Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • IMG_2186La Fontaine de Jarente située 2 Impasse de la Poissonnerie (IVe) (Photo VlM)

     

    Dans un article du 9 juillet 2014, nous évoquions la fontaine de Jarente,  appelée aussi fontaine de la Poissonnerie ou fontaine d'Ormesson, au fond de l'impasse de la Poissonnerie non loin de la place du Marché Sainte -Catherine (IVe).

    La photo ci-dessus prise le 21 décembre en début d"après-midi indique dans quel état elle se trouve actuellement. Des restes de gravats au sol, un caddy abandonné rempli de saletés, une grande caisse en  polystyrène et autres papiers servent de décor à ce monument classé, en plein abandon, sur lequel on aperçoit des restes d'affiches qui n'ont pu être totalement décollées. Une honte pour notre quartier près d'une place sur fréquentée, en plein Marais.

    Osons croire que les autorités, les élus et les riverains auront rapidement à cœur de remettre en ordre ce site pittoresque du vieux Paris qui mérite autre chose que cette maltraitance injustifiée et gratuite.   

    Dominique Feutry

     

  • A3Le langage des fleurs et des choses muettes, 1995-2015. Acrylique, émulsion, huile Shellac et argile sur toile  (Collection particulière)

     

    Une grand rétrospective vient de débuter jusqu'au 18 avril 2016 au Centre Pompidou concernant l’œuvre du peintre et plasticien Anselm Kiefer. Elle couvre le fin des années 1960 à aujourd’hui,
    Anselm Kiefer est considéré comme l’un des principaux artistes allemands de la seconde moitié du XXe siècle. Il a choisi la France et le Marais plus particulièrement pour y résider. Il nous fait l'honneur, depuis 2005, d'être membre éminent de notre association.

    Il faut noter parallèlement et jusqu'au 7 février prochain une exposition à la Bibliothèque Nationale de France (BNF) sur l’importante place que l'artiste accorda au livre dans son œuvre. Elle est présentée dit l'introduction à l'exposition « dans une mise en espace inédite que l'artiste a lui-même signée, »

    Né en Allemagne en 1945, l'artiste a suivi l’enseignement de l’art dans les académies de Fribourg-en-Brisgau, Karlsruhe et de Düsseldorf. Il a « participé au renouveau de la peinture allemande des années 1970, qui émerge dans un contexte international marqué par le néo-expressionnisme. Très vite, son œuvre apparaît comme singulier, par l’obsession que développe l’artiste à traiter de l’Histoire et des mythes propres à la culture Nord-européenne.». Il travaille en France depuis 1993

    Son œuvre est décrite ainsi :  « elle invite le visiteur, avec une singulière intensité, à découvrir les univers denses et variés, de la poésie de Paul Celan, Ingeborg Bachmann, Velimir Khlebnikov ou Jean Genet (auteurs qui dressent le langage contre l’oubli et la barbarie) à la philosophie d’Heidegger, aux traités d’alchimie, aux sciences, à l’ésotérisme, à la pensée hébraïque du talmud et de la kabbale. En plus des références à l’Histoire récente de l’Allemagne dont il émaille ses œuvres, l’artiste puise également aux mythologies nordiques (Walkyries, épée de Siegfried, Parsifal) « et à une mentalité "romantique" sensible aux catastrophes, à la violence, et à une nature exaltante ou hostile » (Gérard Durozoi)

    Kiefer livraison toilesChargement des toiles vers les expositions

     

    L’exposition rassemble sur plus de 2.000 m2 quelque 150 créations dont une soixantaine de peintures comprenant les plus connues. « Souvent dans ses tableaux, un chemin central se dégage et pourrait mener vers un horizon rêvé ou fantastique… »

    A voir absolument.

