Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • A7Sapins devant le "Au rendez-vous des Amis" rue Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe) (Photo VlM)

     

     

    Marais Quatre nous demande de communiquer le message suivant émanant des commerçants du Marais qui ont souhaité donner un certain lustre au quartier durant les fêtes de fin d'année avec des arbres blancs, thème d'une décoration de bon goût, homogène et élégante.

    "Pour le mois de décembre à l’approche des fêtes de fin d’année, le cœur du Marais se pare d'un blanc manteau à l’initiative des commerçants du quartier.

    Par cette réalisation, nous voulons que notre beau quartier vive pleinement ces fêtes, dans la magie de Noël, et que nous retrouvions tous nos cœurs d'enfants.

    Sapins blancs floqués et lumière chaude illuminent nos belles rues.

     

    A1Sapin givré rue Rambuteau (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    Vos commerçants seront présents pour vous satisfaire. Deux nocturnes: le 19 décembre et le 23 décembre jusqu’à 22h, avec -10 % le 23 décembre.

    Venez nombreux flâner dans cette mini-forêt blanche et célébrons ensemble ce mois annonciateur de bien-être et de joie.

    Bonnes fêtes à tous
    Les commerçants de votre Quartier"

     

     

  •   A5Photo servant de thème à l'exposition "Bons baisers de Paris" Touristes dégustant des glaces à Paris 1964 (Roger Viollet)

     

    Située 22 rue Mahler (IVe),  la Galerie des bibliothèques de la Ville de Paris est un lieu d’exposition du quartier Saint-Paul qui propose actuellement et jusqu’au 31 mars 2016 "Bons Baisers de Paris – 300 ans de tourisme dans la capitale",

    L'histoire commence au XVIIIe, le parcours s'articule autour de quatre thèmes, la révolution du tourisme à Paris, l’esprit de Paris : entre luxe et bohème, au programme Paris spectacle et Paris et la mondialisation du tourisme

    Des affiches, des plans touristiques et guides sont présentés au public. La plupart proviennent des collections de la BNF, du musée Carnavalet, de la Bibliothèque historique de la ville de Paris et de la bibliothèque Forney. Des décors caractéristique comme celui de cafés ont été mis en scène.

    «Comment Paris première destination touristique au monde a su s’adapter à l’évolution des usages et développer, tout au long de son histoire, un pouvoir de fascination particulier » insiste le commentaire de l'exposition qui ajoute "…La capitale…creuset de l’invention du tourisme et des loisirs urbains… a su s’adapter à différents âges de l’histoire du tourisme, c’est aussi qu’elle a développé tout au long des années des attraits particuliers. Elle a su prendre, au XIXe siècle, le tournant du tourisme de l’ère de la révolution industrielle. Cette exposition, qui témoigne de ces évolutions, explique également comment le tourisme a changé la ville. Cette exposition montre ainsi comment le développement du tourisme à Paris se nourrit d’aspirations, de pratiques et de discours différents et parfois contradictoires, tout en évoluant dans le temps."

    Cette exposition est intéressante car elle pose aussi la question des limites du tourisme comme nous l'avons souvent évoqué lorsque le nombre de touristes devient trop élevé et que  les nuisances induites, encombrements, pollution, malpropreté, bruit, insécurité… se multiplient. Un sujet intéressant!

    Du mardi au dimanche, de 13h à 19h
    Nocturne les jeudis jusqu’à 21h

  •   Geo7_monet_001fClaude Monet: La Rue Montorgueil

     

    Réunissant trois couleurs le bleu (la couleur des nautes, les trasporteurs de marchandises sur la Seine) et le rouge (les corporations d'artisans et de commerçants), les couleurs de Paris et le blanc, les couleurs du roi mais sans les fleurs de lys, notre drapeau qui fut d’abord une cocarde est devenu depuis la Révolution notre emblème national (loi du 15 février 1795, 27 pluviôse de l’an II). C’est  suite à l’intervention de Lafayette que le blanc a été intégré au bleu et rouge et sur les recommandations du peintre David que le bleu fut attaché à la hampe.

