Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

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    QuatuorLa quatuor vocal : Kaëlig Boché (ténor), Antoine Foulon (baryton), Éléonore Pancrazi (mezzo-soprano) et Pauline Feracci (soprano) et la pianiste Magali Albertini (Photos VlM)

     

     

    Le concert, qui a bénéficié du soutien des spécialistes de l'immobilier de prestige dans le Marais ENGEL & VÖLKERS, a débuté sur des airs des Noces de Figaro de Mozart (dont on rappelle que le récit se passe à Séville chez le comte et la comtesse Almaviva…) avec un duo du baryton et de la soprano, qui s'est poursuivi sur le célèbre "La ci darem la mano" de Don Giovanni où des qualités vocales mais aussi scéniques sont appréciées.

    Le baryton est revenu sur scène avec l'air de "La calomnie" du Barbier de Séville, suivi par la mezzo qui a donné un témoignage convaincant de son talent en interprétant de façon personnelle l'air de Rosine "una voce poco fa" du Barbier de Séville de Rossini.

    Léo Delibes, avec Pauline Feracci dans "Les filles de Cadix", Francis Poulenc, avec Kaëlig Boché dans "Toréador" et Camille Saint-Saëns, dans "El Desdichado" (Le déshérité) chanté par les deux voix féminines, ont fait la transition vers le clou de la soirée : "Carmen" de Georges Bizet.

    L'opéra le plus joué au monde avait évidemment toute sa place dans ce programme. La troupe a débuté par un tutti des chanteurs comme un chœur en réduction, avec ses quatre registres, sur l'air de "écoute compagnon, écoute", puis est intervenu un grand moment, le duo de Micaela et de Don José "Parle moi de ma mère" où Pauline Feracci nous a fait partager les sentiments d'une femme souffrant d'un amour étouffé, qui assume la charge d'un message de tendresse de la mère de celui qu'elle aime et qu'on sait envouté par la sulfureuse Carmen.

     

    Concert spectateursVue des spectateurs dans la nef de l'église ND des Blancs-Manteaux. Magali Albertini, la pianiste, au premier plan. Au premier rang à gauche Benoîte Lardy Maire-adjointe de Paris-centre en charge de la culture.

     

    Le recours au chef-d’œuvre qu'est Carmen s'est achevé avec la déclaration de la flamme de Don José pour Carmen dans l'air "La fleur que tu m'avais jetée"  interprétée avec passion par Kaëlig Boché puis, en matière de final, l'air le plus célèbre de cette fresque espagnole "Votre toast, je peux vous le rendre", "Toréador !" où la réplique des chœurs au baryton a été donnée par les trois voix disponibles dans une remarquable polyphonie qui a donné beaucoup de relief à un air par ailleurs très connu.

    A l'issue des saluts, et des applaudissements nourris, la troupe a donné en bis le quatuor de Rigoletto de Verdi : "Bella figlia dell amore" et contribué ainsi à faire de cette soirée un programme qui a exploité pleinement les différents registres du chant lyrique et les arrangements polyphoniques qui sont l'essence même de l'opéra.

    GS

     

  • Conseil parisLe conseil de Paris, Hôtel de Ville

     

     

    Il se tient ce mois-ci les 15, 16 , 17 et 18 novembre 2022.

    L'ordre du jour fait état comme d'habitude d'un nombre impressionnant de subventions dont les Maires-adjoint se disputent la paternité. Il y en a pour tout le monde. Il vous est proposé d'en prendre connaissance.

