Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  •    ECH21933020_1C'est le scénario 2 que retient la Maire de Paris  (Source Les Échos )

     

    C’est annoncé,  après la consultation publique, la Maire de Paris va proposer au prochain conseil municipal la piétonisation de la rive Droite de la Seine sur 3,3 km, au lieu d’un peu plus d’1 km arrêté  initialement tout en prévoyant la construction concomitante d’un tramway desservant la capitale d’Ouest en Est.    

    Dès mars 2015 (article du 6 mars) nous nous exprimions à ce sujet et  signalions que la diminution des émissions de CO2 était un progrès à condition que la circulation des véhicules se réduise et ne se porte pas sur d’autres axes. Rive Gauche, le trafic se serait régulé assez rapidement après des débuts chaotiques et le réduction des émissions de gaz à effet de serre aurait été réduite de 15%…Dont acte mais il y a aussi le devenir des berges…

    Nous écrivions à ce propos dans notre article de mars dernier « rendre les berges végétalisées aux piétons, aux sportifs, aux cyclistes et aux familles pour s’y promener, est une bonne idée. Mais prévoir des installations de type barges pour recevoir des débits de boissons où nombre de jeunes iront s’alcooliser au risque de se noyer dans la Seine nous sommes contre. Il faut éviter aussi l’accroissement de la saleté conséquence d’une sur fréquentation  Il suffit d’interroger les équipes de nettoyage qui s’activent Rive Gauche dès 6 heures du matin pour avoir un aperçu des monceaux  de détritus laissés sur les berges (bouteilles cassées, canettes de bière, mégots  et emballages, sans oublier les nombreux  épanchements d’urine…). Quant aux incivilités, il n‘en est fait que rarement état, mais elles existent bel et bien. Alors le projet d’aménagement des berges de la Rive Droite doit absolument intégrer la recherche de solutions et de moyens pour éviter de se retrouver face aux  mêmes constats…». L’idée certes non encore officielle, mais avancée ici et là, de créer une boîte de nuit dans le tunnel des Tuileries, est-elle finalement une si bonne chose ?

    Enfin la construction d’un tramway (proposition de campagne des Verts) soit sur les quais, soit passant notamment rue de Rivoli est une énorme entreprise, coûteuse, très perturbante durant les travaux (échéance prévue en 2020) pour les différents acteurs impliqués, notamment les salariés et les riverains des secteurs concernés, rues éventrées, accès coupés etc… Là encore le trafic automobile risque de diminuer mais il sera déporté sur d’autres axes avec les conséquences qui en découlent.  Il serait donc très intéressant de disposer d’une étude d’impact et, si le projet est mené à bien, de pouvoir mesurer objectivement ses effets et les écarts constatés par rapport aux prévisions sur une période de temps suffisante.    

    Dominique Feutry

     

  • Street art STREET ART – poésie urbaine par Sophie Pujas, Edition TANA
    Illustration OAK  OAK, Spiderman – Saint Etienne – 2012 –

     

    Le sujet divise la population. D'un côté ceux qui défendent l'appropriation de la rue par des artistes clandestins qui agissent masqués, la nuit, dans la rage et dans la hâte, de l'autre les tenants d'un certain académisme dans l'art et du respect de la propriété. En d'autres termes, des provocateurs face à des conformistes.

    Avant de décider de quel bord on se situe il convient de savoir de quoi on parle. S'il s'agit des "tags", signatures cabalistiques qui doivent autant aux spaghetti qu'à l'écriture bantou, souvenir non sollicité qu'un chenapan ou un soixante-huitard attardé laisse sur la blondeur vénitienne de la façade d'un immeuble, il s'agit sans discussion de vandalisme pur et simple. Même les tenants du "street art"  le reconnaissent. A ce stade, le sujet ne divise pas.

    Les collectivités réagissent souvent en dépêchant des entreprises spécialisées qui viennent les effacer. C'est le cas notamment à Paris. Notre sentiment est que le législateur devrait durcir les sanctions car il est aberrant de fermer les yeux sur des dégradations et dépenser ensuite l'argent du contribuable pour les réparer !

    Un peu plus haut dans la hiérarchie de l'art de la rue, il y ces grosses lettres imbriquées qui forment un mot, sans doute une signature, dont les formes et les couleurs ne sont pas forcément détestables. On les trouve à foison dans les gares et le long des voies ferrées. Quand elles ne sont pas elles-mêmes défigurées par des tags de la pire espèce, on peut aimer ou pas, il y a dans le travail de l'auteur une forme de création.