    Si notre drapeau qui flotte sur tous les bâtiments administratifs est le premier symbole de notre pays et de son histoire, en cette journée d’hommage aux victimes de la haine notre drapeau symbolise aussi et plus que jamais encore notre devise « Liberté, Égalité, Fraternité ».

     

     

  • Peninou maoMao Péninou (Photo VlM)

     

    Maire-Adjoint chargé de toutes les questions relatives à  la propreté, l'assainissement, à l'organisation et au fonctionnement du Conseil de Paris, Mao Péninou accompagné d'une collaboratrice a reçu "Vivre le Marais !" ce 24 novembre 2015

    Nous avons abordé plusieurs points qui concernent notre quartier et font suite aux remontées qui nous parviennent de la part de nos adhérents.

    En matière de propreté en général, nous soulignons le ressentiment fréquent que celle-ci est insuffisante. Nous citons le cas de la rue Rambuteau souvent sale alors qu’elle a été récemment refaite. M. Péninou nous répond que de nouvelles  mesures seront bientôt annoncées. Outre le regroupement (notre article du 03 juillet 2015) des agents de la DPP (Direction de la Prévention et de la Protection) et du CAPP (Centre d’action pour la Propreté de Paris), plus nombreux pour faire respecter le règlement (terrasses, encombrants, mobilier urbain…) et verbaliser si besoin, les équipes de propreté proprement dite seront renforcées et seront affectées  par îlot avec la nomination aussi d’un correspondant propreté dans chacun des conseils de quartier de la capitale.

    Concernant la lutte contre l’affichage sauvage et les tags indésirables nous demandons pourquoi l’application « DansMaRue » ne fonctionne plus depuis quelque temps  malgré de nombreuses demandes effectuées via cette application. Nous citons quelques exemples notamment rue des Francs-Bourgeois sur le mur de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris. Nous imaginons qu’il y a  un problème avec le sous-traitant auquel la Mairie a recours. En fait M. Péninou découvre le sujet et va enquêter afin que ce service retrouve toute son efficacité passée. Il est aussi annoncé la sortie d’une nouvelle version de l’application plus ergonomique. 

    Pour les sanisettes alors que les épanchements d’urine sont toujours plus nombreux, il est rappelé qu’elles sont au nombre de 400, que certains ont des horaires plus larges voire même ouvertes 24H sur 24. Cependant d’autres sites d’implantation proposés par les mairies d’arrondissement sont à l’étude,  ainsi que de nouveaux matériels plus ergonomiques et  en harmonie avec l’environnement. L’expérience de la piétonisation de la Rive Gauche sera mise à profit pour en augmenter le nombre Rive Droite lors des travaux d’aménagement pour la piétonisation. Une campagne sera menée après avoir expérimenté dans plusieurs arrondissements, dont le IVe, des peintures spéciales qui renvoient l’urine sur l’auteur de l’incivilité.

    Il nous est indiqué que les colonnes de verre souvent débordantes de bouteilles sont réservées uniquement aux particuliers et non aux bars qui eux disposent de  « bacs blancs » gratuits à disposer dans leur établissement qu’ils peuvent se procurer facilement. Des campagnes de sensibilisation ont eu lieu avec courrier individualisé auprès des exploitants dont certains ignoreraient l’existence de ce système de bacs.  

    L’action pour réduire la production de mégots dans les rues porte ses fruits et les « écrasoirs » des nouvelles corbeilles installées sur l’espace public sont davantage  utilisés. L’effort sera poursuivi.

    Si dans certains endroits il est constaté moins de flyers, leur éradication est jugée difficile malgré des actions ponctuelles. Il semble actuellement qu’il y en a moins dans la rue Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe) qui avait établi des records  sur ce plan. En revanche, la Mairie mène une action contre  les messages publicitaires peints sur les trottoirs et cite les Galeries Lafayette parmi les enseignes récemment verbalisées.

