Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Sans-titreL'entrée du Carreau du Temple (IIIe) où se déroule le forum  "Paris des métiers qui recrutent"

     

    Le Carreau du Temple sera le temps d’une journée, le 12 avril de 10h00 à 17h00, transformé en forum pour l’emploi et la formation. Ouvert à tous, jeunes avec ou sans qualification, cadres ayant une expérience professionnelle, ainsi qu’aux « séniors », le forum « PARIS DES MÉTIERS QUI RECRUTENT » en lien avec la Mairie de Paris est libre, gratuit et sans pré-inscription. CDD, CDI, formation en alternance ou contrat aidé seront donc l’objectif à atteindre pour les participants qui devront se munit de leur CV.  

    Afficher l'image d'origine Affiche du Forum Emploi du 12  avril au Carreau du Temple (IIIe)  

     

    Les métiers concernés sont ceux qui recrutent (Hôtellerie, restauration, alimentation / Petite enfance, santé social, services à la personne et à la collectivité / Transport, logistique, tourisme).

    Cette initiative dans le contexte que nous connaissons est à saluer.

     

  • Archives 79 renault 10 04 16Le garage Renault, 79 rue des Archives (IIIe) (Photo VlM)

     

    De source proche du dossier, on apprend que ce garage Renault fermera à la fin de l'année. Il subira donc le même sort que celui du n° 46 à l'angle des Blancs-Manteaux (IVe) qui était l'une des rares stations service de Paris.

    La rumeur qui circule nous souffle que le nouveau propriétaire serait Bernard Arnault à travers le groupe Arnault S.A., qui aurait l'intention de transformer le bâtiment pour en faire des bureaux, dont le musée de la Chasse et de la Nature deviendrait locataire pour y loger son administration. Une galerie d'art pourrait s'y installer également en étage.

    La réhabilitation du bâtiment n'est pas pour déplaire aux riverains. L'activité dont il est question ne pose pas de problème de voisinage a priori et ne peut que satisfaire les commerces traditionnels de cette portion de la rue, notamment les restaurants, qui souffrent d'un déficit de fréquentation dans le contexte actuel.

    Le parti communiste distribuait un tract ce dimanche matin, rue de Bretagne, pour se plaindre de la reprise par Blackstone (fonds d'investissement US) de l'ancien siège des Nouvelles Galeries 64-66 rue des Archives (IIIe). On attend la confirmation de la décision du groupe Europe 1 d'en faire son nouveau siège. Le PC rappelle qu'un vœu a été voté en juin 2015 en mairie du IIIe en direction de l'Hôtel de Ville, pour que davantage d'espace de la rue des Archives à Charlot, en plus de la crèche dont la création semble acquise, soit destiné à des activités à caractère social…

    Doit-on s'attendre à une réaction similaire du PC et de la mairie à propos du garage ?

     

  • A2Grue sur un camion, le 10 avril 2016, 64 rue Beaubourg (IIIe) (Photo VlM)

     

    Une immense grue installée sur un camion stationné sur la chaussée pointait sa flèche aux couleurs vives dans le ciel bleu de ce matin de printemps 10 avril à hauteur du 64 rue Beaubourg,  le long de l'école publique maternelle dont le bâtiment forme angle avec la rue Chapon  (IIIe).

    Sans doute, en ce dimanche où la circulation est moins dense a t-il été jugé opportun de manutentionner  ponctuellement des  charges lourdes.  De nombreux sacs de gravats et de matériaux ont ainsi pu "voltiger" au-dessus des toits.et l'espace de quelques heures, la grue avait déjà disparu. .

    Impressionnant tout de même…

     

  • Nuit debout commission"Commission" en pleine session sur l'un des nombreux sujets dont les participants se sont saisis (Photo VlM)

     

    C'est un grand "happening" qui se déroule en ce moment place de la République (IIIe, Xe, XIe). Les animateurs proposent des thèmes de travail et des discussions s'organisent par petits groupes comme celui ci-dessus, de jour et de nuit.

    Nuit debout affiche

    Une partie de la place est réservée à l'accueil de sans-abris, dans des campements de fortune avec lits de camp, couvertures et duvets. Comme on y est debout la nuit, on y dort le jour.

