Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • IMG_2023 La plaque du jardin  des Rosiers-Joseph-Migneret (IVe) à la mémoire des 101 enfants juifs déportés (Photo VlM)

     

    Dans le jardin des Rosiers-Joseph-Migneret (IVe) à l'entrée côté rue des Rosiers, l’adjointe de la Maire de Paris en charge de la mémoire et des anciens combattants a dévoilé le vendredi dernier 9 octobre, avec le Maire du IVe arrondissement, une stèle à la mémoire des 101 enfants juifs non scolarisés (car trop jeunes) morts en déportation.

    Joseph Migneret (résistant, ancien directeur de l'école communale proche au 8-10 rue des Hospitalières-Saint-Gervais) sauva au péril de sa vie nombre d'enfants (notre article du 2 septembre 2014)

    520 enfants du IVe arrondissement sont morts dans les camps nazis et cette plaque rappelle à nos mémoires l'épouvantable drame.

    Dominique Feutry

     

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    109416_750_560Vue du Windows Cube sur la piazza Beaubourg au pied du Centre (IVe)

     

    Afin de faire découvrir son nouveau système d'exploitation Windows 10, Microsoft s’est installé sur le parvis du Centre Pompidou dans un cube bleu qui étonne à cet endroit.

    Jusqu’au 18 octobre de nombreux évènements sont prévus, allant de la présentation des nouveaux produits et de leur fonctionnalités, en passant par les relations du design avec le numérique (arts graphiques, danse et musique) dont on pourra découvrir toutes les facettes.

    L’idée est d’avoir un centre expérimental temporaire avec aussi les nouveaux appareils de la célèbre marque (smartphones, tablettes, PC…) en démonstration. Le Cube peut accueillir jusqu’à 1.000 visiteurs par jour sur deux niveaux.

     

  • P1080539Sculpture de Tatiana Wolska : "Principe d'incertitude". Bouteilles plastiques Badoit thermochauffées (Photo VlM)

     

    Que le physicien allemand Werner Heisenberg, auteur du principe d'incertitude qui est la base de la mécanique quantique s'en réjouisse ou pas, cette "sculpture" contemporaine est censée lui rendre un hommage dont on a du mal à voir les tenants et les aboutissants.

    Elle est là en tout cas, dans le jardin de l'Hôtel de Sully, face à l'orangerie. Ceux qui souhaitent découvrir cette œuvre de Tatiana Wolska ont jusqu'au 28 octobre.

    Elle n'est pas seule à exposer ses sculptures. Dans l'autre moitié du jardin, on trouve deux œuvres de Boris Lafargue, dont celle-ci baptisée "Le Trépied".

    P1080540Boris Laforgue : "Le Trépied" (Photo VlM)

     

    Il s'agit d'un tube carré, en inox (de quoi lui assurer longue vie), sectionné et soudé à angle droit de sorte que trois sommets reposent sur le sol (en cliquant gauche sur la photo, et en agrandissant on découvre le nom de l'artiste sur la plaque du premier plan).

     Il est très déplaisant d'éprouver la sensation devant ce genre d'évènement qu'on "décroche" comme un avion qui perd de la vitesse, avec le sentiment confus que l'âge y est pour quelque chose. Comment échapper pourtant à cette interrogation : "ces objets ont-ils quelque chose à voir avec l'art ?"

    Aussi ai-je pris l'avis de la sociologue Nathalie Heinich qui propose trois définitions de ce qu'est l'art, en distinguant l'art classique, moderne (jusqu'à 1945) et contemporain. Voici ce qu'elle dit de l'art contemporain : "dans le paradigme contemporain, l’art consiste en un jeu avec les frontières de ce qui est communément considéré comme de l’art".

    Tout le monde ne sait pas ce qu'est un paradigme. C'est pourtant simple, écoutons-la : "Un paradigme, c’est une structuration générale des conceptions admises à un moment donné du temps à propos d’un domaine de l’activité humaine : non tant un modèle commun – car la notion de modèle sous-entend qu’on le suive consciemment – qu’un socle cognitif partagé par tous".

