Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • A10La boulangerie aujourd'hui fermée de la rue des Gravilliers (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous avions déjà signalé le risque que la boulangerie du 52 rue des Gravilliers (IIIe) ferme dans un article du 4 mai 2013. Finalement elle a été reprise et tous les habitués et habitants ont été  rassurés que ce commerce de bouche puisse être maintenu.

    Malheureusement les jours passent et les scénarios se répètent puisqu’à nouveau et depuis plusieurs mois la boutique est fermée. Les bruits les plus divers circulent  quant à son devenir. Il y aurait  eu quelques travaux en sous-sol puis récemment le matériel de boulangerie aurait été déménagé, des rumeurs persistantes  indiquent que la boulangerie va être remplacée par un commerce de  vêtements ou un grossiste…

    Il serait dommage que cette enseigne disparaisse surtout au profit une nouvelle fois d’un commerce de prêt-à-porter. Mais  la réalité économique du secteur de la boulangerie fait qu’il est devenu difficile et les artisans qui s’installent actuellement prennent des risques importants !

    Nous espérons que les élus, s’ils peuvent intervenir,  feront tout pour maintenir ce point de vente en boulangerie dans une rue qui a perdu ses activités traditionnelles. Peut-être aurons-nous une bonne nouvelle dans les prochaines semaines à ce sujet ?

    Dominique Feutry.

     

  • Jardin temple haudriettes 02 11 13Jardinet place Renée Vivien (carrefour Temple-Haudriettes – IIIe). Des travaux de conservation s'imposent sur les clôtures ainsi que sa fermeture la nuit par souci de préservation (Photo VlM)

     

    Comme l'an passé,  les parisiens et parisiennes  sont appelés à se prononcer sur des investissements dans le cadre du budget participatif voulu par la Maire, en proposant des projets pour leur quartier qui auront peut-être la chance d'être retenus.

    S'il y a eu des heureux l'an passé, les déçus sont plus nombreux et découragés. Ils sont parfois persuadés que les choix sont biaisés et surtout ils ne souhaitent plus soumettre ni leur projet, ni même un nouveau, imaginant qu'il sera une fois de plus "retoqué" !

    Des réunions explicatives ont lieu dans les mairies d'arrondissement afin de décrire le mode opératoire et le type de projet pouvant être présenté. Une mise en scène qui fait dire aux plus clairvoyants d'entre nous que la Maire de Paris s'applique à nous infantiliser.

    Nous avons eu des échanges récemment avec des élus, ces derniers préconisent de s'engager à nouveau en insistant sur le fait que chacun garde ses chances malgré ce qui peut être dit ou laissé accroire.

    Notre sentiment est qu'effectivement il n'y a pas grand chose à perdre en élaborant tel ou tel projet, excepté le temps passé à son élaboration. Il est assez décourageant néanmoins que des projets d'importance secondaire, non prioritaires, voire inutiles, soient choisis.

    Nous sommes convaincus que le budget participatif doit sélectionner des projets qui améliorent significativement un secteur délaissé qui a du mal à être pris en mains par nos élus alors que chacun s’accorde à dire qu'il ne peut rester en l'état.

    Dans le IIIe arrondissement par exemple, le terre-plein longeant la rue du Grenier Saint-Lazare mériterait une  sérieuse réhabilitation de même que le jardinet de la place Renée Vivien (angle des rues du Temple et des Haudriettes, voir photo ci-dessus) qui a besoin d'un peu d'attention pour une remise en état. Dans le IVe, la place à l’extrémité de la rue du Bourg Tibourg  ne peut rester ainsi. 

    Bourg-tibourg place 21 01 16Rue du Bourg Tibourg (IVe) : terrasses tentaculaires, contre terrasses, chevalets et écrans plastiques règnent en maitres et encombrent l'espace piétons (Photo VlM)

     

    Autre dossier, la place du Marché Ste Catherine, mais  pour cette dernière le dossier d’aménagement présenté l'an passé, très élaboré et d'un prix raisonnable a été pourtant réfuté, faute de disposer d'un solde d'enveloppe budgétaire suffisant. Or chacun sait combien les nuisances, d'ordre sonore notamment, empoisonnent les riverains depuis plusieurs années et combien cette réponse négative sur leur projet les a décontenancés. Mais pour ce projet,  la mairie du IVe a annoncé qu'elle l'inscrivait dans son budget 2016.  Cela lui évitera d'être à nouveau refusé.