    Nuit debout sleeping zoom"Sleeping area". Le calicot dit : "Nuit debout, Valls à genoux" (Photo VlM)

     

    La Maire de Paris avait invité les parisiens à se réunir la nuit du 2 avril "n'importe où pour discuter de n'importe quoi". On doute que cette initiative ait trouvé un écho. Depuis son élection en 2014, elle fait tout pour empêcher les parisiens de dormir. Il n'a pas fallu attendre longtemps cette fois pour que, de manière spontanée, une foule de gens se rassemble sur la place de la République avec l'intention d'y siéger toutes les nuits.

    On n'est pas encore dans une phase insurrectionnelle mais les ingrédients sont présents et la Ville et le Gouvernement doivent y faire attention. Pour le moment, les victimes de la situation sont une fois encore les riverains.

    République 5 façade 08 04 16Immeubles qui bordent la place au sud. De nombreux habitants vivent là, travaillent le jour et veulent se reposer la nuit (Photo VlM)

     

    Un riverain de la place nous envoie ce message de détresse :

     

    J’habite place de la République 75003 et vous pouvez imaginer les difficultés que nous rencontrons ma famille et moi-même depuis le 31 mars et le début des évènements organisés place de la République intitulés « Nuit débout ».

    Je n’ai absolument rien à redire quant au droit de manifester. Le collectif a déposé des demandes d’autorisations en préfecture pour l’occupation de la place conformément à la législation en vigueur. En revanche passé minuit il est insupportable pour nous autres, riverains de la Place, que des concerts spontanés de percussions, cuivres, flutes, chants collectifs puissent avoir lieu en toute impunité jusqu’à 4 à 5 heures du matin.

    Si un tel évènement n’est pas maitrisé par les associations ou collectifs qui en ont la charge la préfecture ne devraient pas délivrer d’autorisation.

    J’ai tenté à 4 reprises de joindre le commissariat du 3ème cette semaine. Ils ont envoyé une fois une voiture à 4 heures du matin pour faire cesser une concert sauvage de « batucada » et  m’ont indiqué une autre fois que cela se jouait au niveau national et pas à « leur niveau ». Les deux autres fois il ne s’est rien passé.

    Nous ne dormons plus depuis une semaine et nous sommes à bout mes  enfants et moi-même.

    Le programme mis en ligne (lien ci-dessous) pour ce weekend prévoit des concerts et nous avons beaucoup d’appréhension sur la manière dont les nuits vont se dérouler

    https://www.convergence-des-luttes.org/comptes-rendus-ag/compte-rendu-de-lassemblee-generale-de-la-nuit-debout-6-avril-2016-37-mars/

    J’ai trouvé vos coordonnées en faisant quelques recherches sur Internet et je me demandais si vous pouviez avoir l’extrême gentillesse de me guider dans mes démarches ou votre expérience pour faire cesser ce type de nuisance est beaucoup plus riche que la mienne.

    Je vous remercie de toute l’attention que vous pourrez porter à ma demande.

     

    Ce père de famille est de bonne composition. Il ne proteste pas contre les manifestations mais il a raison de dire que la police a l'obligation de faire cesser le tapage nocturne car le droit s'impose autant pour ceux qui manifestent que pour ceux qui subissent. Nous avons donc accepté de soutenir sa demande d'aide auprès des autorités.

     

    Dernière nouvelle : le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum  demande l'arrêt de "Nuit Debout"

     Pierre Aidenbaum le Maire du IIIe est intervenu dimanche 10 avril vers 18h00 sur iTélé et lundi matin 11 avril sur France Info pour demander l'arrêt de Nuit Debout et le dégagement de la place de la République qui "doit être accessible à tous". Ses administrés, ceux notamment qui ont exprimé leur désespoir de ne pouvoir se reposer la nuit et de voir leurs familles en souffrir savent désormais qu'ils ont un allié dans leur combat pour le droit au libre accès à la place et au repos la nuit.

    La balle est désormais dans le camp d'Anne Hidalgo et du Préfet de Police de Paris Michel Cadot. Le patron des socialiste Jean-Christophe Cambadélis, de façon plus nuancée que Pierre Aidenbaum, a reconnu que cette manifestation subit des dérives inacceptables. Le préfet a décidé de faire évacuer la place ce lundi matin. Va-t-elle se remplir à nouveau dans l'après-midi ?