    Novembre 2022. Avalanche de subventions aux associations

    GS

     

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    Académie du climat    L'Académie du Climat, précédemment mairie du IVe, place Baudoyer (Photo VlM)

     

     

    Les excès auxquels nous assistons au nom du climat, dont la création de cette "académie" est l'apothéose, nous interrogent en tant que citoyens sur les causes et dimensions du phénomène. C'est l'aspect "gouffre financier" qui nous y invite. Selon un article du Parisien daté du 2 octobre 2022, cette structure qui date de 2021 et squatte l'ancienne mairie du IVe, vit sur un budget de fonctionnement de 1 Million  d'€ par an sans compter l'espace occupé et la masse salariale du personnel. Elle dépense plus de 2 Millions en "investissements". De plus, elle entraine dans sa mouvance des associations comme "Yes We Camp", pilote du projet, qui a reçu à ce titre 100.000 € de l'Hôtel de Ville en 2021 et 90.000 € en 2022.

    Sa Directrice Sarah Alby, ex Directrice de cabinet-adjointe d'Anne Hidalgo, révèle que 40 personnes y sont affectées. Leur objectif : "animer un lieu de convergence qui permet d'identifier les acteurs des questions environnementales et de les mettre en réseau, leur offrir un lieu pour se retrouver. C'est du service public !"

    Laissons ces discours vides de contenu pour poser les bonnes questions et tenter d'y répondre.

     

    GlacesFonte des glaciers dans l’Antarctique

     

    Y a-t-il dérèglement climatique ? Oui et non. Oui car la température s'est indiscutablement réchauffée. On le constate à la fonte des glaciers. Non car pour qu'il y ait dérèglement il faudrait qu'il y ait règlement. Il n'y en a naturellement pas car la nature fait ce qu'elle veut et nous n'en sommes pas maitres.

    Question subsidiaire : l'Homme est-il responsable des changements observés ?

    C'est la clé de voûte de la problématique. Le courant d'opinion animé par les Verts répond par l'affirmative et accuse le CO² émis, par effet de serre, de réchauffer la planète. Cependant, des savants respectables affirment que le réchauffement n'est que marginalement (10%) dû à ce phénomène. Arrêtons nous un instant sur cette contradiction et imaginons ce qui se passera dans dix ou quinze ans si après avoir chamboulé la planète et l'avoir obligée à se plier à des contraintes insupportables qui ont généré des catastrophes économiques et sociales, on se rend compte qu'il n'y a pas d'amélioration ?

    Il y a tant de raisons autres qu'anthropiques pour que les conditions climatiques évoluent : l'activité solaire en premier lieu mais aussi la géothermie de notre bonne vieille Terre dont la croute (40 à 80 km d'épaisseur) est le siège de réactions nucléaires produites par la fission de roches contenant des éléments radioactifs comme l'uranium et le thorium. Rappelons au passage cette merveille : tous les éléments du tableau de Mendeleiev, de l'hydrogène à l'uranium en passant par les lanthanides, se trouvent présents dans la croute par la grâce divine !

    On voudrait bien éviter de médire mais on craint que les politiques des pays influents, USA, Allemagne et France notamment, se soient rués sur ce dossier pour attirer les électeurs en créant de la peur. Le mouvement est parti d'Allemagne, où les "Grüne" ont fomenté la chute du nucléaire et obligé la Chancelière à y renoncer au profit de l'éolien et, hélas, du gaz russe….

     

    CentraleCentrale nucléaire française

     

    Leur influence s'est étendue à la France et nos Verts ont réussi eux aussi en 2010 à arrêter le programme nucléaire, un domaine où la France était leader mondial. Au profit de sources intermittentes, l'éolien dont les fournisseurs sont allemands, le photo-voltaïque (solaire) monopole des chinois ! Où en sommes-nous aujourd'hui, peu de temps après ? le gaz manque à l'Allemagne à cause des tensions géo-politiques, elle s'est remise au lignite, un mauvais charbon et la France se trouvant dans l'impasse car l'éolien est massivement rejeté, fait des courbettes à l'Algérie pour son gaz et revient au nucléaire en essayant désespérément de rattraper le temps perdu au profit des USA qui lui dament maintenant le pion sur les marchés internationaux….

    Les Verts français devraient se contenter de boire leur honte d'avoir condamné la France à perdre son leadership industriel et à mendier son énergie. On constate à Paris qu'il n'en est rien et ils caracolent car la Maire a besoin de leurs voix pour gérer la Ville.