    Dominique Feutry

     

  • P1080623De gauche  à droite : Dominique Feutry et Gérard Simonet (qui prend la photo), Patrick Nieps, Lionel Bourgeois, Gérard Metais et Brigitte Igalens (Photo VlM)

     

    Dans le sillage de notre entretien de novembre à l'Hôtel de Ville avec Mao Péninou, Maire-Adjoint de Paris en charge de la propreté et de l'eau, nous avons été reçus par Patrick Nieps, chef du service technique de la propreté de Paris pour la division regroupant les 1er, 2ème, 3ème et 4ème arrondissements, accompagné de Gérard Metais, responsable de la propreté du IIIe, Lionel Bourgeois, chef d'exploitation et Brigitte Igalens en charge de l'animation.

    Nous avons demandé si des explications pouvaient nous être données quant au récent dysfonctionnement de l'application « DansMaRue » qui permet de faire enlever tags et affiches sauvages. Un problème informatique entre la Mairie et le sous-traitant, touchant plusieurs arrondissements, dont les nôtres, et difficile à résoudre, en a été la cause. Il est aujourd'hui corrigé.  A cette occasion nous avons appris que les tags et affiches prônant la haine raciale ou religieuse, ou obscènes, étaient enlevés très rapidement (sous 4 heures en principe) sauf le week-end où une brigade dédiée appelée « la fonctionnelle » est chargée alors d'intervenir sur tout Paris. Depuis le 1er octobre les amendes à l'égard des tagueurs (ou poseurs d'affiches sauvages) pris en flagrant délit sont passées à 68 € contre 35 €, mais le montant n'est pas encore assez dissuasif.

    En matière d'affichage sauvage, nous nous demandons si le recours au « recouvrement d'office » qui fait partie de l’arsenal répressif est appliqué  à l'encontre des éditeurs d'affiches ? Il nous est répondu qu'au cours des trois  derniers trimestres, 7 « recouvrements d'office » ont été pratiqués sur nos deux arrondissements représentant 7.000 € d'amendes (fixées à partir du coût du déplacement des équipes d'enlèvement et en fonction de la surface a traiter).  Cela reste insuffisant mais nos interlocuteurs semblent assez peu motivés car ils considèrent que les montants de ces amendes sont faibles et intégrés à l'avance par les fournisseurs dans la facturation de leurs clients !

    Francs-bourgeois lamoignon tagué 04 11 15Un des hauts-lieux désormais de l'affichage sauvage : l'Hôtel de Lamoignon, carrefour Francs-Bourgeois/Pavée (IVe) (Photo VlM)

     

    Notre point de vue diffère : les montants peuvent être dissuasifs mais les commanditaires de l'affichage intègrent dans leur provision pour amende la très faible probabilité que la procédure soit déclenchée. Nous insistons pour que les interventions de la mairie à ce titre soient plus nombreuses, voire systématiques. C'est la condition, nous semble-t-il, pour que soit assuré un environnement de qualité.

    Les responsables de la propreté précisent que toute publicité au sol entraîne dorénavant un dépôt de plainte de la Ville. L'abondance de  flyers , la plaie des rues des Francs-Bourgeois, des Archives et Sainte Croix de la Bretonnerie, est difficile à combattre puisque les agents ne peuvent enlever que les flyers à terre ou sur les rebords de fenêtres et non sur les automobiles qui sont des propriétés privées… Il semble toutefois qu'il y en ait moins actuellement, mais n'est-ce pas lié à la saison ? Cependant les flyers auto collants restent légion sur les gouttières, le mobilier urbain et  les armoires électriques dont l'entretien, nous l’apprenons, est dévolu à la Direction de la Voirie. 

    Flyers ste croix 05 04 14 (2)Le fléau des flyers. Ici, rue Ste Croix (photo VlM)

     

    Le plan de nettoiement est organisé en concertation avec les mairies d'arrondissement et en fonction de remontées du terrain, des constats réalisés et des saisons (en été il y a afflux de visiteurs, en automne les feuilles tombent… Le balayage est effectué  en règle générale 6 jours sur 7 et les trottoirs sont lavés au moins un jour par semaine, sauf dans les endroits où il est nécessaire d'agir plus fréquemment. Bien entendu cela est en relation avec les effectifs présents, ainsi le dimanche seulement la moitié des agents est en fonction.