    Et voici pourquoi votre fille est muette !

    Allez donc sans idée préconçue, car j'ai peut-être insidieusement semé la dérision dans vos esprits, voir cette exposition. Si comme moi, l'émotion ne vous étreint pas devant ces artefacts, vous aurez tout de même le loisir d'admirer un fois de plus l'Hôtel de Sully et ses dépendances, à une encablure de la place des Vosges qui vaut à elle seule le déplacement.

    Gérard Simonet

     

     

  • Bretagne 41 azria 08 10 15"le Jardin des Délices", chez Azria – 41 rue de Bretagne (IIIe) (Photo VlM – cliquez gauche pour agrandir et vous réjouir du spectacle)

     

    Ce ne sont pas celles de Capoue, mais ces délices-là se consomment aussi et donnent autant de plaisir à la vue qu'à la dégustation.

    Nous sommes en pleine saison des champignons. Ceux qui s'étalent chez Azria, le "primeur" de la rue de Bretagne valent le détour. On y trouve le cèpe de Bordeaux, évidemment, mais aussi la girole, la  chanterelle, la pleurote, les trompettes de la mort (pas du tout vénéneuses en dépit de leur nom), l'amanite des césars (aussi comestible que l'amanite phalloïde est mortelle), qui est une oronge appelée familièrement "jaune d’œuf" et le shitaké (ou lentin du chêne) dont le nom trahit une origine chinoise. On dit de ce dernier qu'il contient du cuivre, du sélénium et du zinc et on lui attribue des vertus médicinales car il a la propriété de stimuler les défenses immunitaires.

    Chez Azria, le mot d'ordre n'est pas affiché, mais ceux qui lui sont fidèles disent que c'est le royaume de l'excellence pour les fruits et légumes. Sa boutique rivalise avec les galeries d'art du IIIe, qu'on trouve à foison. L'art ici de choisir ce qu'il y a de meilleur au marché de Rungis pour le transférer sur nos tables et nous régaler. Bien sûr les prix s'en ressentent et paraissent chers au premier abord. Mais que dire de fruits qui sont moins couteux mais dont la moitié est bonne à jeter et le reste insipide ? de légumes ramollis qui sentent le moisi, pas dignes même de finir leur vie dans un potage banal ?

    On sent chez ce commerçant l'amour du métier qui est le sien et la recherche d'une perfection qui saute aux yeux dans tous les rayons de sa boutique.

     

  •   ADVestiges de l'enceinte récemment découverts place Père-Teilhard-de-Chardin (IVe) (Photo G.D-V)

     

    Un diagnostic archéologique qui s’achèvera à la mi-octobre, a  révélé l'existence d'imposants vestiges de l’enceinte de Charles V, dernière des trois enceintes médiévales parisiennes. Ces vestiges, place Père-Teilhard-de-Chardin  c’est-à-dire l'espace devant l'entrée de la bibliothèque de l'Arsenal au débouché de la station de métro Sully Morland, devraient être ceux d’une des tours d’enceinte.

    Depuis les fouilles des Jardins du Carrousel en 1989, aucune fouille n’a concerné cet ouvrage majeur pour Paris, puisqu’il constitue la dernière enceinte moyenâgeuse de la capitale.

      A1Plan montrant l'enceinte dans sa partie bordant la seine. La base d'une des tours d'enceinte est visible depuis l'intervention des archéologues

    La place Père-Teilhard-de-Chardin se situe sur le sommet d’une ancienne berge nord d’un bras de Seine aujourd’hui disparu, car comblé en 1847.
    Ce bras séparait la rive droite de l’ancienne île Louviers, devenu le terrain sur lequel est posé l’immeuble administratif de Morland.

    La construction de l’enceinte, décidée par Étienne Marcel, prévôt des marchands, avait été commencée en 1356 et poursuivie par le Roi Charles V jusqu’en 1420.

    Cette découverte donne un éclairage nouveau sur l'histoire de l'enceinte de Charles V et de Paris.