    Que peuvent-ils enseigner à l'Académie du Climat après les impasses stratégiques auxquelles ils nous ont conduits ?

     

    TorchèresUne torchère

     

    On va les conseiller ! Ils militent pour des économies de bouts de chandelles et la chasse aux pets de vaches. Pourquoi sont-ils silencieux sur les gaz d'extraction du pétrole qui brûlent dans des torchères  à l'air libre partout dans le monde ? Ces gaz représentent un volume de 150 Milliards de mètres cubes par an. C'est 30 % de la consommation annuelle européenne ou 25 % de la consommation annuelle des États-Unis. Les seuls 40 Milliards de mètres cubes torchés en Afrique suffiraient à la moitié de la consommation d'énergie de ce continent.

    La récupération de ces gaz est possible. Il faut les comprimer, les liquéfier, ce sont des investissements que les pétroliers pourraient faire mais ils ne veulent pas assumer. Alors ils brulent les gaz et rejettent du CO² sans qu'on entende le moindre murmure des écolos de la planète. Y a-t-il collusion objective ? Que devons-nous en penser ? C'est pour le moins étrange….

    Sur les dangers du nucléaire, on suggère qu'ils expliquent honnêtement qu'aucune source d'énergie est sans risques. Le charbon, dont la combustion est productrice de CO², est à 600 mètres sous terre et cause la mort prématurée en Europe de 2.000 personnes par an. Le lignite est à ciel ouvert et son extraction est un désastre environnemental. Quant au nucléaire, les écolos n'en veulent pas, mais alors que pensent-ils de l'OTAN qui dispose en Europe de 150 ogives nucléaires prêtes à l'emploi ? Rien qu'en Allemagne où les Grüne font la loi, on dit qu'une vingtaine de têtes nucléaires sont stockées à Büchel, dans le sud-ouest du pays, où se trouve une base de la Luftwaffe.

     

    PollutionPollution des plastiques, pandémie mondiale

     

    La réflexion ne doit pas se borner à des commentaires négatifs. Dans le combat contre le réchauffement climatique telle qu'il est conduit par nos Verts, il y a aussi de bonnes choses, notamment la lutte contre la pollution et la surconsommation avec le gaspillage qui en découle. Réduire la place de la voiture, sa pollution et ses encombrements est affaire de bon sens. Mais pourquoi sont-ils silencieux sur le développement de véhicules thermiques à très faible consommation (1 à 2 litres au 100) qui permettraient de gérer le grand saut vers le tout électrique qui pose tant de questions ? Pourquoi sont-ils si complaisants à l'égard des voitures SUV qui sont un non-sens environnemental ?

    On aimerait qu'ils s'intéressent aussi à la surpopulation car elle alimente évidemment la surconsommation. Il ne s'agit pas de conduire des politiques malthusiennes comme l'ont fait les chinois mais s'efforcer d'être persuasifs, comme on l'est pour d'autres combats, pour qu'une promotion du contrôle des naissances soit assurée dans les pays où la natalité est forte.

    Pour finir, Anne Hidalgo a-t-elle eu raison de permettre la création et l'entretien de cette "académie" coûteuse alors que ses finances sont aux abois et qu'elle doit se renier face aux parisiens en décidant d'augmenter de 53,5% (*) la taxe foncière qui frappe les propriétaires-occupants et les propriétaires-bailleurs donc tout le monde ? Alors même que les objectifs du combat écologique sont aussi flous comme nous l'avons souligné ? La réponse est dans la question.