     

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    Sans-titreL'Arc de Triomphe paré des plumes du paon aux couleurs olympiques

     

    Y aurait-il des doutes quant à l’intérêt d’une candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2024 jusque chez ses défenseurs ?

    La question se pose à la suite de plusieurs articles parus dans la presse  montrant une certaine fébrilité par la course aux soutiens que vient de lancer Paris et la Seine Saint-Denis. Il faut dit-on « susciter l’engouement » au travers de réunions publiques. Un des coprésidents du comité de candidature n’hésite pas à dire « nous voulons être sûrs que le public contribue et soumette des idées ». Il est vrai qu’un élément de taille vient mettre les choses à leur mesure, la campagne de financement participatif. Depuis son lancement en septembre dernier, seulement 630 K€ ont été  récoltés alors que le projet ambitionne 12 millions € !

    Et si les franciliens comme les parisiens n’adhéraient finalement pas à l’idée d’organiser des jeux en ces temps de pénurie budgétaire, de difficultés économiques alors que l’orientation des dépenses doit impérativement être dirigée vers les difficultés quotidiennes des administrés.

    Peut-être aussi que le retrait volontaire de la compétition de certaines grandes villes laisse à réfléchir ceux qui ne voyait que le côté ludique des compétitions ?

    Notre position quant à nous n’a pas changé d’un millimètre, nous sommes contre l’organisation des jeux olympiques dans la capitale et nous nous en sommes expliqués « Paris est endettée et sursaturée »  écrivait-on déjà dans un article du 7 novembre 2014. Pourquoi d’ailleurs persister à ne pas s’appuyer sur un référendum, comme nous l’avons suggéré plusieurs reprises, le groupe Europe-Écologie-les Verts à la Mairie de Paris l’ayant même demandé … ?

    Dominique Feutry

     

  • Boite lettres taguée Boite aux lettres ordinaire dans le IVe (photo VlM)

     

    Il est regrettable que cette grande institution qu'est "La Poste", qui nous a montré ces dernières années qu'elle était capable d'évoluer, de se professionnaliser, de rendre ses produits, son accueil et ses services attractifs, offre un visage tout au long de nos rues défiguré par des boites aux lettres recouvertes de tags et d'étiquettes en tout genre.

    Il en est de même des grandes boites qui trônent à l'entrée des bureaux de Poste et qui donnent de ce lieu, où devrait prévaloir la qualité de l'accueil, un sentiment anxiogène, vaguement agressif du fait de signes cabalistiques qui n'ont rien de réconfortant.

    Un membre de l'association nous disait récemment :"j'hésite à poster mes courriers car j'ai l'impression de jeter mes lettres à la poubelle"

     

    Boite à lettres poste arch taguée 27 02 12

    Nous avons choisi comme observatoire la Poste du 67 de la rue des Archives (IIIe). Un état proche de celui de la photo a été constaté pendant plusieurs mois sans que personne n’intervienne. Nous en avons fait la remarque au responsable du bureau, qui n'avait pas l'air de s'en offusquer outre mesure. Mais qui a réagi néanmoins en disant qu'il le "signalerait" aux services centraux, ce genre d’intervention n'étant pas de sa juridiction…

    Quelques semaines plus tard, effectivement, nous sommes tombés sur une équipe de deux personnes qui avaient été missionnées pour nettoyer les boites. A cette occasion nous avons publié un article pour signaler ce que coûte au contribuable l'incivilité de quelques maniaques débiles.

    Dans la foulée, nous avons cherché à savoir où se trouve l'organe de décision en la matière en envoyant une bouteille à la mer Internet avec message de détresse. Il a suivi son chemin et un directeur de la Poste nous a répondu. Nous reproduisons son message in extenso :

     

    Je fais suite à votre intervention relative aux dégradations de boîtes aux lettres que vous constatez régulièrement dans votre quartier. Nous partageons votre constat et sachez que  La Poste est sensible à la propreté et à l’entretien de ses mobiliers de rue, comme vous avez d’ailleurs pu le constater par vous-même  à proximité du bureau de Poste Archives […..]

    Nos agents en charge de la collecte quotidienne du courrier nous remontent  régulièrement les dégradations constatées sur nos mobiliers de façon à ce que nous puissions programmer les remises en état aussi rapidement que possible. Mais, comme vous nous en faîtes part, la fréquence de ces incivilités a pour conséquence qu’il nous est parfois difficile d’intervenir aussi rapidement que nous le souhaiterions.