    Il ne nous a pas été caché que des inspecteurs en civil ou en uniforme intervenaient pour verbaliser en flagrant délit les incivilités comme les dépôts illégaux de sacs de gravats ou d'appareils ménagers dans la rue voire dans des squares. L'amende selon les conditions de réalisation de l'infraction peut atteindre 1.500 €.

    L'état déplorable du jardin de la place Renée Vivien (IIIe), au carrefour Temple/Haudriettes a été abordé. Le comportement inadmissible d'un propriétaire de trois énormes chiens va faire l'objet d'un traitement approprié. Il les amène là tous les jours pour batifoler dans la végétation, en dépit du panneau qui annonce "interdit aux chiens même tenus en laisse". Ils laissent évidemment sur le dallage des excréments proportionnés aux nombre d'animaux et à leur taille, excréments dont chacun constate qu'ils ne sont pas ramassés.

     

    ChiensLes trois  chiens et leur propriétaire

     

    Des essais de peinture anti épanchements d'urine sont en cours prés de l’école  Saint-Merri (IVe) sans constituer toutefois la solution idoine au phénomène qui ne cesse de croître.

     

    UrinoirOn entend plus parler de ces urinoirs "à l'air libre" essayés il y a un an du côté de la gare du nord. Nos concitoyennes ne les ont pas franchement défendues, et on peut les comprendre.

     

    Nos interlocuteurs, conscients de la difficulté de maintenir une propreté appréciable des habitants du quartier ne cachent pas  en conclusion de cet entretien intéressant, franc et direct, qu'il faut arriver à adapter progressivement les moyens dévolus à la propreté à la vie des parisiens d'aujourd'hui.

    Dominique Feutry

     

  • Serres auteuilLes serres d'Auteuil qu'on doit à l'architecte Jean-Camille Formigé, construites en 1897 et classées monument historique en 1998

     

    Le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris a ordonné aujourd'hui la suspension des travaux engagés par la Fédération Française de Tennis (FFT) avec le soutien de la Mairie de Paris pour son projet d'extension du stade Roland Garros, qui prévoit la destruction partielle des Serres d'Auteuil.

    L'action en justice pour dénaturation de l’œuvre a été introduite par les héritiers de Jean-Camille Formigé (1845-1926) et par des associations amies, soucieuses comme nous de sauvegarder notre patrimoine collectif et l'environnement.

     

    FoigiéJean-Camille Formigé

     

    Le TGI, saisi en référé, a ordonné la suspension des travaux pour une durée maximum de trois mois, sous astreinte de 10.000 € par infraction constatée. La FFT a en outre été condamnée à verser 2.000 € au titre des frais de justice à la famille Formigé. L'avocat des héritiers s'est réjoui de cette décision "extrêmement rare en matière de protection d'une œuvre d'architecte".

    La FFT va vraisemblablement faire appel.

    La partie n'est pas gagnée pour les défenseurs du patrimoine. La Maire de Paris Anne Hidalgo, vivrait ce contretemps comme une défaite personnelle et un obstacle à son ambition de concentrer tous les évènements importants sur le territoire de la ville qu'elle dirige. Cette attitude la pousse aussi à vouloir les JO de 2024 (après des JO Gays en 2018), l'exposition Universelle de 2025 et à tout faire pour conserver Roland Garros, alors que Versailles, sans contrainte d'espace, était candidate.

     Une démarche qui concourt à faire de Paris une ville toujours plus dense, bardée de tours, hyperactive, au bord de l'asphyxie, au détriment d'une région à laquelle elle porte ombrage. Il est indispensable que le "Grand Paris" prenne le relais d'une politique mieux répartie en matière d'activité, d'habitat et de logement.

     

    Texte intégral de la déclaration de l'auteur de la pétition "sauvons les serres d'Auteuil"

     

     

  • Bruit klaxonsQuand va-t-on les empêcher de nuire en ville ?