    On trouve ensuite les fresques de rues. Ce sont de véritables peintures. Là encore, il y a celles qu'on aime et celles qu'on déteste. On en a fait l'expérience dans le IIIe à l'angle Archives/Haudriettes avec le Don Quichotte de Combas, qui a déchainé des passions sur fond de misogynie car il représente une femme aux gros seins qui fait office de lampadaire du héros de Cervantès. 

    FartoFemme
    A gauche, Wonderland Paris, Christian Guémy alias C215, à droite Alexandre Farto Aka Vhils, Walkland Talk – Portugal

     

    Enfin, au sommet de la hiérarchie, on dispose d'un éventail infini de créations qui relèvent autant de la sculpture que du dessin ou de la peinture ou d'une discipline inclassable.

    Un "beau livre" vient de paraitre sous la signature de Sophie Pujas, journaliste au Point, aux éditions TANA., directrice d'ouvrage Laurence Basset.

    L'un des mérites de Sophie Pujas est de proposer une  monographie des thèmes. Son classement nous éclaire sur la motivation des artistes : il y a ceux qui veulent "pirater la ville", "écouter la ville", "réinventer le mobilier urbain", "enchanter la ville", "réveiller la ville", "détourner la signalisation routière" , libérer les panneaux publicitaires", "redessiner l'espace" ….  et bien d'autres, qui témoignent d'une imagination qu'on ne soupçonne pas.

      HommeCarreaux
    A gauche, Isaac Cordal, Nature, Bruxelles, à droite Joe Iurato, Crazy legs, Brooklin – New York

     

    Le sujet mérite qu'on s'y intéresse. Sophie Pujas nous y invite. La presse l'a fait sien depuis longtemps déjà. Nous conseillons à ce propos un clic sur un article qui n'a pas vieilli, de novembre 2013, sur Rue 89 Le Nouvel Obs

    Gérard Simonet

     

  • Motards le parisien Manifestation de motards samedi 10 octobre à Paris (Photo "Le Parisien")

     

    A la Mairie de Paris, le leader des Verts, Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge de la voirie et des déplacements, interviewé par "Vivre le Marais !", reconnait "la présence importante des deux roues motorisés à Paris et la quasi absence de régulation en terme de circulation et et de stationnement".

    Il persiste dans sa volonté d'interdire le stationnement des motos et scooters sur les trottoirs et de le rendre payant sur des espaces dédiés de la chaussée. Anne Hidalgo avait un temps adhéré à cette idée, pour se rétracter ensuite.

    La Maire de Paris s'en tiendra néanmoins à sa promesse de réaliser 20.000 places de parking en dehors des trottoirs où le stationnement est anarchique.

    Sur la question du stationnement payant, M. Najdovski admet que ses partenaires y sont pour le moment opposés mais il ne désespère pas de les faire changer d'avis par la persuasion. Nous l'avons toujours dit, le stationnement payant et l'application aux motos des règles environnementales en vigueur pour les voitures, en faisant disparaitre une distorsion artificielle, participerait à un rééquilibrage salutaire entre les deux modes de transport et un arbitrage plus sensible en faveur des transports en commun, du vélo et de la marche à pied.

    Les motards ont été informés qu'ils seront soumis comme les autres modes de transport aux mesures liées au plan anti-pollution de la Ville de Paris. A ce titre, les motos d'avant 2000 seront interdites de circulation dès le 1er juillet 2016. D'autres mesures suivront.  Christophe Najdovski n'ignore pas que ces mesures sont contestées par la "Fédération des Motards en Colère" (qui ne décolèrent jamais car c'est statutaire chez eux) mais, dit-il "la manifestation ne nous fera pas reculer".

    M. Najdovski conclut en affirmant : "Voilà quelques éléments sur la politique de la Ville de Paris, sachant que le plus gros désaccord entre la Maire de Paris et moi concerne la perspective du stationnement payant, dont je suis personnellement convaincu qu’elle est la meilleure (même si elle n’est pas la seule) pour réguler la circulation et juguler la présence des deux-roues motorisés.

    Il reste à l'opposition municipale LR/UDI à prendre position sur ce dossier sachant  que la population des parisiens y est extrêmement sensible et qu'il peut conditionner leur vote aux élections régionales toutes proches.

