Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • A1Colonne à verre avec son trop plein étalé sur l'espace central de la rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) (Photo VlM)

     

    Quel tableau pour les parisiens et les touristes que ces containers destinés à recueillir le verre débordant à tout va, tant ils sont pleins, faute d'être vidés suffisamment fréquemment ou d'être de taille suffisante.

    Ce spectacle désolant  n'est pas nouveau et mériterait que les autorités s'y penchent car l'aspect de saleté, de laisser-aller, est désolant. Les bouteilles jonchent le sol avec moult sacs plastique et cartons. Affligeant ! Consternant !

    Comme pour le mur de la bibliothèque historique de la ville de Paris maculé d'affiches sauvages (notre article du 4 novembre 2015) une reprise en mains s'impose de la part des services de la propreté de Paris.  On se demande comment des élus peuvent se désintéresser à un tel point de l'aspect de leur arrondissement alors que nous sommes à quelques semaines de la COP 21 dont on parle tant et qui va attirer des représentants du monde entier. Paris doit apparaitre sous son meilleur aspect et surtout pas avec ce genre de travers qui la gâchent tant.

    La propreté est un travail de longue haleine certes (nous savons aussi qu'il existe prés de 1.000 colonnes à verre dans la capitale) et il faut constamment remettre  le travail sur le métier. Messieurs les élus vous devez prendre sans tarder les bonnes mesures, adapter l’organisation actuelle quitte à changer les habitudes. La situation présente ne peut plus perdurer, elle doit évoluer.  Écoutez les parisiens, ils vous demandent d'agir…

    Dominique Feutry

     

  • A2Un ginkgo biloba (*) de la rue des Archives (IIIe) arborant ses feuilles de couleur jaune-roux (Photo VlM)

     

    Alors que la température est à un niveau rarement atteint, la nature prend progressivement son aspect d’automne, les couleurs des arbres et des plantes changent quand certaines espèces ont déjà perdu leurs feuilles.  Nous passons de différentes teintes de vert, au jaune doré, à toute une palette de bruns, au roux pouvant virer jusqu’au rouge, selon les spécimens que nous rencontrons.

    A4Un arbre du Square Léopold-Achille (IIIe) qui parmi tous les autres restés verts a déjà recouvert sa parure d'automne (Photo VlM)

     

    Même si le dicton dit que "A la Saint-Martin, une éphémère chaleur revient", le temps exceptionnellement clément que nous connaissons actuellement retarde seulement la chute des feuilles des arbres. Les rues et les jardins publics en sont donc jonchés mais de façon bien moindre que les années passées.  Les agents de la Ville chargés de leur ramassage ont fort à faire à certains endroits. Mais comme il est beau de voir un mur rougi par sa vigne vierge ou un arbre presque mordoré planté à côté d'un arbre conservant encore son feuillage vert ou persistant, accentuant ainsi les contrastes !

     

    A1Mur recouvert d'un feuillage ayant viré au rouge, rue du Parc Royal (IIIe) (Photo VlM)

     

    Des nouvelles fleurs (pâquerettes, pensées, primevères ou petits chrysanthèmes), en cours de floraison, sont installées dans les squares, attirant le regard des passants.

    Il est indéniable que le cours des saisons suit son rythme, car les tapis de feuilles, les arbres qui les ont perdues et ceux dont la couleur du feuillage vire indiquent bel et bien que l'automne est présent et l'hiver tout proche.

    "L'automne est un andante mélancolique et gracieux qui prépare admirablement le solennel adagio de l'hiver." (Georges Sand)

    Dominique Feutry

     

    (*) L’Arbre aux quarante écus, l’abricotier d'argent ou Ginkgo (银杏 yínxìng en chinois) est une espèce d'arbres et la seule représentante actuelle de la famille des Ginkgoaceae.  C'est la plus ancienne famille d'arbres connue, puisqu'elle serait apparue il y a plus de 270 millions d'années. Elle existait déjà une quarantaine de millions d'années avant l'apparition des dinosaures (Wikipédia)

     

     

  • Afficher l'image d'originePeinture de Wifredo Lam

     

    Le peintre cubain Wifredo Lam est exposé au musée Pompidou jusqu'au 16 février 2016. Avec 300 œuvres qui comptent des peintures, dessins, gravures et céramiques ainsi que des documents dont de nombreuses photographies proposés au public. Le parcours suit les diverses évolutions de la création de l'artiste de sa période Cuba, à l’Espagne, la France et les Caraïbes.
     