    En complément de ces dispositifs de remise en état, sachez que nous avons également un projet visant à faire de certaines de nos boîtes aux lettres des supports pour des œuvres, pour des artistes reconnus et respectés de la scène artistique, en relation directe avec l’environnement du quartier, son histoire ou encore son architecture.

    En partageant votre espoir de voir ce type de désagréments se raréfier, je vous remercie pour votre intervention et  vous prie d’agréer….

    Julien Boucher

    Directeur des risques, de la qualité, de la sûreté et de l’environnement

     

    Nous l'avons remercié en laissant entendre que son engagement ne nous paraissait pas totalement convaincant et qu'il fallait d'une manière générale réagir plus vite, de sorte que les auteurs des incivilités comprennent qu'ils se dépensent pour un résultat éphémère. Nous verrons si notre mobilisation porte des fruits.

    Quant aux œuvres d'art qui pourraient décorer nos boites nous exprimons des réserves. A nos yeux, la meilleure décoration est celle d'une boite propre. Le jaune dont elles sont peintes est très beau. Elles sont dans nos quartiers des touches de couleur qui sont comme des rayons de soleil !

    Nous savons qu'il faut faire preuve d’opiniâtreté pour que les choses progressent. Nous savons aussi que la Poste, qui affronte une concurrence croissante, doit mettre toutes les chances de son côté en prenant mieux soin de son image et de sa réputation. Cette image elle est dans les visuels qui caractérisent la Poste mais aussi dans les milliers de boites aux lettres qui en sont le véhicule à travers la France.

     

  • Anne hidalgoAnne Higalgo

     

     Mue par une irrésistible force telle le fer et l'aimant, notre Maire est attirée par celle du C40, ce « G20 des grandes métropoles », un réseau qui réunit les plus grandes villes de la planète.

    Persuadée d'avoir un destin international et pourquoi pas planétaire, Mme Hidalgo n'hésite pas en annonçant sa candidature (qui a toutes les chances d'aboutir puisqu'elle est la seule candidate), sous couvert de participer davantage à la lutte contre le dérèglement climatique, à laisser penser que cette nouvelle marche dans sa "carrière" est plus importante que la fonction déjà prestigieuse de Maire de Paris … et pourtant il y a tant à faire : propreté, pollution, sécurité, qualité de vie …. ! Le récent sondage IFOP-le JDD souligne les attentes insatisfaites des parisiens qui, à 48 % (un chiffre élevé pour un maire en fonction), portent un jugement négatif sur la gestion de la municipalité.

    Être maire ce sont beaucoup de responsabilités, beaucoup d'obligations et c’est encore plus lorsque la fonction se double de celle de Vice-présidente de la Grande Métropole qui nécessite un investissement personnel pour le bien de tous ses administrés.

    Vouloir cumuler tous ces mandats et d’autres donne ce côté déplaisant et éhonté qui ronge la confiance de ceux qui ont contribué à cette ascension. Ne pas les décevoir devrait devenir un objectif permanent.

    "Qui trop embrasse mal étreint" dit le proverbe. Nous pourrions le compléter par ce vers de La Fontaine tiré de la grenouille et le bœuf « Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages ». Et méditer une autre fable, du même La Fontaine, celle des "grenouilles qui demandent un roi".

    Dominique Feutry

     

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    Temple 10 motos 10 02 14Motos entassées rue du Temple (IVe) (Photo VlM)

     

    On les trouve partout dans le Marais et dans Paris en général car la lutte – salutaire – contre la présence des voitures a précipité les usagers de la voie publique vers les deux-roues motorisés, motos et scooters, dans des proportions que personne n'attendait, à l'instar du Vert Denis Baupin, aujourd'hui député, qui déclarait, au milieu de la première mandature de Bertrand Delanoë, qu'on "n'avait pas vu venir le phénomène".

    On a eu le temps d'y réfléchir depuis mais Anne Hidalgo, sollicitée par ses alliés EELV, n'a pas eu le courage de prendre à son arrivée à la tête de la mairie de Paris les décisions qui s'imposaient pour que les passe-droits dont bénéficie ce mode de transport soient supprimés. C'est de notre point de vue la condition pour un rééquilibrage en faveur de la marche à pieds, du vélo, des taxis, des VTT et des transports en commun, bus métro RER.

