Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Hôtel vigny parc royal 10Hôtel de Vigny, 10 rue du Parc Royal (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    C'était le dernier monument du Marais à restaurer (article du 1er mai 2019). Les travaux viennent de s'achever avec la restitution du portail qui ouvre sur les corps de bâtiments.

    Les Thés Mariage Frères sont mondialement réputés. Ils comptent huit boutiques à Paris. L'Hôtel de Vigny a été racheté par eux en 2015 pour abriter leur futur siège social et un espace de dégustation. La restauration des bâtiments, initialement annoncée pour abriter un hôtel cinq étoiles, a connu une période de flottement avant que soit connue la décision des Thés Mariage de prendre la relève. Les travaux se sont déroulés sur sept longues années, ce qui laisse imaginer des aménagements importants qu'on va maintenant pouvoir découvrir… 

     

     

  • Charlot 1Musée des horreurs rues Charlot/Quatre-Fils (IIIe). Appel le 28 septembre au service DansMaRue de la mairie de Paris pour un enlèvement d'urgence !

     

     

    Cette kyrielle de rideaux métalliques au début de la rue Charlot constitue depuis toujours une invitation des vandales-tagueurs à y exercer leur triste besogne. Combien ont-ils dépensé en achat de bombes de peintures pour défigurer cet espace ? Dans quel but ?

    Nous sommes nombreux à ne pas accepter cette manie et tout aussi nombreux à ne pas comprendre pourquoi la Ville n'y a pas encore mis le holà. C'est un sujet que le hashtag #nonauvandalisme et son créateur Yazid entendent discuter avec le Premier Adjoint de Paris Emmanuel Grégoire aussi vite que possible. Les mesures qui sont en application depuis un an environ ont apporté des améliorations sensibles à la situation mais elles sont encore insuffisantes. Ce reportage rue Charlot en témoigne. Il faut progresser encore dans cette direction.

    La faiblesse actuelle : la rapidité d'intervention. Dépenser de l'argent pour se payer des bombes de peintures et consacrer du temps la nuit en risquant de se faire pincer n'a de sens que si l’exposition des "œuvres" est durable. Si elle disparaissent tout de suite nous pensons que leurs auteurs ont suffisamment de neurones pour comprendre qu'ils perdent franchement leur temps !

     

     

  • Tag vivienFresque "L'esprit des lieux" (425 m²) dessinée par Laurent Hours, réalisée par l'atelier Catherine Feff en 1996. défigurée ces jours-ci par un ou deux imbéciles qui s'exposent à des poursuites pour dégradation de biens. Le "collectif anti-vandalisme" animé par Yazid  interpelle par écrit le Premier adjoint à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire.

     

     

    Cette inscription délictuelle au bas d'une fresque dont la beauté est unanimement louée est une provocation de trop. Rappelons que les auteurs sont passibles d'une amende de 3.750 € et d'un travail d'intérêt général si le dommage est considéré comme léger et de deux ans de prison avec une amende pouvant s'élever à 30.000 € si le dommage est grave (source : direction de l'information légale et administrative).

    Encore faut-il que les auteurs soient identifiés et que le Parquet ne classe pas négligemment l'affaire. Pour surmonter ces difficultés, le "collectif anti-vandalisme" qui œuvre à nos côtés sous la conduite de Yazid est parvenu à mobiliser la mairie de Paris au niveau de son Premier adjoint Emmanuel Grégoire. Le collectif renouvelle aujourd'hui son intervention en adressant à celui qui fait aujourd'hui office de Maire de Paris bis depuis qu'Anne Hidalgo s'est mise entre parenthèses pour briguer la présidence de la République, un dossier étayé par des propositions de mesures réfléchies et ciblées (Téléchargez le dossier).

    En attendant d'être entendus à l'échelle parisienne, nous avons demandé un devis de remise en état de la fresque à l'atelier Catherine Feff qui en est l'auteur. Nous ne doutons pas que la mairie de Paris-centre accepte d'en assumer la charge. Au besoin nous mettrons nos propres deniers à contribution convaincus que nos adhérents approuveront ce geste même s'il pèse lourd sur nos modestes finances.

    Gérard Simonet

     

     

  • Mfmk Elizabeth_II_in_Berlin_2015_(cropped)

    Marie-Françoise Masféty-Klein (à gauche) est Présidente de l'association Culture & Patrimoine. Nous avons créé  ensemble les "Moments Lyriques du Marais" et elle assume en totalité les visites guidées que nous considérons aussi comme une activé culturelle commune. Elle nous parle d’Élisabeth II dont on célèbre en ce moment les obsèques.

     

     

    Souvenirs, souvenirs….