    Né en 1902 d’un père chinois cantonais et d’une mère métisse, à La Havane, Wifredo Lam s’inscrit dans une école de peinture puis vient étudier en Espagne en 1923, où il restera 14 ans. En 1936, il rejoint les Forces républicaines contre le général Franco et doit fuir ensuite le pays pour Paris.

    C'est là qu'il fait la connaissance de Picasso, Braque, Matisse, Miró, Léger, Eluard et Leiris. Au début de la seconde guerre mondiale il s'installe à Marseille avec des intellectuels autour du poète André Breton avant de rejoindre les États-Unis. En escale à la Martinique le peintre rencontre Aimé Césaire avec qui il se lie d'amitié. Après que Lam ait regagné Cuba, les deux hommes resteront profondément liés.

     

    A4        Wifredo Lam et Picasso

     
    En 1952, il revient à Paris, multipliant les expositions internationales.  Il s’installe à Albissola en 1962 dans cette petite ville balnéaire de la côte ligure important centre de céramique où il séjournera régulièrement jusqu’à la fin de sa vie. Après de nombreux voyages, il s’éteint en 1982 après avoir achevé les gravures pour son ultime livre d’artiste, "L’herbe sous les pavés", sur un texte de Jean-Dominique Rey.

    «La spontanéité, la dimension collective ainsi que l’intérêt du groupe pour l’art populaire l’amènent à travailler de nouveaux matériaux, comme la terre cuite, et à expérimenter des formes nouvelles. Pour la série des Brousses de 1958, il fait sien le dynamisme de l’abstraction gestuelle américaine, rappel épuré des compositions à la végétation foisonnante des années 1940. Ses dessins, incisifs et oniriques, illustrent nombre de textes d’amis poètes et écrivains, comme René Char. »

    «Wifredo Lam est célèbre pour avoir apporté aux mouvements artistiques occidentaux (tels que le Cubisme, le Surréalisme…) un métissage particulier : il a ajouté une pointe de magie aux formes déjà théorisées grâce à des symboles africains et caribéens. Proche de Picasso, il a produit une peinture extrêmement riche et intéressante »

    Visite tous les jours, sauf le mardi, de 11h à 21h. 

     

  • Hôtel de soubise 22 03 14Hôtel de Soubise – Archives Nationales (Photo VlM)

     

    Depuis le 4 novembre et jusqu’au 28 février, les Archives Nationales proposent une nouvelle et grande exposition « Le Secret de l’État. Surveiller- Protéger- Informer »

    D’emblée l’annonce de cet évènement donne le ton du parcours proposé et le contenu des documents présentés au public « Du chevalier d'Éon aux agents secrets des Présidents de la Ve République, l'exposition Le secret de l'État. Surveiller, protéger, informer bouscule les lieux communs en explorant l'histoire des différentes organisations, des lieux du pouvoir et des techniques singulières du renseignement, de la fin de l'Ancien Régime au XXIe siècle ».

    Réalisée en partenariat avec les services du ministère de la Défense et de l'Intérieur cette rétrospective, la première de la sorte, le visiteur est plongé dans la « construction du secret » liée à « une bureaucratie spécifique, tant diplomatique,  policière que militaire, qui entourent les chefs d’État. »

    Entre les documents secrets, les montages sonores et audiovisuels, les machines à crypter les lettres codées dont la fameuse « Enigma » mise au point par les nazis, le plus inattendu est sans aucun doute l’intérieur du PC du sous-marin "Le Redoutable" que chacun sera invité à découvrir.

    A ne manquer sous aucun prétexte.

    Dominique Feutry

     

    Slide expo Le secret de l'Etat

    Affiche de l'exposition "Le Secret d’État. Surveiller-Protéger-Informer" aux Archives Nationales 

     

    Archives Nationales

    60 rue des Francs-Bourgeois (IIIe)

    Du lundi au vendredi de 10h00 à 17h30-Samedi et dimanche de 14h00 à 17h30

     

     

  • Pavée 24 hôtel de lamoignonHôtel d'Angoulème Lamoignon, 24 rue Pavée (IVe) – Siège de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (Photo VlM)

     

    A en juger par l'état honteux de son mur d'enceinte sur la rue des Francs-Bourgeois, caractérisé par une très jolie tourelle qui fait office d'échauguette à l'angle de la rue Pavée et de la rue des Francs-Bourgeois, on n'a plus l'air de se soucier de grand chose dans cette grande maison qui a pourtant joui d'un prestige enviable en d'autres temps.