     

    C'est le plus stupide des bruits. Car il ne sert à rien lorsqu'il sévit dans une agglomération. Il est dit dans le code de la route que son usage est interdit "sauf en cas de danger immédiat". Une enquête réalisée par nos soins il y a quelques années montrait que les coups de klaxons étaient dans 90% des cas le fait de véhicules à l'arrêt. Il n'y a qu'un seul cas où un véhicule à l'arrêt est menacé de danger en ville : quand la voie est en pente et que le véhicule qui précède recule sans s'en rendre compte.

    Autant dire que ces coups de klaxons relevés étaient strictement inutiles et n'avaient pour raison que de manifester un agacement vis à vis d'un véhicule qui ne repart pas assez vite à un feu de croisement. Ou pour râler contre un livreur en pleine-voie. Ou pour quelque autre raison encore plus futile.

    S'agissant des 10% restants, ils étaient pour l'essentiel le fait de véhicules en mouvement, généralement des deux-roues motorisés, désireux de manifester leur désir de voir des occupants de la voie situés à cent mètres ou plus, se ranger humblement et prestement à leur passage. Il n'y avait pourtant aucun danger, encore moins immédiat ; seul un désir malsain du conducteur de montrer sa force et sa capacité à nuire.

    Des voix s'élèvent depuis longtemps pour neutraliser les klaxons en ville. Plusieurs solutions ont été envisagées. Un Préfet de police autour des années 2005 avait émis l'idée qu'on pourrait coupler l'avertisseur sonore avec les feux de détresse. C'était un fin psychologue : l'individu qui klaxonne, constatant que son véhicule flashe de tous bords, est frappé d'une angoisse et de la crainte d'être convaincu d'infraction (car l'usage d'un avertisseur est passible d'une amende). Il réfléchit donc à deux fois avant de s'y livrer.

    Techniquement, c'était un jeu d'enfant de câbler une voiture ou un deux-roues pour qu'il en soit ainsi mais il faut croire que les lobbies ont étouffé cette bonne idée dans l’œuf car le Préfet en question est tombé dans l'oubli et son projet … à l'eau.

    Bruit micro haudriettesMesure des bruits sur dix jours dans une rue du Marais IIIe en 2007. Résultat : 138 coups de klaxon dans une seule journée ! (photo VlM)

     

    Dans le même registre, d'autres idées ont vu le jour. Par exemple inhiber le klaxon quand le véhicule est à l'arrêt. On supprimerait ainsi les 90% de coups de klaxons strictement inutiles. Très facile aussi à réaliser avec un interrupteur sur le compteur de vitesse. Que n'avait-on dit ! Immanquablement les songe-creux qui se régalent des nuisances de leur bagnole ont évoqué le risque du véhicule de devant qui recule. En feignant d'oublier qu'on peut aussi se manifester en faisant des appels de phares.

    Ce dossier dont la pertinence saute aux yeux de beaucoup peine visiblement à s'imposer. Nous enverrons cet article à la presse sans être assurés qu'il se trouve quelqu'un pour le relayer. Nous pensons pourtant que sa prise en compte relève d'un impératif de santé publique. En effet, c'est couramment 85 décibels qu'une voiture vous lance dans les oreilles lorsqu'elle klaxonne à votre hauteur. Un avertisseur du type corne de bus délivre 105 décibels (alors qu'un léger coup de gong généralement suffirait). Les motos et scooters se signalent avec des sons stridents qui percent les tympans.

     

    Bruit dessin humour

    Enfin, il faut souligner qu'un bruit est d'autant plus agressif qu'il ne prévient pas. Un véhicule à moteur qui passe dans la rue se fait entendre au lointain, le bruit va crescendo, passe par un maximum et décroit ensuite pour disparaitre (en offrant au passage, par effet Doppler, une baisse de fréquence qui le rend plus tolérable). C'est l'inverse avec le coup de klaxon : il ne prévient pas et vous frappe sauvagement. Rien de tel pour entretenir le stress et alimenter les états dépressifs.

    Nous lançons ce message comme une bouteille à la mer. Dieu ou la providence fasse qu'il soit repris par un cénacle qui lui accorde quelque crédit. Voilà un beau sujet pour Bruxelles car si la réflexion, ce que nous souhaitons, allait jusqu'à décider la suppression pure et simple de tous les avertisseurs autres que lumineux (appels de phares), c'est à l'échelle de l'Europe des 28 qu'il faudrait le faire.

