire éhontée du magasin MAC Cosmetics (groupe  Estée Lauder) ) qui a massacré avec ses affiches et inscriptions sur le trottoir  l’ensemble de l’artère au prétexte que l'enseigne s’était déplacée de quelques numéros (voir nos articles des 23 et 30 avril, ainsi que du 13 mai 2016).

    "Vivre le Marais !" a alerté le service de la propreté du secteur afin qu’il lance une campagne d’enlèvement de ces affiches et verbalise le donneur d'ordre. La mairie de Paris doit absolument faire preuve de fermeté concernant ce type de pratique qui renforce cette impression prégnante de malpropreté du quartier.

    Dominique Feutry

     

  • IMG_2760La  Colonne de juillet entourée d'une palissade en bois pour sa restauration (photo VlM)

     

    Une palissade (déjà taguée!) vient d’être dressée tout autour du socle de la Colonne de juillet place de la Bastille, «le plus haut monument funéraire de Paris » affirme le site internet la mairie de Paris.

    Le Centre de Monuments Nationaux qui en assure la gestion pour le compte de l’État entreprend une restauration annoncée depuis plusieurs mois visant à la rendre accessible au public en 2018 lorsque la place de la Bastille sera rénovée (voir nos articles des 18 novembre 2014 et 24 juin 2015).

    Ces travaux comprennent une reprise de l’étanchéité et de la couverture avec modification du dispositif de gestion des eaux pluviales, la restauration de l’intérieur et de l’extérieur (pierres, ouvrages d’art, sol et de terrasse, installations techniques). Seuls les décors intérieurs de marbre attendront une restauration ultérieure après leur assèchement. Notons que cette restauration nécessite aussi de veiller à ce que la patine extérieure soit homogène avec le fût de la colonne.

    Ainsi protégée, nous sommes sûrs que durant cette période la colonne ne subira pas le sort qui a été réservé à la statue de la place de la République dont les mutilations ont été récemment réparées.

    Dominique Feutry

     

  • Chapelle Loire avant
    Chapelle Loire avant

     

     

     

     

     

     

     

     Une chapelle de la Loire avant (à gauche) et après travaux (à droite) (Photos SPPEF)

     

    Dans un article daté du 19 août, la "Tribune de l'Art" sous la signature de Didier Rykner, dénonce le décret qui vient de paraitre.

    Extraits :

    "Il y eut, dans les années 60 et 70 en France, une vague de destruction urbaine sans précédent en temps de paix. On croyait que ces errements étaient derrière nous. Il n’en est rien. Les dernières années ont déjà été difficiles pour le patrimoine. Celles qui viennent promettent d’être tragiques.

    Alors que le ministère de la Culture vient d’accoucher, fort difficilement, d’une loi patrimoine à bien des égards moins protectrice que la précédente, alors que la loi sur la transition énergétique avait pris en compte dans son article 14 la nécessité de protéger le bâtis ancien des opérations d’isolation par l’extérieur, le ministère de l’Écologie vient de tout balayer d’un revers de main. La loi, après amendement, prévoyait en effet de limiter ces travaux à un certain type de bâtiment et en « tenant compte des spécificités énergétiques et architecturales du bâti existant ». Le décret va bien au delà. Nous assumons totalement la comparaison : les menaces qui vont peser sur le patrimoine français sont équivalentes à celles que nous décrivons au début de cet article.

    Ce décret, qui traduit la volonté du gouvernement de François Hollande, impose aux propriétaires de mener sur leurs habitations des travaux qui détruiront définitivement la beauté des villes et des paysages français. Toute maison ancienne qui ne se trouverait pas dans une zone protégée (soit plus de 90% du territoire français) est ainsi menacée. Lorsque l’on voit à quoi ressemblent les travaux d’isolation par l’extérieur effectués avant même qu’ils deviennent quasiment obligatoires, on sait à quoi l’on s’attend.
    Les associations tentent de communiquer sur le vandalisme effroyable qui se profile, mais pour l’instant dans un silence assourdissant des médias qui ne semblent pas avoir conscience de la catastrophe à venir. Toute la France sera touchée. Tout ce qui fait la beauté de notre pays est désormais mis en péril par l’incompétence crasse de nos dirigeants. Le silence du ministère de la Culture sur ce sujet est honteux et prouve une nouvelle fois qu’il ne sert pas à grand-chose".

    Les associations de défense du patrimoine engagent le combat contre l'application d'une loi qui sacrifie le patrimoine de la France aux intérêts marchands d'entreprises qui sont l'arme au pied pour partir à l'assaut de ce qui fait la beauté et l'attractivité de la France. A leur tête, la SPPEF (société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France) et Alexandre Gady qui est par ailleurs un grand connaisseur du Marais (voir leur article du 16 juillet 2016)

    Gérard Simonet