Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

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    A5 Rideau de scène du ballet "Parade" peint par Picasso (collection Musée Pompidou)

     

    Une rareté va être exposée pendant une courte période du 7 au 15 Mai au théâtre du Châtelet. Il s'agit du rideau de scène de Parade, peint par Picasso. Chef-d’œuvre des collections du Centre Pompidou, à la fois fragile et monumental, ce rideau n’a été que très rarement exposé.

    A l'occasion du centenaire de sa commande il retrouve donc sa place à l'endroit même pour lequel il avait été créé par Picasso.

    Rappelons que Parade est une commande de Diaghilev pour les Ballets Russes . Le ballet est créé sur la scène du Châtelet le 18 mai 1917. participe à cette création des grands noms d'artistes de l'époque, Erik Satie pour la musique, l'argument est de Jean Cocteau et Picasso dessine à la fois les décors, les costumes et ce célèbre rideau de scène. Rappelons que le chorégraphe est Léonide Massine.

    La particularité de ce rideau prêté exceptionnellement par le centre Pompidou et qui figure le thème de la commedia dell’arte est sa taille, 10,50m sur 16,40m, ce qui en fait la plus grande œuvre réalisée par l'artiste.

    Dates et horaires (entrée libre)

    • Samedi 7 mai de 14h30 à 21h00

    • Dimanche 8 mai de 10h00 à 20h00

    • Lundi 9, Mardi 10, Mercredi 11 et Jeudi 12 mai de 10h00 à 17h00

    • Vendredi 13 et Samedi 14 mai de 10h00 à 21h00

    • Dimanche 15 mai de 10h00 à 18h00

    Il ne faut pas manquer non plus du 5 au 8 mai 2016, la nouvelle édition d' Expo4Art à l'Espace des Blancs Manteaux à la découverte de toutes les possibilités de l’art contemporain avec un choix unique d’œuvres diverses et abordables réalisées par 70 artistes peintres, sculpteurs et installateurs.

    Jeudi 5 mai : 15h00-20h00 , vendredi 6 mai : 11h00-22h00 et samedi 7 et dimanche 8 mai : 11h00-20h00

     
  • Fête en italie 01 02 16Soir de "fête" en Italie, 2016

     

    La mobilisation contre les débordements nocturnes n'a plus de frontière. On découvre partout les mêmes griefs de la population à l'encontre d'une façon débridée de "faire la fête" la nuit, irrespectueuse de l'espace public et de la tranquillité des habitants. Expression trop souvent synonyme d'alcoolisation à outrance et de consommation de drogues.

     

    A l'initiative du réseau "Vivre Paris !"

    Le réseau "Vivre la Ville !" organise une réunion publique le 31 mai 2016

    Salle Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan – 75 002 – PARIS

    de 18h30 à 21h30

    Entrée libre

    Tous les membres de notre association

    et les sympathisants de la cause sont invités à s'y rendre

     

    Le programme de la réunion est structuré autour du bilan de nos actions face à l'activisme des lobbies de l'alcool et des industries de la nuit et de l'écoute dont ils bénéficient en France dans les sphères du pouvoir municipal.

    Les villes de France s'exprimeront. On entendra ensuite Bruxelles, Barcelone, Lisbonne, Rome, Naples, et plusieurs autres villes d'Italie.

    En conclusion, un manifeste européen sera présenté.

    Pour conclure sur un large débat avec la salle.

    Voici le programme détaillé de cette manifestation

     

    Scan

     

  • A1Le carrefour emblématique, totalement souillé, des rues des Quatre Fils et Vieille du Temple (IIIe). C'est là où siège la direction de la propreté pour les quatre arrondissements du centre. Un comble ! (Photo VlM)

     


    Nous sommes assaillis par les questions de nos adhérents au sujet de cette perception qu’ils ont et que nous avons du très mauvais entretien de la ville et de la saleté qui règne un peu partout. Un constat sans appel  qui est accentué par les épanchements d’urine de plus en plus nombreux liés à la montée de l’alcoolisme  et  les inscriptions tags et salissures sauvages répandues sur tous types de supports  (murs, trottoirs, vitrines, façades des  bâtiments classés ou non, manteaux de cheminées, potelets, jardinières, mobilier urbain,  câbles tendus entre immeubles, arbres, gouttières,  armoires et boîtiers électriques, panneaux de signalisation, squares …).