    Enfin si le sujet a du sens à vos yeux, faites circuler l'article autour de vous et déposez des commentaires pour que nous sachions si le combat vaut la peine d'être poursuivi.

    Gérard Simonet

     

    Post Sciptum

    Le blog du quotidien "Le Monde", SOS-Conso, sous la signature de Rafaële Rivais, reprend le thème aujourd'hui 17 décembre, avec une très mauvaise nouvelle pour notre cause : les vélos, le plus vulnérable des moyens de transport, pourraient bientôt s'équiper d'avertisseurs plus puissants encore que ceux des voitures… On n’avait pas osé l'imaginer !

     

  •   Sans-titreSiège de la Direction  de l'Urbanisme, qui a quitté depuis plus d'un an le bâtiment du 17 boulevard Morland (IVe), 121 avenue de France/promenade Claude Lévi-Strauss (XIIIe) (Photo VlM)

     

    Dans le cadre d'un point annuel établi, "Vivre le Marais !" a rencontré Bertrand Lericollais, sous-directeur à la Direction de l’Urbanisme, en charge du Permis de Construire et du Paysage de la Rue, et deux cadres de sa direction, Élisabeth Morin et Sébastien Leparlier.

    Nous avons évoqué un à un les différents dossiers que nous avons signalés au cours des derniers mois desquels il ressort que des PV ont été dressés par les 24 inspecteurs et contrôleurs de terrain. Il s’agit soit de terrasses non conformes ou non autorisées, soit de pose d’enseignes non appropriées, soit de réaménagement de devantures, effectuées sans dépôt de permis de construire et souvent aussi sans avis de l’architecte des Bâtiments de France (ABF) pourtant nécessaire dans le secteur protégé du Marais.

    Malgré plusieurs PV, certains propriétaires n’obtempèrent pas. Dans ce cas,  la DU adresse une lettre de mise en demeure et sans résultat le dossier entre dans le voie judiciaire. Nous avons évoqué les 3 dossiers patents du IVe à savoir la place du Marché Sainte-Catherine, la place du Bourg Tibourg et la rue du Trésor, que connait bien la DU.

    La tension est au maximum avec la place du Bourg Tibourg puisque les quatre établissements qui y sont établis, dont "L’Étincelle" qui fait l'angle avec la rue de Rivoli, ont fait l'objet de procès-verbaux dirigés vers le Procureur de la République. Ils courent le risque d'être traduits en correctionnelle. "Vivre le Marais !" a rappelé à ce propos que l'association est prête à se porter partie civile et à le signifier au Procureur si la DU considère que son aide peut être utile, ce que nous croyons par référence à des expériences passées.

    Il a été rappelé que le relais de la DU était assuré le soir et le week-end par les agents de la Direction de la Prévention et de la Protection de la Ville de Paris (DPP).  Il nous a été signalé que suite à une  délibération récente du Conseil de Paris,  une  remise de 6 mois des droits de voirie avait été accordée aux établissements touchés par les attentats de novembre.

    Concernant les procédures appliquées, il nous est confirmé que pour les permis de construire, comme les rénovations, l’ABF est systématiquement saisi pour avis, d’autant que la DU est « au carrefour du code de l’urbanisme, du code de l’environnement et du code du patrimoine. » A ce titre il nous est spécifié que la DU est particulièrement vigilante sur les velux et autres fenêtres installées sur les toits car elles sont rarement visibles de la rue.  En matière de terrasses sur les toits, Bertrand Lericolais souligne toute l’importance de bien travailler en amont la prévention de ces difficultés au travers des règlements de copropriété, le meilleur rempart selon lui à des désagréments de ce type y compris les locations saisonnières.

    Cette rencontre utile et agréable nous conforte dans l’idée que la DU, avec les moyens dont elle dispose,  agit de façon à faire respecter le règlement en général ainsi que les règles propres au secteur sauvegardé du Marais (PSMV).

