Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

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    La façade formée par une bâche percée d'ouvertures vue du 40 rue Pastourelle (IIIe). Photo VlM!

     

     

    Face au 40 rue Pastourelle (IIIe), un échafaudage a été monté tout le long de la façade entre le bureau de la Poste de la rue des Archives et les magasins qui occupent les anciennes arcades qui ont été transformées en commerces.

    Une immense bâche blanche a été posée en même temps que les structures métalliques de manière à    "emballer"» l’installation durant les travaux. Il arrive que ces immenses toiles soient recouvertes de publicités comme c’est le cas actuellement place des Vosges durant les travaux de l’immeuble dont le toit a été endommagé par un incendie. Dans d’autres cas plus prestigieux, le monument en restauration est reproduit sur la bâche. Tout le monde se souvient de la toile où était imprimée la façade de l’église de La Madeleine qu’elle cachait, celle-ci étant visible depuis la Concorde.

    Comme l’immeuble de la rue Pastourelle ne présente pas d’intérêt et qu’il se trouve le long d’une artère assez peu fréquentée, l’ensemble était resté neutre c’est-à-dire blanc jusqu’à hier.

    Depuis le 29 août un bien curieux décor ne manque pas d’interpeller les passants. Sans doute qu’un  "décorateur" peiné de voir une si grande surface vierge, anonyme et trop immaculée, a pensé qu’il pouvait donner libre cours à son imagination. Désormais la toile est percée d’ouvertures soigneusement découpées au cutter laissant imaginer que nous sommes dans un pays lointain au soleil ardent où les immeubles sont blancs et parsemés de nombreuses petites ouvertures.

     

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    Bâche publicitaire occultant les travaux d'un immeuble de la place des Vosges (IVe)

     

    Si l’effet est particulier et inattendu, voire saisissant, il n’en demeure pas moins que chacun s’octroie désormais le droit de modifier le paysage de la rue à sa guise [(voir notre article du 25 août dernier sur les potelets humanisés rue des Blancs Manteaux (IVe)] et cela n’est pas admissible au même titre que les tags et autres collages/ affichages sauvages que nous dénonçons régulièrement. D’ailleurs alors que l’échafaudage est sous surveillance comme l’indiquent plusieurs pancartes, comment "l’artiste" a-t-il pu néanmoins pénétrer sur le chantier ? N’oublions pas non plus  les conséquences probables de ces nombreux trous qui laisseront passer le sable et/ou  l’eau utilisés pour le ravalement  sur la chaussée et les immeubles environnants. A moins que la bâche soit remplacée …

    Dominique Feutry

     

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    Place de l'Hôtel de Ville-Esplanade de la Libération (IVe)

     

    Dimanche 25 août, à l’occasion du 69ème anniversaire de la Libération de Paris, le Maire de la Capitale a dévoilé la plaque de l'Esplanade de l'Hôtel de Ville qui s’appelle désormais Place de l’Hôtel de Ville–Esplanade de Libération (IVe).

    Lors de cette manifestation consacrée aussi au Conseil National de la Résistance créé 70 ans plus tôt, il a été rappelé que la première réunion clandestine de cette organisation s’était tenue à Paris le 27 mai 1943 sous l’égide de Jean Moulin, afin d’unifier les différents mouvements de résistants et de préparer les actions qui ont suivi et que nous connaissons. Le 27 mai est d’ailleurs devenu récemment la Journée Nationale de la Résistance.

    La nouvelle appellation de la place a été votée à l’unanimité par le Conseil Municipal. Cette décision se justifie tout à fait car, lors de la dernière guerre mondiale, ce lieu a été le théâtre d’événements historiques et de convergence des parisiens qui ont participé eux-mêmes à la libération de leur ville.

    Dominique Feutry

     

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    Le square Albert Schweitzer à l'angle des rues de l'Hôtel de Ville et des Nonains d'Hyères (IVe)

    Le Bulletin Municipal Officiel de la Ville de Paris du 13 août annonce une déclaration de travaux visant l’aménagement d’un espace vert ouvert au public, avec création d’un portail d’accès dans le secteur délimité par les rues Geoffroy l’Asnier (N° 14 à 26), de l’Hôtel de Ville (N° 10 à 28) et des Nonains d’Hyères (N° 1 à 9).
     