     

    Rambuteau 18 banc tagué 12 04 16Un banc dégradé comme des dizaines d'autres, où on n'ose plus s'asseoir (PhotoVlM) 

     

    Tout y passe encouragés que sont  les auteurs par l’inertie ambiante en la matière. Même  certains  commerces  ayant pourtant pignon sur rue s’y mettent (voir nos articles sur MAC, groupe US Revlon, des 23 et 30 avril 2016), à l’image des marchands de tapis qui nous inondent de pancartes et affiches tous les week-ends alors que cela est interdit.

      

    IMG_2468Panneau d'affichage maculé de tags sur le mur de l'école de la rue Chapon (IIIe)  (Photo VlM)

     

    Ce problème récurrent  illustré par les nombreux articles que nous y avons consacré pourrait nous décourager si nous n’étions pas soucieux de l’aspect de notre quartier auquel mercantilisme et incivilités n’hésitent pas à s’attaquer sans une certaine  bienveillance de l’administration et des détenteurs de l’autorité car nous sommes déjà au-delà du renoncement ou du manque de courage. En réalité voir rester ballants les bras de ceux qui devraient agir avec force volonté et force énergie pour éradiquer ces phénomènes qualifiés trop souvent de « société », nous donne la force de nous battre pour montrer que non, tout ne doit pas être permis, même au nom d’un angélisme qui n’a plus cours.

    Il est plus que temps, deux ans après leur élection, que nos élus mettent en œuvre les engagements pris durant la campagne des municipales en matière de propreté et lancent enfin les  mesures d’ampleur attendues par ceux qui, malheureux, constatent jour après jour l’état de saleté désolant dans lequel s’enfoncent nos deux arrondissements, état illustré par une recrudescence des rats. 

      IMG_2464Station Autolib juste en face de la mairie du IIIe, rue de Bretagne. La décoration se passe de commentaires (Photo VlM)  

     

    Faut-il en arriver à ce que les habitants excédés constituent eux-mêmes des brigades d’intervention afin de pallier les insuffisances notoires constatées chez ceux qui ont été mis aux manettes pour agir et non pour encourager le laisser-faire ? L'action récente et quasi humiliante de Japonais qui récuraient des rues de Paris risque de faire des émules.  

    Dominique Feutry

     

  • Nuit debout 30 04 16 orchestreC'était samedi soir 30 avril : IXème symphonie de Beethoven et chœur de Nabucco de Verdi.  Spectacles désormais interdits au-delà de 22h00

     

    La Préfecture de Police de Paris vient de diffuser un communiqué de presse où elle annonce de nouvelles mesures pour maitriser les dérives autour de "Nuit Debout" place de la République. Le texte dit ceci :

    De nouveaux incidents violents ayant émaillé, hier soir, le mouvement de « La Nuit Debout » qui se tenait sur la place de la République, la Préfecture de police a pris ce jour un arrêté limitant davantage la durée des activités liées à ce rassemblement.

    Ainsi sont interdits :

    – du lundi 2 mai à 22h00 au mardi 3 mai à 07h00 :

    •  les activités liées ou générées par le rassemblement Nuit Debout, notamment la diffusion de musiques et de bruits par tous moyens sonores.
    • les cortèges constitués à partir de la place de la République.

    – du lundi 2 mai à 17h00 au mardi 3 mai à 7h00 dans un périmètre précisé dans le dit arrêté:

    • la détention et le transport sur la voie publique de tous objets susceptibles de constituer une arme au sens de l'article 132-75 du code pénal ou pouvant servir de projectile présentant un danger pour la sécurité des personnes, en particulier les bouteilles en verre.
    • la consommation de boissons alcooliques du 2ème au 5ème groupe sur la voie publique.
    • la vente à emporter de boissons alcooliques du 2ème au 5ème groupe
    • le stationnement des véhicules de catégorie Nl (véhicules utilitaires légers).

