Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Auchan grenier st lazare"A 2 pas", groupe Auchan, 16 rue du Grenier Saint Lazare (IIIe) (Photo VlM – cliquez gauche dans l'image pour agrandir)

     

    "A 2 pas", groupe Auchan, qui a remplacé "Franprix", offre un exemple de réussite de devanture, sobre et de bon ton, dans une rue dont nous avions signalé le renouveau en 2011.

    Nous ne sommes plus dans le Marais pourtant au sens strict, dont la limite à l'ouest est constituée par la rue Beaubourg, mais dans un urbanisme qui mériterait d'y être à part entière car l'architecture des constructions du secteur bordé par la rue Saint Martin, détruite en partie dans les années 70 pour laisser la place au Centre Pompidou, possède un charme avec lequel les nouveaux immeubles du quartier de l'Horloge ont du mal à rivaliser.

    Cette supérette illustre la politique que les hyper-marchés mènent à Paris : ils restent à la périphérie avec leurs très grandes surfaces mais ils viennent en centre-ville avec des commerces à taille humaine, et une offre ciblée. A côté des G20, Monop' et autres Franprix, on découvre à présent "carrefour-market" et "A 2 pas", sans compter les magasins bio tels que  "Bien", "Bio C' Bon" ou "Naturalia".

    A cause d'elles, ou grâce à elles, il devient de plus en plus inexact de dire que nous souffrons d'un manque de commerces de proximité !

     

  • DanaidesLe tonneau des Danaïdes (John William – 1903)

     

    Le Parisien du 11 juin 2015 titrait dans ses pages de Paris : Budget de la Ville, c'est reparti pour un trou ! Il manque 300 Millions d'€ pour boucler le budget 2016.

    Au même moment, on relève que le conseil de Paris s'est tenu les 26-27 et 28 mai 2015. L'ordre du jour des délibérations se caractérise comme d'habitude par un déluge de subventions aux associations. Leur montant atteint la bagatelle de 26.806.000 € pour le seul mois de mai, ce qui nous place sur une orbite annuelle de 322 Millions d'€. Nous avons toujours estimé cette dépense entre 250 et 300 Millions d'€. Notre analyse se trouve confortée (notre article du 30 avril 2015)

    Au moment où des sacrifices s'imposent à la population, on a envie de dire aux conseillers élus de Paris, en parodiant Victor Hugo (Ruy Blas, acte II – scène II) :

    Bon appétit, messieurs ! Ô ministres intègres !
    Conseillers vertueux ! Voilà votre façon
    De servir, serviteurs qui pillez la maison !
    Donc vous n'avez pas honte et vous choisissez l'heure,
    L'heure sombre où notre Ville (*) agonisante pleure !   (*) NB : l'original dit : l'Espagne

    Plus de 300 Millions d'€ versés à des associations dont l'objet n'est pas toujours sérieux, le contrôle faible ou inexistant, et dont certaines servent des intérêts électoraux. C'est exactement le montant du déficit de la Ville !

    Élus de Paris, continuez dans cette voie, augmentez les impôts ou empruntez sur le dos des générations nouvelles…

    Jean-Claude Théodart

     

  • AfficheRue du Temple le 12 juin, affiches sauvages installées sur tout ce que la rue compte de poteaux et potelets (Photo VlM)

     

    Nous sommes naturellement conscients des diverses responsabilités qu'un Maire d'arrondissement doit assumer. Mais au-delà de la gestion ordinaire sur laquelle nous avons peu de raison de nous attarder, dans le IVe les citoyens attendent du Maire que des dossiers spécifiques à cet arrondissement, sensibles et bien identifiés soient pris à bras le corps et réglés. Ils ne sont certes pas simples, mais on n'élit pas un Maire pour ne traiter que des affaires banales.

    Lors de nos entretiens avec Christophe Girard, à la veille et après les élections municipales de 2014, nous les avons évoqués. Il nous avait assuré et même convaincus qu'il avait autant la volonté que la capacité de le faire. Certains nous ont mis en garde. Nous sommes restés confiants. Un an après, nous sommes obligés de constater que nous avons été abusés.

    Ces dossiers, nous ne cessons d'en parler. Le Maire une fois élu nous avait annoncé comment il entendait s'y prendre et il n'a jamais cessé de nous dire qu'il s'en occupait. Nous constatons sur le terrain que loin de se résorber, les problèmes s'intensifient.