    Vivre le Marais! a tenté de se renseigner plus avant, mais en cette période estivale rien d’autre ne transparait. Il existe un jardin public à l’angle de la rue de l’Hôtel de Ville et de la rue des Nonains d’Hyères, le square Albert Schweitzer. Est-il prévu de l’agrandir en annexant une partie du terrain se trouvant devant l’Hôtel d’Aumont ?

    Un projet de jardin sonore avait été annoncé en 2010 avec mise en oeuvre fin 2011. Il était prévu de rassembler l'actuel square Albert-Schweitzer, l'aire de stationnement de la Cité des arts et le jardin de l'hôtel d'Aumont. Est-ce ce projet qui ressort des cartons ? Mais en quoi la rue Geoffroy l'Asnier est-elle concernée? Bordée d'immeubles, peut-que certains d'entre eux recèlent des jardins qui seront eux aussi annexés? 

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    Le jardin devant l'Hôtel d'Aumont (IVe)

    Sans tenter des conjectures trop hasardeuses, nous imaginons une extension plutôt que la création d’une nouveau square. Nous vous tiendrons bien entendu informés dès que nous aurons d’autres éléments, mais c’est une excellente nouvelle pour le Marais qui manque cruellement d’espaces verts (nos articles des 24 octobre 2012 et 28 février 2013).

    Dominique Feutry


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    L'homme au chapeau melon

     

    Nous évoquions dans deux articles ( 23 mai et 13 juin), la courte vie de deux potelets magnifiquement "humanisés" devant le magasin de chaussures homme dénommée  "L'échoppe de Black Dandy" situé au 23 rue des Blancs Manteaux (IVe). Tous deux avaient été gommés par le pinceau de l'employé municipal chargé de repeindre en marron tous les potelets de la rue sans distinction. 

    Quelle ne fut pas notre surprise de retour de congé de découvrir que les potelets étaient réapparus avec d'autres atours, encore plus riches et plus attractifs, tous deux coiffés d'un chapeau.

     

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    Nous savons que cette réalisation est l'oeuvre du responsable du magasin.

    Bravo l'artiste car nous restons pantois face à un tel tour de main, et une telle délicatesse! Espérons que ces potelets "customisés" ne subiront pas le même sort que leurs prédécesseurs et que d'autres peut-être, habilement transformés viendront, les rejoindre. Espérons aussi que que cette initiative ne serve pas d'incitation à des transformations facétieuses et de mauvais goût à l'encontre du mobilier urbain et de la signalétique de la Ville.

    Dominique Feutry 

     

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     L'étroitesse de la rue Michel Le Comte (IIIe) ne permet pas le double sens aux cyclistes 

     

    Dans un article du 8 août dernier intitulé "Cyclistes à contre-sens dans des rues étroites: attention danger", nous soulignions combien la décision de laisser les cyclistes circuler à double sens dans des rues étroites représentait des risques d'accident.

    Nous avions en particulier évoqué le cas de la rue Michel Le Comte empruntée par des bus et des camions.

     

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    Vivre le Marais! annonçait saisir le Maire du IIIe arrondissement afin de l'alerter sur ce choix à risque. Ce dernier vient de répondre dans une aimable lettre que cet aménagement de la rue était une expérimentation et qu'il venait de saisir les services de la Voierie et des Déplacements afin "de mettre un terme à cette autorisation d'ici la fin du mois d'août".

    Nous tenions à vous faire part de cette information et à remercier le Maire de sa décision rapide qui évitera, n'en doutons pas, de mettre en danger inutilement les conducteurs et les passants.

    Dominique Feutry

     

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    « Long comme un jour sans pain » tel pourrait être l'un des nombreux proverbes relatifs au pain qui s'adapte le mieux à la situation de nos boulangeries en cette période de congés estivales ?

    En effet, peu d’entre elles sont restées en activité en juillet et surtout en août. Ainsi selon les chiffres de la Chambre professionnelle des artisans boulangers-pâtissiers, le IVe (hors l’Ile Saint Louis) n’en compte plus actuellement que 9 ouvertes, soit théoriquement une pour 2 800 habitants, et le IIIe seulement 10, soit environ une pour 3 400 habitants. Or à titre de comparaison, les Ier et IIe arrondissements ont un ratio respectif de 2900 et 3 000. Le nombre de commerces concernés semble dont tout à fait insuffisant pour le IIIe et mériterait d’être revu dans le futur !