    Il est rappelé que tout stationnement de véhicule est interdit sur la place de la République. Tout contrevenant fera l’objet d’une verbalisation par vidéo.

    La Préfecture de police condamne fermement les dégradations répétées et les attaques récurrentes commises envers les forces de l’ordre au cours de ces rassemblements et veillera au strict respect de ces nouvelles dispositions, destinées à garantir la tranquillité publique.

     

    A l'appui de cette information, le Préfet de Police a pris un arrêté qu'on peut télécharger en cliquant ICI

    Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'assemblée nationale disait aujourd'hui : "Il faut qu'ils cessent d'ergoter" en parlant des manifestants. On peut être favorable en effet à l'exercice du droit de manifester et considérer que les abus en la matière, quand ils génèrent des troubles, doivent être contenus. Les habitants et commerçants de la place de République ont le droit, après un mois de souffrances, de vivre et travailler normalement.

    Il reste que le champ d'application de cet arrêté est limité dans le temps à moins de 24 heures. Quid de la suite ?

     

    Postscriptum du 4 mai

    Véronique Genest se pose en égérie des riverains de la place de la République en créant un collectif qui réclame l'arrêt des manifestations actuelles

     

  • Nuit debout internaute"Nuit Debout" (Photo L'Internaute)

     

    Dans un communiqué de presse paru aujourd'hui 28 avril 2016, la Préfecture de Police de Paris annonce :

    "Après plusieurs soirées de rassemblement du mouvement "Nuit Debout", la préfecture de police tient à rappeler aux organisateurs et participants la nécessité :

    • de ne pas installer d'autres structures que celles précisées dans la déclaration de manifestation
    • de ne pas détenir, consommer ou transporter de boissons alcoolisées sur la voie publique [….]
    • de respecter scrupuleusement l'heure de fin de déclaration de rassemblement, à savoir minuit, pour la dispersion et le rangement des installations.

    Pour des raisons de sécurité et afin d'assurer la tranquillité publique [….] la préfecture de police a pris ce jour un arrêté interdisant :

    • les cortèges constitués à partir de la place de la République  de 19h00 à 07h00 du jeudi 28 avril au vendredi 29 avril
    • le stationnement de véhicules légers place de la République de 16h00 à 03h00 les jeudi 28 et vendredi 29 avril [pour une partie de la place]
    • la diffusion de musiques et de bruits par tous moyens sonores place de la République de minuit à 07h00 le vendredi 29 avril

    La Préfecture de Police veillera au strict respect de ces dispositions destinées à éviter tout débordement et à assurer la sécurité des personnes et la tranquillité des riverains fortement exposés depuis plusieurs semaines aux nuisances engendrées  par ces rassemblements récurrents".

    Référence de l'arrêté :
    n° 2016 – 00257
    Date 28 avril 2016
    Signataire Michel Cadot, Préfet de Police de Paris

    Télécharger l'arrêté du 28 04 16

    Les riverains, habitants et commerçants, ne peuvent que se réjouir de cette réaction tardive. Ils se demandent toutefois ce qu'il adviendra après le 29 avril. Va-t-on continuer sur la lancée de ces dispositions ou revenir au chaos antérieur ?

    Vendredi 29 avril :

    A en croire ce reportage de BFM-TV, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes des riverains et des observateurs en général. Il devient clair à présent que le gouvernement ne doit plus autoriser des manifestations dont les organisateurs ne sont pas en capacité d'en maitriser les conséquences, a fortiori en plein "état d'urgence".

    Samedi 30 avril, témoignage d'un riverain :

    "La nuit fut calme grâce au dispositif de police qui semble-t-il à entièrement fermé l'accès
    de la place, ne laissant passer les personnes qu'après fouille au corps et fouille des sacs
    et bagages, donc aucun groupe ne passait déjà formé . Il apparaît encore une fois qu'avec de la fermeté l'ordre est bien maintenu. Espérons que ces règles soient désormais respectées."