    Aujourd'hui, le quotidien "Le Parisien" consacre une page à la "chasse aux tacots" au nom du combat vertueux contre la pollution. La Maire de Paris réaffirme son hostilité aux véhicules anciens et diésel. On l'approuve. Mais rien sur les motos !

    La distorsion en faveur des motards a trois composantes : (1) ils ne paient pas le stationnement (2) ne sont pas sanctionnés quand ils stationnent sur les trottoirs et en profitent pour les envahir au détriment des piétons et (3) ils ne sont toujours pas soumis au contrôle technique qui permettrait de vérifier s'ils respectent les normes de pollution et de bruit (pots d'échappement trafiqués, le sport favoris de beaucoup d'utilisateurs).

    On assiste encore trop souvent au passage d'engins, et pas seulement des Harley Davidson, qui délivrent un bruit à réveiller un mort. On s'étonne d'ailleurs qu'ils puissent ainsi continuer leur chemin dans Paris sans que les forces de l'ordre interviennent.

    Jean-yves & gérard sur harley-davidson bis 17 05 14Prêts pour une balade en Harley (photo VlM)

     

    On connait trop les raisons de ces anomalies. La Maire de Paris, alors en campagne en 2014, s'était avancée en disant qu'elle ne voyait pas de raison pour que les motards ne paient pas leur stationnement comme tout le monde. Le lendemain, les propriétaires de deux-roues motorisés se rassemblaient et défilaient dans Paris dans un vacarme d'enfer en ajoutant au bruit de leurs moteurs celui suraigu de leurs klaxons. Charivari orchestré par l'association des "Motards en colère" dont c'est la vocation statutaire d'être "en colère" quoi qu'il se passe.

    Otage de ces manifestants, Anne Hidalgo fit alors piteusement marche arrière et prit l'engagement de ne rien changer. Voilà pourquoi nous continuons à subir des nuisances que nous sommes nombreux à dénoncer. Elles sont le fait d'une inégalité de traitement contraire aux principes de notre République.

    Il y a des motards parmi nous. Quand nous en parlons, ils affirment qu'ils regrettent que trop de leurs congénères adoptent sur leur engin des comportements inciviques. Il est possible en effet d'utiliser une moto sans créer de préjudice à autrui. Nous le reconnaissons volontiers et saluons amicalement ceux qui répondent à ce critère.

    Gérard Simonet

     

  •   La-Canopee-des-Halles_contentVue aérienne du toit fornmé par la canopée des Halles (Photo Fayat) 

     

    Il est beaucoup question aujourd’hui, après 6 ans de travaux qui vont encore se poursuivre durant 2 ans (jardins et station de RER), du plus grand chantier de Paris,  en ce jour d’inauguration de la de la canopée située à l’emplacement  de ce que fut le « ventre de Paris » et qui suscite toujours bien des débats 14 ans après son lancement. Nous sommes, faut-il le souligner à deux pas du Marais.

    Les définitions de la canopée dans plusieurs dictionnaires donnent les résultats suivants. La canopée est « l’étage supérieur des forêts, en contact direct avec l'atmosphère et les rayons du soleil… zone souvent difficile d’accès…riche en biodiversité. Ce milieu est parfois considéré comme un écosystème » ou la canopée est le « haut de la forêt équatoriale, milieu de vie de la plupart des espèces arboricoles. ». Nous trouvons enfin « partie la plus élevée et qui abrite le plus de vie dans une forêt tropicale humide

    Une chose est certaine nous ne sommes pas en région tropicale malgré le réchauffement climatique et ces installations ne sont pas vraiment dédiées aux espèces arboricoles, mais le gigantisme du projet le rapproche du terme d’écosystème puisqu’outre le coût de cet investissement (plus d’un milliard d’€ !),  la construction imaginée par les architectes Jacques Anziutti et  Patrick Berger repose sur une structure métallique qui a dû être renforcée au cours du chantier et pèse au moins autant que la tour Eiffel. La canopée est recouverte de 18.000 écailles de verre (coût à elle seule de 240 millions d’€). Quel sera le coût de son entretien ?