    Si à Paris les congés des boulangeries sont réglementés par la Préfecture, la seule profession artisanale concernée par cette réglementation, c’est curieusement un héritage de la Révolution française, de l'Assemblée Constituante plus spécifiquement qui décida que les autorités pouvaient réquisitionner les boulangers afin de ne pas laisser Paris manquer de pain et éviter de ce fait les émeutes. Une loi de 1957 a même donné aux maires, dans le cadre de leur pouvoir de police municipale, le droit de réglementer, si nécessaire, les fermetures annuelles des boulangeries. Les boulangers de Paris et de la Petite Couronne sont donc tenus d'ouvrir un mois au minimum durant l'été, soit en juillet, soit en août, en alternance, selon l’année. La Chambre professionnelle est bien entendu partie prenante dans cette réglementation notamment en matière de dérogations toujours possibles.

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     Une boulangerie fermée rue du Pas de la Mule (IIIe). Photo VlM!

    Il est bien normal et naturel que notre boulanger prenne ses congés dont il a grand besoin mais il est vrai aussi que ne plus trouver de pain près de chez soi est ennuyant. A l’avenir le IIIe arrondissement devra être rééquilibré comparativement aux autres arrondissements.

    Réglementer les congés peut paraître curieux aux non-initiés, pourtant dans les entreprises ou les administrations la continuité de service doit être assurée et des dispositions existent à cet effet. La France souvent décriée par les pays étrangers sur sa léthargie estivale ne peut pas en effet se trouver en arrêt complet sous prétexte des congés.

    Dominique Feutry

     

     

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    Pendu de baskets face au 48 rue des Francs Bourgeois (IIIe). Photo VlM !

     

    Après la bicyclette tronquée scellée qui pavoise toujours sur un mur de la rue des Francs Bourgeois au croisement avec la rue Elzévir (IVe), un nouveau genre de décoration fleurit depuis plusieurs semaines dans notre quartier. Les câbles qui permettent de suspendre les illuminations de Noël servent désormais à pendre des baskets reliées entre elles par les lacets.

    Lancées sans doute par des plaisantins à partir de la chaussée mais plus probablement depuis une fenêtre d’immeuble, ces chaussures constituent de bien curieuses pendeloques inadaptées au paysage de la rue. Elles sont accrochées face au numéro 26 de la rue Rambuteau (IIIe) et au N° 48 de la rue des Francs Bourgeois (IIIe), elles ne donnent pas fière allure aux lieux qu'elles banalisent…

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    Pendu de baskets face au 26 rue Rambuteau (IIIe). Photo VlM!

    Peut-être que les responsables de ces lancers voulaient faire sécher leurs souliers non pas sur le rebord de leur fenêtre mais à la manière italienne qui veut que le linge soit accroché sur des fils entre les immeubles qui se font face. Le problème est que le câble est fixe au contraire du système italien qui est monté sur poulie.

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     La bicyclette tronquée installée rue des Francs Bourgeois (IVe) depuis novembre 2012 : un festival effectivement…Photo VlM !

     

    Arrêtons là la plaisanterie et reconnaissons qu’il est bien regrettable que ces suspensions ne soient toujours pas retirées depuis le nombre de semaines où elles interpellent les passants, à l’instar de la demi-bicyclette rose dont la peinture commence à être décolorée par le soleil depuis 8 mois qu’elle est plantée dans son mur!

    Mais peut-être s'agit-il d'une nouvelle volonté de voir fleurir une forme d’art qui s’accommode mal de ma compréhension en la matière et je pense ne pas être le seul…

    Dominique Feutry

     

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    Les Journées du Patrimoine se dérouleront cette année les 14 et 15 septembre. Elle seront placées sous le signe d'un centenaire car bien que crées il y a 30 ans, les journées 2013 célèbreront l'anniversaire de la loi de Protection des Monuments Historiques. Voilà  en effet bientôt 100 ans que celle-ci a été votée, le 31 décembre 1913.

    Il est important de souligner combien ce texte, que certains qualifient de monument juridique, a permis de protéger nos plus beaux témoins du passé même récent, puisque ce sont 44 000 monuments qui sont ainsi classés ou inscrits. Notre histoire se trouve de cette manière préservée. La loi a d'ailleurs été complétée 30 ans plus tard pour que soit aussi protégés les abords des monuments et des sites. 