    Rendons hommage à la police pour son action. On regrettera seulement qu'elle l'ait fait si tard et toléré un mois complet de chienlit. La Maire de Paris Anne Hidalgo porte évidemment sa très large part de responsabilité. 

    Dimanche 1er mai, témoignage d'une riveraine :

    Le début de soirée : impeccable avec un orchestre, une chorale, la police qui fouille toute personne entrant
    sur la place puis ... minuit arrive ... L'orchestre part dans le calme. Hélas ... Juste derrière un groupe de tambours ( épouvantable ) est resté " jouer " jusqu'à 3h30 !!!!
    Bruyant mais sans affrontement ! Encore une nuit de gâchée ... Pas de repos pour nous, ni pour notre bébé !


    Lundi 2 mai
    A 22h00 les hostilités ont commencé, à 23h30 les forces de l'ordre  ont évacué les groupes restants  vers 
    le boulevard Magenta, puis la nuit s'est plutôt bien passée. Espérons que tout se rétablisse vite et que
    notre place retrouve son calme et sa dignité .

     

  • MAC 21 (2)Restes de l'affiche sauvage géante de MAC 21 après l’intervention de riverains excédés

     

    Il y a exactement une semaine, nous dénoncions l'attitude de ce commerce qui a décidé, pour faire savoir qu'il changeait d'adresse, de recouvrir les murs les plus prestigieux du Marais d'affiches aussi racoleuses que sauvages. Ce samedi 30 avril, nous découvrons une nouvelle campagne qui est un défi à nos protestations et aux  signalements qui ont été envoyés aux services compétents de la propreté de Paris.

    Au vu de l'état de cette immense affiche qui git piteusement au pied d'un mur pignon d'immeuble du IIIe, manifestement décollée par des riverains en colère, cette nouvelle campagne ne fait pas l'unanimité si ce n'est contre elle !

    Une de nos adhérentes nous en dit long sur le contexte de cet affichage. Nous mettons en lumière le témoignage (résumé) qu'elle a laissé en commentaire sur notre article du 23 avril :

    "Lundi 25 avril 2016 , je vois 3 jeunes hommes en train de recoller une des immenses affiches de MAC. En parlant avec moi, ils me disent être une petite entreprise de banlieue à qui l'agence de communication de MAC a fourni des photos pour les endroits où coller ces immenses affiches (rien par écrit) et ils ont été payés (pas cher selon eux) pour repasser 3 fois sur ces lieux et recoller des affiches neuves. Ils ont bien conscience que ce qu'on leur a demandé est illégal, (la police a déjà pris leurs noms) mais comme ils veulent être payés , ils ont l'intention de continuer à coller en faisant 3 passages pendant la semaine. Ils collent et envoient une photo à l'agence pour prouver le travail. Ils ont sévi sur l'hôtel de Coulanges, l'hôtel d'Almeras, la Maison de l'Europe et l'hôtel Lamoignon ; et d'autres …
    C'est écœurant d'utiliser 3 jeunes de banlieue (pas très riches) pour faire ce travail illégal et leur faire prendre des risques personnels. Mary"

    Nous nous préparons à nouveau à déclencher l'intervention des services spécialisés de la Ville. En attendant, que chacun se sente autorisé à porter assistance à personne morale en danger en faisant ce qui est en notre pouvoir pour éviter que le centre historique de Paris, secteur sauvegardé, ne soit livré aux appétits mercantiles de commerçants sans scrupules. Dans les circonstances actuelles, nous comprenons que nombreux soient ceux qui en appellent au boycott du commerce concerné.

     

  • BerlinBerlin, capitale de la République Fédérale d'Allemagne

     

    La presse se fait l'écho aujourd'hui des mesures prises par la ville de Berlin pour juguler le développement de la location saisonnière qui crée une véritable bulle immobilière et un problème aigu de logement dans la capitale allemande.