    G.D-V

     

  •   8242530990_cdfffcf9f3L'Arc de Triomphe du Carrousel  aux Tuileries

     

     

     Rappel

    En partenariat avec "Vivre le Marais !"

    " CULTURE ET PATRIMOINE PARIS – MARAIS "

    Vous invite à une nouvelle visite

    Napoléon 1er bâtisseur : le Paris impérial

    Jeudi 22 octobre

    (durée au moins 2 heures)

    Rendez-vous à 14h15 à la sortie du métro Tuileries

     

    Notre guide, Sylvain Solustri, nous rappellera que les grands travaux d’Haussmann, un demi-siècle après le 1er Empire, ont fait oublier que Napoléon Consul puis Empereur, s’intéressa de très près à notre capitale et la dota d’un grand nombre de créations techniques et monumentales : réseau des égouts, approvisionnement en eau, nouveaux cimetières mais surtout de nombreux édifices, lieux de pouvoir et de prestige.

    C’est un parcours qui nous conduira, dans les reflets de la gloire impériale, au travers de la « première capitale de l’univers » (ce sont ses propres mots), de la rue de Rivoli à la Madeleine en passant par quelques beaux hôtels particuliers.

    Merci de prévenir de votre venue et du nombre de personnes qui vous accompagneront Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone 01 42 72 61 41 et de prévoir une participation de 10 euros par personne pour les adhérents de Culture et Patrimoine et de 12 euros pour les non adhérents. Si vous ne recevez pas de réponse, venez directement, vous serez néanmoins les bienvenus.

     


  • AB Un aperçu du défilé de la "zombie walk" du 3 octobre à Paris

     

     

    Nous avons reçu cet article de Jean-François Bayart, directeur de recherches au CNRS et journaliste du site Médiapart, qui reflète un certain ras le bol que ressentent bien des habitants du Marais et des parisiens plus généralement. Nous avons souhaité le publier car il exprime ce que nous ne cessons de souligner dans nos articles : Paris mérite autre chose que de devenir une ville de fêtes !

     

    "Du Carreau du Temple au musée Picasso, de la place de la République à celle de l’Hôtel de Ville, de Nuits blanches en Fashion Weeks et autres Food Trucks et Zombie Walk, il se confirme que la municipalité a décidé de transformer Paris en nouveau parc d’attraction, avec le soutien résolu de Laurent Fabius, ministre du Tourisme (et des Affaires étrangères), et d’Emmanuel Macron, ministre des Zones touristiques internationales et des autocars libres. Certes, Anne Hidalgo prétend défendre ses prérogatives en la matière. Mais on voit mal en quoi sa politique diffère de celle que préconisent les chantres du tourisme de masse, décidés à lui livrer la capitale. Surtout maintenant que Airbnb se résigne à payer la taxe de séjour due par les hôteliers.

     

    ABPizzeria sauvage installée sur une place de stationnement résidentiel, « réquisitionnée » sans aucune autorisation, rue du Perche, le samedi 3 octobre, à 19h30 (Photo JFB)

     

    Ni les uns ni les autres, en tout cas, ne se soucient de l’avis des premiers concernés par (et des premières victimes de) la transformation de la Ville-Lumière en village du Club Med. A savoir les habitants, exposés au tapage nocturne et à la saleté, aux encombrements humains, à la flambée de l’immobilier sous la pression des locations saisonnières illicites et des investissements étrangers spéculatifs, mais jamais consultés, sinon par le truchement de conseils de quartier noyautés par les entrepreneurs de la nuit et sans pouvoirs réels, ou par le biais de médiations et autres consultations bidons organisées par de bien coûteux "Pierrots de la Nuit".