    D'un âge très légèrement avancé, je me souviens fort bien du couronnement en juin 1953 de la reine Elizabeth II alors que j’étais une petite fille. Nous étions à Maisons Lafitte chez ma grand-mère qui, chose exceptionnelle à l’époque, avait un poste de télévision. C’était d’ailleurs la première fois que je voyais la télévision. Il faut comprendre la magique surprise que c’était en ce temps-là d’être ainsi en même temps dans un salon de banlieue ET à Londres. Petite fille je me vois encore très bien, entourée de toute la famille et de nombreux voisins.

    Bien sûr l’écran était tout petit devant une grosse boîte qui retransmettait les images et évidemment toute la cérémonie était en noir et blanc. Les images étaient un peu floues mais la magie était totale et les spectateurs autour du poste étaient silencieux, respectueux de l’abolition de l’espace entre la France et l’Angleterre. J’ai appris qu’au lendemain de ce couronnement, plus de 3 millions de Français avaient acheté une télévision. Un autre monde commençait !

    Mes études en classe de philosophie au Lycée Français de Londres terminées je me promenais beaucoup dans les musées de cette capitale. Un jour alors que j’entrais au Victoria et Albert muséum, je croisai, à un mètre de moi,  Elizabeth II qui sortait de sa Rolls Royce. A l’époque cela m’a laissée indifférente bien que légèrement surprise.

    Profondément républicaine, les royautés ne m’intéressent guère et je suis étonnée d’apprendre que des milliers d’Anglais et d’étrangers font des heures de queue sous la pluie pour deux secondes devant le cercueil alors qu’on le voit beaucoup mieux à la télévision. Certes, 70 ans de règne qui se terminent, c’est une grande page du XXème et du début du XXIème siècle qui se referme avec le souvenir de tant de douleurs et parfois de joie pour les peuples du monde.

    Marie-Françoise Masféty-Klein

     

  • Axel arigatoAxel Arigato, 86 rue Vieille du Temple (IIIe)

     

     

    Les commerçants du Marais se mobilisent pour la sobriété énergétique, avec le sens du civisme et du respect de la loi qu'on leur connaît !

    Le magasin de tennis de luxe Axel Arigato, 86 rue Vieille-du-Temple, continue d'allumer 24h/24 et 7jours/7 son écran numérique vidéo, dans sa vitrine, au mépris du règlement du secteur sauvegardé du Marais qui interdit la publicité lumineuse.

    Le camion de projection sauvage de publicités sur les murs aveugles continue d'écumer le Marais au même mépris de la réglementation, comme ce lundi 12 septembre à 23h00, dans une rue Vieille-du-Temple déserte, au niveau du square Leonor-Fini, au-dessus du café Le Saint-Gervais.

    Les bistrots commencent à fourbir leurs appareils de chauffage des terrasses dont l'interdiction est sans cesse reportée par le gouvernement en dépit de la recommandation de la Convention citoyenne, et dont l'usage est tarifé, donc institutionnalisé, par la très écologique mairie de Paris.

    Bref, Paris se met en ordre de bataille pour accueillir les Jeux olympiques les plus écologiques du monde. MDR, "morts de rire", comme disent les ados. Ou plutôt morts de pollution, dans l'obscurité de nuits sans plus d'électricité pour cause de pénurie ?

    Jean-François Leguil-Bayart

     

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    BrocanteLe charme désuet des vide-greniers…  (illustration .evous)

     

     

     
    Après deux ans d’interruption due à la pandémie, c’est le moment de vider les penderies, placards, cagibis ! Vêtements, vaisselle, CD, livres, bijoux fantaisie, vieux disques vinyles et autres babioles n’attendent que vous pour repartir dans la vie. Les vêtements de vos enfants sont trop petits ? Ils ne jouent plus avec leurs jouets ? Vous avez peut-être trop écouté vos CD ou venez d’hériter d’une série de vinyles … participez au vide-greniers de votre quartier !

    Dans une ambiance familiale et bon enfant, les Conseils de quartiers invitent les habitants de Paris-centre à un grand vide-greniers du Marais, rues des Quatre Fils et de La Perle, samedi 24 Septembre de 9h00 à 18h00.

    Dernières inscriptions à la Mairie de Paris-centre (2 rue Eugène Spüller- 75003 – salle Bretagne), jeudi 15 septembre de 17h00 à 19h00 
    et samedi 17 septembre de 10h00 à 13h00, s
    ur présentation d’une photocopie de carte d’identité (recto/verso) + un justificatif de domicile + chèque de 10,00 € à l’ordre du Rire Médecin, association bénéficiaire de cette initiative solidaire.

    On vous attend nombreux !

    Renseignements supplémentaires par mail : videgreniermarais@hotmail.com

     
  • Capture d’écran 2022-09-12 203405La rue Saint-Merri, carrefour Temple, décrétée "rue aux écoles" à cause de l'école primaire/élémentaire située à son carrefour avec la rue du Renard.