    Jean-Claude Théodart

    Gérard Simonet

     

    (*) 50 % plus 7% de hausse de l'assiette

     

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    Victor hugo olivia voisinAriel Weil, Maire de Paris-centre, entouré d'Olivia Voisin, Commissaire scientifique de l'exposition, Directrice des musées d'Orléans et Gérard Audinet, Commissaire général, Directeur des musées Victor Hugo de Paris-Guernesey  (Photos VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Louis Boulanger n'est pas le peintre le plus célèbre de son époque. Quatre ans plus jeune que Victor Hugo (il est né en 1806) ils sont devenus amis comme Montaigne et La Boétie. Cette relation avec une personnalité aussi forte que celle de Victor Hugo a sans doute contribué à faire de l'ombre au peintre.

     

    Victor hugo fillesHuiles sur toiles de Louis Boulanger : Léopoldine (à gauche) et Adèle, filles de Victor Hugo

     

    Sur un parcours en quatre étapes, la maison de Victor Hugo, 6 place des Vosges (IVe) expose du 10 novembre au 5 mars 2023 pas moins de 190 œuvres de l'artiste. Parmi elles, deux portraits des filles de Victor Hugo, Léopoldine qui a eu la fin tragique que l'on sait à 19 ans et Adèle dont on connait la vie de misère par l'interprétation d'Isabelle Adjani dans le film de François Truffaut "La vie d'Adèle H". La préparation du projet a été aussi l’occasion de restaurer certaines œuvres maitresses comme "Le Martyre de Saint-Laurent" et le "Le Triomphe de Pétrarque".

    MazeppaLe supplice de Mazeppa

     

    On reste en arrêt devant le réalisme de la représentation du supplice de Mazeppa, personnage semi-mythique d'Europe centrale condamné à périr emporté dans la steppe par un cheval fougueux. Victor Hugo, dans "Les Orientales", en a fait un poème dédié à Louis Boulanger et Franz Liszt une œuvre symphonique de la veine des "Préludes".

    Toujours dans le sillage de Victor Hugo et de Notre-Dame de Paris, on peut admirer "L'enlèvement d'Esméralda par Quasimodo et Claude Frollo". Honoré de Balzac est présent lui aussi comme l'un des amis intimes du groupe de romantiques qui comprend d'autres peintres et le grand Alexandre Dumas.

    GS

     

    PS : en marge de l'exposition, Ariel Weil nous a indiqué que "près de l’opéra, un commerçant se moquait depuis des mois des piétons, des autorités, et de sa profession, en bloquant le passage sur le trottoir et près du métro, malgré de nombreuses amendes. Aujourd’hui, la police municipale de Paris a retiré et confisqué son mobilier manu militari". 

     

  • Conseil de secteur paris-centreConseil de secteur Paris-centre (1er, IIe, IIIe et IVe) en réunion dans la salle des fêtes (photo mairie de Paris)

     

     

    Nous ne voulons pas abreuver nos lecteurs de chiffres mais rappeler que la dette de Paris avoisine les 9 Milliards d'€ (alors qu'elle n'était que de 1 Milliard en 2001) et que la tendance à l'endettement reste à la hausse.

    En même temps, la mairie de Paris subventionne une myriade d'associations aux objectifs abscons, souvent électoralistes, pour un montant annuel de 300 Millions d'€. L'ordre du jour du conseil de secteur de Paris-centre du 8 novembre 2022 fournit un aperçu de la façon dont ces budgets se répartissent à travers la capitale. Rien que chez nous, en attendant de découvrir ce que coûte la gabegie de l'Académie  du Climat qui squatte l'ancienne mairie du IVe et ses soirées techno, pour cette seule séance de novembre 16,5 Millions d'€ sont attribués.

    Il est vrai que plus de 11 Millions vont au Théâtre de la Ville et personne n'en discute la pertinence. Il reste cependant de quoi satisfaire l'appétit de nombreux dévoreurs de subventions. Chacun peut s'en faire une idée à la lecture de l'ordre du jour, et participer au conseil à titre d'observateur.

    Il est vrai aussi que ces décisions sont généralement prises à l'unanimité. Le Maire et sa majorité sont pris dans un maelström de générosité, l'opposition n'ose pas s'opposer….