    Je ne peux m’empêcher, à ce propos, de relater la conversation surréaliste que j’ai eue avec une membre du conseil du quartier des Archives qui recueillait les opinions des habitants sur un certain nombre de projets. Personnellement opposé à la piétonisation, fût-elle partielle, de la rue des Coutures-Saint-Gervais – projet qui prépare naturellement sa piétonisation intégrale, conformément aux souhaits du Musée Picasso, ce qui consacrerait la suzeraineté de celui-ci sur l’îlot – je me suis entendu dire que je ne pouvais pas voter contre, mais seulement pour… Spécialiste des régimes autoritaires en Afrique, je n’avais jamais rencontré une conception aussi sublime de la démocratie, surtout à prétention participative. Et, comme je m’en étonnais et attirais l’attention de notre conseillère sur le ras-le-bol des riverains du musée Picasso, elle m’a rétorqué qu’elle n’était pas le bureau des plaintes. Passons…

    AC La rue des Coutures Saint-Gervais privatisée (Photo JFB)

     

    Le plus irritant est que la transformation de Paris en parc d’attraction et en shopping hall se targue de préoccupations écologiques, quitte à supprimer les transports publics, comme la ligne du 29 dans le Marais pendant sa piétonisation le dimanche.

    Voici, à titre d’exemple, ce qu’a donné la Journée sans voiture, dont s’auto-congratule la mairie, pour un Parisien lambda qui ne pouvait obéir à l’assignation aux loisirs. Devant, pour des raisons professionnelles, prendre le Thalys de 16h01 afin de me rendre à Liège, en ce bon dimanche du 27 septembre, et ayant observé que les autobus circulaient normalement, je suis allé chercher, à 15h, boulevard Beaumarchais, le 65 qui devait me conduire Gare du Nord. Boulevard désert, comme il se devait, emprunté par des bicyclettes, par des deux-roues motorisés (eh oui, Journée sans voiture, pas sans moteur !), et par des taxis. Mais, au bout de 15mn, force me fut d’admettre que d’autobus il n’y avait point, bien que la RATP n’eût apposé aucune affiche signalant une suspension du service.

    Je me suis donc résolu à héler un taxi. Parvenu place de la République, j’ai compris l’absence des bus : celle-ci était à nouveau occupée par un amusement public et, une fois de plus, interdite de circulation, y compris celle des nombreuses lignes de bus qui la traversent. Mon taxi a été dévié vers le boulevard Voltaire, d’où il s’est engagé dans le boulevard Henri IV afin de rejoindre la Gare du Nord en contournant République. Las ! Le quai de Valmy était lui aussi fermé à la circulation, sans avertissement préalable, et le flot des voitures était détourné vers l’Hôpital Saint-Louis – à vrai dire était bloqué dans les petites rues le jouxtant puisque le serpent se mordait la queue, les véhicules étant renvoyés vers… République !

    J’ai donc dû quitter le taxi (10 euros dépensés en pure perte, mais une petite contribution à la pollution) et partir en courant avec ma lourde valise. Il était 15h35. Escalade des escaliers du pont enjambant le canal au son d’un orchestre techno triomphant, course vers les Recollets en me frayant un passage à travers les attroupements de badauds, franchissement de la Gare de l’Est, arrivée en nage et le cœur battant (heureusement que je m’étais entraîné le matin en faisant mon jogging) à 15h50, pour découvrir que le Thalys de 16h01 ne verrait son quai affiché qu’à 16h, ce qui bien entendu lui a valu le retard désormais rituel d’un bon quart d’heure. Tel est l’ordinaire d’un Parisien.

     

    ADUne fête place de l'Hôtel de Ville

     

    Nos élus croient-ils que nous le supporterons longtemps ? Ne seraient-ils pas avisés, du strict point de vue de leurs intérêts personnels, de comparer Paris avec Barcelone non pas seulement sous l’angle de la vie nocturne, mais également sous celui des résultats électoraux qui ont consacré la victoire d’une candidature indépendante sur la base d’un programme d’endiguement de l’industrie touristique ? Les écologistes ne devraient-ils pas abandonner leurs querelles intestines le temps de nous expliquer par quel miracle la défense de l’environnement passe-t-elle par la suppression des transports publics ? Et M. Macron, qui s’est érigé en maire de Paris pour y dessiner les Zones touristiques internationales soumettant leurs habitants à un régime dérogatoire préjudiciable à leur tranquillité et à leur santé, peut-il nous dire pourquoi la libéralisation des autocars et du travail le dimanche suppose-t-elle la restriction de la circulation des autobus ?