    Lire en particulier :

    L'excès de tourisme tue le tourisme. Présentée comme un paradis par les idolâtres de la fête, Berlin commençait à être décriée par ses propres habitants en 2012, au moment où le Maire de Paris Bertrand Delanoë la citait comme un modèle. Sa prise de position lui avait valu un article de notre part daté du 19 septembre 2012.

    Aujourd'hui c'est une autre facette des pratiques berlinoises qui est sur la sellette : celle des locations saisonnières, très liée du reste à la première, auxquelles les autorités allemandes ont décidé de s'attaquer sous la pression des berlinois qui en dénoncent les nuisances et leur impact sur la qualité de leur vie quotidienne.

     

     

  • BergesRive droite aménagée, interdite à la circulation automobile (Photo Mairie de Paris – Luxigon)

     

    Le projet d'aménagement de la Rive droite a donné lieu à bien des débats.  A quelques mois de la fermeture à la circulation de la voie sur berge le long de la Seine, les avis restent partagés quant aux conséquences sur le réduction de la pollution au dioxyde d'azote et des émissions de particules. Dans un article que nous avons publié le 6 mai 2015, nous citions à ce propos les chiffres avancés par la mairie qui annonçait que la fermeture à la circulation de la rive gauche aurait réduit ces émissions de  15%.

    Néanmoins un point reste flou, celui de l'impact sur la circulation de la fermeture de cette seconde voie sur berge. A ce propos dans le même article de notre blog nous écrivions : "Bien sûr on nous annonce le lancement d’études de circulation (Préfecture de Police et services ad hoc de l’État). La dimension Métropole (Communes limitrophes, STIF, voies navigables..) sera prise en compte car les parisiens  ne seront pas les seuls impactés par ces évolutions."  ll est difficile de savoir en lisant cette phrase en effet quelle proportion du trafic habituel du bord de Seine va se reporter sur les voies proches et quelles seront les conséquences sur les temps de transports du fait certainement de davantage d’embouteillages (et de pollution) et  sur les transports en commun par exemple … en un mot sur la vie des parisiens et des franciliens ?

    Cette problématique est pourtant cruciale et se présente avec davantage d'acuité depuis les événements de janvier et de novembre  2015. Ceux-ci ont montré combien le temps d'arrivée des forces de police et des secours était primordial dans de telles situations.  Or un  fort trafic dû à la réduction du nombre d'axes de circulation rendra plus difficile ces interventions dans les  délais les plus courts possibles. Les enquêtes menées par les administrations concernées et des parlementaires qui se sont penchés sur le dossier ont montré que les secondes et le minutes gagnées permettaient de sauver des vies.

    Des avis autorisés affirment que, dans le cas présent, la concentration de la circulation automobile accentuée par la fermeture de l'axe rive droite aura pour conséquence d'augmenter les délais d’intervention et non de les réduire. Et si jamais par exemple, il fallait accéder dans l'urgence à  l'Hôtel de Ville, au BHV-Marais ou au Centre Beaubourg tout proches, qui regroupent  personnels et visiteurs en nombre, les conditions sont loin d'être optimum malgré les recommandations  données.

    Densité de population ne fait pas dans ce cas bon ménage avec intensité du trafic automobile …

    La question des difficultés probables d’accès rapide aux policiers, aux pompiers et aux équipes de secours  dans des lieux très fréquentés, au travers  du prisme des derniers attentats, mérite donc d'être posée et doit être revue quitte à différer la décision d'aménagement arrêtée pour la Rive droite .

    Dominique Feutry

     

  •   A1Chiens ayant pris possession du Square Leonor Fini, rue Vieille du Temple (IIIe) (Photo JFLB)

     

    Chaque matin, entre 9h00 et 10h00, une dizaine de propriétaires de chiens se rassemblent dans le square Leonor-Fini pour deviser entre eux et contempler leurs animaux s’en donner à cœur joie sur ce qui reste d’herbe en guise de pelouses, contribuant à leur dégradation. Il est vrai qu’aucune mention n’interdit explicitement les canidés dans ce jardin public, ce dont on peut s’étonner. Chacun sait que leurs déjections sont porteuses de parasites dangereux pour la santé des enfants, qui sont les grands utilisateurs du square, et notamment de ses jeux.