    Ste catherineLa place du Marché Ste Catherine (IVe) avant son invasion par les terrasses de cafés

    Alors croyons en ce budget une nouvelle fois et si la lucidité ne l'emportait pas dans les choix qui apparaîtront à l’issue du vote 2016 de sélection, alors il y a fort à parier que le budget participatif perdra de son intérêt et sera taxé à n'en pas douter d'attrape-nigauds et nigaudes.

    A9Affiche de l'édition 2016 du budget participatif

    Dominique Feutry

     

  • Trésor fenêtre percée zoom 06 12 13Trésor fenêtre rebouchée 16 07 14

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    A gauche, en 2013, la fenêtre sauvage. A droite, le "rafistolage" effectué en 2014 par le propriétaire incriminé (Photos VlM)

     

    L'affaire remonte à 2011. Un habitant de la rue des Écouffes, sachant que le mur de son immeuble se trouve derrière la façade qui habille la fontaine située au fond de l'impasse, décide de son propre chef de percer cette façade pour donner jour à une fenêtre préexistant dans son logement (article du 8 décembre 2013).

    L'Architecte des Bâtiments de France, en 2011, ainsi que la direction  de l'Urbanisme de la Mairie de Paris en 2013, dressent des procès-verbaux d'infraction exigeant la remise en état de la façade en "restaurant le parement original (enduit, finition, couleur…). Ces deux procès-verbaux sont restés lettres mortes chez le Procureur de la République (voir notre tribune sur la justice en matière d'urbanisme)

    Entre temps, le propriétaire mettait son logement en vente en se prévalant "d'une vue imprenable". L'évènement perçu comme une provocation fit grand bruit chez les riverains de la rue du Trésor qui créèrent aussitôt un collectif sous l'égide de notre association. L'agence immobilière qui en avait fait l'annonce, avertie du litige latent, retira prudemment son annonce.

    On découvrit alors un beau jour que la fenêtre avait été rebouchée "à la va-vite" comme on peut le constater sur place et le voir sur la photo ci-dessus.

    Les choses en seraient restées là si des habitants de la rue du Trésor n'avaient pas entrepris d'exiger que le travail de restauration soit effectué dans les règles de l'art. Ils sont intervenus auprès de l'Architecte des Bâtiments de France Mme Sophie Hyafil. Elle vient d'adresser une mise en demeure écrite au propriétaire de parfaire les travaux qu'il a entrepris en dépit du bon sens.

    Nous sommes attentifs à la suite qui y sera donnée. L'objectif est de retrouver l'esthétique originale de la façade.

    Trésor fontaine sans fenêtre copyright A.K. 06 12 13La façade avant son percement (photo AK)

     

     

  • PlaneteIllustration Huffington Post

     

    Il n'est pas interdit de s'occuper du Marais et de s’intéresser à l'espace. C'est même une façon de relativiser nos misères terrestres.

    Tous les médias ce matin communiquent de façon stéréotypée sur la découverte présumée d'une nouvelle planète par deux chercheurs californiens. Certains, plus spécialisés, nous apprennent que cinq planètes sont actuellement visibles au petit matin au dessus de l'horizon sud-est, bien alignées sur l'écliptique (le plan qui contient le soleil et l'orbite de la Terre) et assez rapprochées dans le ciel, dans l'ordre qui n'est qu'apparent : Mercure, Vénus, Saturne, Mars et Jupiter.

    L'heure est donc aux planètes du système solaire. Il était concevable de s'y attarder un peu.

    On lit à propos de la nouvelle présumée-planète qu'elle aurait été découverte "par le calcul". Ses inventeurs du Caltech ne seraient pas les premiers à avoir utilisé cette démarche. L'astronome français Urbain Le Verrier est connu pour avoir en 1846 émis l'hypothèse de l'existence de la planète Neptune et prédit sa position à 1 degré près.  D'autres comme Galilée l'avaient précédemment observée avec leur lunettes pourtant sommaires mais aucun  d'eux n'avait envisagé sa nature planétaire.

    On peut en effet détecter l'existence dans l'espace de corps massifs en mesurant leur influence sur les trajectoires d'autres corps connus. Au XIXème siècle, le mouvement des planètes était régi par les lois de Képler qui supposent que des corps massifs s'attirent de façon inversement proportionnelle au carré de leur distance. Depuis Albert Einstein, qui a marqué de son génie tout le XXème siècle, il existe un continuum espace-temps dont les caractéristiques portent la marque des énergies ou des masses avoisinantes. Dans cet espace-temps, un corps livré à lui même se déplace sur une "géodésique", trajectoire représentative d'un déplacement qui suit le principe de "moindre action" (en langage trivial : de moindre effort).