    Loin de moi l’idée de mener une charge politicienne contre la majorité municipale, dont le bilan est loin d’être négligeable, en particulier en matière de transports publics et de logement. Mais celle-ci semble prise au piège d’une fuite en avant, à laquelle n’échappe nullement son opposition, et que dicte l’air du temps : travailler plus, s’amuser plus, gagner plus d’argent, et en dépenser moins, en tout cas quand il s’agit de l’argent public, c’est-à-dire du service public avec ses transports, ses équipements culturels, ses établissements de santé. Ce faisceau d’attentes (ou d’injonctions) contradictoires conduit inexorablement à la privatisation et à la marchandisation des biens communs : au premier chef, à la privatisation et à la marchandisation de l’espace public – voire de l’espace privé d’autrui, grâce à la magie des décibels –, du repos hebdomadaire et de la nuit, cette dernière dimension de la vie qui échappait au capitalisme1.

    Pour les habitants du Marais, la Nouvelle Frontière d’une capitale transformée en parc d’attraction au service du tourisme de masse, dans l’espoir de réduire le déficit du commerce extérieur, se traduit par leur sujétion à l’équation absurde d’Hidalgo-Macron : travailler le dimanche sans transports publics ni repos nocturne (ou diurne) tout en se conformant à la nouvelle obligation civique, celle de la fête, de jour comme de nuit. Cherchez l’erreur.

    NB : A l’heure où j’écris cet article, en ce samedi 3 octobre, et dans l’attente de la Nuit blanche, la rue des Francs-Bourgeois est fermée à la circulation pour cause de défilé festif et sans doute marchand, à grand renfort de décibels montés sur roue, et le trafic du 29, reliant le quartier à deux gares, est de nouveau suspendu."

    Jean-François Bayart

     

  •   A2Le nouveau bar-restaurant "L'Amuse Gueule"  7 rue Rambuteau (IVe)  (Photo VlM)

     

    Après la rénovation de la Pharmacie des Musées ( article du 18 août) au 20  rue Rambuteau (IIIe) et l'ouverture d'une nouvelle papeterie-cadeaux (notre article du 07 avril ) au 11 de la même rue (IVe) , ce sont le bar restaurant " l'Amuse Gueule" situé à l'angle de rue Rambuteau et Pecquay (IVe) et le magasin de cosmétiques "Urban  Decay" 48 rue des Francs Bourgeois (IIIe) qui après des travaux importants améliorent l'aspect de cet axe passant.

    Si la marque de cosmétiques américaine du groupe l'Oréal remplace le magasin "Nickel" qui, après ses heures de gloire avait périclité et était devenu, abandonné, un mur d'affiches  et de tags  hideux, le nouveau bar-restaurant quant à lui réunit les ex bars "Le Fontenoy" et "Le  Felteu" qui se jouxtaient et avaient tous deux besoin d'une sérieuse restauration.

    A6Le magasin de cosmétiques "Urban Decay" 48 rue des Francs Bourgeois (IIIe) le soir de son inauguration (Photo VlM)

     

    Ces deux aménagements sont de qualité. Toutefois "l'Amuse Gueule" (dont l'exploitant est aussi celui de la "Terrasse des Archives" au 51 de la rue éponyme) a disposé son comptoir à l'aplomb du trottoir, collé à la vitrine qui elle-même s'ouvre sur la rue, ce qui n'est pas fait pour réduire les nuisances sonores bien au contraire, celles-ci s'ajoutant à celles dues au brouhaha des clients en terrasse. Nous resterons vigilants sur cette question si d’aventure nous étions alertés par les riverains de niveaux sonores hors normes .

