Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Archives francs-bougeois cycliste pied à terre 18 06 13Carrefour Archives/Francs-Bourgeois (IVe) : un cycliste peut désormais passer au rouge sans être sanctionné (Photo VlM)

     

    Développer les déplacements à  bicyclette est sans doute une des façons les plus simples pour combattre la pollution et en même temps elle permet aux cyclistes de faire d'une certaine manière du sport. Les moyens déployés pour développer le vélo sont à la hauteur  de l'enjeu (Vélib', pistes cyclables ou couloirs ad hoc…) "rien n'est de trop pour la petite reine".

    Nous sommes néanmoins dubitatifs, bien que l'on nous dise que les tests sont positifs, sur le fait d'autoriser désormais les cyclistes à "griller" les feux rouges. Il y a là danger évident comme l'est aussi le droit de rouler en sens contraire à celui de la circulation dans la plupart des rues. D'ailleurs même lorsque ce n'est pas autorisé, les cyclistes n'hésitent aucunement à s'engager à leurs risques et périls et si quelqu'un le leur fait remarquer, les noms d'oiseaux souvent fusent. C'est la cas aussi des trottoirs allègrement empruntés comme voies cyclables…

    Que dire aussi des piétons qui doivent laisser passer, alors qu'ils sont prioritaires sur les passages cloutés, les cyclistes qui refusent de s'arrêter et se permettent ainsi toutes les fantaisies ?

    A vouloir trop en faire, à vouloir ouvrir la boîte de pandore, ne risque t-on pas de laisser se développer les incivilités et le tout permis? Il y a des règles qui s’adressent à tous, cyclistes compris, le vélo ne donne pas tous les droits et s'il y a abus, il faut vraiment verbaliser. Rouler à bicyclette sur les trottoirs devient un vrai problème, les autorités doivent rapidement sévir avant que ce phénomène qui se double aussi de celui des motos ne prenne trop d'ampleur, les piétons ne se sentent plus en sécurité  ! 

    Dominique Feutry

     

  • Photo 3La colonne de l'Hôtel Nouvion dans un des murs du crédit Municipal rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM)

     

    Une bien curieuse colonne surmontée d’un panneau placée dans une niche du passage qui longe le Crédit Municipal  et donne accès à la tour de l’enceinte Philippe Auguste (voir notre article du 03 septembre 2014). Passage qui fait face à l’entrée principale des Archives Nationales au N° 60 et qui  le plus souvent est  fermé. Il est exceptionnellement ouvert en ce moment en raison de l’installation d’un café éphémère (voir notre article du 28 juin 2015).

    Sur la colonne figure l’inscription suivante : « Fut de colonne trouvé en 1885 en démolissant les fondations de l’ancien Hôtel de Nouvion ainsi que l’assise ci-dessous ».

      

    Photo 2Autre vue de la colonne de l'Hôtel Nouvion, avec la plaque qui la surmonte (Photo VlM)

     

    Il existe peu  de documents concernant l’Hôtel Nouvion, on sait qu’il a été construit en 1638 non loin de l’endroit où est exposée la colonne que l’une de ses façades restaurée récemment est située sur le mur où figure aujourd’hui la colonne.

     

  • A2Photo du Musée Picasso prise à minuit

     

    Les manifestations extérieures bien au delà des heures habituelles d'ouverture se succèdent semaine après semaine au Musée Picasso. Le jardin devient un petit champ de foire en plein cœur du Marais dérangeant allègrement et sans vergogne  les riverains qui ont le malheur d'habiter là. Hier et ce matin encore tout le secteur raisonnait de la fiesta.  Sonorisation et projecteurs puissants, allers et venues des invités, des véhicules et des équipes d'installation puis de démontage… (voir notre article du 1er juillet 2015).

    "Ce musée est le vôtre, vous êtes chez vous" se plaît à dire  malicieusement et avec déférence à ses visiteurs, le Président du Musée Laurent Le Bon. En fait il n'en est rien, le musée est bel et bien à lui, il est en train d'en faire sa chose avec l'aval de sa hiérarchie et du conseil d'administration.

    Eh bien les riverains ne l'entendent pas de cette oreille, ils sont à cran. Un musée voué à la fête n'est pas de mise, de surcroit dans cet endroit où la densité des habitants est élevée. 

    A1Installation en cours dans le jardin du musée la veille de la manifestation

     

    Nous demandons à Laurent Le Bon et à ses pairs d'arrêter ces déviances…. Le Marais, redisons le encore s'il le faut, n'est pas une annexe de la Foire du Trône !

