Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  •  

    Fronde 03 05 22Terrasse de la brasserie La Fronde 33 rue des Archives (IVe), en trois strates : terrasse de base à gauche, extension estivale autorisée sur la rue, et occupation additionnelle (chaises rouges) à l'initiative du gérant… (Photo VlM)

     

     

    Articles, sondages et reportages foisonnent. Les associations "qualité de vie" se mobilisent. Vivre Paris dépose un recours en carences fautives contre la mairie de Paris (Le Figaro du 2 mai, Angélique Négroni)

    Le quotidien publie en outre une enquête auprès de ses lecteurs pour savoir ce que pensent les parisiens des terrasses estivales. Sur 155.098 votants, 47,4 % les approuvent, 52,6 % s'y opposent.

    Pour autant qu'on reconnaisse un panel dont on ne sait rien si ce n'est qu'il s'agit de lecteurs, les avis sont donc apparemment partagés.

    A nos yeux toutefois cette enquête n'a pas de sens. Elle constitue même un sophisme. En effet, il n'est pas juste de mettre en balance l'opinion de gens qui jouissent d'une situation (consommer en plein air en terrasse) et ceux qui en souffrent (défaut d'accessibilité, tapage nocturne). En d'autres termes, dormir tranquille et user de l'espace public sont des droits absolus et une exigence de santé publique pour le sommeil, consommer en terrasse ne l'est pas. S'il n'y avait qu'un seul citoyen dont la santé soit affectée par le bruit, les fautifs ne sauraient justifier leur comportement par le nombre.

    Il n'est pas interdit toutefois d'être accommodant. La terrasse de La Fronde qu'on a choisie comme échantillon s'y prête parfaitement. On constate que son gérant a respecté le cahier des charges de la mairie pour sa terrasse estivale. La clôture de la plateforme est à claire-voie et elle a les dimensions et la hauteur requises. Échanger des voitures en stationnement contre des consommateurs peut convenir au voisinage si les horaires sont respectés et si les exploitants veillent au comportement paisible de leurs clients .

    Il reste cette rangée de tables/chaises rouges ajoutée sur le trottoir. Elle est potentiellement génératrice de thromboses surtout quand les chaises sont occupées. Elle enfreint le règlement qui impose un passage garanti pour les piétons de 1,80 mètre. Il importe qu'elle soit retirée.

    Chaque terrasse estivale doit faire l'objet d'un examen attentif et des correctifs doivent être appliqués. C'est le rôle de la police municipale. L'assume-t-elle ? Il semble que son engagement et sa détermination varient d'un arrondissement à l'autre. L'Hôtel de Ville, assommé par l'échec politique de la Maire de Paris aux présidentielles, n'a jamais paru aussi détaché du sujet, laissant de fait les Maires d'arrondissements assumer le problème et le gérer.

    Il y a du répondant à Paris-centre, nous en remercions les élus et la police municipale, mais les échos que nous avons d'autres secteurs de Paris montrent qu'il n'en est pas partout ainsi.

    GS

    Le 4 mai 2022

     

    Postscriptum :

    Il y aura une suite à cet article quand la mairie et ses services auront réagi

     

    Le 9 mai 2022

    L'occupation du trottoir par les tables et les chaises rue des Archives persiste. Des abus manifestes sont signalés également rue du Temple, terrasse du OKEN (Temple/Rambuteau – IVe) ; une habitante du IIIe, Valérie, adresse une plainte écrite avec photo au Maire de Paris-centre Ariel Weil en ces termes :

     

    A l'attention de M. A. Weil

    Monsieur,

    Charlot 06 05 22

    Nous vous avons rencontré avant les élections municipales, entretien au cours duquel nous vous avons exposé les abus et les errements du Café Charlot (75003) depuis une dizaine d'années. Nos observations tant auprès de vous que de l'ancien Maire du troisième sont restées lettre morte. Mais depuis l’automne dernier, la situation rue Charlot s'est détériorée dans la mesure où le gérant ne se contente plus d'une rangée de tables illégale, mais en a ajouté une seconde. La situation est tellement critique que les riverains ne peuvent plus emprunter le trottoir (ci-dessus photo).

    Il serait temps que la mairie de Paris-centre réagisse enfin, puisque vous disposez de tous les moyens réglementaires pour faire valoir ce que de droit [et d'une police municipale – NDLR].

    Valérie

     

    Les services du Maire semblent dépassés par les événements et les bars-restaurants s'en délectent. Voici la réponse à Valérie de l'Adjoint au Maire en charge du respect du droit des terrasses, Yann Connan. Il a toute l'apparence d'un homme qui désespère et cède à la panique…

     

    "Monsieur le Maire, qui a bien pris connaissance de votre signalement, tient à vous faire savoir que cet établissement ne dispose d'aucune autorisation de terrasse estivale, cela faisant écho à la décision de la Mairie de Paris Centre.