    Le soir, avant même la fermeture du square, les rats prennent la relève. Ils y pullulent depuis les travaux du Musée Picasso. Pour leur première visite dans la Ville Lumière, les trois enfants de mes amis grecs ont ainsi pu les observer à satiété de mes fenêtres, dimanche soir, se dresser sur leurs pattes arrières pour déchirer les sacs poubelles dans lesquels les visiteurs de la journée ont entassé les reliefs de leur pique-nique, et courir d’un bout à l’autre du jardin. A l’heure où j’écris ce billet, en ce lundi 25 avril, à 18h15, je les vois à nouveau de ma fenêtre. Des grands, des petits, il y en a pour tous les goûts, et de tous les âges. Derechef, c’est bel et bien la santé des usagers, et notamment des plus jeunes d’entre eux, qui est mise en danger, car on n’ose imaginer les microbes dont sont porteurs ces légendaires rongeurs, bien que de toute évidence la Peste ne nous menace pas.

    Telle est la triviale réalité d’un superbe quartier historique de Paris, plutôt nanti socialement, dans lequel la Sainte Alliance entre les intérêts marchands et les pouvoirs publics s’échine à attirer un tourisme de consommation de masse sans pour autant se donner les moyens humains et financiers d’assumer les conséquences de l’afflux de centaines de milliers de visiteurs par an. La transformation autoritaire du Marais en zone de tourisme international, sans consultation aucune des principaux intéressés, ses habitants, ne fait que précipiter le naufrage du Marais dans la saleté.

    Les responsables s’en lavent les mains, si l’on peut dire, en arguant de l’insuffisance de leurs ressources, tout comme ils opposent invariablement aux plaintes des riverains confrontés aux nuisances sonores des établissements nocturnes l’absence de voiture de police disponible, et susceptible d’intervenir. La Ville de Paris, première destination touristique au monde, en veut plus, toujours plus, quitte à transformer la cité lumière en vulgaire machine à bruit et à sous, et en cloaque, au mépris de la santé et même, tout bêtement, de l’hygiène publiques. Bien que tu ne fusses pas toi-même un ange dans ton rapport à l’argent, Haussmann, réveille-toi, ils sont devenus fous !

    Jean-François Leguil-Bayart

     

  •   A01La Tour Jean Sans Peur,  20 rue Étienne Marcel (IIe)

     

    Nous vous faisons souvent part des expositions qui se tiennent  Tour Jean Sans Peur (20 rue Étienne Marcel IIe). Celle qui est programmée jusqu'au 1er mai, à la fois ludique et intéressante, est consacrée au Moyen Âge vu par des auteurs de bandes dessinées du XIXème siècle à nos jours. Cette exposition avait déjà été présentée en 2010 et avait rencontré beaucoup de succès. Les thèmes le plus souvent abordés, les accessoires utilisés, les procédés graphiques employés, les noms usités ont tous ancré dans l'imaginaire des lecteurs des héros (Lancelot, Guillaume Tell, Robin des Bois, les chevaliers de la Table Ronde, Bayard…), des modes de vie et des événements précis (la guerre de Cent Ans, les grandes batailles, les croisades, la Grande Peste…). 

    « Le Moyen Âge », Bigoudi à travers les âges, couverture par Jacques Robin, Paris, 1945, Éditions Bias, DR.

     

    C'est tout cela que l'exposition essaie de restituer aux visiteurs de ce lieu si étonnant construit au cours de cette riche période de notre histoire. Autre particularité il est montré comment au moyen de ces bandes dessinées les auteurs se sont fait finalement l'écho de notre temps au travers des scénarios, de l'évolution de nos connaissances de l'histoire et des changements de notre société.

    Une exposition à pas manquer, 13h30 – 18h00 de mercredi à dimanche.