    Jean Dérens qui en a été le directeur jusqu'en 2008 n'aurait pas admis que l'institution qu'il gérait, dans le monument historique qu'est l'Hôtel d'Angoulème Lamoignon, soit traitée avec autant de légèreté par la mairie du IVe. Les affiches sauvages et les tags s'y sont accumulés depuis des mois en dépit des nombreuses signalisations que notre association et des particuliers ont déposées sur l'application "DansMaRue"

    Francs-bourgeois lamoignon tagué 04 11 15 Francs-bourgeois lamoignon détail affichage 04 11 15

    A gauche mur d'enceinte et tourelle sur la rue des Francs-Bourgeois, à droite détail des affiches (on retrouve celle de l'ex première dame de France !) (Photos VlM – clic gauche dans l'image pour agrandir)

     

    On se demande comment Emmanuelle Toulet, qui a pris la suite de Jean Dérens en 2008 peut supporter de voir chaque jour quand elle rejoint son bureau le dépotoir qu'est devenu le monument dont elle a la charge.

    Quant à Christophe Girard, qui s'est toujours présenté comme un homme de culture, comment peut-il accepter que la voie la plus prestigieuse de son arrondissement, celle où affluent les touristes, donne de sa gestion cette image dégradante. C'est lui en effet qui a l'influence requise envers les services de la propreté pour exiger qu'ils interviennent et rendent à ces murs la dignité qu'ils ont perdue.

     

  • Du pontVue sur la cour pavée et ses immeubles qui mélangent les styles (Photo Atelier Du Pont)

     

    Dans un long message très documenté, le Premier Adjoint Gauthier Caron-Thibault réagit à notre article du 2 novembre 2015 et revient sur les phases de cette réalisation d'envergure. 

    "C'est toujours avec plaisir que je lis vos articles… et que je me permets quelques […]correctifs quand ils sont nécessaires.

    Je ne peux que partager votre enthousiasme sur la réhabilitation du 25 rue Michel le Comte. C'est pour moi la plus belle du parc social ces 15 dernières années dans le Marais.

    [S'agissant du rôle des ABF (architectes des bâtiments de France)]j'ai eu l'occasion à l'époque de monter un comité de pilotage de ce chantier pour en maîtriser les nuisances, affiner le projet architectural avec l'architecte, définir la typologie des logements,… [NDLR : il s'agit de Mme Sophie Hyafil]

    Un des premiers points, et à raison, a été la remise en cause par l'ABF du premier projet proposé qui prévoyait une destruction plus importante du bâtiment datant du 19e. Nous étions en pleine révision du PSMV [NDLR : plan de sauvegarde et de mise en valeur], en train de redonner ses lettres de noblesse aux bâtiments du 19e et il n'était du coup pas envisageable d'accepter le projet en l'état. Cela a néanmoins eu pour conséquence de diminuer la surface et le nombre de logements créés ainsi que de devoir penser autrement la circulation des personnes à mobilité réduite. Ce qu'a fait avec brio l’Atelier Du Pont, en limitant les pertes concernant la production de logements.

    Du coup, cette réhabilitation est vraiment le fruit d'un long travail partenarial Eloge/ABF/Architecte/Mairie du IIIe pour aboutir sur un projet qui convienne à chacune des parties dans des délais raisonnables.

    Vous trouverez sur mon blog l'histoire retracée en 4 moments:

    http://www.ruedebretagne.eu/?p=1267

    http://www.ruedebretagne.eu/?p=1219

    http://www.ruedebretagne.eu/?p=959

    http://www.ruedebretagne.eu/?p=843

    Les exigences de l'ABF n'ont pas été déraisonnables, loin s'en faut quand on constate la qualité du résultat, mais il a fallu tout de même travailler en étroite collaboration".

    Sur la question financière :

    "Cette réhabilitation d'un coût de 26 millions d'€ a été financée par la Ville à hauteur de 7 millions, 1.5 millions  par des fonds propres du bailleur, 300 000 € par l’État, 240 000 € par le 1% patronal, le reste par des prêts (Caisse des dépôts, banque, 1%…). Le plan de financement (NDLR : compte de résultat) est défini pour que l'opération soit rentabilisée par les loyers des logements et des commerces dans un temps long. Le bailleur n'a pas le droit d'être en déficit et la Ville n'a pas le droit de renflouer les caisses d'un bailleur du type Elogie qui serait déficitaire. D'où une gestion locative au cordeau de ce type d'opération (suivi des impayés, fixation des loyers, choix des locataires commerçants…).