    En conséquence, les effectifs de la Police municipale ont été missionnés aux fins d'un renforcement des contrôles et le cas échéant des verbalisations à l'égard de ce commerce, bien connu pour ses multiples abus, que nous ne pouvons en effet plus tolérer.

    Notre vigilance reste (et restera) de mise."

     

    La vigilance ne suffit pas, il faut agir, et refuser que l'anarchie s'impose par la force. Les candidats aux élections législatives, qui déjà nous abreuvent de leur prose, font bien de s'emparer du sujet. Il serait plus digne cependant que ceux qui ont allumé l'incendie à l'Hôtel de Ville avec ces terrasses sans foi ni loi se mobilisent et fassent revenir l'ordre.

    Quant au Maire de Paris-centre, il a su montrer jusque là qu'il n'admet pas qu'on lui marche sur les pieds. C'est pourtant ce qui lui arrive en ce moment. On attend de lui des mesures exemplaires.

     

  •  

    Jackpot devantureJulien Agobert, patron du restaurant "Le Jackpot", 10 rue des Haudriettes – 75 003 -        tél.  01 42 71 61 46

     

     

    Il s'est lancé dans le Marais en 2007 avec un restaurant rue des Blancs-Manteaux (IVe), le Monjul, qui a surpris par un genre hors du commun : une cuisine inventive et innovante qui joue avec les saveurs et les mélanges. Il a fermé ce restaurant en février 2020 et ouvert le Jackpot rue des Haudriettes (IIIe).

    Ce nouveau restaurant s'inspire des mêmes principes mais il les a développés dans un concept différent : des petits plats originaux à base de produits frais et de saison.

    "Trip Advisor" le classe 94ème sur 15 894 restaurants parisiens et la note est proche de 5/5 !

    Il n'y a pas de carte car elle se renouvelle tous les trois jours, mais une grande ardoise avec des noms qui résonnent comme des spécialités étrangères et exotiques : Burrata et tomates confites, olives de Calamata, Dhal lait de coco, cardamome (*), gingembre, curcuma, patate douce rôtie à la crème de graines de courge et de noisette, Letcho (ratatouille hongroise fumée et charcuterie ibérique), salade de poulpe caponata sicilienne et crème de basilic, ravioles de poisson fumé, pommes Granny et émulsion de poireau, riz cantonnais crème cacahuète et "œuf parfait".

    Les desserts sont plus classiques : riz au lait caramel salé avec glace pommes noisettes caramélisées ou crumble pommes-poires, cardamome, poivre et glace au riz coco

    Il est suggéré de commander deux plats (8,00 à 12 € chacun), et un dessert éventuellement au même prix. Avec la boisson, le repas est à 30,00 € environ par personne.

     

    Jacket JA

    La salle est le rez-de-chaussée d'un immeuble XVIIIème siècle à pans de bois, poutres et solives. Les murs sont faits de pierres et de briques apparentes. On est en pleine atmosphère de bistro vintage. Un vrai délice visuel !

    GS

     

    (*) La cardamome est le fruit séché d'une plante herbacée vivace de la famille des gingembres (zingibéracées). La plus connue est la cardamome verte originaire du sud de l'Inde. Les amateurs y retrouvent une saveur subtilement citronnée et poivrée mais non piquante.

     

  •  

    Buvette nadia"Chez Nadia" ! Buvette conviviale et pas chère, ambiance sereine, dans le plus beau paysage urbain du monde ! Pont Louis-Philippe, rive droite (Photo VlM – clic gauche pour agrandir)

     

    Elle est nichée dans un coin de la pile du Pont Louis Philippe….

    On hésite à révéler à quel point c'est miraculeux de savourer la moindre consommation dans ce cadre sublime car il est encore possible d'y prendre un verre sans être incommodé par la foule et on ne voudrait pas qu'elle s'y précipite !

     

  •  

    Banc bois brut pied d'arbreBancs TVK issus tout droit d'un délire écolo

     

     

    Le bulletin d'information n° 61 de la mairie de Paris-centre nous apprend que la place de la République "continue sa mue" avec le remplacement entre le 28 avril et le 6 mai 2022 de huit bancs en bois TVK actuels par huit bancs doubles Davioud.

    Le retrait des bancs "Mikado"  aura lieu au cours de l'été.

     

    Banc mikado Banc davioud

     

     

    Bancs Mikado à gauche, banc double Davioud à droite. Lesquels préférez-vous ?