    Si nous revenons sur le sujet c'est que les sommes allouées à la propreté de Paris sont manifestement insuffisantes si on en juge par les résultats, alors qu'un coup de rabot de seulement 10 % sur les subventions douteuses aux associations apporterait sans faire de dégâts de quoi financer une amélioration significative de l'état de la capitale. 

    A titre d'exemple, la lutte contre les tags coûtait 4 Millions d'€ par an en 2019. Elle a été portée à 8 Millions d'€ avec des améliorations visibles. Une nouvelle contribution à ce poste de dépenses permettrait vraisemblablement d'éteindre le fléau et faire bonne figure aux JO de 2024, dont Anne Hidalgo attend beaucoup pour son image.

     

    NB : depuis sa création en septembre 2000, notre association n'a pas reçu et n'a pas demandé un centime de subvention des pouvoirs publics. Elle existe grâce aux cotisations de ses membres. A ce propos, si vous n'avez pas encore réglé votre cotisation 2022, allez sur la page d'accueil d'oncle Picsou, le sympathique avatar de notre Vice-président Trésorier…

     

  • Weil terrassesRue Montmartre : Ariel Weil (à droite – bien que de gauche…) s'assure du retrait complet des terrasses estivales (Photo mairie de Paris)

     

     

    Ariel Weil est quelqu'un qui ne transige pas avec les engagements. Le démontage des terrasses estivales doit intervenir le 2 novembre car le 1er est férié. Aucune rue n'y échappe. Il s'est rendu sur le terrain pour le vérifier et nous avons constaté nous-mêmes que l'obligation était respectée.

    Il reste un débat sur ces terrasses dont le statut est devenu une bizarrerie parisienne. Doit-on les maintenir et quelle doit être leur heure de fermeture le soir ?

    Sur le maintien ou non de deux types de terrasses à Paris, la raison commanderait que quelques unes de ces terrasses estivales deviennent permanentes au prix de la suppression définitive des autres. Le ratio entre les deux pèse lourd évidemment sur l'appréciation et les conséquences d'une telle mesure. Quant à l'horaire de fermeture, un Tweet d'Olivia Polski, Adjointe à la Maire de Paris pour le commerce, nous apprend qu'elle serait favorable à l'alignement de l'heure de fermeture des deux types de terrasses sur minuit, sachant que les horaires actuels sont respectivement de 22h00 et 02h00 du matin.

    Les habitants, qui craignent le bruit et les désordres, et leurs Maires d'arrondissements, ont là matière à réfléchir et à manifester leur point de vue.

    GS

     

  • ErdilinAncien magasin "Erdilin" et sa devanture outragée, 14 rue des Haudriettes (IIIe)

     

     

    Les touristes s'y arrêtent et prennent des photos. Excellente publicité pour Paris, à l'aube des Jeux Olympiques qu'on attend avec angoisse. Pour attester que Paris et la France sont capables du meilleur comme du pire. Ici, on a affaire au pire ! Des affiches, sauvages comme il se doit, empilées avec leur colle les unes sur les autres, conséquence d'un ballet incessant de professionnels marron qui pratiquent le collage illicite de jour et en toute tranquillité !

    Nous venons de faire une tentative : signaler cette "anomalie" (quel euphémisme !) au service municipal DansMaRue – qui sait par moment être efficace -  pour voir ce qui se passe. On constate sur le site qu'une signalisation a été déposée le 20 octobre 2022. Le délai n'est pas choquant mais on voit, en comparant les photos, avec quelle rapidité cette horrible croute s'est construite et développée.

    La mairie de Paris a pourtant mis en œuvre, avec un certain succès, une politique de poursuite des afficheurs sauvages et de leurs annonceurs. Que faire de plus ?

    Colombe Brossel, Maire de Paris en charge de la propreté, et les responsables de sa technostructure le savent : il faut de la SURVEILLANCE. Comment se peut-il que tout le monde ait assisté, ici et là, au manège des ces professionnels de l'affiche avec leur véhicule et leur matériel, s'affairant sereinement pour coller leur papier sans que les forces de l'ordre municipal s'en aperçoivent et interviennent ?