     

     

    La mairie de Paris-centre poursuit à doses mesurées sa politique de pacification de l'espace public. Les résultats sont très visibles dans le secteur Temple-sud/Verrerie/Saint Merri (IVe). Les habitants ont fait entendre leur voix pour corriger des abus en matière de stationnement sauvage et la mairie y a été sensible. Ils ont soulevé un autre sujet : la rue St Merri, comme d'autres "rues aux écoles", devait se distinguer par un enrobé beige clair contrastant avec la couleur ambiante. Leur collectif a fait part de ses réserves à notre ABF (architecte des bâtiments de France) Samanta Deruvo. Nous seulement elles les a écoutés et corrigé ce projet mais on croit savoir que toutes les rues aux écoles à Paris auront le même traitement. Nous publions ci-dessous l'information diffusée par l'animatrice du collectif.
     
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    Le permis d'aménager pour finaliser le projet de transformation de notre rue en "rue aux écoles" a été accordé le 22 juillet dernier. Curieusement, il n'y a pas d'affichage visible de ce permis dans la rue Saint-Merri (si quelqu'un l'a quand même décelé, qu'il le signale). 
     
    Le permis d'aménager accordé n'est pas exactement identique à celui projeté. Si une seconde barrière pivotante sera effectivement posée côté rue du Renard "pour dissuader les véhicules d'entrer dans la rue à contre-sens", la reprise de la chaussée en enrobé beige clair a dû être abandonnée suite à un avis négatif de Mme Samanta Deruvo, ABF, "afin de ne pas interrompre la linéarité de la voie (visuelle) et d'éviter la fragmentation de l'espace public". 
     
    Nous nous félicitons de l'avoir alertée en amont sur ce problème important pour les riverains.
     
    L'enrobé sera donc en gris clair avec des essais préalables sur échantillons qui devront être validés par l'UDAP (Unité départementale de l'Architecture et du Patrimoine), voir en p. 21 de la notice de présentation
     
    Si d'aventure, quelqu'un voulait attaquer cette décision (PA 075 104 22 V0003), il faudrait déposer une requête devant le Tribunal Administratif avant le 22 septembre, ou bien faire constater par huissier l'absence d'affichage. Cette procédure me semble cependant vouée à l'échec. 
     
    Bien à vous tous, et bonne rentrée.
     
    Collectif Saint-Merri / Pierre au Lard,
     
    Nadine Colombel
     
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    JO à Vélo devant la Tour EiffelJo et son vélo devant la Tour eiffel

     


    Vous avez certainement croisé un jour ou l’autre, dans une rue du Marais, debout sur les pédales de son vélo, Jo.
    Vous vous êtes probablement interrogé sur le contenu de l’énorme colis arrimé à la remorque tirée par le vélo. Il s’agissait d’un chauffeeau, d’une baignoire ou d’un lavabo, car Jo à Vélo est plombier de son état.

    Parcours étonnant pour cet homme d’une quarantaine d’années.
    Entré dans l’armée à 18 ans, il suit avec succès la formation de commandoparachutiste et sert dans les Balkans et au Moyen Orient pendant plusieurs années. Revenu à la vie civile, aimant bricoler et réaliser des travaux, il entreprend une reconversion dans la plomberie. Il suit des cours à l’AFPA de Tours, décroche son CAP. Il poursuit une formation d’installateur thermique et sanitaire et obtient le diplôme en 2012.

    Il se lance ensuite sur le terrain et pendant 6 ans travaille pour une société de plomberiethermicien à PontaultCombault. Ayant le goût du risque, en 2019, il décide de fonder sa propre société, une EURL, épaulé par son épouse pour l’administration et la comptabilité.

    Ayant peu de moyens financiers, pour se faire connaître, il pédalait dans Paris avec sur sa remorque des pancartes publicitaires et stationnait devant des sorties de Métro aux heures de pointe. Pour limiter les frais, l’atelier est un garage.

    Par le bouche à oreille, il se constitue une clientèle, au début des cyclistes rencontrés dans ses pérégrinations, puis un public plus large qui apprécie son service de plombier de proximité, sa disponibilité et son sérieux pour le suivi du chantier. Outre que le fait que ses déplacements ne sont pas polluants, il gagne un temps précieux n’ayant pas de places de stationnement à rechercher.

    Le développement de son affaire s’accélère, ce qui l’amène à créer un partenariat composé de 8 membres, plombiers, spécialiste froid et climatisation, électricien, permettant d’assurer un service 24h/24, 7j/7 pour les clients.