     

    Monsieur  le Maire, merci ! à quand le retour de la Fontaine aux Dauphins ? (article D. Feutry du 13/11/2013)

    Gérard Simonet

     

  • LaribLa "salle de shoot", dont le nom officiel est désormais "halte soins addictions (HSA)" doit être implantée dans l'enceinte de l'hôpital Lariboisière, sans lien fonctionnel avec l'hôpital. Elle est aussi "un espace de réduction des risques par usage supervisé". Usage et soins se trouvent combinés dans ces définitions. C'est un défi mais il comporte des menaces qui alimentent l'inquiétude des citoyens.

     

     

    Huit associations "qualité de vie", dont "Vivre le Marais !" et deux personnes physiques se sont groupées pour confier à un avocat au Conseil d’État et à Cour de Cassation la mission de déposer un recours pour excès de pouvoir contre l'arrêté du Ministre des solidarités et de la santé du 26 janvier 2022, portant approbation du cahier des charges national relatif aux "haltes soins addictions (HSA)".

    Les requérants annoncent qu'ils produiront ultérieurement un mémoire complémentaire.

    Ils rappellent que la salle Lariboisière résulte d'un premier arrêté du 22 mars 2016 initialement dédiée aux "injecteurs" puis étendu en 2019 à d'autres usages notamment la consommation de crack.

    Le recours sollicite du Conseil d’État l'annulation de l'arrêté incriminé et un dédommagement financier. Les raisons invoquées par les requérants sont :

    • la non-conformité aux dispositions de la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH)
    • la méconnaissance des dispositions de la loi du 26 janvier 2016 définissant les HSA
    • l'incompétence de l'arrêté qui détermine des règles sans disposer de l' habilitation législative nécessaire
    • l'absence de critères permettant de juger l'opportunité d'implanter des HSA à proximité de lieux résidentiels en s'assurant du respect de l'ordre public, de la tranquillité et de la sécurité des citoyens.
    • l'absence de consultation du public concerné, habitants, commerçants, associations….

     

  • Buttes chaumont pelouse 25 03 12Pelouse des Buttes Chaumont, au fesse-à-fesse les week-end en contrebas de la guinguette "Rosa Bonheur" (Photo VlM, clic gauche jusqu'à deux fois pour agrandir)

     

    CULTURE ET PATRIMOINE

    Vous propose une nouvelle visite belle et fleurie

    Le quartier des Buttes-Chaumont

    Jeudi 12 mai Rendez-Vous à 14h15

    à LA SORTIE du MÉTRO COLONEL FABIEN

     

    Notre guide, Sylvain Solustri, nous conduira dans l'ancienne commune de La Villette, à la Barrière du Combat, dont le nom évoque encore de féroces combats organisés d'animaux… Tout près de là se trouvait le trop célèbre gibet de Montfaucon et aujourd’hui, place du Colonel Fabien, c’est l’architecture du siège du Parti communiste d’Oscar Niemeyer qui attire notre attention.

    Nous dirigerons nos pas vers le splendide Parc des Buttes-Chaumont qui est certainement un des plus agréables et des plus imprévus de la capitale. Créé par Haussmann sur des hauteurs dénudées (monts chauves, d'où Chaumont), aménagé par Alphand et Barillet, c’est l'une des plus heureuses réalisations du second Empire, au parcours accidenté et plein de surprises.

    Notre parcours nous conduira de la Butte Bergeyre au Temple de la Sybille et de la grotte de la cascade au Pont des Suicidés qui attira jadis tant de désespérés. Non loin de là, et pour conclure notre promenade, s'il nous reste un peu de temps, nous irons voir la pittoresque église russe Saint-Serge si elle est ouverte…

    Nous vous attendons nombreux à cette belle visite et vous remercions de prévenir Marie-Françoise Masfety-Klein de votre venue et du nombre de personnes qui vous accompagneront, par mail mfmk@free.fr ou par téléphone au 06 50 96 05 12 et de prévoir une participation de 20,00 € pour les adhérents de Culture et Patrimoine et de 25,00 € pour les non adhérents. Nous vous adressons nos fidèles amitiés.

    Marie-Françoise Masfety-Klein

    06.50.96.05.12

     

  • Place marché ste catherine 21 04 22Place du Marché Ste Catherine (IVe) le 21 avril 2022

     

     

    On se rappelle ce qu'a été cette place à l'été 2020, envahie par les terrasses "éphémères" des bars-restaurants qui s'étaient partagé son espace comme un trophée…

    "Joséphine" l'un des établissements les plus avides, n'a pas rouvert après sa fermeture administrative l'été dernier. On ne connait pas ses projets mais en tout état de cause les riverains saluent le calme retrouvé !