    Rappelons nous cette déclaration en substance de Mme Brossel au lendemain de sa ré-élection à l'Hôtel de ville et de sa nomination aux commandes de la propreté de Paris : "Je placerai des agents municipaux dans chaque quartier pour assurer un contrôle permanent de ce qui s'y passe". Nous avions applaudi et remercié la Maire pour sa sagacité et immédiatement pensé à ces "gardes-champêtres" d'antan qui avaient l’œil à tout et agissaient.

    Plus personne n'en parle et la mairie continue à demander aux citoyens de bonne volonté de faire office de donneurs d'alerte. Nous n'y sommes pas opposés et nous le faisons individuellement avec bonne grâce mais ce dispositif est fragile car il n'est pas professionnel. Nous disons à Colombe Brossel : "faites ce que vous avez annoncé, l'intention est louable. Vous en recueillerez les fruits".

    En attendant, nous devons boire la honte d'horreurs comme celle que nous dénonçons rue des Haudriettes, tout près du musée de la chasse et de la nature, à mi-chemin de Beaubourg et du musée Picasso, à cent mètres du musée d'Art et Histoire du Judaïsme.

    Gérard Simonet

     

    Postscriptum du 8 novembre

    Il faut croire qu’Attila est passé par là. Les affiches en croûte, comme des pâtés du même nom, encombrent le trottoir. Nous avons déposé une signalisation sur DansMaRue

     

    Haud 14

     

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    Bm 28Devanture élégante avec éléments en fer forgé 28 rue des Blancs-Manteaux (IVe), attenante à la brasserie "La Fronde" (Photos VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Après avoir hébergé "Le Monjul", un restaurant qualifié par certains de "bistronomique", qui se caractérisait par une certain niveau de recherche culinaire, ce local a failli accueillir un restaurant déclaré "péruvien" à l'enseigne de "Altitudes" mais il est resté vacant. L'épidémie de COVID n'est pas étrangère à cet échec.

    Les riverains se sont étonnés pourtant de constater que, bien que fermé, le local était éclairé jour et nuit !

    Il n'est plus vacant et les nouveaux locataires déclarent vouloir en faire un bar gay, le "Purple", mais la forte concentration de licences IV sur le secteur leur rendra la tâche difficile. Nous savons que la préfecture de police est attentive à ce paramètre et le Maire du IVe Ariel Weil vigilant sur l'équilibre du tissu commercial. Inutile de dire que, par crainte du bruit, les résidents sont plus que réservés face à cette perspective.

     

    Arch 37L'ancienne "Praline " et ce qui reste de la boucherie, 37 rue des archives (IVe)

     

    Tout près de là,  au 37 rue des Archives, deux commerces côte à côte, les " Pralines Mazet " et la "boucherie des Archives", ont fermé pendant le COVID. Des travaux sont en cours pour rassembler les deux boutiques. On voit des ouvriers ici en train de poser les devantures, qui paraissent sobres. Difficile de savoir ce qui se prépare. Les gens qui s'affairent sont muets comme des carpes ou ne savent pas. C'est la porte ouverte à toutes les conjectures. Parmi elle : attention, c'est une boite de nuit qui se prépare !

    On ne le croit pas mais mieux vaut être attentifs. Cette partie de la rue des Archives échappe encore au déferlement d'établissements recevant du public comme c'est le cas au bas de la rue des archives, et aux foules qu'elle draine tous les week-ends. On ne souhaite pas que l'agitation se déplace maintenant vers le nord !

     

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    Conques abassialeL'abbatiale Ste Foix de Conques, classée monument historique depuis 1840 (Photos VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Pierre Soulages est mort le 26 octobre 2022 à Nimes, âgé de 102 ans. Natif de Rodez il a témoigné tout au long de sa vie un grand attachement à cette ville où il a ouvert son musée. Son œuvre la plus célèbre est la réalisation des 104 vitraux de l'abbatiale Ste Foix de Conques, la perle du Rouergue dans l'Aveyron.