    Dans la fiche métier d'un conservateur du patrimoine, ce qu'est Laurent Le Bon, fiche publiée par l'ONISEP, il est précisé que pour assurer ce poste le conservateur doit être "… pédagogue et communicant, il va à la rencontre du public…" en réalité c'est à l'encontre des riverains que semble aller Laurent Le Bon. Attention ils sont à bout !

    Dominique Feutry

     

  • PhotoBanderole devant l'Hôtel de Chavigny (IVe) siège de la 11ème Compagnie d'Incendie et de Secours au 9 rue de Sévigné (Photo VlM)

     

    Une superbe banderole annonce le bal du 14 juillet à la caserne Sévigné 9 rue de Sévigné (IVe), une accasion de s'amuser mais aussi de voir ce qui subsiste de l'Hôtel de Chavigny.

    Bâti à l'origine par le frére de Saint Louis, Charles d'Anjou, roi de Naples et de Sicile en 1265, l'hôtel particulier doit son aspect actuel et son nom à Léon Bouthillier de Chavigny, conseiller du Roi Louis XIII, qui fit modifier la bâtisse originelle par Mansart en 1637. Outre de magnifiques appartements, rien ne fut oublié, jardins, cours, galeries, basse-cour, écuries et orangerie. Il  devînt  l'un des plus importants et somptueux hôtels particuliers de Paris. Lors de son passage à Paris pour une  fête donnée dans l'Hôtel en l'honneur de son maître,  le secrétaire du Prince de Monaco n'écrivait-il pas en 1647, " le palais de ce seigneur peut se dire l'un des plus grands et des plus beaux de Paris ". 

    La succession de  Léon Bouthillier de Chavigny sera traduisit par le rattachement d'une partie des immeubles à l'Hôtel de la Force.

     

    Dscf0233Une des façades de l'Hôtel Bouthillier de Chavigny (IVe) (Photo Struturae)

     

    Confisqué à la Révolution comme bien d'autres propriétés, le bâtiment devint d'abord, en 1792, le siège des Pompes Funèbres, avant d'être affecté aux pompiers à la suite du décret  impérial du 18 septembre 1811 créant le bataillon des Sapeurs-Pompiers de Paris.  C'est à la fin du XIXe siècle que des aménagements significatifs furent effectués, notamment de nombreux appartements destiéns aux officiers et sous-officiers. Acheté par la Ville de Paris en 1913 qui confirma ainsi sa destination de caserne de pompiers, le bâtiment a été classé Monument   Historique en 1988 consacrant de la sorte la plus ancienne caserne de la capitale.

    Un haut mur de la caserne Ouest rappelle qu'il avait fallu isoler les habitants de l'Hôtel du vacarme de la prison de la Force toute proche, l'Hôtel du même nom étant devenu une prison à la fin du règne de Louis XVI. Une sorte de mur anti bruit avant la lettre.

    Le commentaire relatif à l'Hôtel de Chavigny figurant sur le site des pompiers rappelle que "le maintien  pendant quatre siècles d'une porcherie provoqua dans les bâtiments voisins une telle pollution qu'un salpêtre continue de ronger les pierres et le bois des poutres employées en soutien.  La poutre maîtresse qui soutient le plafond de l'actuel gymnase s'est récemment affaissée. Le coût de la restauration est estimé à 300 000 euros. Les donations privées sont d'une grande aide pour ce bâtiment classé monument historique".

    Alors peut-être que lors de votre participation au bal, vous penserez aussi à cet appel des pompiers qui forcent notre admiration par leur dévouement et leur engagement au service des parisiens. 

    Dominique Feutry

     

  • A1Détritus square Renée Vivien rue des Haudriettes (IIIe) (Photo VlM)

     

    Paris est sale, c'est même devenu une tautologie. La capitale de la France est sale, très sale et cela ne fait qu'empirer au fil des mois.

    Les constats sont de plus en plus nombreux et cinglants. Ils arrivent de toute part, les habitants s'insurgent, les touristes comparent le taux de crasse. Tout concourt à ce terrible constat, les salissures, les papiers sales, les traces grasses, les poubelles qui débordent, les mégots, les gobelets jetables, le verre cassé, les canettes qui maculent les trottoirs comme aussi les épanchements d'urine, les flyers souillés ou collés, les crottes de chiens comme les crachats et les déjections canines sans oublier les multiples vomissures jonchant les endroits les plus fréquentés. N'oublions pas les affiches et les dépôts sauvages, les publicités peintes sur les trottoirs et la multiplication des tags.  Quelle vision ! Quelles odeurs ! Quel laisser aller ! Pitoyable et inconvenant à la fois !