     Gérard Simonet

     

  •  Img_0017La nouvelle pâtisserie Michalak, 16 rue de la Verrerie (IVe) (Photo Framboisemode)

     

    Le célèbre et très médiatique chef pâtissier du Plazza Athénée, vainqueur de la coupe du monde de pâtisserie 2015, poursuit son maillage de la capitale. Il vient d'ouvrir une pâtisserie 16 rue de la Verrerie (IVe) non loin de la place du Bourg Tibourg.  Événement annoncé très à l'avance, le succès est tel que le premier jour d'ouverture, la semaine passée, l'ensemble des gâteaux ont été vendus en une heure ! 

    Outre les fameux desserts au mètre, les religieuses, les babas érable et « muscovado » (sucre complet de canne), les financiers sont proposés à) la vente toute une gamme de chocolats remarquables en particulier les mendiants. 

    Les prix sont à l'aune tant de la qualité que de l'originalité des produits et de la montée continue en gamme du quartier…. Mais il s'agit d'un nouveau commerce de bouche qui pallie le déficit souvent souligné par les habitants du Marais en comparaison de l’augmentation du nombre de magasins de prêt-à-porter ou de bars.  

    L'adresse mérite le détour. Attention le magasin n'ouvre qu'à partir de 12h00 et il est fermé le lundi et le mardi.

    Dominique Feutry

     

  • République place vue générale 15 10 15 (1)Le grand espace minéral de la place de la République (Photo VlM)

     

    C'est une famille ordinaire : lui Florin, professeur des universités a quitté la Roumanie pour enseigner à Paris, accompagné de sa femme brésilienne. En mai 2015, le couple a acheté un appartement qui donne sur la place de la République, en pensant qu'ils y seraient heureux en voyant grandir leur fils âgé aujourd'hui de vingt mois.

      Temple boulevard 37Immeubles d'habitation proches de la place (Photo VlM)

     

    Las ! ils découvrent que leur paradis promis est un enfer. Pour cause : les manifestations et évènements incessants qui les privent de sommeil tous les week-ends.

    Dans un langage plein de sincérité et qui en est touchant, Florin s'adresse à la Maire de Paris Anne Hidalgo pour lui faire part de son désarroi. Nous avons décidé, avec son accord, de publier sa lettre. A lire par solidarité et à commenter

     

  • A5  Une des plates-bandes de la rue du Trésor sert de terrain d'entreposage pour des travaux (Photo LM)

     

    Nous avons attiré récemment l'attention sur les dérives de la rue du Trésor  (voir notre article du 24 septembre 2015) et la création d'un collectif de riverains qui souhaite endiguer cette fâcheuse  évolution de qui était, il y a peu encore, un exempte d'aménagement réussi.

    Non seulement le stationnement sauvage est légion avec ses habitués, non seulement les plantations ne sont plus entretenues et sont remplacées progressivement par des déchets mais maintenant la rue et ses plates-bandes  servent d'entreposage  de matériaux pour des travaux en cours de réalisation dans le secteur.

     

    A6La même plate-bande vue du côté opposé (Photo LM)

     

    Les deux photos que nous publions datent du 14 octobre et résument la situation actuelle qui règne dans cette rue. On se demande s'il existe une quelconque autorité pour mettre un peu d'ordre avant que la rue ne soit plus que l'ombre d'elle-même. Or malheureusement elle prend rapidement ce chemin puisque tout semble permis, la voie étant laissée à son triste sort.

    La mairie du IVe et les services compétents vont-ils enfin se décider à agir ?

    Dominique Feutry

     

  • Sans-titreLa façade de la mairie du III arrondissement

     

    Le conseil de quartier Sainte-Avoye s’est réuni récemment.  Bien long, il a tout de même permis à quelques moments des échanges intéressants avec curieusement, en bruit de fond, le son de la trompette provenant d'une salle de réunion voisine.

    M. Anceaux chef de la subdivision des IIIe et IVe arrondissements de la Voirie a présenté plusieurs dossiers. L’un concernait  les potelets à l'angle des rues Rambuteau et Saint Martin, sujet très discuté… Un second portait sur l'installation d'aires de stationnement pour les deux roues, rue du Grenier Saint-Lazare afin d'empêcher le stationnement des cars de tourisme. Beaucoup sont ceux qui considèrent depuis que l’amélioration est très relative,  soulignant  l'anarchie des stationnements de motos sur les trottoirs et celle des cars de tourisme sur l'arrêt de bus. Il a été indiqué par Gauthier Caron-Thibault (1er Adjoint) que le parking Vinci de cette même rue pourrait devenir un centre logistique, ce qui limiterait la pollution. Quant à l'aménagement de la rue, en suspens, ce dernier suggère de se remettre à l'ouvrage et de présenter le dossier l'an prochain, lors de la mouture 2016 du "budget participatif".