    Gauthier Caron-Thibault

    Premier Adjoint Mairie du IIIe"

    Caron-thibaultGauthier Caron-Thibault

     

    L'argumentaire financier ne nous satisfait que très partiellement. Nous  l'avons dit à M. Caron-Thibault en ces termes :


    "La rentabilité de l'opération reste notre souci. L'association assure un suivi attentif de certaines charges de l'Hôtel de Ville, notamment les subventions qu'il distribue, trop généreusement nous semble-t-il. Nous savons que les bailleurs sociaux en reçoivent. Selon notre enquête, c'est autour de 300 Millions d'€ par an et on mélange souvent investissements et subventions d'équilibre. C'est pour cette raison que nous disons que les contribuables risquent de mettre la main à la poche si l'équilibre entre les charges + amortissements + frais financiers d'une part et les recettes provenant des loyers (nets d'impayés) n'est pas assuré.

    Cet équilibre repose largement sur la qualité des locataires et leur solvabilité. Il me semble du reste que vous en êtes conscient.
    S'il apparaissait que ces doutes n'étaient pas justifiés, nous serions les premiers à nous en réjouir.
    Merci pour la peine que vous vous êtes donnée pour compléter notre information. Et bravo pour le travail !"

    Gérard Simonet

     

     

  • Sans-titreQuelle place pour les piétons sur cette voie en zone 30 ? (Photo Le Parisien)

     

    A l’usage il apparait que les zones de rencontre, les zones 30, ou les zones piétonnes qui pourtant visent à réduire le nombre de voitures et de motos car elles sont censées rouler au pas sur les voies concernées (voir nos articles des 07 août et 26 octobre 2014), ne soient pas une si bonne chose pour les piétons. Dans les faits le plus souvent l’espace libéré pour ces derniers est occupé par les terrasses des bars et restaurants, par certaines étales de commerces, des ventes à emporter…

    Terrasse contrescarpe 02 06 11

    Dans la pratique, le piéton pourtant prioritaire se fait klaxonner par les automobilistes irascibles ou des conducteurs de scooters ou motos. Le paradoxe est qu’il est en fait moins en sécurité que sur les trottoirs sauf sur ceux nombreux annexés par les cyclistes et les propriétaires de deux roues motorisées. On nous signale même des cas de véhicules garés devant les portes d’entrée des immeubles, empêchant la sortie avec une poussette ou un fauteuil roulant…

     

    Téléchargement

     

    Bien qu’il ne soyons plus dans le Marais, il nous a été rapporté que des comptages faits par la mairie du IIe arrondissement font état du passage de 3000 voitures/jour rue Montorgueil !

    L’annonce récente de la Mairie de mettre en place des brigades vertes dès 2016 va dans le bon sens mais cela sera-t-il suffisant ? Les habitudes qui ont été prises seront difficiles à endiguer. De même la question se pose de savoir s’il faut encore développer le nombre de rues en zone 30 et les voies piétonnes qui nécessitent des travaux coûteux au regard des abus multiples constatés…et des piétons inquiets en permanence sur le qui-vive. Sur le fond la question mérite vraiment d’être posée !

    Il sera intéressant de connaitre les résultats constatés dans le IIIe arrondissement devenu quartier test.

    Dominique Feutry

     

  • Le pont25 rue Michel le Comte (IIIe) (Photo Atelier Du Pont)

     

    C'est malheureusement une devanture disgracieuse à l'enseigne de "Lize Créations" qui assaille le regard quand on arrive à hauteur du 25 de la rue. Coffrages inappropriés qui masquent l'architecture propre à cet immeuble XVII/XVIIIème siècle, enseigne agressive qui fait peu de cas de l'esprit du règlement du plan de sauvegarde…

    Il ne faut pas en rester là. En pénétrant dans le long boyau qui était sinistre, on découvre qu'on a changé radicalement de décor. Les dimensions sont les mêmes mais c'est comme si un magicien avait transfiguré les lieux. Les cloisons et l'éclairage créent une ambiance "art déco" avec un point de fuite qui invite à aller jusqu'au bout découvrir ce que l'endroit nous réserve.