    Et les transports en commun ne sont pas en reste, il suffit là encore de comparer notre métro à celui d'autres capitales.

    Les auteurs de cette forme de saccage ont-ils un soupçon de décence à l'égard des agents de la propreté qui n'en peuvent plus mais de nettoyer autant qu'ils leur est possible ces souillures permanentes?

    A1Affiche de la Mairie de Paris pour la campagne sur la propreté voulue par la Maire de Paris, si peu explicite qu'on se demande ce qu'elle veut dire !

     

    Pourtant certains élus qui doivent de temps à autre se déplacer à pied ont des yeux pour constater, des oreilles pour entendre leurs administrés et un nez pour sentir les mauvaises odeurs de plus en plus prégnantes. Mais ils continuent à nier. L'annonce de la Maire de Paris de s'attaquer à la propreté et d'en faire la priorité 2015 (notre article du 27 octobre 2014), la récente opération "Paris fais toi belle" (voir notre article du 20 mai 2015) sont sans effet, elles sont aux antipodes de ce que réclame la situation. Certains édiles essaient même de persuader leurs interlocuteurs qu'il ne s'agit que d'une impression de saleté. Tout au plus concèdent-ils que les incivilités progressent !

    Mais est-ce bien la réponse appropriée à l'importance prise par ce problème qui devient aussi  une question de santé publique. Les rats, les corbeaux et autres oiseaux qui se repaissent des déchets n'ont jamais été aussi nombreux. 

      A3Sans commentaire rue du Square Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe)

     

    Paris ne peut plus jouer l'autruche face à cette très sérieuse question de la propreté qui n'est pas nouvelle (voir notre article du. ) mais prend une tournure inquiétante qui déclasse Paris et constitue un sérieux handicap  aux yeux des habitants et des  touristes qui comparent.

    La municipalité, la RATP doivent prendre la mesure du phénomène  qui  gagne du terrain jour après jour et mettre en œuvre des plans d'actions puissants et efficaces qui passent par des moyens sensiblement renforcés, des sanctions plus nombreuses et plus chères à l'égard des contrevenants,  une modification de l'approche actuelle en la fondant davantage sur des systèmes de mesure et des objectifs ambitieux comme le ferait une entreprise confrontée à une problématique de cette importance.

    Avec un conseil à la Maire de Paris dont la réputation est en jeu : rien ne sert de postuler pour les Jeux Olympiques en 2024 si la ville donne le spectacle d'un dépotoir à ciel ouvert. Rien ne sert de coller des rustines ici ou là : c'est aux causes du fléau qu'il convient de s'attaquer. Méditez l'équation : attractivité entraine densification, sur-activité et sur-fréquentation, avec toutes les conséquences de plus en plus insupportables que doivent subir malgré eux les parisiens. Il est grand temps de se ressaisir !

    Dominique Feutry

     

  • Frederique_PANASSACEntrée du Crédit Municipal 55 rue des Francs Bourgeois (IVe)

     

    Le Crédit Municipal de Paris ayant son siège dans le Marais (55, rue des Francs Bourgeois IVe), il nous parait utile et important de mettre en lumière et d'expliquer les événements qui le concernent. En l'occurrence, des informations reprises dans la presse depuis plusieurs semaines font état de difficultés rencontrées par la vénérable institution. 

    Qu'en est-il exactement ?

    Il s'agit en réalité d'une situation cantonnée à sa filiale bancaire créée en 2005, CMP Banque. Cette dernière est en effet déficitaire depuis plusieurs années, la production de prêts, objet de son activité, étant insuffisante pour couvrir les coûts qu'elle génère.

    Cmpbanque

    Malgré un plan de départs mis en œuvre en 2013, la décision qui devrait être prise se traduira par l'arrêt pur et simple de cette diversification et sans doute entraînera des licenciements. Pour l'instant est annoncée l'information/consultation du Comité d'entreprise. Pendant plusieurs années encore le stock de crédits en cours continuera néanmoins à être géré jusqu'à son extinction. 

    Lors du dernier Conseil de Paris une recapitalisation significative de 42 millions € a tout de même été votée afin de donner les moyens à l’établissement de fermer sa filiale sans impacter ses autres activités. 

    Il importe donc de bien noter que l'activité "historique" de "ma tante" n'est pas concernée par ces mesures. 