    Dominique Feutry

     

  •  Viewmultimediadocument23Vote lors d'un séance du Conseil de Paris

     

    Si la Ville de Paris subit comme nombre de communes françaises la baisse des dotations de l’État (- 200 millions €) avec une péréquation concomitante plus élevée de 52 millions €, alors que les dépenses sociales croissent (16 millions € dont le RSA), l’équation, dans un contexte de crise économique, est difficile pour l’exécutif parisien (même si nous n’en sommes qu’au budget primitif dont le montant totalise 8,5 milliards €) engagé à ne pas faire grimper les impôts (engagement de campagne de la Maire) tout en maintenant un certain niveau d’investissements.

    L’adjoint aux finances de la Maire de Paris, Julien Bargeton avance les termes de « confiance » et de  « sérénité » à propos de ce budget 2016 alors que pourtant, lors de la préparation du budget, il avait été indiqué qu'il manquait 400 M€ pour boucler les comptes.

    En réalité du côté des recettes la ville attend un supplément de rentrées fiscales significatif. En effet les recettes directes seraient en hausse de 30 millions € en raison de la revalorisation des bases de calcul ainsi qu’en a décidé le parlement. Mais ce sont surtout les recettes indirectes majorées (amendes de stationnement, taxe de séjour, déplafonnement des droits de mutation passé de 3,8 à 4,5 %! …) qui connaissent une forte croissance évaluée à 190 millions €, ces variations étant combinées à des économies chiffrées à quelques 100 million €.

    En regard de ces entrées / économies supplémentaires (soit 320 millions € représentant en fait + 70 millions € nets si l’on tient comptes des baisses annoncées plus haut), les dépenses de fonctionnement devraient progresser de 0,6% (environ 40 millions € pour s’établir à 6,8 milliards €. Seraient ainsi couvertes les dépenses dues à la création de 436 postes (soit en réalité 110 en net) pour renforcer la sécurité (renfort de 30 personnes), la propreté (nous en avons bien besoin) et la petite enfance, ce qui est une bonne chose mais cet effort est jugé insuffisant par des élus de l’opposition, en particulier dans le domaine de la sécurité. 

    En matière d’investissement, 1,9 milliard € est annoncé soit +13,5% en comparaison de 2015, destinés essentiellement à l’aménagement urbain dont 342 millions € pour le logement, 100 millions € pour le plan piscines, 99 millions € à la culture et 128 millions € à la transition énergétique. Bien entendu il sera intéressant de connaître lorsque le budget sera définitivement voté, le détail des opérations de chacune des enveloppes que nous venons de citer, y compris le budget dit participatif de 68 millions € qui est renouvelé et sur lequel, pour le cru 2015, nous avons fait part de nos réserves. Ne perdons pas non plus de vue que ces investissements, faute de recettes suffisantes alourdiront la dette de Paris (à la charge des parisiens) de 2 milliards € à l’issue de la présente mandature. C’est ce qui est annoncé pour le moment.

    Nous ne répéterons jamais assez que la dette de Paris doit être contenue, que des économies plus importantes sont possibles notamment du côté des nombreuses subventions distribuées en abondance à des associations pour des finalités parfois discutables. L'ordre du jour du conseil qui se tiendra les 14-15-16 et 17 décembre regorge de demandes de subventions, comme à son habitude. "Exemple ref. DDCT 148 : Subventions (310.000 euros) à 49 associations pour le financement de 52 projets sur les quartiers politique de la ville parisiens. Appel à projet citoyenneté, laïcité et valeurs de la République 2015"

    Le ciblage des dépenses sur la propreté et la sécurité sont un premier pas qu’il faudra encore renforcer à l’avenir.

    Dominique Feutry

     

  •    A1Devanture et vitrines joliment décorées de la nouvelle papeterie "La plume du Marais" 11 rue Rambuteau  (IVe) (Photo VlM)   

     

     

    Nous avions indiqué dans un précédant article  (29 novembre 2015) que certains commerçants du Marais  avaient pris comme thème de décors de Noël,  le blanc. Nous parlions alors de forêt blanche. Au fil des jours, plus nous approchons des fêtes de fin d'année, de plus en plus de vitrines, les devantures de magasins et nos rues scintillent de couleurs de fêtes et de nombreuses lumières.