    La connaissance d'un corps céleste et de ses caractéristiques permet de calculer son impact sur l'espace-temps. A l'inverse, une perturbation constatée et mesurée conduit à l'hypothèse de la présence d'un corps massif.

    Nos ingénieurs du Caltech ont relevé des perturbations de l'espace-temps sur les trajectoires d'un certain nombre de corps célestes en orbite dans la ceinture de Kuiper, aux confins du système solaire et calculé les caractéristiques du corps massif susceptible de les provoquer. C'est cela qu'ils ont appelé "la neuvième planète".

    Il reste maintenant à prouver par l'observation ou une forte conjonction d'indices que cette nouvelle planète lointaine et massive n'est pas un mythe.

    Gérard Simonet

     

  • Interpreti%20Veneziani%20at%20San%20Vidal%20Church%20VeniceEnsemble de musique de chambre 

     

    Nous avons fait état il y a peu des concerts « Jeunes Talents » organisés dans le cadre majestueux de l’Hôtel de Soubise. Nous tenons  à compléter cette rubrique consacrée aux concerts du Marais en précisant que de son côté la Mairie du IIIe est elle aussi à la manœuvre au plan musical.

    Sous le titre « De la musique avant toute chose » elle a programmé, tout au long du trimestre, différents événements musicaux (programmation disponible sur le site de la mairie du IIIe). Nous ne les mentionnerons par tous car ils sont nombreux et en entrée libre,  nous citerons plus particulièrement une  partie de ceux qui seront données à la mairie du IIIe.

    Le concert du jeudi 21 janvier à 19H30 sera consacré à la musique de chambre des compositeurs viennois du début du XIXe siècle (violon, violoncelle et piano)

    La symphonie N° 104 de Haydn et la symphonie N° 3 de Beethoven seront  interprétées  par l’orchestre symphonique Envol,  samedi 30 janvier à 20h30.

    Samedi 13 février  à 11h00 « Le tour du monde en 80 jours » à la façon d’un conte musical sera joué par 9 musiciens (vents et percussions) de l’Orchestre de Chambre de Paris

    Concert choral  « Du Moyen âge à nos jours » donné par le chœur International de Femmes de Paris à l’occasion de la journée de la femme,  mardi 8 mars à 20h00.

    Rare concours d’ensembles public à s’adresser à des formations de 2 à 10 musiciens de 15 à 32 ans (cycles amateurs ou spécialisés des conservatoires de toute la France),  les samedis 12 et 19 mars de 10h00 à 19h00.

    Pour les amateurs de comédies musicales,  la Compagnie Sans Père proposera,  mercredi 30 mars à 19h00, des extraits d’Alice au Pays des Merveilles et un concert par le chœur de scène autours de l’univers de West Side Story réunissant 70 jeunes, de 10 à 20 ans,

    Ce dernier spectacle est à voir absolument  mais d’autres programmations sont aussi prévues  au musée Carnavalet  ou à l’église Sainte Elisabeth comme  le concert de Pâques, samedi 3 mars à 16h00 autour de la « cantate des Muses »  conçue à partir d’une cantate de J-S. Bach par l’ensemble  Les Muses Galantes.

     

  • Pollution paris le figaro 15 09 12Pollution de Paris (Photo Le Figaro)

     

    Airparif l’a annoncé à l’avance, toutes les conditions sont malheureusement réunies ce 20 janvier pour être une  journée noire en matière de pollution aux particules fines.  Bien  entendu,  comme souvent lors de telles situations, le stationnement résidentiel est gratuit et il est conseillé aux parisiens d’utiliser les transports  en commun.

    Mais  encore pourrions-nous ajouter :

     « En fonction de l’évolution de la situation dans les jours qui viennent, d’autres mesures complémentaires] pourront être prises : gratuité d’Autolib’, de Vélib… » indique la mairie. La circulation alternée sera-t-elle cette fois mise en place, un arrêté ministériel annoncé par le gouvernement  le 14 janvier dernier peut la déclencher  dès lors que pendant 4 jours consécutifs le seuil  entraînant  l’information de la population est dépassé ou bien lorsque le seuil d’alerte (donc plus élevé) est dépassé durant 2 jours consécutifs. Il faut juste espérer que les différents intervenants,  ministère de l’écologie, mairie de Paris et région soient au même diapason afin d’éviter de reproduire les dysfonctionnements apparus en novembre dernier dans ce type de situation.  Car ne l’oublions pas les victimes de ce particules sont les habitants  surtout les plus jeunes et les plus fragiles !