    Dominique Feutry 

     

  • A2Une grue devant le Centre Beaubourg (IVe) visible de Notre Dame et des Arts et Métiers

     

    La grue gigantesque en plein milieu de la rue Beaubourg devant le Centre Pompidou (IVe) ce dimanche matin 5 juillet annonce que des matériels sont à nouveau été transportés sur le toit de l'immeuble.

    Comme dans nos précédents articles des 30 avril 2013, 9 février et 8 septembre 2014 il a fallu déplacer à nouveau cet engin impressionnant.

    Avec la perspective, la photographie illustrant cet article laisse imaginer comme un immense tuteur soutenant les tours de Notre Dame !

    La fin des travaux, rappelons le, est prévu en 2016.

     

  •   A2Ballon survolant le Parvis de l'Hôtel de Ville pour annoncer l'exposition Innov'Climat

     

     

     

    "Innov'Climat" est le thème de l'exposition organisée place de l'Hôtel de Ville pour présenter des innovations dont certaines sont déjà commercialisées, résultat des recherches en partie financées par l'Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), un fonds qui depuis 2011 dispose de 3 milliards €.

    Voilà un avant goût de ce qui sera évoqué pendant la COP 21, la conférence internationale sur le climat qui s’ouvrira à Paris, le 30 novembre.

     

    A3L'affiche de l'exposition "Innov'Climat"

     

     

    Chacun peut ainsi se familiariser avec ces nouveautés. On peut découvrir des bateaux tractés par des cerf-volants, une application informatique anti bouchon dénommée Optimod qui donne le meilleur itinéraire en voiture ou le meilleur itinéraire tous modes de transports confondus (vélo, bus, métro…). Cette dernière gère près de 20 millions de données par jour et fournit l’information en temps réel. Vous pourrez découvrir ce qu'est un réseau électrique qui permet de gérer plus intelligemment nos consommations et bien d'autres innovations.

    Nous vous conseillons de vous rendre à cette exposition pour y découvrir ce que sera notre futur en matière d’énergies.

    Jusqu'au 8 juillet 2015

  • A2Inspecteurs habilités de la DPP (photo Mairie de Paris)

     

    "Vivre le Marais !" et "Marais-Quatre" ont rencontré des représentants de le Direction de la Prévention de la Protection (DPP) et du Centre d’Action pour la Propreté de Paris (CAPP), deux organismes qui dépendent de la Mairie de Paris.

    Nous souhaitions cet échange afin de mieux connaitre nos interlocuteurs, leurs moyens et leur mode d’action tout en spécifiant combien notre quartier était meurtri par l’affichage sauvage et parsemé de flyers dans certaines rues telles que la rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe). Nous avons cité la problématique des nuisances sonores notamment la nuit dues aux terrasses des bars et restaurants  en citant la place du Marché Sainte–Catherine, la rue des Archives ou la place Bourg Tibourg (IVe). Il nous est assuré que dans ces lieux des opérations régulières de verbalisation sont menées. Il nous est même demandé de ne pas hésiter à signaler à la DPP les lieux les plus touchés.   

    M. Pascal Davy–Bouchene, Sous-Directeur de la DPP représentant M. Matthieu Clouzeau le Directeur qui n'a pas pu assister au rendez-vous, nous a indiqué que sa direction disposait sur Paris de 1000 agents dont 600 inspecteurs de sécurité des parisiens, intervenant sur les équipements publics, c’est-à-dire le patrimoine municipal y compris le dimanche même si les inspecteurs sont moins nombreux. La mission est de lutter contre les incivilités, le chiffre de 40 000 PV dressés l’an passé étant cité. L’objectif des verbalisations est de les  rendre « plus fluides, plus efficaces avec obligation de paiement immédiat de sorte à faire mal au portefeuille… », en particulier dans notre quartier agité la nuit ce qui veut dire immanquablement plus de nuisances.

    A1Sur les flyers, le constat qui nous est donné est qu’il y a moins de stickers mais davantage de flyers. Cela est le résultat d’une anomalie juridique judicieusement exploitée qui fait que les cartes publicitaires, mises sur les pare-brises des voitures, ne peuvent pas donner lieu à verbalisation par les équipes de la DPP car ces véhicules sur lesquels elles sont disposées sont considérées comme des propriétés privées ! Seul le conducteur pris sur le fait en train de mettre à terre le papier en question peut être verbalisé ! 