     

    A2Les belles illuminations de la rue Rambuteau (Photo VlM)

     

    Chacun apporte sa touche, les décorations étant légères ou chargées,  harmonieuses ou surprenantes,  mais peu importe il faut attirer le chaland, se distinguer souvent parmi beaucoup d'autres et se renouveler en étant inventif. Une sorte de concours avant la lettre.

     

    A2Sapin rouge galerie Vivienne (IIe)  (Photo VlM)

     

    Les illuminations publiques lorsqu'elles existent apportent souvent la touche finale. Les boules aux petites lampes de la rue Rambuteau par exemple sont d'un très bel effet.

    L'ensemble donne chaud au cœur et rassure en ces temps de doute.

    Dominique Feutry

     

  •   Sans-titreIllustration sur la pollution par le bruit de la villle de Sévres 

     

                                                                                        

    Des études récentes dont celle de la société milanaise GfK Eurisko réalisée pour la société d’appareils auditifs Amplifon montrent que nos villes sont particulièrement assourdissantes.

    Sur 47 grandes villes dans 11 pays différents à partir d’un panel d’adultes suffisamment large, il ressort que les nuisances sonores sont envahissantes et d’origines très diverses. Klaxons, sirènes, motos qui accélèrent, radio à fond dans les voitures, passants qui crient, circulation automobile, bruits de machines, de hautparleurs de conversations animées, les sources sont donc très nombreuses et couvrent tous les champs de notre vie quotidienne y compris durant le travail. Le mal de notre siècle diront certains.

    Les sondés interrogés de 4 villes françaises, Marseille, Lyon et Toulouse et Paris montrent que la capitale est celle des agglomérations où ils se sentent le plus exposés et parmi les villes européennes les plus bruyantes, Paris est en seconde position derrière Naples. Cologne, Madrid, Utrecht, Bruxelles, Leeds et Lisbonne figurent dans le peloton de tête elles aussi. Soulignons que dans le Marais avec ses rues étroites, le phénomène est même amplifié.

    Les conséquences de la pollution sonore sont multiples. Ainsi en mars, le rapport quinquennal de l’Agence Européenne de l’Environnement a estimé que la pollution sonore provoquerait 10 000 morts par an en Europe — soulignant le chiffre « largement sous-estimé ». Le bruit provoque un stress physique qui met notre santé cardiovasculaire en péril à long terme. Beaucoup sont ceux qui souffrent de troubles de l’humeur, de troubles du sommeil, des difficultés de concentration, des maux de tête. Certaines autorités en la matière se sont indignées que ces questions ne soient pas à l’ordre du jour de la COP21 et réclament une prise de conscience collective tout en préconisant que les architectes et urbanistes soient formés à l’acoustique et qu’il existe des espaces de calme dans les villes, des espaces réservés au calme..

    Si la France est troisième pays du monde où les habitants des grandes villes se trouvent en moyenne le plus exposés au bruit, à l‘égal du Royaume-Uni ou du Portugal, les États-Unis quant à eux abritent les métropoles, en particulier New York, jugées les plus bruyantes par leurs propres habitants.

    Conclusion de ces constats, chacun doit faire des efforts pour contenir le bruit et les politiques, ainsi que les décideurs, doivent de leur côté mettre en œuvre les moyens pour endiguer ce flot de nuisances au travers de "mesurages" indiscutables avec l’aide d’organismes reconnus tel Bruitparif en Ile de France qui, au travers du réseau « Rumeur » par exemple, donne sur son site des informations en quasi temps réel sur les caractéristiques acoustiques des pics de bruit.

    Dominique Feutry

     

  • MontorgueilRassemblement, tracts et banderoles. Les riverains disent NON à McDonald's

     

    Comme les habitants du Marais l'ont fait il y a cinq ans à la "pointe Rivoli" (IVe), les riverains de la rue Montorgueil, et pour les mêmes raisons, ont dit NON à l'implantation  chez eux d'un grand MacDo. La Mairie de Paris et particulièrement le Maire "Vert" du IIe, Jacques Boutault, les ont suivi dans leur refus de voir une nuisance supplémentaire s'ajouter à celles qui foisonnent dans leur quartier.