    Même si des mesures sont prises ici ou là pour essayer de refréner  la pollution, il n’empêche que malgré les décisions arrêtées  durant la COP 21, un certain fatalisme, dommageable d’ailleurs,  semble s’installer, comme si nombre d’entre nous se résignaient en imaginant  que ce phénomène est un mal presque nécessaire de nos sociétés.

    Sentiment dangereux que nous nous devons  bannir car des solutions existent et sont possibles. Elles sont simplement coûteuses et d’effet à long terme. Et justement,  il nous appartient de les encourager, de les favoriser, ne serait-ce que par notre comportement … Ne pas utiliser son véhicule personnel quand cela peut être évité, avoir un comportement responsable et ne pas hésiter à signaler au chauffeur de car ou à l’automobiliste qui est en stationnement  d’arrêter  son moteur.

    Pollution paris derlichPollution Paris Derlich

     

    Mille choses qui peuvent  être faites, mille habitudes à modifier, mille comportements à revoir  qui contribuent, chacun à son échelle, à limiter les dégâts dus à la pollution. Il reste cependant qu'une ville hyper dense comme Paris ne peut produire que des excès dans tous les domaines de la pollution. Que ses dirigeants fascinés par l'accroissement de la population et des activités économiques, culturelles, festives…. ouvrent enfin les yeux et reconnaissent que c'est hors de Paris, qui étouffe, qu'il convient aujourd'hui de promouvoir le développement.

    Dominique Feutry

     

  • HocquFrédéric Hocquard, élu PS du XXe, Conseiller Délégué auprès de Bruno Julliard, Premier Adjoint de la Maire de Paris, chargé des questions relatives à "la Nuit" à l'Hôtel de Ville. En réunion dans son bureau avec des représentants de "Vivre Paris !" (photo VlM)

     

    Face au tollé soulevé par l'annonce de l'ouverture de la moitié des parcs parisiens la nuit et de notre intervention auprès du Préfet de Police de Paris, Frédéric Hocquard tente d'apaiser le débat. Voici ce qu'il nous écrit :

     

    Tout d’abord si la Maire de Paris a souhaité reconduire l’ouverture de certains parcs et jardins de la Ville pour 2016, c’est pour offrir aux Parisiens des lieux de promenades, de repos et de détente nocturne, dans une ville dense qui dispose déjà de nombreux espaces d’activités de loisirs, de lieux de fêtes et d’animation. Il n’est pas envisagé dans les parcs et jardins qui seront concernés d'animations bruyantes et sonores mais au contraire de faire de ces espaces des havres de respiration et de tranquillité.

    On pourra donc s’y reposer, y pratiquer des sports comme la course à pieds ou la gymnastique douce, en groupe ou en individuel, ou tout simplement y regarder les étoiles et pourquoi pas y dormir. Fort de l’expérimentation que nous avons réalisée durant l’été 2015 dans quatre parcs de la Ville, je suis confiant sur le fait que lorsqu’on propose de nouveaux espaces de vie nocturne aux Parisiens, ils ne s’en saisissent pas immédiatement pour les dégrader ni pour les transformer en zones de non-droit. Nous resterons cependant vigilants, comme nous l’avons été en 2015, afin que la sécurité des usagers de ces ouvertures nocturnes soit assurée. Les moyens adaptés de surveillance des parcs et jardins la nuit seront donc mis en place.

    Seuls 50% des parcs et jardins de la ville seront ouverts 24h/24, de plus, je tiens à vous préciser que d’ores et déjà un tiers d’entre eux sont déjà ouverts en permanence, en particulier ceux qui ne sont pas clôturés (Champ de Mars par exemple). La priorité sera donnée aux grands parcs comme Montsouris, les Buttes Chaumont, André Citroën ou Monceau. Ces ouvertures nocturnes ne concerneront donc pas l’ensemble des parcs et jardins de la Ville.