     

    Ste catherineMauvais souvenir : l'été 2020, terrasse "Joséphine"

     

    Des riverains qui sont reçus aujourd'hui en mairie de Paris-centre pour remercier les autorités municipales de leur refus de terrasses estivales et insister pour une application stricte de l'arrêté de février 2020 spécifique à la place. Il interdit les terrasses fermées et impose une hauteur maximale aux écrans latéraux.
     
  •  

    Erdilin temple 84Local commercial à cheval sur deux immeubles de factures différentes

     

     

    Nous l'annoncions dans un article du 16 avril 2021 : le commerce de maroquinerie de gros ERDILIN, 84 rue du Temple (IIIe)/angle Haudriettes cédait la place à une boulangerie. La nouvelle était accueillie avec enthousiasme par la foule des habitants du secteur. Las, semaine après semaine, après un début de travaux il y a juste un an, on constatait que plus rien ne se passait sur un chantier laissé à l'abandon.

    On en connait aujourd'hui la raison : le plancher du 1er étage s'est effondré au début des travaux qui ont été de ce fait interrompus. Les dégâts sont sérieux puisque les réparations, préalables à toute reprise du projet, s'élèveraient, selon une personne proche du dossier, à 150.000 € environ.

    Erdilin haud

    La bonne nouvelle c'est que le projet n'est pas remis en cause et que les travaux vont reprendre. On espère qu'ils seront menés dans les règles de l'art car on a affaire ici à un immeuble intéressant qui date du XVIème siècle pour partie, avec des détails décoratifs qui enrichissent la modénature de la façade, tels que moulures et têtes sculptées.

     

  •  

    MaquetteLa maquette, exposée à la Médiathèque de Paris-centre sous la Canopée des Halles (1er)

     

     

    Cette maquette au 1/20ème est le fruit du travail de trois postulants à la prestigieuse distinction de "chef d’œuvre" des compagnons du Tour de France : Armand Dumesnil, Yann Férotin et Valentin Pontarolo, dirigés par le compagnon charpentier Jean-Michel Hourcade. Les jeunes ont présenté ce projet devant leurs pairs et ont été reçus à Anglet "Compagnons du Tour de France", une institution qui a huit siècles d'existence !

    Le Maire Ariel Weil, présent à la cérémonie d'inauguration de la maquette avec Dorine Bregman Adjointe au commerce et à l'artisanat, aux côtés de personnalités représentant l'association "Restaurons Notre-Dame" (à l'identique), la médiathèque et l’archevêché, a précisé que l'intention à l'origine était d'exposer cette maquette dans la mairie de Paris-Centre mais du fait de sa dimension, de la hauteur notamment de la flèche et du coq qui la surmonte, cette intention n'a pu se concrétiser. C'est donc la médiathèque de la Canopée avec ses larges ouvertures qui a été retenue.

    Autre précision intéressante de l'un des compagnons : le chêne que constitue la charpente en construction, loin de dépeupler la forêt française de cette essence, n'a consommé que "deux minutes de pousse de la forêt française dans son ensemble" ! On peut s'interroger sur l'intelligibilité de cette déclaration. Il en ressort néanmoins que l'impact du choix d'une charpente à l'identique parait loin de poser un problème écologique à la France !

    Médiat charpente Médiat charpente ND AW DB

     

     

     

     

     

     

     

    Salle d'exposition et personnalités présentes

     

  •  

    Picasso maternitéPablo Picasso – Maternité. Huile sur toile.

     

     

    C'est une collection remarquable par sa diversité qui nous est présentée par le musée Picasso

    María surnommée Maya, née en1935, est la première fille de Pablo Picasso et de Marie-Thérèse Walter rencontrée en 1927 devant les Galeries Lafayette à Paris. Les œuvres exposées témoignent de la tendresse du peintre envers sa fille, jusqu'à son mariage qui les éloigne et les sépare pour toujours sans qu'on en comprenne totalement les raisons.

    Quoiqu'il en soit, Maya a tout conservé précieusement de son père, des tableaux bien sûr mais aussi des sculptures plus ou moins fantaisistes, des dessins et des photos. Son  admiration pour son père l'a conduite à conserver des cheveux et des ongles de lui. Ils font partie aussi de l'exposition et témoignent de la complicité qui pendant des années a uni Maya à son père.

    Picasso dej herbeLe déjeuner sur l'herbe, inspiré d'Edouard Manet

     

    Exposition Musée Picasso en deux volets :

    "Dation Maya Ruiz-Picasso", et "Maya Ruiz-Picasso, fille de Pablo"

    du 16 avril au 31 décembre 2022