    L' architecte des bâtiments de France (ABF) est souvent mal perçu à ce titre par les collectivités locales car c'est lui qui se prononce sur le champ de visibilité des 5 00 m autour du monument et cela bien qu'il existe des périmètres de protection modifiée (PPM). Aujourd'hui la protection des monuments doit prendre en compte les innovations et les besoins notamment en matière écologique. La loi est aussi en "concurrence" avec d'autres textes définissant les secteurs sauvegardés, les sites classés, les labels (Patrimoine UNESCO…)…Le texte de 1913 a donc évolué au cours des années est c'est sans doute sa grande force. Ainsi le patrimoine industriel du XIXe siècle ou l'architecture du XXe siècle peuvent être classés faisant progresser le motif du classement non seulement  aux éléments historiques mais aussi, d'un certaine manière, sociaux au regard ne serait-ce que de la population qui a travaillé dans les bâtiments incriminés.

     Photo_494_0Théodore Reinach le rapporteur persévérant et engagé du projet de loi de 1913 sur la protection du patrimoine


    Mais à l'heure des coupes budgétaires et compte tenu du nombre de monuments et de sites classés (et ceux qui le seront à l'avenir), il est indispensable de trouver d'autres moyens pour entretenir ces lieux. Le mécénat prend tout son sens bien entendu et doit être développé davantage encore. Il en est de même pour les associations de sauvegarde ou autres qu se battent pour éviter une triste fin à une église, un château ou un lieu qui a fait notre histoire. Ce sont souvent des bénévles qui les animent et forcent notre admiration par leur énergie, leur entêtement et leur volonté. N'oublions pas non plus l'existence de la Fondation du Patrimoine qui constitue une aide et un appui précieux pour ceux, particuliers ou communes qui souhaitent restaurer leur "petit patrimoine" par exemple.

    Sans cette loi de 1913, qui faisait suite à des textes existants mais beaucoup moins vastes, le premier datant de la Révolution, les autres ignorant le patrimoine du XIXe siècle, puis les apports législatifs postérieurs, le Marais ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui et ne présenterait pas l'attractivité que nous lui connaissons du fait de la concentration de bâtiments et de lieux restaurés avec intelligence qui témoignent de notre riche passé.

    C'est une chance finalement que le baron  Haussmann n'ait pas eu l'envie de détruire ce quartier pour le transformer, une chance ensuite que des passionnés aient permis d'attirer l'attention des pouvoirs publics et plus spécifquement d'André Malraux…Nous connaissons la suite.

    Dominique Feutry 

     

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    Un graffiti  de Banksy

     

    Dans un article récent, le journal Le Figaro relatait la "razzia sur le street art londonien", c'est-à-dire l'enlèvement des murs sur lesquels ils étaient apposés, des graffitis qui seront ensuite mis en vente. Plusieurs "arrachements" ont ainsi déjà été perpétrés, sauvages ou autorisés, ils sont opérés au grand dam des résidents qui ont l'habitude de les côtoyer…

    La police ne semble pas trouver matière à enquêter, seules les municipalités des banlieues où sont commis ces faits cherchent à comprendre ces disparitions auprès des propriétaires des immeubles.

    Il apparait que le volonté de faire des affaires combinée à un certain flou juridique soit à l'origine de ces pratiques. Les maisons chargées des ventes de ces graffitis invoquent le risque de dégradation par des tagueurs et donc la nécessité de les protéger. La vraie question est en fait celle de savoir à qui appartiennent ces réalisations de "street art"? La loi anglaise comme la loi française est précise, elles appartiennent au(x) propriétaire(s) du bâtiment sur lequel elles sont dessinées.

    Il ne s'agit en fait que d'un volet supplémentaire à la problématique des tags et de la façon dont est traité l'espace public.

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    Un exemple de tags qui sévissent sur nos rues

     

    Il s'avère que le cas évoqué dans l'article du quotidien touche un auteur  "renommé", Banksy, dont les graffitis sont plutôt agréables à l'oeil. Il n'empêche que seuls les propriétaires sont fondés à les faire enlever pour les mettre en vente. Comme la loi  prévoit qu' "une oeuvre sauvage créée dans la rue est pénalement repréhensible et passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 3 700 €…", c'est la raison pour laquelle la plupart ne sont pas signées. Dès lors l'auteur ne peut plus revendiquer le droit d'auteur ni s'opposer à son enlévement même si sa cote est très élevée!