    Michel le comte 25 couloir 02 11 15Le couloir du 25 (Photos VlM)

     

    Pour mesurer le chemin parcouru, il faut revenir cinq ans en arrière. Dans un article du 11 avril 2010, que nous invitons nos lecteurs à relire, intitulé : "Rue Michel le Comte : incursion dans le Marais des années 50", nous décrivions l'état de délabrement de ces parcelles d'immeubles qui évoquaient plus un squat qu'un ensemble résidentiel.

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum et son premier Adjoint Gauthier Caron-Thibault s'y sont attaqués dans l'intention de réaliser des logements locatifs à caractère social et consolider l'existence des locaux d'entreprises qui sont installées là. C'est le bailleur social de la Ville, la SGIM (société de gérance d'immeubles municipaux), qui en a été chargée en tant que maitre d'ouvrage.

    Michel le comte 25 bureaux 02 11 15

    Le résultat est remarquable. Le long couloir, doté d'un éclairage innovant, n'est plus le coupe-gorge qu'il a été et les activités commerciales semblent désormais s'épanouir dans leur cadre de travail rénové.

    L'architecte des bâtiments de France n'avait pas à l'époque exprimé d'exigences déraisonnables. Seule la façade sur rue avait fait l'objet de son attention ainsi que la cour intérieure pavée. La façade n'a pas changé. On regrette au passage que nos lois qui comportent une prescription de trois ans pour les devantures et enseignes de commerces n'aient pas permis de recréer une devanture digne du Marais et que les personnes influentes en la matière n'aient pas voulu ou su négocier un accord satisfaisant avec le propriétaire/gérant.

     

    Michel le comte 25 bâtiments sur cour 02 11 15

    La cour elle aussi est restée dans son jus et c'est bien heureux. L'herbe qui pousse entre ses pavés séculaires lui donne un petit air de campagne. C'est une tâche verte entourée d'immeubles dont le style XVIIIème a été conservé à l'exception  d'un des côtés dont l'architecture est résolument contemporaine, avec des pans métalliques et des volets immenses qui se plient en accordéon (voir détails – Atelier du Pont – maitre d’œuvre).

     

    Michel le comte 25 bâtiments modernes 02 11 15

    Dans la partie centrale, les escaliers d'époque ont été fort heureusement conservés :

    Michel le comte 25 escalier ancien 02 11 15 Michel le comte 25 escalier ancien bis 02 11 15

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il a fallu cinq années pour parvenir à ce résultat. Par sa taille, cette réalisation est de la veine de ce qui a été fait par la même municipalité pour la "Cour de Venise", rue Saint-Gilles dans le IIIe.

    Prochainement, ce seront 29 logements qui seront livrés et 29 familles nouvelles qui viendront accroitre la population du IIIe qui, à l'inverse du IVe qui perd des habitants, continue à se développer, signe que les conditions de vie dans cet arrondissement restent plébiscitées par la population.

    Il reste une question : quel est le bilan financier prévisionnel de cette opération dont la finalité est sociale mais le coût ne l'est visiblement pas ? S'il s'agit d'une machine à créer du déficit que la mairie devra combler en attribuant chaque année une subvention d'équilibre à la SGIM, la charge retombera sur les contribuables parisiens et comme toujours sur les classes moyennes. Ceux qui se reconnaissent dans cette catégorie de citoyens aimeraient avoir des précisions à ce sujet au moment où Anne Hidalgo fait savoir qu'il lui manque 400 Millions d'€ pour boucler le budget 2016.

    Gérard Simonet

     

     

  • Poll

    Épisode de pollution à Paris

     

    Ce dimanche et demain lundi 2 novembre, la concentration des particules dites «PM10» émanant des moteurs et des des chauffages atteint une nouvelle fois un seuil inquiétant.

    La préfecture de police vient en effet de demander aux personnes sensibles (enfants et personnes âgées) de limiter leur activité physique et à chacun d'emprunter de préférence les transports en commun Des contrôles antipollution et des vérifications des contrôles techniques obligatoires des véhicules.sont aussi annoncés. Nous pourrions presque parler de routine si ce n'était les dangers sur la santé engendrés par ces phénomènes récurrents.