    Cette décision a été prise sur la base du bilan de l’expérimentation menée cet été sur les quatre grands parcs précédemment cités. Ces parcs ont été ouverts 24h/24 du jeudi matin au dimanche soir, du 12 juillet au 30 août 2015. La fréquentation y a été importante, surtout en juillet et plus particulièrement sur la tranche horaire 22h00/00h00. L’ambiance y était conviviale et apaisée, des groupes d’amis ou des familles venant pique-niquer tranquillement, d’autres en profitant pour faire du sport, sans oublier les touristes ravis de se promener dans des espaces verts loin du tumulte des rues. Quelques-uns sont même restés dormir à la belle étoile.

    En termes de sécurité, aucun incident majeur n’a été constaté, un dispositif spécifique de surveillance ayant été mis en place par la Ville. Concernant les nuisances sonores, quelques signalements constatés dans certains parcs, de manière très épisodique, ont fait l’objet d’intervention des agents de surveillance de la Ville ou de la Police Nationale. Nous avons par ailleurs estimé que l’éclairage et la signalétique, ainsi que la propreté devraient être renforcés si ces ouvertures étaient pérennisées.

    C’est donc sur la base de cette expérimentation et de son bilan que nous ouvrirons de nouveaux parcs et jardins cet été, en renforçant nos  dispositifs en matière d’éclairage, de signalétique et de propreté. Les moyens de prévention et de surveillance seront également renforcés.

    Les ouvertures seront décidées en concertation avec les mairies d’arrondissements.

    Les services de la Ville de Paris en charge des parcs et jardins sont très soucieux de la faune vivant dans ces espaces, il n’est donc pas envisagé d’ouvrir les espaces ou nichent des espèces vulnérables.

    Enfin, cette initiative s’inscrit dans la dynamique de développer d’ouvrir de nouveaux espaces, afin de diversifier les points de fixation sur l’espace public (comme le long du Canal Saint Martin). C’est en multipliant l’offre que nous réussirons à varier les usages de la nuit parisienne et d’obtenir une occupation nocturne de l’espace public plus apaisée.

    En souhaitant que ces informations soient de nature à lever vos inquiétudes, je reste à votre disposition pour tout échange.

    Bien cordialement

    Frédéric Hocquard

     

    Nous avons exprimé les raisons de nos préventions à M. Hocquard : ni la mairie, ni la police ne disposera des moyens suffisants pour faire régner dans ces parcs l'ordre, la propreté, le silence et la sécurité, quoiqu'on en die.

    Nous invitons nos lecteurs, par leurs commentaires, à répondre à sa rhétorique, afin qu'il sache ce que nous en pensons.

     

  • Paris_face-1aa72 Affiche de l'édition 2016 de "Face cachée"

     

    Curieusement, alors que le Marais est de toutes les manifestations, on constate son absence de l’édition 2016 du « Paris Face cachée » qui permet de découvrir des lieux d’exception ou inattendus jamais ou rarement ouverts au public.

    Le site de la Mairie de Paris est explicite à ce sujet puisqu’il décrit la manifestation ainsi : « Créé à l’initiative de la Ville de Paris, "Paris Face Cachée" propose une alternative au tourisme de masse et transforme chaque visite de Paris en une expérience unique et décalée. La 5ème édition se déroulera les 5, 6 et 7 février 2016. Les réservations se font en ligne, dès le 15 janvier ». Il ajoute « En 2016, trois axes différents sont proposés. "Interdit" réunit des lieux habituellement fermés au public, exceptionnellement ouverts ; "Insolite" regroupe des aventures uniques imaginées sur mesure dans des lieux habituellement ouverts au public ; "Parenthèses artistiques" se compose de spectacles dans des lieux surprenants…»

    Le programme comprend nombre de visites et rien pour le Marais si ce n’est dans le IVe, l’endroit n’est pas précisé, le recours à une conteuse dont l’intervention s’intitule « Un paradis loin d’être artificiel » ?

    Étonnant donc que le Marais n’apparaisse pas dans ce programme 2016, les lieux atypiques et quasi inconnus existent, qu’il s’agisse par exemple du théâtre des Muses, 117 rue Vieille du Temple (IIIe) (notre article du 31 janvier 2013) ou de la chapelle  de l’Humanité, 5 rue Payenne (IIIe) (notre article du 13 juillet 2012). Pourquoi cette absence ?

    N’est-elle finalement pas due au fait qu’il s’agit d’un événement culturel qui n’intéresse pas les tenants de la fête davantage attirés par les profits faciles ?