    Dans notre quartier du Marais cette menace de voir des graffitis "arrachés" de leur mur afin d'être vendus ne s'est pas encore produite et le risque qu'il en soit ainsi ne devrait malheureusement pas arriver puisque nous avons presqu'exclusivement des tags ideux ou des collages qui souillent et salissent les façades de nos immeubles, un véritable fléau…

    Nos murs et nos yeux ont donc encore beaucoup de soucis à se faire ! 

    Dominique Feutry

     

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    Coucher de soleil sur la Seine un soir d'été à Paris

     

    Excepté la forte chaleur et les pics de pollution, vivre à Paris pendant les congés d’été plait souvent à ceux qui ne quittent pas la capitale et qui reculent ou avancent leurs congés annuelles pour mieux savourer, non pas le calme mais un rythme plus ralenti, moins oppressant, loin de la foule que l’on côtoie habituellement.

    Une exception cependant concerne les gares dont la fréquentation reste forte. Les piétons doivent d’ailleurs veiller, aux abords de celles-ci, aux bagages à roulettes qui, outre leur bruit, peuvent rouler allégrement sur vos pieds si vous n’y prenez pas garde. Les touristes sont nombreux et ils occupent aussi largement les parcs et jardins. Celui de la place des Vosges en est un bon exemple. Mais il est plus agréable de circuler dans les rues, de prendre les transports en commun moins bondés et pourtant leur rythme de passage est moins soutenu.

    Les queues habituelles ont souvent disparu, qu’il s’agisse de prendre ses billets RATP, de trouver un table dans un restaurant ou de se rendre à un spectacle. La moindre affluence fait que notre quartier parait un peu plus propre, le nettoyage a souvent lieu à une heure plus tardive dans la matinée et c’est dommage pour les lève tôt. Les effectifs affectés du fait des vacances sont sans doute réduits. Le stationnement des véhicules est facilité car le trafic est en baisse à ce moment de l’année. Il est regrettable que les cars de touristes se garent n’importe où et qu’ils soient peu verbalisés, alors que très fréquemment ils laissent tourner leur moteur à vide de façon à maintenir la climatisation dans l' habitacle au détriment des pauvres parisiens qui sont ainsi davantage pollués (voir notre article du 30 mai 2013).

     

    ImagesCAMA3OAHLes quais ensablés (IVe) de Paris Plage

               

    Nos commerçants « préférés » ferment les uns après les autres (seuls 6% des boulangers de Paris sont ouverts!), ce qui nous donne l’occasion de fréquenter ceux où nous ne nous rendons pas ou peu, nous découvrons ainsi d’autres adresses. Et puis, il est possible de flâner le long des quais, au-dessus ou dans les espaces aménagés de Paris Plage qui a cette année la chance d’un temps tout à fait adapté le long de la Seine dont on dit que la qualité de l’eau est sensiblement améliorée. Le soir il y a toujours des fêtards mais leur grande masse est partie près de la mer ou de l’océan, rendant nos nuits moins bruyantes sauf malheureusement dans des endroits bien sériés ou lorsque les terrasses des établissements ouverts tardivement créent de la gêne (voir notre article du 23 juillet 2013 sur la place du Marché Sainte Catherine).

    L’été est aussi la période des travaux qui peuvent nuire à la tranquillité, soit parce qu'ils démarrent très tôt le matin, soit parce que des installations incommodent toute une rue comme cette importante plaque de fer qui recouvre, rue Michel Le Comte (IIIe), une fosse creusée pour recevoir le raccordement au chauffage urbain, devant le bâtiment où sont aménagés des logements sociaux. Chaque fois qu’un véhicule roule sur cette plaque, on croirait qu’il passe un tremplin et le bruit sourd qui s’en suit est alors assommant et bien pénible. Le phénomène se produit en continu de jour comme de nuit sauf lorsque le rue est interdite à la circulation, mais cela ne se produit jamais de nuit.

    Enfin ceux qui ont néanmoins quitté Paris durant l’été ont dû prendre les précautions d’usage pour protéger leur domicile (prévenir son voisin ou son gardien, ne pas omettre de brancher l’alarme…), les vols déjà nombreux en temps normal redoublent en cette période propice aux malfrats.

    Dominique Feutry