    Dominique Feutry

     

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    Gare-du-Nord-discotheque-700x336La gare du Nord sera transformée en discothéque géante durant la nuit du 3 octobre

     

     

    Le 3 octobre, la Gare du Nord sera transformée en night-club le temps d'une nuit,  la « Silence Station Night ».  Si l'endroit, insolite, devient pour la première fois un  lieu festif,  le plus grand club éphémère de la Capitale avec 4000m2 offert à la danse et à la musique, c’est surtout le mode de diffusion du son qui retient toute notre intérêt alors que nous ne cessons de dénoncer les nuisances sonores justement.  

    Toute la nuit en effet les participants seront munis de… casques  ainsi que l’indique l’annonce: « l'agence Silence Events et la SNCF proposent une "silent party", une soirée inédite qui a la particularité de se dérouler dans le silence. La musique sera en effet diffusée via des casques sans fil dont les trois canaux permettront de recevoir la musique de trois DJs mixant en même temps.»

    Webgareg L'affiche de la soirée "Silence Station Night"

     

    Nous ne rêvons pas, cette manifestation qui aura lieu de surcroît lors de la Nuit Blanche montre que des solutions existent contre le bruit. Ceux qui souhaitent s’amuser peuvent le faire avec l'intensité de musique qu'ils souhaitent sans priver les autres de leur sommeil contairement à la pratique habituelle de sonorisations tonitruantes. Cette forme de respect des droits vis à vis de l’autre est à l’honneur des organisateurs et ouvre des perspectives à tous ceux qui  pensent que le bruit est indissociable de le fête et ne font rien pour le réguler ! Même si cette expérience ne régle  pas tous les problèmes liés à la fête,  c'est un premier pas. La Mairie de Paris, il faut le noter, figure parmi les sponsors.

    Alors avis à tous ceux qui ne sont pas convaincus, cette manifestation se déroulera  dans la Gare du Nord  le Samedi 3 octobre 2015 de 23h30 – 5h.

    Une expérience à méditer !

    Dominique Feutry

     

  •    Psmv_maraisPlan extrait du PSMV du Marais

     

    Le titre de cet article de notre blog reflète en lui-même tout l’enjeu  des discussions en cours actuellement à l’Assemblée Nationale relatives à un projet de loi qui ferait du Ministère de la Culture un simple conseil pour les communes  en matière de protection du patrimoine, rôle dévolu jusqu’à présent à l’État. 

    Déjà l'autorité du Ministère de la Culture avait été réduite par un vote le 6 mai 2010 qui supprimait "l'avis conforme" des ABF (architectes des bâtiments de France) sur les ZPPAUP (zones de protection  du patrimoine architectural, urbain et paysager), au profit d'une responsabilité conjointe des autorités territoriales (mairies) et de l'ABF (architecte des bâtiments de France) (voir article du 10 mai 2010). Question sous-jacente : les ABF dont le rôle s'efface depuis quelques années, ont-ils vocation à disparaitre ?

    Le projet de loi en examen est explicite à ce sujet « le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV)  est élaboré conjointement par l’État et l’autorité compétente en matière de plan local d’urbanisme (PLU) » c’est-à-dire le maire. 

    Ainsi les ZPPAUP et les Aires de Valorisation de l’Architecture du Patrimoine (AVAP) qui ont pour but d’assurer la protection du patrimoine paysager et urbain, la mise en valeur de sites ainsi que le développement durable paysager pourraient être remplacées par un PLU Patrimonial. PLU qui pourrait être remis en question à tout instant. La commune garderait le choix du PSMV ou du PLU patrimonial qui  deviendrait une décision d’échelon local. 

    Nous percevons très bien les dangers de cette éventuelle décision, un maire qui refuserait, un autre qui reviendrait sur la décision de son prédécesseur etc… au détriment de notre patrimoine et en totale incohérence les uns par rapport aux autres puisque la vision d’ensemble, en central, par l’État, ne serait plus assurée ! 

    Le retrait de l’État serait donc un mauvais signe et n’annoncerait pas de beaux jours pour notre patrimoine déjà confronté à l’absence de moyens financiers. 

    Voilà un dossier à suivre qui n’est pas pour nous rassurer s’il était voté en l’état. 

    Dominique Feutry