    Il  s'agit pour commencer de l'affichage sauvage qui se traduit généralement en fin de semaine par des forêts de poteaux et potelets où des affiches sont agrafées, à l’image de cette publicité du "Gibus Club" qui a envahi l'espace Archives-Temple-Ste Croix (publicité à laquelle nous contribuons à notre corps défendant !). On connait l'identité du commanditaire. Il encourt de sérieuses amendes. M. Girard devrait peser de tout son poids pour obtenir de la Ville qu'elle les applique et qu'ainsi les auteurs soient dissuadés de récidiver…

     

    Cox attoupement 17 04 15à 21h13Consommateurs devant le COX-BAR le 3 mai 2015 à 21h13

     

    Dossier suivant : l’exploitation illégitime de l'espace public par certains bars de la rue des Archives qui occupent souvent tout le trottoir et d'autres portions de l'espace public alors qu'ils n'ont même plus d'autorisation de terrasse, et en font la rampe de lancement de clients, la nuit, vers d'autres établissements voisins. L'action auprès du Tribunal Administratif d'un collectif de riverains et d'associations a obtenu que la mairie de Paris retire l’autorisation de terrasse mais le tribunal a considéré que la préfecture de police avait agi comme il convenait en se limitant à des "avertissements" (aussi efficaces qu'un cautère sur une jambe de bois). Le Maire avait assuré qu'il chercherait la solution de son côté. On attend toujours qu'il la trouve.

    Dernier dossier, ces flyers qui prolifèrent sur les voitures et les rebords de fenêtres pour finir sur la chaussée, parfois collés sur le trottoir, but ultime de leur distribution par des donneurs d'ordre sans scrupules qui se soucient peu de propreté et n'ont aucune pensée pour la dignité des agents de la Ville qui doivent le matin ramasser dans le caniveau des cartons gluants qui collent aux doigts. La solution radicale est une modification du code de l'environnement interdisant le dépôt de tracts sur les biens meubles que sont les voitures. Une majorité existe au parlement pour faire aboutir un texte qui viendrait d'une personnalité de la même sensibilité politique. Rien pourtant n'a été fait.

     

    Flyers sur voiture 29 03 14Invasion d'une voiture par des flyers racoleurs

     

    Alors, un Maire conscient que la pollution due aux flyers est indigne du domaine exceptionnel dont il a la responsabilité désignerait deux personnes pour procéder les jeudis et vendredis soirs à la récupération et à la destruction de ces tracts. Des citoyens le font, de manière irrégulière et à leurs risques, pourquoi pas des agents de la mairie ?

    En résumé, sur ces trois dossiers nous avons fait confiance à Christophe Girard et nous sommes déçus. Qu'aurait fait l'opposition (qui a été à deux doigts de le battre) ? Au vu des positions qui sont défendues par son État Major sur plusieurs dossiers parisiens nous avons des raisons de craindre qu'elle ne se serait pas illustrée. Aussi que personne ne s'étonne, quand viendront les élections régionales de décembre, que la défiance à l'égard des partis politiques soit plus forte que jamais et que les extrêmes fassent le plein. Les exemples de Barcelone et Madrid sont édifiants. Si rien ne se passe d'ici là, nous n'aurons aucune envie d'appeler nos adhérents et lecteurs à la raison.

    Gérard Simonet

     

  • Sans-titreTouristes près de Notre-Dame

     

    A coup de chiffres, d’une  large couverture médiatique, de termes choisis comme « l’élégance française », le tourisme est devenu ces dernières heures le mot coqueluche des politiques, des journalistes et de tous ceux qui de loin ou de près imaginent qu’ainsi la France va être sauvée. 

    Bien sûr que le développement du tourisme peut « rapporter gros » pour plagier une publicité bien connue, mais à quel prix ? 100 millions, ce sont combien de touristes en plus à Paris qui est déjà à saturation ? Le mutisme sur ce chiffre est curieux, comme l’est aussi celui relatif au développement du tourisme nocturne à Paris qui est pourtant dans le même paquet de mesures car nous le savons un groupe de travail dont nous avions dénoncé la composition, a été amené à plancher sur ce thème afin de dégager des propositions.

    A l’heure où la Mairie de Paris annonce une probable impasse budgétaire de 300 millions €, les annonces  du Ministre des Affaires Étrangères ont de quoi  faire frémir les parisiens et les habitants de notre quartier en particulier. 