    200px-Paris_3e_arrondissement_-_Quartiers_svgDélimitation des 4 quartiers du IIIe arrondissement

     

    Les  pieds des arbres de la rue Beaubourg, massacrés il est vrai, ont été source de nombreux échanges. Il a été proposé de demander un permis de végétalisation et des volontaires pour mener à bien le projet ( créer  des entourages de protection, installer des réservoirs de récupération ses eaux de pluie pour l’arrosage…?).

    Une présentation du CAUE (Conseil d'Architecture d'Urbanisme et d'Environnement), association créée par une loi de 1977 a rappelé son rôle qui consiste à  d'intervenir à la demande, "pédagogie, conseils, formation, démarche exploratoire, aménagement de l'espace public et de l'habitat " caractérisant ses missions à Paris. 

    Sont évoqués ensuite les vœux déjà émis concernant l'Installation du marquage au sol de l'enceinte Philippe Auguste et la demande de la  pose d'un radar rue Michel Le Comte. Sur ce dernier point Benjamin Djiane, conseiller délégué à la sécurité en particulier,  recommande plutôt de s’orienter sur un ralentisseur, ce qui est retenu. 

    400px-Paris_plan_turgot_rue_st-avoiePlan de Turgot, la rue Sainte-Avoie

     

    Les résultats des projets lauréats de l'arrondissement sont énumérés, de l'aménagement du parvis de la Mairie du IIIe (620 K€) à un  jardin partagé dans le Quartier de l'Horloge (200 K€) ou la création d'un espace sportif en plein air au sein de la résidence de la rue Au Maire (175 K€). Le dossier le plus discutable est celui de la fermeture à la circulation rue des Coutures Saint-Gervais pour y laisser jouer les enfants (75 K€).    

    Des propositions diverses sont faites dont certaines relèvent du solde disponible du budget d’investissement  du conseil de quartier. Il est notamment question de l’installation d’une fontaine à eau et d’une  « bibliothèque à partage à végétation » square Renée Vivien ou d’une table de pingpong jardin Anne Franck…

    A ce sujet Patrick Badard, conseiller délégué à la jeunesse et au sport notamment, nous apprend qu’il est en « recherche d’espaces publics abandonnées de l’arrondissement pouvant accueillir des équipements sportifs ».

    "Vivre le  Marais !" insiste sur l’insuffisante propreté de l’arrondissement et la panne actuelle qui semble se prolonger dans l’enlèvement des tags et affiches. Benjamin Djiane va enquêter à ce sujet. 

    Comme nous l’avons déjà souligné ce conseil de quartier gagnerait en tenue et en efficacité si la prise de parole, vraiment lassante au final, n’était pas toujours monopolisée par les mêmes participants aboutissant à de vains échanges trop souvent contre-productifs. 

    Dominique Feutry

     

  • Carrousel_106 La Maire de Paris entourée des signataires de la charte "Paris action climat" (Photo Paris.fr)

     

    Grandes manœuvres à l’approche de la COP21 ou simplement volonté de s’engager contre le dérèglement climatique, il n’empêche que 19 entreprises et non des moindres viennent de s’engager à diminuer de 75% leurs émissions de gaz à effet de serre en 2050 en signant, à l’Hôtel de Ville de Paris, la charte « Paris action climat ». En effet les estimations indiquent que les immeubles du secteur tertiaire sont à l’origine de 11% du CO2 total émis. Ce qui n’est pas neutre, loin s’en faut. 

    Le BHV pour le Marais mais aussi LVMH, le groupe Casino, Vinci, TF1, le groupe La Poste et Guerlain sont parmi les signataires. Tous ont accepté de franchir une étape dès 2020 en réduisant de 25% leurs émissions de gaz tout en atteignant ce même pourcentage en  énergies renouvelables consommées. 

    Il s’agit d’une bonne nouvelle que devraient suivre d’autres entreprises car sans effort concerté rien ne sera possible pour améliorer le climat. 

    Dominique Feutry

     

  • Conseil-de-parisLe Conseil de Paris

     

    Le conseil de Paris qui s'est tenu les 28, 29, 30 septembre et 1er octobre a poursuivi sur sa lancée, la course folle à la distribution de subventions de la Ville de Paris aux associations.