    Les vitesses autorisées sont donc réduites de 20 km/h par rapport à la normale pour ceux qui utilisent leur véhicule et le stationnement résidentiel sera gratuit. La Maire de Paris Anne Hidalgo et le Président de région Jean-Paul Huchon demandent l'application de la circulation alternée. Depuis la Chine, la Ministre de l’Écologie Ségolène Royal répond : attendons demain mardi pour voir …

    La multiplication des épisodes de forte de pollution continue donc et pendant ce temps, alors que le centre de la capitale est particulièrement concerné, les discussions enflamment les politiques quant à la taxation du diesel de manière à aligner son prix sur celui de l’essence. Pourtant un récent sondage publié dans Le Parisien révèle que les Français sont conscients des risques sur la santé du diesel mais plébiscitaient néanmoins ce carburant jugé «bon marché».

    Dans le même temps en plein scandale Volkswagen, l'Union Européenne vient de décider d'assouplir les règles relatives à ce carburant. En effet, «à partir de septembre 2017,  les constructeurs automobiles auront droit à une marge de tolérance pour les émissions d'oxyde d'azote de 110 % pour les nouveaux modèles mis en circulation soit deux fois plus que le seuil de 80mg/km précisé actuellement par la législation européenne.»  D'autres dispositions seront prises à partir de 2020.

    Enfin, on nous prédit un résultat de la COP21, la fameuse prochaine conférence mondiale sur le climat, bien en deçà ds attentes en matière de limitation des émissions de gaz à effet de serre.

    La Mairie de Paris au travers de sa première représentante a beau délivrer des messages visant à vouloir réduire la pollution,  adopter des mesures diverses et courageuses allant dans ce sens et annoncer l'éradication du diesel pou 2020, le fait est là, particulièrement têtu, l'industrie automobile emploie 12 millions de salariés en Europe …! Des centaines de millions d'usagers en sont donc devenus les « otages », avec pour corollaire de multiples risques en matière de santé publique et des coûts induits sans doute très élevés pour la collectivité.

    Dominique Feutry

     

  • Enfants rouges embellissement 28 01 15Il y a un an, le marché s'est refait une beauté avec cette fresque qui respecte parfaitement "l'esprit des lieux" (Photo VlM)

     

    Le plus vieux marché couvert de Paris, le marché des Enfants Rouges, situé 39 rue de Bretagne (IIIe),fêtera ses 400 ans les samedi 7 et dimanche 8 novembre. A cette occasion, des animations musicales et de nombreux lots à gagner seront offerts aux clients par les commerçants.

    Rappelons que "Vivre le Marais !" a retracé l'histoire du marché dans un article du 16 octobre 2012. 

    Nous évoquions cet emblème du quartier en indiquant qu'il était  comme enchâssé dans son environnement urbain. Nous rappelions que "près de son emplacement actuel existait depuis 1536 et jusqu'en 1772, l'Hôpital-Orphelinat des Enfants Rouges créé par la sœur de François Ier. Cet établissement recueillait des orphelins de l'Hôtel Dieu. Ces derniers, vêtus de Rouge en signe de charité chrétienne, ont finalement donné leur nom au marché.

     A10Carte postale ancienne de l'entrée du marché des Enfants Rouges vers 1910 

     

    Le Marché des Enfants Rouges est né en 1615 par lettres patentes de Louis XIII. En effet, le quartier prend alors de l'importance et il est nécessaire d'installer un marché. Le Petit marché du Marais était au départ une halle en bois reposant sur 16 piliers de chêne. Il est équipé d'un puits, puis d'une étable dite "vacherie" comprenant 12 vaches qui donneront leur lait au quartier jusqu'en 1914.

    Devenu Marché du Marais du Temple. Passant entre les mains de différents propriétaires dont l'astronome de Louis XIV, Jean-Dominique Cassini, objet de spéculations qui n'ont jamais pu se réaliser, le marché qui entre temps a pris le nom de Marché de Beauce puis de Marché des Enfants Rouges, sera cédé à la Ville de Paris en 1912. Son classement à l'ISMH (inventaire supplémentaire des monuments historiques) est intervenu en 1982."

    La polémique des années 80 où ce vénérable marché avait failli être transformé en crèche, bibliothèque et parking parait bien lointaine.

    Dynamique avec ses commerces diversifiés, ses restaurants et son ambiance bien particulière, le marché vaut le détour surtout à l'occasion de cet anniversaire.

    Dominique Feutry