    Paris ne risque-t-il pas de devenir un gigantesque parc d’attractions et de fêtes au détriment des parisiens ? Des améliorations sont indéniablement nécessaires en matière d’accueil des touristes, sans doute aussi d’ouvertures de certains commerces le dimanche et de création d'emplois. Mais il n’est pas juste de ne parler que des recettes supplémentaires attendues. 

    Ces mesures ont en effet un coût non négligeable pour la collectivité ? Outre les désagréments au quotidien, conséquence de l’afflux de visiteurs, il y a les dépenses de propreté, les incidences dues au bruit, les débordements liés à l’alcoolisation et ce n’est pas l’amendement autorisant la publicité sur l’alcool récemment voté qui va réduire ce phénomène inquiétant. 

    Le paradoxe est qu’une nouvelle fois des décisions sont prises en faisant totalement fi de l’avis de ceux qui sont le plus concernés, à savoir les habitants et riverains (ou leur représentants). Ils ne seront toutefois pas oubliés quand il s’agira de régler impôts et taxes  nécessaires au financement des conséquences de ce surcroît de visiteurs. 

    Alors pourquoi les discours officiels, comme les commentaires qui les accompagnent, occultent-ils tous ces points ?

    Dominique Feutry

     

  •    OMB_5769Intérieur du restaurant "Le Jules" installé dans le Carreau du Temple (IIIe)

     

    Alors que les riverains se sont offusqués de constater que le restaurant du Carreau du Temple,  « Le Jules », avait installé une terrasse non autorisée,  nous avons relayé d’ailleurs leur  surprise dans un article du 7 juin, la presse fait état d’un nouvel épisode dans ce feuilleton à rebondissements. 

    Il est indiqué en effet qu’après avoir retiré finalement sa terrasse, « le gérant du restaurant le Jules, réclame 244.161 € d’indemnités pour manque à gagner » au responsable de la Société publique locale du Carreau du Temple présidée par le Maire du IIIe arrondissement.

    La raison tiendrait  à la difficulté d’exploitation de ce commerce causée par des températures jugées anormales,  soit  très basses soit très élevées, et donc inadaptées  qui règneraient  dans le restaurant, ce qui ferait fuir la clientèle. Sans doute le phénomène est-il la conséquence de la structure même de la halle où l’établissement est abrité.  

    Force constats d’huissier, lettre recommandée,  force communications dans  les médias, tous les moyens ont été mis en avant pour justifier cette demande assez inattendue. On s’interroge  toutefois sur les conditions dans lesquelles les sportifs qui fréquentent les installations du Carreau peuvent pratiquer leur entraînement ? Et sur ce plan aucun avis  négatif  ne nous a été signalé.

    Finalement est-ce que toute cette théâtralité n’est pas une  manœuvre pour forcer  l’obtention d’une  autorisation de terrasse ? Ou bien est-ce tout simplement un cas d’école qui illustre le surnombre de bars et de restaurants trop souvent considérés par ceux qui les ouvrent  comme le Graal pour remplir ses poches alors que la concurrence est forte et que la situation économique n’est pas des plus favorables ?

    Reste que cette affaire doit être méditée par tous les  acteurs concernés.

     

  • 220px-St-Paul-St-Louis-DSC_8056La vitrine en cours d"aménagement 3 rue des Rosiers (IVe) (Photo VlM)

     

    Le 3 juin dernier nous avons publié un article à propos de l'installation à la hâte d'une devanture 3 rue des Rosiers (IVe). Elle ne nous paraissait pas conforme au PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais et nous avions alerté la Direction de l’Urbanisme afin de savoir si une autorisation avait été délivrée.

    Prévenu par nos soins Julien LANDEL, 1er adjoint au Maire du 4ème arrondissement vient de nous informer selon les termes suivants que ces aménagements n'étaient pas autorisés : "… Je vous confirme que la DU (direction de l'urbanisme – NDLR) n’a délivré aucune autorisation concernant cette devanture. – Une procédure a été lancée après l’alerte signifiée par le Maire du 4ème…"

    Une nouvelle fois il est démontré que nous devons rester vigilants lorsque nous constatons des travaux qui ne nous paraissent pas conformes et nous remercions vivement l'adhérent de notre association qui habite le quartier de nous avoir alertés.