    L’ensemble comporte un conservatoire aux salles considérées exigües, 6 000 m2 de salles de cinéma, un studio d’enregistrement, une médiathèque, un centre de hip hop…. Le centre commercial qu'il abrite se classe en 2ème place des plus grands centres commerciaux français. Il intègre des nouvelles enseignes  (Lego, Nike..),  des restaurants conçus par des grands chefs et designers…

     

    O-HALLES-PARIS-570Le dessous de la canopée (Photo AFP)

     

    Un point important est souligné, la consommation d’énergie serait divisée par 6 comparée à celle des anciennes installations.

    N’oublions pas de signaler les désagréments subis pendant ces longues années de travaux par les riverains et les commerçants dont le chiffre d’affaire a chuté (des dédommagements ont été prévus par la Ville de Paris).

    Les prévisions font état de 40 millions de visiteurs attendus chaque année contre 37 actuellement. L’insécurité maintes fois rappelée du secteur avant les travaux va devoir être bigrement renforcée de même que les équipes d’entretien si l’on veut que l’endroit reste propre, un objectif proche de la gageure lorsque l’on constate combien les lieux très visités de notre quartier sont de plus en plus salis.

    Cet aménagement « entre dans le XXIe siècle » affirme l’adjoint à l’urbanisme Jean-Louis Missika,  certes mais à quel  prix ? Fallait-il repenser à ce point le trou des Halles, 30 ans seulement après son précédent aménagement. Quel sera le réel budget de fonctionnement de ce nouvel ensemble ?

    Cette opération très médiatisée, qualifiée d’emblématique par certains ne laisse pas indifférent dans tous les sens du terme, mais elle devra désormais subir l’épreuve  du temps.

    Nos amis de l'association ACCOMPLIR, membres comme nous de "Vivre Paris !", actifs dans les Ie et IIe  arrondissements, connaissent tous les dessous de ce chantier qui a dans le temps accumulé toutes les avanies. Il faut lire leur reportage récent sur le sujet.

    Dominique Feutry

     

  • 06639034-photo-antennes-relais-gsmAntennes relais sur un toit d'immeuble

     

    Une réunion-débat intéressante ouverte à tous est organisée le 5 avril à 20h00 par l’association DLP15 à la Maison pour Tous, 61 rue Violet  (XVe). Elle porte sur un sujet sensible sur lequel nous nous sommes exprimés (articles des 4 décembre 2012 et 12 février 2014)  « Antennes Relais et Ondes Électromagnétiques : Les Usages et vos droits ».

    Plusieurs personnalités sont attendues (Laurence ABEILLE, députée, auteur et rapporteur de la dernière loi du 09 février 2015 sur l'exposition aux ondes électromagnétiques, Susan PERRY, Professeur de l'Université Américaine de Paris, Bernard CELLI, Directeur de Stratégie – Agence Nationale des Fréquences et Marc CENDRIER, Chargé de l'information scientifique de Robin des Toits) et devraient nourrir les échanges.

    L’annonce de cette réunion reprend une liste de questions que chacun est en droit de se poseret que nous reproduisons ci-dessous.

    • L'homogénéisation de la couverture de téléphonie mobile va entraîner un nouveau développement d'antennes relais sur les toitures parisiennes.
    • Quelles sont les mesures relevées sur les rayonnements électromagnétiques émis actuellement par les antennes relais (présentation des résultats de différentes études d'organismes ad hoc) ?
    • Quel est le bilan dressé en vue d’un abaissement des seuils d’exposition aux ondes électromagnétiques (présentation de la synthèse des expérimentations parisiennes du COPIC (Comité opérationnel sur les ondes de téléphonie mobile) en date du 31 juillet 2013 ?
    • Conformément à la loi du 9 février 2015, quelles sont les procédures locales préconisées pour informer au préalable les habitants et engager les dispositifs nécessaires de concertation ?
    • Quelles sont les démarches autorisées pour disposer des valeurs des champs électromagnétiques que supportent tous les habitants situés à proximité d'une antenne relais ?
    • Quelles protections ou quelles préconisations d'usage pour les enfants ?

    Beaucoup d’entre nous sont dans le flou et ce débat permettra sans aucun doute de nous éclairer car nous ne connaissons pas grand-chose sur les conséquences de la multiplication des ondes électromagnétiques…