    M. Péninou ne cache pas que des réflexions sont en cours concernant l’amélioration du tri sélectif.

    Dominique Feutry

     

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    ParisRéunion du Conseil de Paris

     

     

    Les récents attentats viennent de conduire la Mairie de Paris à revoir les mesures de sécurité et de prévention qui existaient jusqu’alors. Le budget sécuritaire est même revu à la hausse alors qu’il avait été envisagé de réduire la subvention de la Ville à la préfecture de police.

    Les mesures annoncées hier en Conseil de Paris, même si elles ne font pas l’unanimité vont dans le sens souhaité par les parisiens très marqués par les événements du 13 novembre. Renfort des inspecteurs de sécurité de la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP), bombes lacrymogènes, gilets pare-balles, accélération de l’installation prochaine des 165 caméras de surveillance (le parc totalisera alors 1 200 caméras) qu’il avait été prévu d’installer sur deux ans. (voir nos articles des 11 avril et 10 septembre 2015). Il a aussi été décidé de renforcer la protection de 856 sites Vigipirates (crèches, écoles, bibliothèques, conservatoires, centres sportifs isolés..) et utilisation de visiophones et de vitres teintées au moyen de films spéciaux dans certains équipements publics.

    Autres décisions arrêtées, la création d’une plateforme d’incubation « Défense & Sécurité », dans un incubateur de la Ville de Paris, en lien avec les grandes entreprises du secteur et la constitution possible d’une base de données de scans 3D des principaux lieux de spectacles et de manifestations sportives, qui sera mise à disposition des forces de sécurité pour faciliter et accélérer leur intervention.

    Ces mesures pour la plupart d’application immédiate ont le mérite d’exister, certes il est possible d’aller encore au-delà, sachant toutefois que les prérogatives de la Mairie de Paris en matière de police sont limitées et plutôt attachées à la Préfecture de police. Les élus de l’opposition municipale pensent qu’il faut faire encore plus et que ces annonces restent insuffisantes. Ils réclament davantage de caméras, demandent de mieux équiper les agents de sécurité de la ville et la création d’une police municipale armée.

    Dominique Feutry

  • Nature-et-decouvertes1Intérieur d'un magasin "Nature et Découvertes"

     

     

    Nous l’annoncions dans un article du 12 avril dernier, l’enseigne « Nature et Découvertes » venait de décider de s’installer dans le Marais. Nous indiquions que « le site retenu pour ce "navire amiral" a été choisi dans le Marais aux 20-20B rue Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe) où est envisagé un magasin sur plusieurs étages ».

    Après plusieurs mois de travaux le magasin a été inauguré hier, 23 novembre.

    Comme prévu, son aspect répond aux mêmes caractéristiques que les 85 autres magasins existants. Il est aménagé sur plusieurs niveaux dans un immeuble qu’occupait auparavant en partie l’ANPE et bien avant encore la mairie de l’arrondissement, mais l’hôtel d’alors a été démoli…

    Notre quartier s’enrichit donc d’une marque qui devient progressivement internationale et qui se situe dans un secteur autre que celui de la mode.

    Dominique Feutry

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      A0Vitrine mal en point et taguée au 43 rue Chapon (IIIe) (photo VlM)

     

     

     

    Voilà une vitrine bien mal en point au N° 43  de la rue Chapon (IIIe). Maculée d'inscriptions et de dessins multiples,  elle fait écho a un immense tag fréquemment renouvelé sur un mur en retrait du côté opposé de la rue.

     

    A1Dessin peint sur le mur 60 rue Chapon (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    Ce dernier se trouve d'ailleurs aussi dans un secteur particulièrement défiguré  par des "peintures" en fort décalage avec les lieux comme ce "décor" de vitrine rue de Montmorency juste à cote de la maison de Nicolas Flamel au no 53  (voir notre art du 11 novembre 2014) ou le passage privé des Gravilliers écrasé par les graffitis et bombages de peinture.