    Une démarche judiciaire devant le Tribunal Administratif a été entreprise par McDonald's contre le deuxième refus signifié par la direction de l'urbanisme de la Mairie de Paris.

    Les riverains nous demandent de relayer leur protestation. Nous le faisons bien volontiers. Voici leur message :

     

    MC DONALD'S ATTAQUE UNE NOUVELLE FOIS LA VILLE DE PARIS EN JUSTICE
    Depuis samedi matin 5 décembre, la rue Montorgueil affiche en grand son opposition 
    au projet de fastfood géant que McDonald´s veut implanter au début de la rue piétonne
    Montorgueil. Grâce à l'amitié que nous fait le propriétaire d'un appartement bien situé,
    quatre affiches géantes ont pu être mises en place sur une façade donnant sur la rue pour
    appeler les riverains et les passants à dire non au projet de la multinationale de la
    malbouffe.
    Pourquoi ces affiches géantes? Parce que la menace McDo revient.
    En juin dernier, nous pensions avoir gagné. La Ville de Paris venait de refuser pour la
    2ème fois de suite le permis de construire demandé par McDo. Mais nous venons d'avoir
    la confirmation que McDonald´s a une nouvelle fois attaqué la Ville de Paris en justice. Dans un recours du 25 août dernier devant le tribunal administratif de Paris, la société
    McDonald´s France demande au juge de forcer la Ville à lui accorder le permis de
    construire sous peine d'une astreinte de 10 000 euros par jour de retard.
    La Ville de Paris doit rendre dans quelques semaines ses arguments aux juges. Ceux-ci
    rendront leur avis au premier semestre 2016. Bloqué depuis six ans par la mobilisation
    de tout un quartier et par une attitude courageuse de la mairie de Paris, soutenue par la
    quasi-totalité des tendances politiques parisiennes, McDonald´s veut forcer la main à
    la Ville.
    Notre mobilisation est donc plus que jamais nécessaire. Elle est essentielle pour
    encourager la Maire de Paris Anne Hidalgo et les élus parisiens à persévérer dans leur
    refus de ce projet néfaste. Quelles sont nos armes ? À la Ville de livrer la bataille
    juridique contre le roi de la malbouffe qui méprise l'avis des populations et n'a aucune
    éthique. C'est elle qui doit convaincre les juges qu'elle est dans son bon droit. Mais les
    habitants du 2ème arrondissement, les Parisiens et les amoureux de Paris ont eux aussi
    une arme, celle de la communication et de l'opinion publique.

    En disant, en écrivant, en twittant notre refus de nous voir imposer un projet scandaleux,
    nous faisons mal à l'image de McDo. Et McDo déteste ça. McDo déteste que son image
    soit écornée par la polémique. Surtout quand elle est relayée dans le monde entier.
    Surtout quand le géant de la malbouffe est fragilisé par des échecs commerciaux et des
    polémiques incessantes.
    McDo a déjà reculé plusieurs fois à Paris et dans plusieurs villes de France. Dans le
    4ème arrondissement, à Montparnasse, sur l'île d'Oléron, les mobilisations locales ont
    gagné parce que le coût d'image pour McDonald´s devenait trop lourd.
    Pour nous aider et forcer McDonalds à reculer, faites tourner ce mail, photographiez
    les banderoles, copiez nos photos, twittez les, envoyez-les à vos amis sur les réseaux
    sociaux, likez notre page Facebook, parlez de la bataille en cours à vos amis,
    à vos connaissances, à vos élus, écrivez à votre maire (anne.hidalgo@paris.fr et
    jacques.boutault@paris.fr).
    Notre combat n'est pas égoïste mais exemplaire. Nous pouvons le gagner en étant
    tous ensemble. Merci de votre aide. Sur Facebook : https://www.facebook.com/nomcdo/ Sur twitter : @No_Mcdo