     

  • PhotoAffiche et vitrine taguées sur les murs du Crédit Muinicipal 55, rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM)

     

    Nous n'avions pas relayé en l'annonçant dans notre blog, comme nous le faisons habituellement, l'exposition "Sur les murs" qui a lieu actuellement au Crédit Municipal, 55 rue des Francs Bourgeois (IVe) et fait l'apologie du "Street Art", notre quartier étant suffisamment tagué comme cela…

    Nous ne résistons pas néanmoins à la tentation d'y faire allusion aujourd'hui, avant dernier jour avant la clôture de la manifestation, car tel l'arroseur arrosé, des affiches de l'exposition et une vitrine d'affichage les jouxtant viennent d'être la cible de tagueurs indélicats.

    Ou bien ceux-ci n'ont pas hésité à mettre en pratique in situ ce qui était si bien décrit dans les salles d'exposition toutes proches ou bien il s'agit à nouveau d'un acte malveillant ! Il n'empêche que cette situation est plutôt cocasse.

     Dominique Feutry

     

  • A3 Vue éloignée d'un des deux tipis du Square Léopold-Achille, côté rue du Parc Royal (IIIe) (Photo VlM)

     

    Lorsque nous longeons le Square Léopold-Achille, côté rue du Parc Royal (IIIe), de bien curieuses structures s'offrent actuellement à notre vue. Toujours magnifiquement fleuri cet espace abrite deux espèces de tipis qui, vus de loin, laissent à penser qu'ils sont destinés aux enfants pour jouer.

    Très vite, dès que nous approchons, nous comprenons que ce sont des agencements recouverts d'une toile spéciale, à l'instar des murs végétalisés, qui seront bientôt, et jusqu'à mi hauteur, habillés de plantes et de fleurs aujourd'hui bien petites au bas de ce montage inattendu. Le haut des deux montures, plus squelettique,  devrait rester dans son état actuel agrémenté néanmoins de fleurs grimpantes, il  apparaitra en contraste avec la partie inférieure qui va se transformer au fil des jours.  

     

    A2Vue rapprochée du second tipi (Photo VlM)

     

    Nous attendons avec impatience le résultat de cet essai. Faisons confiance aux jardiniers qui sont de véritables artistes.

     

  • 220px-St-Paul-St-Louis-DSC_8056Intérieur de l'église Saint-Paul-Saint-Louis rue Saint-Antoine (IVe)

     

    La section « La Cité Marais-Faubourg Saint-Antoine » de la Société historique et archéologique des IIIe, IVe, XIe et XIIe nous informe de la programmation d’une conférence exceptionnelle qui a pour thème :

    « Les sépultures à Saint-Paul-Saint-Louis »

    à 18h00 le jeudi 11 juin  Maison des Associations du IVe arrondissement : 38, boulevard Henri IV.

    Cette conférence donnée par l’architecte Yves Ricard clôturera ainsi  le programme du 2ème trimestre 2015 de la Société historique. 

    Cette  présentation durant 1h30 heure a déjà été donnée le 22 mars dernier, lors de la semaine du Marais chrétien. Elle avait alors été particulièrement appréciée car émaillée de détails qui donnent tout son intérêt à l’histoire de la célèbre crypte de l’église où sont séparées les nombreuses sépultures des jésuites et des laïcs sachant, fait rarissime, que le lieu n’a pas été profané durant la Révolution

     

  • A1La maison Saadetian, magasin de vêtements civils et militaires 18 rue de Picardie (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Une vieille boutique,18 rue de Picardie, ouverte en 1926 par le grand-père de l'artisan tailleur qui y exerce actuellement. Elle donne un air du passé à ce coin de la rue mais rappelle  aussi comment se présentait le quartier il y a  encore quelques décennies.

    Le propriétaire est passionné par le beau vêtement et  réalise des habits sur mesure. On peut aussi louer un smoking ou une jaquette.

    L'intérêt est qu'à cette adresse il est possible de se faire tailler toutes sortes de costumes, du vêtement d'équitation au costume de cirque en passant par les tenues d'ordres religieux. 

    La publicité précise que " la réalisation est toujours faite aux mesures des clients particuliers ou des comédiens, dans le respect de l'assemblage traditionnel et artisanal: entoilages et doublures de qualité assurent la longévité de vêtements façonnés dans les meilleurs matériaux."

    Les amateurs de beau travail ne doivent pas hésiter à visiter l'atelier, ils découvriront un métier bien vivant.

    Dominique Feutry