    Il faut préciser que le code de l'environnement interdit le dépôt de tracts sur les biens immeubles. Il aurait suffi que les députés l'amendent en ajoutant "et meubles". Nous avions pensé ingénument en 2012 qu'avec une mairie de Paris et un parlement de la même couleur politique l'affaire serait "pliée". Hélàs, les parlementaires ruraux n'ont pas voulu retirer aux maires de leurs communes la possibilité de faire de la publicité pour leurs kermesses locales ! Voila pourquoi nous subissons le fléau des flyers. De notre point de vue, si la demande avait été soutenue avec vigueur, le problème aurait été réglé. Il reste aux Maires, singulièrement celui du IVe, à trouver ses propres solutions.

    Pour les terrasses et les nuisances sonores liées, il nous est signalé que l’amende montera à 135 € à la rentrée prochaine  (PV de classe IV) à la suite de la volonté de la Mairie de Paris de les alourdir pour non-respect du règlement. Le recouvrement se fera d’office et une procédure plus lourde est prévue pour ceux qui seront verbalisés pour la troisième fois. A ce titre d’ailleurs le CAPP signale que toute entrave à la circulation, à la liberté de passage ou à la sûreté du fait d’encombrements (déchets, dépôts divers…) seront aussi verbalisés 135 €.  L’expérience en cours rue Jean-Pierre Timbaud (XIe) est citée (voir notre article du 21 décembre 2014).   

    En ce qui concerne le marquage au sol, comme l’affichage sauvage, le CAPP nous indique que les fautifs paient à la  fois le déplacement  des entreprises  qui interviennent et le coût de l’enlèvement lui-même. Depuis le 1er juin d’ailleurs suite à une décision du Conseil de Paris,  3 heures forfaitaires d’un montant de 399 € sont facturées outre l’intervention ensuite, pour chaque infraction sachant  que c’est la société de marketing qui est mandatée par les commanditaires qui désormais paie.

     

    A2Pancarte sauvage de vente de tapis rue de Turenne (IIIe) (Photo VlM)

     

    Les panneaux annonçant des "ventes de tapis" à des prix concurrentiels sont souvent l’œuvre de gens du voyage qu’il est difficile de retrouver et donc de verbaliser. Seules sont inquiétées les personnes qui leur louent des locaux. Dès lors pour contourner cela, les ventes ont lieu de plus en plus dans des camions près des adresses des locaux où ils étaient auparavant exposés et il devient plus difficile de verbaliser. 

    Bien entendu des actions conjointes sont entreprises avec la police. 

    Plusieurs annonces nous sont faites en conclusion. Tout d’abord dans le prolongement de la proposition électorale de la Maire de Paris de créer des brigades vertes, 2016 verra sans doute le rapprochement des  services de la DPP et du CAPP de manière à renforcer les moyens d’action.  Des discussions sont aussi en cours entre la Mairie de Paris et la Préfecture de police quant aux ASP ces agents rémunérés par la Mairie mis au service de la police, afin de renforcer les compétences tant en matière de circulation que de stationnement. La Ville  souhaiterait réaffecter ces personnes pour ses propres besoins. Nous avons enfin appris incidemment qu’un projet de réaménagement de la place du Bourg Tibourg serait à l’étude ?  

    Nos interlocuteurs reconnaissent que leur action est de longue haleine dans un environnement et face à des comportements qui ont beaucoup changé. Ils soulignent qu’arriver à la sanction de fermeture temporaire d’un établissement qui bafoue les règlements reste difficile. 

    Ils insistent pour que nous les sollicitions lorsque nous constatons des dérives  notamment via l’application « Dansmarue ». 

    Pierre Colboc, président de Marais-Quatre 

    Dominique Feutry, président de "Vivre le Marais !"

     

     

  • A2Affiche annonçant l'opération de "Jeune Rue" (IIIe)

     

    Une jeune start-up spécialisée dans la location de boutiques éphémères, HopShop, reprend le projet de la Jeune Rue (voir nos articles des 14 décembre 2014 et 8 février 2015) en lançant une opération de crowdfunding (financement participatif) KissKissBankBank.

    Ainsi seront installés pendant 2 semaines de jeunes entrepreneurs dans des boutiques éphémères, à loyer zéro, dans la rue du Vertbois du 4 au 18 juillet 2015  !

    Designers, stylistes, commerces de bouche et créateurs seront chez eux pendant 10 jours.

    Les entrepreneurs et animateurs de la start up  ont réussi à trouver 10 emplacements.

    Si la campagne de crowfunding réussit (il y a  28.000 euros à trouver), 20 marques (principalement textiles mais aussi de bouche) pourront participer.

    La Ville de Paris ne s'engage pas pour l'instant, compte tenu du fiasco du précédent projet.