    Dommage pour ceux qui auraient aimer profiter de cette occasion pour une découverte inattendue !

    Dominique Feutry

     

  • Hôtel de soubise 22 03 14 L'Hôtel de Soubise dans lequel ont lieu les concerts "Jeunes Talents"

     

    Comme chaque année l’Hôtel des Soubise, 60 rue des Archives (IIIe) accueille de jeunes artistes dans le cadre de concerts très appréciés qui révèlent leur talent appartenant à l’association organisatrice qui a justement pour nom « Jeunes Talents ». Association qui favorise l'insertion professionnelle de jeunes musiciens virtuoses et permet l'accès de tous à la musique. Ils sont lauréats des conservatoires supérieurs de Paris ou d'autres grandes villes d'Europe, beaucoup d'entre eux, musiciens et chanteurs, sont lauréats des grands concours internationaux.

    Le programme est vaste et diversifié, il convient de se renseigner sur le site de « Jeunes Talents » pour trouver l’ensemble des concerts prévus. Nous citons ci-dessous plusieurs d’entre eux à titre d’exemples.

    Le samedi 23 janvier à 19h00, Maria Sohn, (Violon) et Clément Caillier (Piano) joueront l’Intégrale des Sonates pour violon et piano de Brahms.

    Le Mercredi 27 janvier à 12h30, Louise Pierrard (Viole de gambe) et Justin Taylor (Clavecin) interpréteront un florilège des musiques des XVIIe et XVIIIe siècles.

    Le samedi 6 février à 19h00 sera donné par le Trio Hélios le très connu Trio n°1 en ré mineur de Schumann.

    Le mercredi 17 février à 20h00, Guillaume Sigier (Piano) fera découvrir des pièces sur le thème Autriche – Hongrie : éclatement d'un empire et émancipations musicales.

    Le dimanche 21 février à 12h30, le concert est destiné aux amateurs de clavecin, Benjamin Alard se produira sur des Fantaisies chromatiques.

     

  • Saintonge 13 entrée 16 01 1613 rue de Saintonge (IIIe) (Photo VlM)

     

    Ici vécut Blaise Pascal avec son père et ses deux sœurs pendant trois ans de 1648 à 1651. Il quitta la rue de Saintonge à la mort de son père Étienne pour s'installer rue Beaubourg. On ne sait trop ce qu'on doit célébrer le plus chez Pascal : le mathématicien, le physicien ou le philosophe ? Il s'est illustré en tout cas dans les trois disciplines. C'est notamment rue de Saintonge qu'il a développé ses recherches sur le vide. On lui a rendu hommage en donnant son nom à l'unité de pression : le "Pascal", qui vaut 1 Newton /m², une toute petite unité (il en faut 100.000 pour égaler la pression atmosphérique), loin de la dimension de son immense génie.

    Hôtel vieux moulin

    Juste à côté, au numéro 15, faisant l'angle avec la rue de Poitou, on trouve un immeuble avec la devanture d'une boulangerie classée, riche en fixés sous verre. Qu'on ne s'y méprenne pas : il s'agit d'un hôtel quatre étoiles à l'enseigne du "Petit Moulin". Il est tout sauf banal. Chaque chambre est unique avec décoration personnalisée de Christian Lacroix. Son prix est à la hauteur de ses prestations exceptionnelles.

    La petite Histoire nous apprend que Victor Hugo lorsqu'il vivait place des Vosges était client de la boulangerie dont il appréciait les croissants. Les archives de ce commerce attestent cependant qu'il n'était pas bon payeur puisqu'il y a laissé une ardoise.

    Saintonge 64 poste 16 01 16Rue de Saintonge. Le 64 (la Poste) à gauche, le 62 à droite (Photo VlM)

     

    Robespierre a vécu au 64, d'octobre 1789 à juillet 1791. Le bâtiment originel, démoli en 1934 pour laisser place à la construction hideuse de la Poste, devait vraisemblablement ressembler aux deux immeubles qui l'encadrent aux numéros 62 et 66 ; des bâtiments XVIIIème siècle sobres mais de qualité, qui gagneraient à avoir leurs volets entretenus et les façades ravalées comme il se doit. Robespierre y vécut au début de la Révolution Française, avant de déménager pour la rue Saint-Honoré.

    Gérard Simonet

     

    [Bibl. : Dictionnaire historique des rues de Paris – Jacques Hillairet – Éditions de Minuit]