    La lecture de l'Ordre du Jour nous apprend que 61,5 millions d'€ de subventions pour le seul mois de septembre 2015 ont été soumis à l'approbation des élus. Nous sommes ainsi sur une tendance annuelle qui est bien supérieure à nos estimations de 350 à 400 Millions d'€. Certes, nous ne cesserons de le répéter, certaines de ces aides sont vertueuses. Mais dans le tas, combien de dépenses farfelues ou électoralistes !

    Dans la commission dont Frédéric Hocquard est rapporteur, par exemple, on relève :

    • "205.900 € regroupés au profit de 32 associations et SARL au titre d'une aide à la diffusion de spectacles vivants à Paris".
    • 45.000 € au profit de "10 structures au titre de l'aide à des projets musicaux"
    • 20.000 € pour le collectif "Culture Bar Bars" dont le nom est en soi tout un programme.

    Les "Pierrots de la Nuit" bénéficient une fois de plus de leurs largesses : 40.000 € de plus sont affectés à l'AMUON (association de médiation pour un usage optimal de la nuit), structure d'accueil des "Pierrots", dont l'un des dirigeants et industriel de la nuit est l'auteur du rapport au Ministère des Affaires Étrangères qui propose une série de mesures en faveur des bars, qui priveraient les riverains de leur droit de se plaindre d'une atteinte à leur tranquillité. On est en plein dans un conflit d'intérêt !

    Un des élus de l’opposition, si on l'en croit, se serait opposé à cette subvention. Voici ce qu'il écrit à "Vivre Paris !" :

    "J 'ai eu vent de ce rapport, qui est évidement orienté d' un seul côté. J'en ai parle à Frédéric Hocquard, qui m'a indiqué que ce rapport n' exprimait en aucun cas la position de la mairie.  À suivre de près cependant.

    Vous prendrez rapidement connaissance de mon intervention lors du dernier conseil de Paris, au cours duquel je me suis positionné très fermement sur la subvention supplémentaire accordée aux pierrots de la nuit".

     
    Il est utile de rappeler à nos lecteurs que la Mairie de Paris, depuis quelques mois, se dispense de son obligation de publier sur Internet le tableau des subventions versées avec leur montant et leur affectation. Sous la signature de Jean-Claude Théodart nous en avons informé nos lecteurs dans un article daté du 15 septembre 2015. De plus, une réclamation a été adressée par nous au Préfet de Paris île-de-France qui est chargé de la surveillance du décret de 2006 qui en fait obligation aux villes de plus de 3.500 habitants.
     
    Il serait présomptueux de notre part de croire que c'est pour nous dérouter que la mairie a cessé de publier mais toutes les hypothèses sont permises. On voit, si l'action était délibérée, qu'elle ne nous empêche pas en tout cas de remonter à la source par le biais des Ordres du Jour des conseils de Paris. En attendant une nouvelle parade ?
     
    C'est la première fois en tout cas que l'opposition se manifeste à propos de ces subventions et d'une politique municipale qui se préoccupe peu de la qualité de vie des parisiens et de leur droit à dormir la nuit. A croire que tout le monde est d'accord pour perpétuer le système. C'est sur ce thème des "tous pourris" que surfent des mouvements qui ont de plus en plus l'oreille des français. On verra ce qu'il en est à Paris pour les élections régionales mais si rien n'est fait par les partis traditionnels, si aucun engagement n'est pris pour l'avenir, on peut sans risque leur prédire le pire.
     

     

  • 004Uen vitrine mauve, 65 rue de Bretagne (IIIe) (Photo D.SP)  

     

     

    Nous constatons depuis  peu que des vitrines aux couleurs criardes apparaissant ici et là dans les rues du Marais.  Cela est-il bien conforme à la réglementation en vigueur ? Certainement pas et il ne faudrait pas que ces exemples s'étendent car les travaux entrepris sur les immeubles, alors que nous sommes en secteur sauvegardé (PSMV), sont soumis à un cahier des charges strict auquel il n'est pas permis de déroger.   

     

    IMG_2022Vitrine en cours de finition du restaurant Mi Va Mi, 23 rue des Rosiers (IVe) (PhotoVlM)

     

    Les cas relevés seront signalés à la Direction de l'Urbanisme,  Sous-direction du permis de construire et du paysage de la rue,  à laquelle il appartient de vérifier la conformité des travaux.

    Dominique Feutry