    Conques est un "site patrimonial remarquable (SPR)", au même titre que le Marais, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, comme le sont les berges de la Seine qui bordent le Marais et Paris-centre.

    Cette parenté a incité sans doute le Maire de Paris-centre Ariel Weil à rendre hommage au peintre sur Twitter en ces termes : "Le Centre Pompidou et le Musée du Louvre lui avaient rendu hommage pour ses cent ans, il y a deux ans. Le Musée Soulages de Rodez continuera à dévoiler son immense talent. L’outrenoir (*) est une éternité. À bientôt Pierre Soulages." (*) [outrenoir : au-delà du noir une lumière reflétée, transmutée par le noir.]

    Nous avons nous-mêmes décidé d'accompagner cet hommage en nous rendant à Conques pour admirer le joyau que constitue cette commune rurale et son abbatiale, et en ramener des photos à la gloire de Soulages et de son esthétique.
     
    Conques 2
     
    Vue de fenêtres et de leurs vitraux signés Soulages
     
     
    Conques 3
     
    Conques, rue principale
     
     
    Gérard Simonet
     
     
     
  • BergesLes berges de la Seine entre le Marché aux Fleurs et le boulevard du Palais (photo VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Notre association n'est pas une adepte de la critique systématique. Il nous arrive de distribuer des satisfécits. Il en est ainsi d'une initiative de la mairie de Paris-centre : à intervalles réguliers, elle informe la population de façon claire et succincte des chantiers qui affectent son quotidien. L'instigateur en est Florent Giry, Adjoint au Maire Ariel Weil en charge de la voirie, des mobilités et de la gestion des chantiers <communication-pariscentre@info-mairies.paris.fr>

    Ses messages ne retiennent que l'essentiel : "C'est quoi ce chantier ?" – "Quand ?" – "Quels impacts ?"

    On apprend ainsi que les marchands de fleurs du quai de Corse vont être débarrassés de leurs tags hideux, dans la nuit du 23 au 24 octobre, à l'aide d'une nacelle circulant sur le quai. Il en résultera la fermeture à la circulation du tronçon de quai concerné, le report de la circulation des piétons sur le trottoir opposé (pas très grave !) et l'obligation des cyclistes de mettre pied à terre (c'est la moindre des choses !).

    Nous sommes ravis de cette information dont nous apprécions le fond et la forme. Pour les besoins de cet article, nous nous sommes rendus ce matin sur les berges rive droite. Il nous semble que M. Giry s'est légèrement trompé sur la date : les supports bois et pierre de la rive opposée sont parfaitement propres, ce qui suggère que l'intervention a eu lieu un peu plus tôt qu'annoncé.

     

    Renée vivien Charlot tags

     

    A propos des bulletins d'information, il nous semble que les mairies d'arrondissement disposent depuis 2020 d'une délégation accrue en matière de communication. Sur le dégraffitage, qui est le bienvenu, il reste encore trop de sites qui souffrent de lacunes dans le traitement des signalisations : plus de deux mois pour traiter le sabotage de la fresque de la place Renée Vivien (IIIe), plusieurs semaines, voire intervention sine die, pour les rideaux métalliques des commerces….

    On ne règlera pas cette plaie si on continue à offrir aux saboteurs un temps long d'exposition de leurs œuvres funestes. Il n'est pourtant pas plus lourd, en terme de moyens, de nettoyer un tag le lendemain que d'attendre des mois. La différence est que le passage à un mode LIFO (last in, first out) porte atteinte au phénomène lui-même et le décourage, en dégageant de ce fait des moyens croissants. Il faut que nos décideurs le comprennent, s'ils veulent présenter une face de Paris propre pour les JO de 2024…. et au-delà !

    GS