    Jo, qui avec ses partenaires a également le souci de transmettre, envisage de prendre rapidement des apprentis en formation pour ces métiers très divers qui manquent de main d’œuvre spécialisée.

    Claude Verrier

    Pour joindre Jo à Vélo : 06 52 50 99 07

     

  • Droit sommeil

     

    Droit au Sommeil Paris Centre

     

    Notre confrère associatif de Paris-centre publie un dossier pour ceux qui souffrent de nuisances sonores notamment un guide pratique qui peut être précieux.

     

    Nous nous faisons un plaisir de donner le lien pour l'accès à leur site !

     

    Requiescant in pace !

     

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    Hôtel raoul
    Le portail de l'Hôtel Raoul, 6 rue Beautreillis (IVe) dans l'état lamentable où il se trouvait il y a trois ans (Photo VlM)
     
     
     
     
    Les gens du Marais et d'ailleurs doivent à l’opiniâtreté de Michel Cribier ce que l'on peut aujourd'hui qualifier de "sauvetage d'un élément du patrimoine de Paris".  Membre de "Vivre le Marais !" depuis 2020 et président de la copropriété construite en 1960 sur la parcelle de l'Hôtel Raoul démoli,  il a porté avec une rare énergie le projet de restaurer ce vestige.
     
    Le soutien n'est pas venu paradoxalement de la mairie du IVe mais de l'ABF (architecte des bâtiments de France) Samanta Deruvo et de la Commission du Vieux Paris, que préside aujourd'hui Jean-François Legaret, ex Maire du 1er arrt. De la presse aussi, avec des articles appuyés de Philippe Baverel dans Le Parisien. Il a suffi de ces engagements pour que l'idée même de s'occuper de ce monument déchu efface les sourires narquois de ceux qui affirmaient que ce portail n'intéressait personne…
     
    Il a pourtant fallu que l'Hôtel de Ville, en la personne de Karen Taieb, Maire adjointe de Paris en charge du patrimoine et de l'Histoire de Paris, se saisisse du dossier et en fasse une affaire personnelle voire "politique". Le 23 novembre 2021 elle convoquait à l'Hôtel de Ville une "task-force" pour s'attaquer au dossier. Il était suggéré à Michel Cribier de créer une association ad hoc pour acheter le portail aux propriétaires (1 € symbolique) et agir comme maitre d'ouvrage pour sa restauration.
     
     
    Portail Raoul 1
    Portail Raoul fermé 2
     
     
                        Projet n° 1                                                                         Projet n° 2
     
     
    Michel Cribier fait le point :
     
    "Le portail est maintenant la propriété pleine et entière de l’association suite à l’acte notarié signé le 8 avril 2022.

     
    Nous avons aujourd’hui deux projets qui ont en commun une restauration des vantaux en bois ainsi qu’un petit travail sur la couverture en zinc au-dessus du fronton. La société Bepox a évalué cette partie huisserie à 44 400 € TTC en 2018.
    Je souhaite aussi que le portail restauré joue le rôle de « sémaphore historique » en étant accompagné de moyens d’informations sur la riche histoire de ces pâtés de maison (« pelles Starck » ou leur version plus récentes).
     
    Projet n° 1
     
    Comme expliqué dans le premier message un architecte a accepté de réfléchir à cette restauration. Il n’a pu produire une esquisse que le 14 juillet dernier. Malheureusement aucun chiffrage des coûts n’accompagne à ce jour ce projet.
    Ce projet se caractérise par la disparition des murets d’accotements, mais pour assurer la stabilité du portail, par leur remplacement par des contreforts en béton masqué par un bardage bois à claire-voie.
    Cette disparition des accotements permet de créer de petits espaces verts de part et d’autre fermés par des grilles où le figuier a toute sa place.
     
    Projet n° 2
     
    Le second projet est une restauration plus ou moins à l’identique où l’aspect actuel est conservé. Une vue d’artiste est aussi jointe. Des devis ont déjà été établis dans le passé et réactualisé il y a 3 ans pour un coût total inférieur à 100 000 € (maçonnerie et huisserie comprise).
     
    Nous devons réfléchir à ces deux options sachant qu’il faudra vers la mi-septembre déposer des dossiers pour recueillir des subventions et débuter une campagne d’appel aux dons.
     
    À noter que la copropriété du 15 rue du Petit Musc (IVe) étudie la restauration de l’horloge aux dauphins aujourd’hui reposée sur la façade de l’immeuble juste à côté du portail."
     
     
    "Vivre le Marais !" s'est engagé auprès de l'association "Le Portail de l'Hôtel Raoul" sur un soutien financier au projet sachant que la mairie de Paris est prête à subventionner ses débours en tant que de besoin. S'agissant des deux projets, notre préférence va au 2ème car plus fidèle à la construction d'origine.
     
    Gérard Simonet