     

     

     

    Photo-M2

    Tag réalisé depuis plus d'une an sur une devanture du 53 rue de Montmorency (III°) (Photo VlM)

     

     

     

    Ainsi va la mutation de notre société, mais  doit-on s'en contenter avec passivité?

  • A0Le panneau « Liberté, j’écris ton nom » installé sur la façade du Centre Pompidou  (Photo VlM)

     

    Une immense bâche (13mx9m) a été tendue sur la façade côté piazza du Centre Pompidou en écho à l'élan national et international et en hommage aux victimes des attentats et à leurs familles et amis.

    Le dessin qui est reproduit est de Fernand Léger. Il date de 1953 et fait partie des collections du musée. Quant au texte « Liberté, j’écris ton nom », il est extrait d'un recueil de poèmes de Paul Eluard publié en 1945 et dont le Centre Pompidou détient un exemplaire.

    Le Président du musée à l'origine de cette installation a indiqué lors d’une interview  que ce dessin et ce vers "…expriment la force de la création et de l’esprit face à la force brutale et à la barbarie ».

    Dominique Feutry

     

     

  •  5816051Paris lors d'un pic de pollution

     

    En avril dernier le ministère de l’Écologie annonçait une baisse de 15 % des subventions accordées à l’association Airparif en charge, comme chacun sait, de la surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France. Le ministère avait alors argué que la baisse n’était pas de ce niveau mais seulement de – 2,7% aboutissant à une dotation annuelle légèrement inférieure à 1,5 millions €.

    Cette décision n’était pas anodine car elle s’ajoutait à celle de 2013 par laquelle le conseil départemental des Hauts-de-Seine ne souhaitait plus financer Airparif. Décision suivie cette année par le département de Seine-et-Marne et récemment par celui des Yvelines qui vient d’annoncer qu’il ne subventionnerait plus Airparif à compter de 2016 !

    Voilà qui commence à faire beaucoup, à quelques jours de la COP21, les projecteurs sont à nouveau braqués sur l’association qui se pose des questions sur son devenir et réfléchit déjà à la façon dont elle va répercuter l’arrêt de cette nouvelle réduction de son budget de fonctionnement sur son activité.

    Rappelons qu’Airparif est une association (loi de 1901) créée en 1979 et agréée par le ministère de l'Environnement pour la surveillance de la qualité de l'air sur l'ensemble de l'Ile-de-France. Ces missions réglementaires consistent à surveiller la qualité de l'air, à informer les citoyens, les médias, les autorités et les décideurs (mesures quotidiennes lancement d’alertes …) et à comprendre les phénomènes de pollution tout en proposant des stratégies pour lutter contre la pollution atmosphérique et le changement climatique

    Dans la présentation de ses activités Airparif indique que la surveillance est réalisée dans le cadre réglementaire défini par la Loi sur l'Air et l'Utilisation Rationnelle de l'Énergie du 30 décembre 1996 (LAURE). La LAURE fixe comme objectif «le droit à chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé» et fonde les conditions de la surveillance de la qualité de l'air et de l'information du public en France.

    Les critères nationaux de qualité de l'air sont définis par décrets (objectifs de qualité, valeurs limites et seuils d'alerte, pour toute une gamme de polluants) qui reprennent les directives européennes et les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)».

    Une situation embarrassante qui mérite d’être suivie.

    Dominique Feutry

     

  •   Hôtel de mayenne vue générale avant travaux 07 11 09 Hôtel de mayenne 18 09 12

     

     

     

     

     

     

    L'affaire de l'Hôtel de Mayenne (École des Francs-Bourgeois), 21 rue Saint-Antoine (IVe), illustre bien la problématique que soulève la nouvelle loi de protection du patrimoine. Au moment des décisions, la Maire du IVe, Dominique Bertinotti, voulait conserver l'ajout central du XIXème siècle (photo de gauche) contre l'avis du Ministère de la Culture et des architectes des bâtiments de France. Ces derniers avaient le pouvoir, la restauration s'est faite (photo de droite). Chacun s'accorde à dire aujourd'hui qu'il aurait été dommage de renoncer aux travaux quand on voit l'élégance du bâtiment à qui on a restitué son architecture d'origine.

     

    Bien que le France bénéficie des meilleures lois de protection du patrimoine, celles-ci sont depuis des années progressivement attaquées. Ainsi les zones de protection et de mise en valeur existantes, désignées par des sigles complexes que nous éviterons de citer mais qui n’enlèvent rien à leur efficacité, sont petit à petit détricotées par les ministres de la culture successifs. Nous avions relevé les prémisses de cette évolution en 2008, au moment de l'annonce de la révision du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais

    Mais cette fois le projet de loi qui concocte le ministre de la Culture est ravageur en ce sens qu’il remet en cause l’équilibre actuel.

    Certes le nouveau texte propose de classer, y compris in situ (avec accord du propriétaire), des ensembles mobiliers, de créer la notion de « Domaines nationaux». Mais au sein du ministère du Budget « France Domaines », l’entité chargée de vendre des biens appartenant à l’État, n’a pas forcément les mêmes objectifs… Or ces quelques avancées ne sont rien face aux reculades proposées par le nouveau texte.

    Le plus discutable concerne la transformation des secteurs sauvegardés  (loi Malraux et loi Lang) – le Marais est en PSMV –  qui seraient dorénavant élaborés par les villes, avec « …l’assistance technique et financière… » de l’État. Les spécialistes sont formels, cette disposition transfèrera la maîtrise d’ouvrage des PSMV ou des « PLU patrimonial » (nouveau nom des zones protégées)  aux communes,  alors qu’actuellement l’élaboration est conjointe entre l’État et le maire. Le ministère de la Culture devient donc simple conseil actant ainsi le désengagement de l’État de sa fonction de garant du patrimoine. Toute commune pourra désormais refuser la protection d’un ensemble sous le régime du PSMV ou du « PLU patrimonial » sans que l’État puisse l’y contraindre !

    La protection de notre patrimoine, faut-il le souligner, deviendra locale avec ce texte. Tout au plus le ministère de la Culture pourrait-il imposer le titre de « Cité historique » sans conséquence autre pour les élus.

    Les abords des monuments historiques qui sont eux aussi protégés risquent de faire les frais de la réforme en cours. Le champ d’action  des architectes des bâtiments de France (ABF), validant permis et déclarations de travaux,  sera réduit seulement aux « …espaces les plus remarquables… ». Des constructions  pourront en conséquence être faites plus facilement sur les autres espaces… Ce qui revient à réduire les périmètres de protection. Et ces périmètres auront un caractère transitoire puisqu’ils devront être délimités à nouveau chaque fois qu’un PLU sera élaboré, modifié ou révisé !

    Canonica bastia poretta ca 2010Cette magnifique chapelle romane des XIIème/XIIIème siècles est préservée de toute construction dans un rayon de 500 mètres. La municipalité concernée aura-t-elle le pouvoir d'y autoriser, par exemple, la construction d'un lotissement tout autour ?
    (Photos VlM)

     

    Un autre élément soucie les spécialistes du patrimoine, le fait d’institutionnaliser dans ce texte, et c’est une dérogation toute particulière, la possibilité d’accroître la hauteur ou le gabarit d’une construction présentant «…un intérêt public du point de vue de la création de l’innovation et de la qualité architecturale ». Ainsi il sera autorisé de « modifier un PLU pour la seule emprise d’un  projet afin d’en augmenter la constructibilité.»

    En résumé chacun s’accorde à dire que le désengagement de l’État est dramatique pour la protection de notre patrimoine car les élus qui se débattent pour équilibrer le budget de leur commune, auront souvent bien du mal à assumer les coûts financiers induits par cette évolution !

    Sans parler de tous ceux qui, étant plus béotiens qu'esthètes, sont prêts à accepter n'importe quelle incongruité.

     

    Dominique Feutry